Shutter Island (Martin Scorsese - 2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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AtCloseRange
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par AtCloseRange »

cinephage a écrit :
AtCloseRange a écrit : Je ne vois pas ce qu'il y a de contradictoire avec ce que dit Nestor. Et les exemples tu cites sont même assez évélateurs de l'abysse plus ou moins profonde dans lequel ils sont tombés.

Ne pas considérer que 3 fois sur 4 pour Streep et 4 fois sur 4 pour de Niro, leur carrière n'est plus que l'ombre d'elle-même est assez évident.
On retrouve quelques éclats chez Streep dans quelques rôles mais comment se contenter de ça quand on sait ce dont elle a été capable.
C'est sûr que si on se contente de ce qu'elle fait dans "Mamma Mia"...

EDIT: et je ne partage en rien le reste de ce que tu dis sur le "confort", etc... Décidément avec une tele vision, la notion d'artiste devient quasiment caduque.
Préférer la valeur critique d'un succès très moyen au box-office à un gros succès commercial est une démarche très française, assez étrangère au systême hollywoodien. Et ces acteurs tournent encore beaucoup, ce qui est la preuve qu'ils n'ont pas perdu leur public, qu'on veut encore les voir à l'écran. C'est le seul moyen de garder un peu de pouvoir à Hollywood. De Niro a réalisé un film assez intéressant il y a deux ans, tourne dans au moins 2 films par an, et Streep tourné dans 6 projets différents il y a deux ans, et a été nominée à l'oscar de la meilleure actrice encore l'année dernière. Belle baisse de régime !

Je pense qu'il est difficile de renouveler son intérêt et/ou sa motivation quand on fait le même boulot depuis 20 ans, et qu'on n'a plus rien à prouver.
En l'occurence, ils jouent fort bien le rôle que leur attribue la communauté hollywoodienne, celle de patriarches du cinéma. Leur carrière n'est plus celle d'artistes "qui n'en veulent" dans des productions marginales ou périlleuses, mais celle d'artistes reconnus qui enrichissent des oeuvres grand public de leur présence. Un choix qui se défend.
Finalement, ce n'est pas à eux que je devrais le reprocher. Je pense que c'est surtout que le cinéma hoillywoodien n'a plus grand chose à leur offrir. La différence par raport au passé (avant, les acteurs n'étaient souvent que des pions), c'est que ces acteurs-là des années 70 et 80 ont eu un certain pouvoir qui leur a permis de faire de nombreux choix audacieux à leur grande période, choix qu'il n'ont plus depuis le retour dans le rang de Hollywood au cours des années 80 (le seul à avoir ardé un peu cet esprit, c'est Nicholson). Et donc les voir réduits à rien cinématographiquement parlant (malgré des succès au box office), c'est navrant.
Une preuve supplémentaire de la défaite de ce cinéma-là.
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cinephage
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par cinephage »

Là, nous sommes d'accord, il est certain que le cinéma hollywoodien a beaucoup évolué, et qu'un Raging Bull ou un choix de Sophie ont peu de chances d'être produits aujourd'hui par Hollywood... En tout cas par le coeur du systême.
Il reste que certains bons films sont tout de même faits chaque année, mais que les acteurs qui sont complètement dans le systême ont peu de chance de tourner en dehors de celui-ci, et donc d'être approchés par de jeunes cinéastes qui tentent un cinéma atypique.
Cela dit, même au sein du systême, Meryl Streep permet à des films comme Doute d'exister, et, en acceptant une remise en question dans Mamma Mia, reste tout de même une belle figure de proue des grandes actrices hollywoodiennes (je n'aime pas trop le film, mais c'est un joli choix d'actrice : là où la plupart d'entre elles imposent leur chef op et maquilleurs, elle accepte de se mettre à chanter, au risque de paraître ridicule, et dans un rôle de maman d'un certain age). Et un Good Shepherd n'a rien de déshonorant dans la carrière d'un De Niro, je trouve.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Demi-Lune
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Demi-Lune »

La claque.
Je n'ai pas encore digéré totalement le film, aussi en resterais-je pour l'instant à quelques brèves impressions à chaud.
J'ai trouvé que l'on avait là le film le plus stimulant et le plus habité de Scorsese depuis Casino. Un film-puzzle viscéral, très sérieux (rien à voir avec Cape Fear) et profondément inquiétant, où le réalisateur expérimente, prend de vrais risques, quitte à dérouter le spectateur. En vérité, cette plongée d'une noirceur insondable dans la folie qu'est Shutter Island ne ressemble à aucun autre Scorsese, et c'est là ce qu'il y a de plus merveilleux. Après des films réussis mais en-deça de ce à quoi il nous avait habitués, Scorsese redonne un coup de fouet à son cinéma et le résultat est foutrement impressionnant.
Foncez le voir !!!
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Watkinssien
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Watkinssien »

Profiler a écrit :Watkinssien, quelle belle critique, merci beaucoup !!
j'adhère complétement, un film qui est bien plus riche que ceux ses détracteurs veulent bien y voir.
Toutes les thématiques de Scorsese se retrouvent dans ce chef d'oeuvre, qui est aussi un film que je trouve très dérangeant !
Merci beaucoup ! :oops:
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makaveli
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par makaveli »

j'irais le voir la semaine prochaine ,j'ai hate :D
surtout après les commentaires de demi lune et watkinssien
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Gounou »

Breezy a écrit :
Gounou a écrit :Un film "toc" revendiqué comme tel... ? Mouais :?
Même s'il se veut expression d'un univers intérieur chaotique?

Formellement, le fil n'est que ça: traduire la confession de son protagoniste en rompant avec la cohérence visuelle que maintiendrait un récit rationnel et véridique (a ce sujet, je trouve le plan final extrêmement malin).

Je me répète un peu là :oops:
J'avais loupé cette intervention, donc je réagis un peu tard... toutes mes confuses. :wink:

Sauf que Scorsese, prisonnier d'un script vérouillé et capilotracté (j'ai lu le bouquin : c'en est la copie conforme), peine plus qu'autre chose à insuffler corps et folie à cet univers intérieur que tu décris. Pour moi, le film est beaucoup trop didactique dans son agencement et le sensoriel ne peut que rapidement laisser place au processus intellectuel (le simple fait de compter les faux raccords et les détails troublants plutôt que de les ressentir incidieusement, n'en est-ce pas la plus éloquente démonstration ?). On est pas chez Lynch, quoi... pour moi, on est à la rigueur en face d'un exercice cinématographique ludique CAR démystifiant de bout en bout... ce qui, à mon sens, fait tomber à plat toute possibilité d'émotion ou de vertige.

Je ne vais pas refaire le film, qui possède suffisament d'aberrations et de tentatives pour garder de l'intérêt, mais j'espérais vraiment qu'on tendrait à plus de folie intrinsèque... et non sous-textuelle (quitte à charcler dans l' "intrigue"). :?
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Watkinssien
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Watkinssien »

Gounou a écrit : Sauf que Scorsese, prisonnier d'un script vérouillé et capilotracté (j'ai lu le bouquin : c'en est la copie conforme), peine plus qu'autre chose à insuffler corps et folie à cet univers intérieur que tu décris. Pour moi, le film est beaucoup trop didactique dans son agencement et le sensoriel ne peut que rapidement laisser place au processus intellectuel (le simple fait de compter les faux raccords et les détails troublants plutôt que de les ressentir incidieusement, n'en est-ce pas la plus éloquente démonstration ?). On est pas chez Lynch, quoi... pour moi, on est à la rigueur en face d'un exercice cinématographique ludique CAR démystifiant de bout en bout... ce qui, à mon sens, fait tomber à plat toute possibilité d'émotion ou de vertige.

Je ne vais pas refaire le film, qui possède suffisament d'aberrations et de tentatives pour garder de l'intérêt, mais j'espérais vraiment qu'on tendrait à plus de folie intrinsèque... et non sous-textuelle (quitte à charcler dans l' "intrigue"). :?
Elle est plus qu'intrinsèque la folie dans le film, on peut même dire que cet état d'esprit varie d'un point de vue scénaristique et cinématographique, c'est-à-dire dans la structure de l'histoire racontée et dans le découpage technique. Mais c'est bel et bien dans cet élément que se situe la puissance du film.
Le processus intellectuel que tu évoques marche comme le processus émotionnel, c'est-à-dire qu'il peut être perçu de suite ou jamais. Si bien que, pour ma part, les indices donnés dans le film sont constamment dans le prisme d'une émotion psychologique, celle du spectateur prêt à une certaine forme de jeu sensoriel, réflexif et celle du personnage principal qui construit sa quête à travers des incarnations traumatiques. Et c'est là que la vision du cinéaste entre en jeu, elle transfigure "démiurgiquement" une combinaison de ces émotions, si bien que l'aspect didactique que tu critiques, s'il peut exister dans le roman, s'efface complètement par l'imbrication narrative et thématique de Scorsese.
Le fait que certaines personnes de ce forum parlent de faux raccords et d'autres effets fastidieux est surtout une manière tangible de montrer que le cinéaste manie le ludique et la gravité dans son approche d'une intrigue à twist pas forcément originale et que cette mise en place, par le biais d'un constant travail cinématographique, avive des émotions surprenantes, dans le sens où on ne pouvait pas les prévoir.

Par conséquent, je trouve au contraire, que le terme vertigineux s'applique brillamment à ce thriller psychologique.
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Gounou
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Gounou »

J'entends sans approuver. Parler de contamination de la folie (puisqu'il s'agit bien de ça) dans la structure ou même dans le découpage du film, c'est encore une fois à mon avis de la littérature... de la note d'intention, ici et là perceptible, qui ne peut hélas trouver d'aboutissement, la faute à un script beaucoup trop dirigiste ne laissant la possibilité à l'entremelement de séquences que forme le film de conférer force et vie à chacune d'elle. Voir les représentations à mon sens peu inspirées de la Shoah qui semblent extraites d'un autre film. Je me répète mais tout cela me paraît beaucoup trop illustratif et donc froid car au final purement cérébral et ludique. Le vertige, au sens émotionnel du terme ne trouve pas de déploiement pour cause d'éparpillement... l'abstraction et la représentation formelle de la psychose (dans sa dimension la plus extrême) sont peut-être un peu étrangères à Scorsese, après tout. Pour ce sujet précis (et pour la première fois, je dois dire), je ressens comme une limite... et j'en suis le premier déçu.

EDIT: Vu hier The Offence qui traînait depuis un moment sur mes étagères. Loin d'être calculé, ce visionnage a comblé le manque que j'évoque en partageant à la fois des traits avec le Scorsese - jeux chromatiques dans les représentations des différents états, climat général angoissant faisant bouilloner en sourdine d'inavouables vérités - ne tombant pas pour autant dans les même travers - pas de psychologisation au burin, ambivalence morale qui perdurera après le film et, surtout, une étrangeté structurelle et formelle, débarassée d'une intrigue dirigiste, qui pour le coup épouse vraiment le profil insondable de son personnage.
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Watkinssien
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Watkinssien »

C'est intéressant que tu conçoives cette contamination comme de la littérature, car le film se dégage totalement de cela.
Les représentations de la Shoah participent, à l'instar de la séquence du début sur le ferry (et de beaucoup d'autres) au rendu à double tranchant, aux variations de nivellement. Elles incarnent à la fois aux visions personnelles du personnage de DiCaprio, qui se mélangeront avec une grande évidence formelle avec les autres péripéties de son parcours et une réflexion sur la morale au cinéma :
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le travelling sur la fusillade des nazis évoquent la morale "godardienne" et "rivettienne" tout en étant un hommage à "A l'Ouest rien de nouveau."
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G.T.O
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par G.T.O »

Gounou a écrit :J'entends sans approuver. Parler de contamination de la folie (puisqu'il s'agit bien de ça) dans la structure ou même dans le découpage du film, c'est encore une fois à mon avis de la littérature... de la note d'intention, ici et là perceptible, qui ne peut hélas trouver d'aboutissement, la faute à un script beaucoup trop dirigiste ne laissant la possibilité à l'entremelement de séquences que forme le film de conférer force et vie à chacune d'elle. Voir les représentations à mon sens peu inspirées de la Shoah qui semblent extraites d'un autre film. Je me répète mais tout cela me paraît beaucoup trop illustratif et donc froid car au final purement cérébral et ludique. Le vertige, au sens émotionnel du terme ne trouve pas de déploiement pour cause d'éparpillement... l'abstraction et la représentation formelle de la psychose (dans sa dimension la plus extrême) sont peut-être un peu étrangères à Scorsese, après tout. Pour ce sujet précis (et pour la première fois, je dois dire), je ressens comme une limite... et j'en suis le premier déçu.

EDIT: Vu hier The Offence qui traînait depuis un moment sur mes étagères. Loin d'être calculé, ce visionnage a comblé le manque que j'évoque en partageant à la fois des traits avec le Scorsese - jeux chromatiques dans les représentations des différents états, climat général angoissant faisant bouilloner en sourdine d'inavouables vérités - ne tombant pas pour autant dans les même travers - pas de psychologisation au burin, ambivalence morale qui perdurera après le film et, surtout, une étrangeté structurelle et formelle, débarassée d'une intrigue dirigiste, qui pour le coup épouse vraiment le profil insondable de son personnage.
Absolument d'accord avec toi, le G'nou. :wink:
The Offense possède une structure beaucoup plus aléatoire, là où Shutter Island est effectivement dirigiste et roublard. J'y vois moins une succédané des obsessions chères et meurtries propres à l'Auteur Scorsese qu'un nivellement commercial. Pour moi, l'intrigue à tiroir est une facilité et une concession faite sur l'autel du mercantilisme. Dramatiser une intrigue policière auquel on ne croit pas vraiment ( à commencer par l'usage le moins imaginatif et convenu que l'on puisse avoir du flach-back sur le Trauma du héros) afin de créer un suspense ne fonctionne que si le spectateur perde un minimum pied. Dans Shutter Island : à aucun moment on ne se perd. Tout est lisible et cartographié. La folie, c'est tout droit ! Il y a de grands panneaux qui indiquent, martèlent même que la folie est contagieuse...Les flash sont ces panneaux de signalisation routière. Très vite, on se dit que tout cela va former un sens compte tenu de l'insistance avec laquelle Scorsese nous balance de plus en plus de flash à la gueule. Les spectateurs ont plusieurs coups d'avance.
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Watkinssien
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Watkinssien »

Comme je l'ai écrit, Scorsese se rapporche plus de Wiene, tout en poursuivant un univers ultra-codé. Cette approche maintient le fait que le fond ne vient pas de son intrigue à proprement parler mais de ses idées formelles. L'intrigue est un prétexte, elle n'est même pas importante pour apprécier les qualités du film, ce qui importe ce sont les circonvolutions d'un état désepéré et incurable, tout en ayant un regard éminemment personnel, qui se fonde et se trouve à travers chaque travail sur le plan.
Il n'y a pas de direction vers la folie, la folie est de partout, dès le début, elle se définit intentionnellement par l'image et fonctionne comme une véritable atmosphère non comme une fin en soi ou une quelconque révélation.

Et puis il ne faut pas oublier qu'il y a des spectateurs, cinéphiles ou non, qui se sont faits rouler dans la farine (ce qui n'est pas mon cas ayant lu le roman de Lehane avant), prouvant que dans son premier degré le plus "direct", le film peut fonctionner comme tel. Mais à mon sens, le film de Scorsese ne s'abaisse pas à cela, il est autre chose.
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AtCloseRange
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par AtCloseRange »

Alors que la réception de la presse n'est pas mauvaise, le film s'est fait démonter dans Le Cercle de Canal + Cinéma.
Je tiens d'ailleurs à redire tout le bien que je pense de cette émission, la seule émission critique de qualité sur le cinéma.
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Gounou »

AtCloseRange a écrit :Alors que la réception de la presse n'est pas mauvaise, le film s'est fait démonter dans Le Cercle de Canal + Cinéma.
Je tiens d'ailleurs à redire tout le bien que je pense de cette émission, la seule émission critique de qualité sur le cinéma.
Le lien vers l'émission
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Gounou »

Gounou a écrit :
AtCloseRange a écrit :Alors que la réception de la presse n'est pas mauvaise, le film s'est fait démonter dans Le Cercle de Canal + Cinéma.
Je tiens d'ailleurs à redire tout le bien que je pense de cette émission, la seule émission critique de qualité sur le cinéma.
Le lien vers l'émission
Pour Watkinssien, on ne va pas pouvoir avancer très longtemps dans la discussion si tu préfères l'adjectif au développement (même si tu aimes le développement d'adjectifs). Que le travelling sur l'execution soit un hommage à la morale "godardienne"... bon. Et ? Que le fond soit dans la représentation formelle... d'accord, cela fait un peu plus d'un siècle que c'est la proprension du cinéma. Et ? Qu'en est-il qualitativement de cette représentation-ci... peut-on la trouver un tantinet facile, ou encore un peu pompière ? Quant à la structure, encore une fois quand je parle de littérature (au passage d'ailleurs, c'est un expression... j'aurais pu dire "note d'intention") je sous-entend que c'est tout à fait là, sur le papier... mais à l'image, la mécanique ne se fait jamais oublier, au contraire : elle s'expose d'un bout à l'autre. Ce que je traduisais dans mon tout premier message par des wagonnets derrière la locomotive. Sauf que là on a plus d'un train d'avance... et même au quatorzième degré, c'est un peu emmerdant. :?
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Re: Shutter Island (Martin Scorsese, 2009)

Message par Jericho »

AtCloseRange a écrit :Alors que la réception de la presse n'est pas mauvaise, le film s'est fait démonter dans Le Cercle de Canal + Cinéma.
Je tiens d'ailleurs à redire tout le bien que je pense de cette émission, la seule émission critique de qualité sur le cinéma.
Perso je la trouve bien naze cette émission. L'impression que j'ai c'est de voir des types pédants qui ne savent pas de quoi ils parlent, à chaque fois que j'ai l'occasion de voir leurs critiques et ce pour n'importe quel film (que je soit en accord ou en désaccord à propos de la qualité d'une oeuvre)...
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