Finalement, ce n'est pas à eux que je devrais le reprocher. Je pense que c'est surtout que le cinéma hoillywoodien n'a plus grand chose à leur offrir. La différence par raport au passé (avant, les acteurs n'étaient souvent que des pions), c'est que ces acteurs-là des années 70 et 80 ont eu un certain pouvoir qui leur a permis de faire de nombreux choix audacieux à leur grande période, choix qu'il n'ont plus depuis le retour dans le rang de Hollywood au cours des années 80 (le seul à avoir ardé un peu cet esprit, c'est Nicholson). Et donc les voir réduits à rien cinématographiquement parlant (malgré des succès au box office), c'est navrant.cinephage a écrit :Préférer la valeur critique d'un succès très moyen au box-office à un gros succès commercial est une démarche très française, assez étrangère au systême hollywoodien. Et ces acteurs tournent encore beaucoup, ce qui est la preuve qu'ils n'ont pas perdu leur public, qu'on veut encore les voir à l'écran. C'est le seul moyen de garder un peu de pouvoir à Hollywood. De Niro a réalisé un film assez intéressant il y a deux ans, tourne dans au moins 2 films par an, et Streep tourné dans 6 projets différents il y a deux ans, et a été nominée à l'oscar de la meilleure actrice encore l'année dernière. Belle baisse de régime !AtCloseRange a écrit : Je ne vois pas ce qu'il y a de contradictoire avec ce que dit Nestor. Et les exemples tu cites sont même assez évélateurs de l'abysse plus ou moins profonde dans lequel ils sont tombés.
Ne pas considérer que 3 fois sur 4 pour Streep et 4 fois sur 4 pour de Niro, leur carrière n'est plus que l'ombre d'elle-même est assez évident.
On retrouve quelques éclats chez Streep dans quelques rôles mais comment se contenter de ça quand on sait ce dont elle a été capable.
C'est sûr que si on se contente de ce qu'elle fait dans "Mamma Mia"...
EDIT: et je ne partage en rien le reste de ce que tu dis sur le "confort", etc... Décidément avec une tele vision, la notion d'artiste devient quasiment caduque.
Je pense qu'il est difficile de renouveler son intérêt et/ou sa motivation quand on fait le même boulot depuis 20 ans, et qu'on n'a plus rien à prouver.
En l'occurence, ils jouent fort bien le rôle que leur attribue la communauté hollywoodienne, celle de patriarches du cinéma. Leur carrière n'est plus celle d'artistes "qui n'en veulent" dans des productions marginales ou périlleuses, mais celle d'artistes reconnus qui enrichissent des oeuvres grand public de leur présence. Un choix qui se défend.
Une preuve supplémentaire de la défaite de ce cinéma-là.