Le moment de le revoir peut-être, d'autant plus que l'esthétique et la forme au cinéma t'intéressent particulièrement je crois.Wagner a écrit :Je ne peux débattre davantage: je ne me souviens que du plan du cheval et d'un film long
Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
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Re: Tarkovski
D'accord avec toi. Même si je devrais revoir L'enfance d'Ivan...Strum a écrit :Il y a un seul plan de ce type dans Roublev, celui du cheval au début. Ce n'est pas le meilleur plan du film effectivement (pour autant, ce n'est pas parce que la fin de Quand la ville dort montre un plan de cheval (dans un autre contexte) que Tarkovski n'a pas le droit de reprendre cette symbolique à son compte). Mais oublions un instant ce plan du cheval, oublions ce prologue obscur : le reste du film tient pour moi du sublime, et n'est guère intellectualisé. Je dois dire que l'Enfance d'Ivan, quoique très beau (quelle belle fin !), m'a beaucoup moins transporté, beaucoup moins marqué, qu'Andrei Roublev, que je trouve d'une beauté visuelle stupéfiante.
Mais revenons tout de même à ce plan de cheval... Quelqu'un pourrait m'expliquer la symbolique qui je dois bien l'avouer me passe un peu par dessus la tête...
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
Et si on revenait au film Requiem pour un massacre, plutôt nan ?!Mais revenons tout de même à ce plan de cheval...
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
Très bon film, Requiem pour un massacre, je le mettrais aisément au niveau d'un Tarkovski...L'Enfance d'Ivan par exemple.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
Ah, non, il est plus puissant que L'enfance d'Ivan, même si je considère ce dernier comme un chef d'oeuvre...Wagner a écrit :Très bon film, Requiem pour un massacre, je le mettrais aisément au niveau d'un Tarkovski...L'Enfance d'Ivan par exemple.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
+10. Les deux sont des chefs d'oeuvres de toutes façons.gnome a écrit :Ah, non, il est plus puissant que L'enfance d'Ivan, même si je considère ce dernier comme un chef d'oeuvre...Wagner a écrit :Très bon film, Requiem pour un massacre, je le mettrais aisément au niveau d'un Tarkovski...L'Enfance d'Ivan par exemple.
De toutes façons tous les Tarkovski sont géniaux, alors bon...Strum a écrit :Tu as raison puisque le meilleur film de sa première période, c'est Andrei Roublev !Wagner a écrit :Tarkovski fait partie de ces cinéastes qui ont changé de manière: il est donc logique de commencer par sa première, la plus abordable et déjà riche, plutôt que d'affronter d'emblée des films plus difficiles visiblement issus de gros efforts.
Voilà, ce post pour dire que j'ai raison
Et non, il y a deux plans de chevaux en fait. Celui du début qui intervient après le passage en ballon dont tu parles et celui à la fin avec la pluie qui tombe, qui clot le film, peu après les superbes peintures de Roublev (au passage, mamma mia, quelle belle façon de nous faire "sentir" la rugosité et l'aspect brut de l'art : par le détail et le fragment, avec respect, comme l'on s'approcherait d'une sainte icône ! ). Symboliques ou pas, j'y vois comme de belles ouvertures et fermetures au film de notre russe adoré qui signifient pour moi autant la liberté et le bonheur que la puissance de la nature.Strum a écrit :Il y a un seul plan de ce type dans Roublev, celui du cheval au début. Ce n'est pas le meilleur plan du film effectivement (pour autant, ce n'est pas parce que la fin de Quand la ville dort montre un plan de cheval (dans un autre contexte) que Tarkovski n'a pas le droit de reprendre cette symbolique à son compte). Mais oublions un instant ce plan du cheval, oublions ce prologue obscur : le reste du film tient pour moi du sublime, et n'est guère intellectualisé. Je dois dire que l'Enfance d'Ivan, quoique très beau (quelle belle fin !), m'a beaucoup moins transporté, beaucoup moins marqué, qu'Andrei Roublev, que je trouve d'une beauté visuelle stupéfiante.Wagner a écrit :Andrei Roublev joue déjà d'un symbolisme très intellectuel, résumé par le long plan du cheval au début du film: beaucoup pourront déjà trouver ça très inspiré, ou très lourd car la symbolique du cheval, déjà à l'époque était usé juqu'à la corde (de Quand la ville dort à 28 jours plus tard, c'est une espèce de scie cinématographique).
Rien de tout ça dans l'Enfance d'Ivan.
Apparemment le plan des chevaux en fin n'apparaîtrait pas sur toutes les versions. Il l'est du moins sur celle éditée chez Mk2.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
Film implacable, c'est vrai. Un peu trop même. Je préfère les films de guerre en creux de Sokurov.
Formellement ça tue, mais en même temps, influencé par une critique inspirée de tancrède, je viens de revoir "Quand passent les cigognes" et de découvrir "la lettre inachevée" de Kalatosov et, comment dire, la forme y est virtuose comme c'est pas permis mais elle est transcendée, ici c'est "juste" implacable.
Et puis bon, je veux pas jouer au moraliste (je n'aurais pas le bagage pour me défendre), mais Klimov veut tuer l'Hitler qu'il y a en chacun de nous tout en faisant des feux d'artifices splendides de certaines fusillades.(bon, c'est petit... c'est vrai. Mais je maintiens)
Y'a aussi des images comme ça, qui arrivent vers la fin, et après on dit que certains films américains sont lourds et stabylotés...
Aussi, j'arrête ensuite, je vois pas mal de références, ici, à la découverte du charnier par la jeune fille au début du film. Une image choc! Dommage que le cinéaste place, entre autres, ce zoom appuyé, du point de vue du jeune héros, qui alourdit l'ensemble:
Sinon, je sais que c'est peine perdue mais: gnome, ça te dirait pas de revenir au miroir comme signature?
...
Bon, j'y repense quand même, le film est marquant. On peut même dire que j'aime beaucoup la première heure (jusqu'à la scène du charnier)(complètement l'inverse de Demi Lune). J'ai revu le début et c'est quand même admirable comme il pose son sujet mortifère, comment il s'écarte de la vie (symbolisée tragiquement par le visage de la mère)(la manière brutale avec laquelle le cinéaste la fait apparaître).
Bon, finalement, avec un post évolutif sur plus de 4 heures, j'en conclue, qu'à sa manière, le film est un choc pour moi aussi (au sens où je n'ai pas pu m'en débarrasser comme ça), mais qu'il est aussi profondément irritant (dans sa deuxième partie)(la première fourmille d'idées, quasi-parfaite à quelques lourdeurs symboliques près (je viens de me la revoir pour la troisième fois), la suite est un enfer). Ce qu'il y a de plus beau et bouleversant ici ce sont les femmes, et les masses de soldats-cadavres en devenir, je ne ressens rien pour le garçon.
Rigolo de relire ce que j'ai écrit au début, irrité par le massacre, l'allemande qui bouffe suavement de la langouste, le coup de feu sur le portrait d'Hitler, les images d'archives à rebours, la dialectique finale... tiens, pour une fois j'aurais été heureux que MK2 sorte une édition avec le film gravé sur deux dvds comme pour Tarkovski... j'aurai jeté la deuxième galette.
Formellement ça tue, mais en même temps, influencé par une critique inspirée de tancrède, je viens de revoir "Quand passent les cigognes" et de découvrir "la lettre inachevée" de Kalatosov et, comment dire, la forme y est virtuose comme c'est pas permis mais elle est transcendée, ici c'est "juste" implacable.
Et puis bon, je veux pas jouer au moraliste (je n'aurais pas le bagage pour me défendre), mais Klimov veut tuer l'Hitler qu'il y a en chacun de nous tout en faisant des feux d'artifices splendides de certaines fusillades.(bon, c'est petit... c'est vrai. Mais je maintiens)
Y'a aussi des images comme ça, qui arrivent vers la fin, et après on dit que certains films américains sont lourds et stabylotés...
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Aussi, j'arrête ensuite, je vois pas mal de références, ici, à la découverte du charnier par la jeune fille au début du film. Une image choc! Dommage que le cinéaste place, entre autres, ce zoom appuyé, du point de vue du jeune héros, qui alourdit l'ensemble:
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(avec style)Grimmy a écrit :voir des gens humiliés
(je parle de la deuxième partie du film)Grimmy a écrit :pendant une heure, non.
Sinon, je sais que c'est peine perdue mais: gnome, ça te dirait pas de revenir au miroir comme signature?
...
Bon, j'y repense quand même, le film est marquant. On peut même dire que j'aime beaucoup la première heure (jusqu'à la scène du charnier)(complètement l'inverse de Demi Lune). J'ai revu le début et c'est quand même admirable comme il pose son sujet mortifère, comment il s'écarte de la vie (symbolisée tragiquement par le visage de la mère)(la manière brutale avec laquelle le cinéaste la fait apparaître).
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Bon, finalement, avec un post évolutif sur plus de 4 heures, j'en conclue, qu'à sa manière, le film est un choc pour moi aussi (au sens où je n'ai pas pu m'en débarrasser comme ça), mais qu'il est aussi profondément irritant (dans sa deuxième partie)(la première fourmille d'idées, quasi-parfaite à quelques lourdeurs symboliques près (je viens de me la revoir pour la troisième fois), la suite est un enfer). Ce qu'il y a de plus beau et bouleversant ici ce sont les femmes, et les masses de soldats-cadavres en devenir, je ne ressens rien pour le garçon.
Rigolo de relire ce que j'ai écrit au début, irrité par le massacre, l'allemande qui bouffe suavement de la langouste, le coup de feu sur le portrait d'Hitler, les images d'archives à rebours, la dialectique finale... tiens, pour une fois j'aurais été heureux que MK2 sorte une édition avec le film gravé sur deux dvds comme pour Tarkovski... j'aurai jeté la deuxième galette.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov)
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Requiem pour un massacre fait partie de ces films qui mûrissent en vous, qui prennent de l'ampleur au fur et à mesure que vous vous retournez sur le visionnage. Sur le moment, vous saisissez bien entendu la portée du film, sa puissance et sa masse. En étant grossier mais honnête : vous le prenez dans la gueule. Du coup, un peu sonné, la toute fin, avec ses plans documentaires sur l'hitlérisme qui rappellent l'historicité et la véracité du propos, vous réveille un peu de votre torpeur par son manque de justification narrative. Nul besoin de ces rajouts pour savoir et appréhender justement que le récit que l'on vient de suivre était inscrit dans une immonde réalité. Il y a là une redite qui m'a un peu irrité. C'est sans doute affaire de goût ou d'humeur. Cela me fait penser au débat sur la fin de "Valse avec Bachir". Peu importe, après tout, on ne va pas s'appesantir sur une question aussi personnelle portant sur un passage somme toute aussi court d'un long et riche film.
Pendant un long moment, j'ai cru à une sorte de remake -le mot est un peu trop explicite- de "L'enfance d'Ivan" de Tarkovsky : un gamin naïf et volontaire projeté dans les atrocités de la guerre.
C'est vrai que le scénario et la caméra d'Elem Klimov se focalisent sur ce regard, ce témoin, ces yeux éberlués et ce visage de plus en plus déformé par la guerre et son fracas, de plus en plus tuméfié, cabossé, ridé par la poussière et la boue, meurtri, où plaies et écorchures viennent progressivement tracer en rouge et noir leurs passages, les ravages de la réalité qu'un enfant ne pouvait même pas imaginer, un visage qui boit jusqu'à la lie l'horreur de la guerre.
Le visage de l'incroyable Aleksey Kravchenko était au départ pourtant poupin. Il est époustouflant, jouant parfaitement de ce physique pas encore tout à fait adolescent. Ses expressions d'horreur sont effroyables et si bouleversantes. Si l'on doit retenir une image, il faudra toujours choisir parmi le diaporama qu'il nous livre. Elles semblent s'imprimer au fer rouge sur la pellicule et ma mémoire. Ahurissant. Une stupeur qui met mal à l'aise, qui fait mal au ventre.
De plus, la mise en scène de Klimov est exceptionnelle. Certes, le gaillard use de gros moyens mis à sa disposition, une abondance extrêmement impressionnante que ce soit dans les explosions, les balles traçantes et sifflantes, le réalisme des décors et des costumes, la beauté et la rusticité des paysages ou le nombre et la perfection des figurants.
Klimov ne parvient pas à magnifier sa photographie. Mais je m'empresse de dire qu'il ne semble pas chercher à rendre belles ses images de guerre. J'en suis convaincu. Par contre il me parait tout aussi évident qu'il entend esthétiser son propos, à rendre une mise en image ultra-réaliste pour bien marquer les esprits, un style visuel coup de poing. Il y arrive le bougre! Sans contestation possible.
Sa mise en scène est accompagnée par un énorme travail sur le son. Comme j'écoute systématiquement les films avec un casque à écouteurs sur les oreilles j'ai pu amplement apprécié la qualité, la richesse des effets sonores, en stéréo, avec un bruit à gauche et un autre à droite. Sans doute le terme "apprécier" n'est-t-il pas le mieux choisi. Ces bruits de guerre souvent cacophoniques n'étouffent pas totalement les bruits de la nature, de la forêt, des oiseaux, des cochons qu'on effraie, des vaches qui expirent sous les tirs, des femmes qu'on viole, des enfants qu'on brûle, des hommes qu'on flingue. Ce brouhaha n'est pas vraiment "agréable" à entendre, bien évidemment, mais il participe pleinement à la mise en scène de l'horreur de la guerre, la véritable, celle du XXe siècle, pas celle qu'une image romantique a pu véhiculer par ailleurs. Ce marteau enfonce le clou indicible dans notre tête jusque dans notre estomac. Le vacarme de la guerre n'est pas pour autant inaudible pour le spectateur. L'équipe son réussit la gageure de créer un bon équilibre d'écoute entre l'ultra-réalisme et le confort de l'auditeur. N'étant pas particulièrement sensible à ces questions d'habillage sonore, j'avoue que sur ce film, cet aspect m'est apparu évident. C'est assez rare pour le signaler.
Klimov livre là un film de guerre important, qui ne peut pas laisser indifférent et qui renouvelle le genre. Alors si dans un premier temps, vous craignez de vous emmerder car le rythme est d'abord un peu lent, assez contemplatif, n'oubliez pas de persévérer. La lente descente en enfer de Aleksey Kravchenko est aussi magistrale que celle de Martin Sheen dans "Apocalypse now". Tant pis, je sais que ces comparaisons sont la plupart du temps foireuses, mais je m'en fous, si ça peut convaincre. J'ai du mal à imaginer que quiconque puisse sortir indemne du film.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Diffusé hier soir sur France 2, un complément idéal au film (et une réponse à ceux qui pourraient trouver le film "exagéré") :
http://www.france2.fr/emissions/infraro ... s/94667378
http://www.france2.fr/emissions/infraro ... s/94667378
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Une sortie en blu-ray est envisageable ?
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Il est sorti au Japon :BRS-One a écrit :Une sortie en blu-ray est envisageable ?
https://www.caps-a-holic.com/c.php?go=1 ... 65&i=5&l=1
L'image est dans l'ensemble, respectueuse du matériau d'origine (granularité, finesse, transparence dans la restitution). Les contrastes sont moins prononcés que l'édition SD fr (je suspecte un excès de traitement type contrast enhancer sur cette version Fr, considérant les dégradés pas toujours très naturels) et la photo est un peu plus pastel et rosée (rien de choquant).
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
BRS-One a écrit :Une sortie en blu-ray est envisageable ?
Pour un film russe, si l'absence de sous-titres français ou anglais ne te dérange pas...
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Ah oui effectivement. J'attendrai une édition avec sous titres Français, mais les captures sont magnifiques! Une restauration récente ?
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Un BR serait merveilleux. Ca aurait d'ailleurs été fantastique si le coffret Potemkine avait été des BR et avait contenu Requiem. Mais en l'état, le DVD est déjà pas mal. Je n'ai pas souvenir d'horreurs comme les captures du DVD russe.
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Re: Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1985)
Quel film !
Affublé d'un titre français un peu racoleur, Idi i smotri ("Viens, et vois", phrase tirée d'un verset de l'Apocalypse selon Wikipedia) est un film où la guerre est vue à travers les yeux d'un jeune garçon, Fliora, happé par un conflit qui le dépasse, qui voit son innocence flagellée par l'horreur. Le cinéaste Elem Klimov scrute son visage, dont les traits juvéniles se délitent en un masque d'indicible douleur.
Elem Klimov filme un enfer boueux, des paysages boisés soudainement déchiquetés par les bombes, un charnier fugacement entrevu, comme autant d'images terribles qui impriment la rétine. Filmant à la "steadycam", il suit à la trace son jeune antihéros dans dans une atmosphère de fin du monde, sous un ciel plombé survolé par un avion allemand, comme un leitmotiv obsédant.
Un cauchemar éveillé, qui m'a sacrément secoué.
Affublé d'un titre français un peu racoleur, Idi i smotri ("Viens, et vois", phrase tirée d'un verset de l'Apocalypse selon Wikipedia) est un film où la guerre est vue à travers les yeux d'un jeune garçon, Fliora, happé par un conflit qui le dépasse, qui voit son innocence flagellée par l'horreur. Le cinéaste Elem Klimov scrute son visage, dont les traits juvéniles se délitent en un masque d'indicible douleur.
Elem Klimov filme un enfer boueux, des paysages boisés soudainement déchiquetés par les bombes, un charnier fugacement entrevu, comme autant d'images terribles qui impriment la rétine. Filmant à la "steadycam", il suit à la trace son jeune antihéros dans dans une atmosphère de fin du monde, sous un ciel plombé survolé par un avion allemand, comme un leitmotiv obsédant.
Un cauchemar éveillé, qui m'a sacrément secoué.