Ombres et Brouillard (Woody Allen - 1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Zelda Zonk
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Re: Notez les films | Octobre 2009

Message par Zelda Zonk »

Ombres et brouillard : Un Woody Allen atypique, loin de son univers habituel. Une véritable curiosité dans la filmo du réalisateur. Certes le film porte sa marque, et l'on retrouve le ton tragi-comique et ses thèmes de prédilection, mais on est plus dans le conte noir et la réflexion métaphorique que dans la comédie à proprement parler, fut-elle dramatique. On sent l'exercice de style (sans doute trop parfois) et les influences sont évidentes : l'expressionnisme allemand (Murnau avec Nosferatu, Lang avec M. le maudit), Kafka, Jack l'éventreur... Le film est censé se passer dans l'entre-deux guerres, mais on sent que Allen souhaite que son propos soit intemporel et son intrigue principale (la recherche du meurtrier) secondaire, cette fable étant d'abord et surtout une réflexion sur l'antisémitisme, les factions d'auto-défense et le droit à la différence. Quelques beaux moments (Mia Farrow prostituée d'un soir, l'argent donné puis repris à l'église, le tour de passe-passe...) malgré quelques flottements et une fin baclée. Une oeuvre plaisante, bien que mineure.
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films | Octobre 2009

Message par Jeremy Fox »

Zelda Zonk a écrit :Ombres et brouillard : Un Woody Allen atypique, loin de son univers habituel. Une véritable curiosité dans la filmo du réalisateur. Certes le film porte sa marque, et l'on retrouve le ton tragi-comique et ses thèmes de prédilection, mais on est plus dans le conte noir et la réflexion métaphorique que dans la comédie à proprement parler, fut-elle dramatique. On sent l'exercice de style (sans doute trop parfois) et les influences sont évidentes : l'expressionnisme allemand (Murnau avec Nosferatu, Lang avec M. le maudit), Kafka, Jack l'éventreur... Le film est censé se passer dans l'entre-deux guerres, mais on sent que Allen souhaite que son propos soit intemporel et son intrigue principale (la recherche du meurtrier) secondaire, cette fable étant d'abord et surtout une réflexion sur l'antisémitisme, les factions d'auto-défense et le droit à la différence. Quelques beaux moments (Mia Farrow prostituée d'un soir, l'argent donné puis repris à l'église, le tour de passe-passe...) malgré quelques flottements et une fin baclée. Une oeuvre plaisante, bien que mineure.
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Pas mieux. Ca sent effectivement trop souvent l'exercice de style et certaines idées de mise en scène tombent parfois à plat comme ces deux panoramiques à 360° qui semblent juste être là pour prouver la virtuosité du réalisateur. Une mise en scène donc beaucoup moins discrète qu'à l'habitude mais toujours pas mal de moments merveilleux dont la première séquence chez les prostituées (malgré ce premier panoramique justement) ou encore celle avec Madonna et ses dialogues truffés de sous entendus sexuels. Pas désagréable mais paradoxalement (alors que le scénario s'y prêtait) moins fantaisiste que la plupart de ses grands films précédents ; une relative déception à la revoyure alors que je l'avais placé assez haut la dernière fois.
Johnny Doe
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Re: Ombres et Brouillard (Woody Allen - 1992)

Message par Johnny Doe »

Petit Allen alors que j'avais en tête un film avec une réputation excellente. Je ne sais pas où j'avais vu ça, en tout cas, passé la très jolie photo noir et blanc et quelques belles idées, j'ai trouvé ça très, très laborieux. Assez rarement drôle avec Allen qui fait son numéro routinier en mode Kafkaesque (what's my mission ?), on a l'impression que la ribambelle d'acteurs ne sert qu'à remplir une petite heure vingt bien peu inspirée. C'est assez rare que la mise en scène prime chez Allen et ici, on est pratiquement dans l'exercice de style, avec quelques séquences très réussies et une très belle lumière, mais aux dépends d'un intrigue brouillonne qui ne raconte pas grand chose.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
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