Le Reve de Cassandre (Woody Allen - 2007)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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MJ
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Message par MJ »

Blue a écrit :Pourquoi cette question, d'ailleurs ? Que ce soit les mouvements d'appareil, la position des personnages dans le cadre ou la photo, j'ai trouvé ça plutôt solide.
Zsigmond a fait son boulot, plus que son metteur-en-scène en tout cas, qui lui pour sa mise en scène ne s'est pas beaucoup foulé...
Ca commence vraiment sur un mauvais pied, la première demie-heure galère dans la semoule, l'exposition n'a pas pris sur moi. J'avoue que durant les quinze premières minutes je me suis dit que si ça continuait ainsi, je me casserais au bout d'une heure. Puis dès l'apparition de Tom Wilkinson ça devient plutôt pas mal. Le second acte est de très loin le meilleur, les enjeux/évènements s'enchaînent intelligement, on est pris dans le crescendo, à une scène au coin du feu Gerry-like avec disgressions morales habituelles ça fonctionne.. et tout retombe dans le dernier acte.
L'ouverture et le final sont d'une parfaite indigence, cela suffit à faire oublier toutes les qualités qu'on peut pourtant trouver entre-deux.
Je fais partie des rares défenseurs de Scoop, j'ai finalement trouvé le jeu ludique de celui-ci de très loin plus intéressant sur la même réflexion existentialiste. Flaubert-Dosto, Woody a déjà excellé sur ce territoire, ici on est plus dans la reprise roublarde mixant Chabrol, Double Indemnity, social anglais (Ewan McGregor en référence aux Petits Meurtres entre Amis de Danny Boyle??) - le tout sans style.
Dans les défauts majeurs on relèvera Philip Glass s'auto-parodiant et un Colin Farell sous-exploité. Dans les bons points, mais ça faut pas dire, Amanda Peet ferait bander un mort.

Malheureusement une toute petite année pour Mr. Allen.
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

MJ a écrit :Dans les bons points, mais ça faut pas dire, Amanda Peet ferait bander un mort.
C'est possible mais elle ne joue pas dans le film :)
J'imagine que tu veux parler de Hayley Atwell.
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MJ
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Message par MJ »

Amande Peet aussi titille du chibre.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Merci.
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Anorya
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par Anorya »

Le rêve de Cassandre
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Je n'attendais rien de ce Woody Allen, tout au plus je savais qu'un pote (qui n'est pas sur Classik) en disait beaucoup de bien et que c'était un film dans la même lignée de Match Point, ce qui n'était pas pour me déplaire. La baffe n'en est que plus grande. C'est d'autant plus grand qu'a la lecture des critiques et réactions diverses sur le net et ailleurs, je me rend compte que quasiment tout le monde (ou presque) est passé à côté d'un des plus grands films de 2007 là où comme la Tamise quand elle n'est pas trop polluée, tout coule de source (du moins pour moi hein ;) ). :D


Allen fait un film implacable sur deux frère où l'on retrouve une mécanique implacable à l'oeuvre. Match Point décrivait l'engrenage d'un meurtre et posait la question de la culpabilité en répondant d'une manière jouissivement amorale (les fantômes, l'arrivisme de Chris, le fait que tout tient parfois juste au hasard). Le rêve de Cassandre suit le même chemin et offre une variation intéressante : Il y a bien un engrenage qui mène au meurtre mais cette fois, ce n'est plus par voie directe (Nola dans Match Point était à éliminer car elle compromettait l'ascension sociale de Chris, ici c'est pour résoudre leurs problèmes d'argent que les deux frères doivent tuer quelqu'un pour leur oncle. Donc il s'agit à la fois de l'honneur de la famille (Ewan Mc Gregor/Ian n'a que ce mot à la bouche, dépassé par son admiration envers son oncle Howard, c'est sa principale motivation) comme de leurs problèmes personnels (ils n'ont pas les moyens d'entretenir la vie de rêve dont ils s'illusionnent perpétuellement. En celà, dès qu'une illusion semble concrétisée --le voilier--, celà ne fait que les enfoncer de plus en plus vers la tombe). Match Point décrivait le manque de culpabilité dont faisait preuve Chris (Jonathan Rhys Meyer, fascinant), Le rêve de Cassandre montre lui, un Terry (très bon Colin Farrell) rongé de plus en plus par l'acte qu'il a dû faire là où son frère Ian choisit de mettre la moralité de côté en expliquant que depuis le début, ils n'avaient guère le choix.


Et pourtant le choix, ils l'avaient.
Terry aurait pu ne pas en arriver là si il ne s'était pas si endetté. Ian n'aurait pas eu à entretenir l'amour de cette fille au minois issue d'une publicité si il ne s'était pas arrêté pour lui porter prétenduement secours avec déjà en sous-entendu une attirance dont le spectateur sait bien où ça va mener.
Alors qu'il avait déjà une autre fille dans sa voiture, hem.
Celà fait beaucoup de Si. Le film nourrit d'ailleurs sa richesse de ses contradictions (au passage même ceux qui n'ont pas appréciés le film sont donc tombés dans le panneau en ne voyant que les aspects négatifs alors qu'Allen dont la mise en scène est d'une grande transparence, les incluait déjà dans le menu).


Ainsi, Le rêve de Cassandre laisse la voix au spectateur de suivre soit l'avis de Ian (la fatalité et le fait d'avancer en considérant que l'acte en question servait finalement leurs projets, les a permis d'avancer, de rebondir), soit celui de Terry, plus proche de la morale chrétienne et des questionnements encourus (la question du bien et du mal, le ressacement, la recherche du pardon, de la purge, les conséquences encourues, la pitié/le don de soi envers ses proches --Terry évoquant l'acte qu'ils vont faire dit à son frère dans la voiture, d'attendre que leur victime voit une dernière fois sa mère au grand dam de Ian qui considère que celà leur fait perdre du temps) et d' ensuite se poser ses propres questions.


En celà, le film garde une grande trace de sincérité tant dans les actes que les conséquences : pas d'esbrouffe, le fait de tuer est difficile, la conscience rôde. La scène où Ian et Terry attendent toute la nuit chez leur victime mais qu'aucune occasion ne se présente m'est apparue franchement excellente : Allen ne va pas à l'essentiel comme certains films nous le montrerait, il montre les détails de la machinerie et ce qui peut se passer vraiment dans la réalité à l'instar d'un Bresson ou d'un Antonioni en montrant les temps morts qui peuvent servir habilement sa narration (Antonioni dans profession reporter n'hésitait pas a laisser la scène où Nicholson traîne le corps de son double mort dans sa chambre d'hotel au début du film, rien n'est coupé, tout est laissé). La scène de "poursuite" précédant le meurtre est un autre moment fort habilement géré car le new-yorkais fait durer la poursuite, donnant à ses personnages de plus en plus le risque de se faire repérer, en témoigne cette passante qui l'espace de quelques secondes suit la victime et disparait du plan aussi mystérieusement qu'elle était apparue ou le fait que la victime en question se retourne d'un coup et que là où l'on s'attendait à voir nos deux apprentis meurtriers, on voit en fait un couple qui apparaît nonchalament.


Jeu avec le spectateur comme avec ses personnages, Le rêve de Cassandre n'est que celà comme pouvait l'être Match Point. Un jeu démoniaque dont l'unique issue est la chute et qui, de ce fait, n'en apparait que plus fascinante. Match Point posait les enjeux : plutôt que de choisir un camp ou l'autre (le bien et le mal, le gentil ou le méchant), Woody choisissait l'entre-deux. Le rêve de Cassandre prolonge en fait l'itinéraire : la balle n'a même pas touchée le filet, le temps ne s'arrête pas a cet instant, la balle a tout simplement été envoyée ailleurs, hors-champ, comme ce meurtre dont les coups "de feu" reviendront hanter un Farrell jusque dans ses nuits. Et en parlant de hasard, que dire de cette séquence où les frères voient leur victime au bar ? Pur rebondissement, inattendu mais là aussi peut-être, une autre balle (ou bague) de match, non ? ;)

Bref, pour moi, film Magistral.

5/6.




Et puis encore beaucoup à dire : musique de Glass qui n'est pas si mal (à vous entendre plus haut dans le topic (hein Julien :mrgreen: ), je croyais au désastre intégral ou à une partition à la The Hours qui m'a profondément énervée car elle reprenait un peu de Koyaanisqatsi, de glassworks, des études de piano etc etc... là où ici, la différence tient au traitement du son, parfois quasi effacé et au fait que ce n'est pas si papier-peint qu'on peut bien le croire --aucune musique lors de la scène de meurtre par exemple), photographie lumineuse tout en conservant les dégradés de grisaille Londonnienne de Match Point et Scoop, entretenant l'idée d'une trilogie en celà appuyée par le fait que Vicky christina change de pays et oppose à la trilogie de la grisaille des couleurs lumineuses (quoi qu'on en dise de Vicky, qu'on apprécie ou pas, c'est indéniable quand même), mais aussi des couleurs aux sentiments (Vicky est plus joyeux que les 3 films, même plus léger qu'un Scoop je trouve) qui renforcent l'idée de Vicky comme film de Vacances.etc etc... Bon j'arrête là, je laisse la parole à d'autres mais au vu de la richesse et la profondeur du film, il y aurait encore beaucoup de choses à dire je trouve. :D :wink:
Dernière modification par Anorya le 7 déc. 13, 16:12, modifié 2 fois.
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boulgakov
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par boulgakov »

Alors là, Anorya, tu me fais plaisir!

C'est mon Woody Allen favori de la période européenne et un de mes préférés de sa carrière.
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par ed »

Je suis également (tu as du le constater en relisant le topic) un ardent défenseur de ce grand film, linéaire car implacable. Ravi de voir qu'il en aura touché d'autres :wink:
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Anorya
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par Anorya »

boulgakov a écrit :Alors là, Anorya, tu me fais plaisir!

C'est mon Woody Allen favori de la période européenne et un de mes préférés de sa carrière.
Et puis surtout je me fais plaisir. :mrgreen: :arrow:

Woody Allen favori, je commence à le comprendre. Pour moi le choc a été aussi comparable que pour Match Point mais j'ai néanmoins du mal à comprendre pourquoi on le compare à ce dernier. Pour moi l'un est une ouverture, le second une fermeture (et une variation mais pas que comme j'ai tenté de l'expliquer) et entre-deux, Scoop qui part dans beaucoup de directions, visibles (énième clin d'oeil à Bergman) comme invisible (on pourrait dégager une réflexion très pessimiste sur l'engagement des jeunes --la jeune journaliste qui apprend d'un mort, encore mieux que récupérer des sources sur internet pour faire un pseudo reportage, non non je ne suis pas cynique :mrgreen: ; Allen qui accepte sa vieillesse et pose en tant que magicien "has-been" (peut-on y voir un aveu ?) et établit une fois de plus un parallèle entre la relation maître/élève avec une Johansson qui reprend ses postures sans que le vieil hypocondriaque tire la couverture à lui comme sur Anything Else, etc etc) en gardant une touche d'humour bienvenue (échapper à la mort en nageant hors du navire, c'est n'importe quoi... :uhuh: Ou l'accident en Twingo... :uhuh: :mrgreen: ). Et Vicky euh... Non je n'y reviendrais pas par contre. :mrgreen: :wink:

ed a écrit :Je suis également (tu as du le constater en relisant le topic) un ardent défenseur de ce grand film, linéaire car implacable. Ravi de voir qu'il en aura touché d'autres ;)
Oui, j'ai un peu lu toutes les chroniques, notamment la tienne. Je m'en rapproche un peu d'ailleurs mais sans approcher le versant mythologique malgré que le film y fasse beaucoup référence. Une autre référence qu'on pouvait relever, je ne sais pas si tu en as parlé, c'est le théâtre aussi et cela pas que parce qu'évidemment la fille dont tombe amoureux Ian est comédienne. Dans les dialogues, elle fait référence au jeu des sentiments en évoquant que les scènes de lit de sa pièce sont les meilleures parce qu'elle pense à Ian à ce moment là. Mais tout le film est une énorme pièce et ce sont tous des pions quasiment j'ai l'impression. Du coup, la fin abrupte qu'on a pu relever fait néanmoins sens : fin du rideau de la pièce, fin du jeu (fin de la trilogie Londonienne ?), il n'y a plus rien à voir, pas besoin d'extrapoler plus. Le dernier plan montre bien les bateaux au port vides, comme des épaves ou des cadavres sous un ciel grisonnant. Un réalisateur plus esthétisant aurait fait de ce plan un plan ultime pour nous en mettre plein les roubignolles, Allen garde son épure et sa sobriété jusqu'au bout et pourtant ce plan est terrible.
Bon j'arrête là, j'ai la tête qui fume. :mrgreen: :wink:
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Demi-Lune
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par Demi-Lune »

Mon ressenti sur le film sera plus nuancé que celui d'Anorya même si je suis sensible à son argumentaire. En revenant sur les thèmes de la culpabilité, du destin et de l'arrivisme social, le cinéaste court le risque de la redite vis-à-vis de Crimes et délits et de Match point et je trouve que c'est un écueil qu'il n'évite qu'imparfaitement. Quoique très bien écrits, les personnages de MacGregor et de Farrell sont de purs dérivés de ceux de Landau (la culpabilisation) et de Rhys-Meyers (l'amoralité) permettant au film de faire dialoguer les deux versants du problème, dans un rapport constamment dual. Cette variation plus "littérale" assure au film un grand intérêt de fond mais ne suffit pas tout à fait à faire oublier l'héritage des deux films susnommés, qui se montraient plus denses et viscéraux dans leur dimension de tragédie. C'est un Woody très fluide et bien construit mais par certains aspects presque trop appliqué : mise en scène clinique, photo anonyme de Zsigmond, partition programmatique de Glass, rétention du potentiel érotique (Hayley Atwell très belle mais froide), etc. Reste que la démonstration allenienne sur la non inéluctabilité - contrairement à ce dont se persuadent les deux frères à partir de l'ironique deus ex machina de leur rencontre avec leur cible au bar - conduit à quelques considérations passionnantes quoique ternies par un final à mon goût trop expédié. MacGregor et Farrell impeccables dans leur registre. Un bon Allen auquel il manque quelque chose pour en faire le grand film dont il avait la carrure.
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par shubby »

Pas aimé. Trop bavard, rythmique bien cassée aux 3/4 du film et final expédié qui relève carrément du foutage de gu...
Allen croise là le ciné des frères Coen à la Fargo et se plante un peu. Pas un mauvais film, le casting est chouette & niveau écriture c'est intéressant, mais il se plante. Farrel jouera aussi bien les paumés magnifiques pour de meilleurs résultats ailleurs (Bons baisers de Bruges, Le nouveau monde...).
Ce qui me rappelle que les coen avaient tâté du Allen avec leur Intolérable cruauté au trait un peu trop forcé là où Woody aurait sans doute pondu un excellent film sur ce même type de script. Peut-être.
Merci Arte, quoi qu'il soit.
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par Federico »

Demi-Lune a écrit :C'est un Woody très fluide et bien construit mais par certains aspects presque trop appliqué : mise en scène clinique, photo anonyme de Zsigmond, partition programmatique de Glass, rétention du potentiel érotique (Hayley Atwell très belle mais froide)
J'ai vu des glaçons plus refroidissants... :oops:
MacGregor et Farrell impeccables dans leur registre. Un bon Allen auquel il manque quelque chose pour en faire le grand film dont il avait la carrure.
Tu as tout résumé. Ce petit quelque chose manque si cruellement qu'il n'en reste qu'un film très bien interprété mais sans plus.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par bronski »

Federico a écrit :J'ai vu des glaçons plus refroidissants... :oops:
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Re: Le Reve de Cassandre (Woody Allen, 2007)

Message par Federico »

bronski a écrit :
Federico a écrit :J'ai vu des glaçons plus refroidissants... :oops:
Ewan McGregor: "Quelle vie de chien que le métier d'acteur" :mrgreen:
Tu l'as dit. C'est ce que j'aime résumer par : "C'est dur, la vie d'artiste"...
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