Le Pianiste (Roman Polanski - 2002)
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'LE PIANISTE' : Émouvoir sans emphase...
Polanski est un de mes réalisateurs favoris, d'ailleurs, la personne assise à la place d'honneur dans mon cœur de cinéphile a toujours été floue: De Palma ou Polanski?
Quoiqu'il en soit, j'ai plus de connaissances sur Polanski (j'apprécie son cinéma depuis bien avant De Palma) et il me reste un seul deses longs-métrages à découvrir (What? contre deux de BdP - Murder à la Mod et Dyonisus). Et j'ai dû lire 6 ou 7 fois Roman, son autobiographie.
Le Pianiste a été une révélation...
Ayant donc connu très tôt le cinéma de Polanski, je savais à quoi m'attendre en entrant pour la première fois dans le cinéma: au vue du sujet, il ne pouvait s'agir que d'un grand film, son plus personnel et probablement son meilleur. C'était encore bien mieux que ça!
Je n'avais jamais été autant touché au cinéma. Franchement, je le préfère largement à La Liste de Schindler et même au Soldat Ryan...
Dans Le Pianiste, il n'y a pas d'effets gratuits, tout est montré tel que cela se produisait. Pas de fautes de goût non plus dans la musique: ça ne sonne pas du tout hollywoodien, et, comme je l'ai dit dans le titre, ça émeut sans emphase. Même pas de romantisme tombant dans la guimauve. Rarissime...
Contrairement à ce qu'on peut croire, ce qu'on voit dans le film est unique: scènes de guerre d'un point de vue subjectif, réalisme ahurissant (les décors sont minutieusement reconstitués à partir de photos et autres archives), les acteurs sont magnifiques (excellent Adrian Brody), la mise en image formidable (je préfère le "style académique" de Polanski au ringard amateurisme hantant les Von Trier et autres films de son Dogme à la con). Puissant, choquant, exceptionnel... Le Pianiste est pour moi le plus grand film de guerre de tous les temps.
En le revoyant aujourd'hui, les larmes aux yeux, j'ai compris que ce film était probablement le plus bouleversant qu'il existe sur ce thème --selon moi.
Polanski avait dit un jour, dans un vieil interview, qu'il cherchait à réaliser "son" film. Il y est parvenu...
Quoiqu'il en soit, j'ai plus de connaissances sur Polanski (j'apprécie son cinéma depuis bien avant De Palma) et il me reste un seul deses longs-métrages à découvrir (What? contre deux de BdP - Murder à la Mod et Dyonisus). Et j'ai dû lire 6 ou 7 fois Roman, son autobiographie.
Le Pianiste a été une révélation...
Ayant donc connu très tôt le cinéma de Polanski, je savais à quoi m'attendre en entrant pour la première fois dans le cinéma: au vue du sujet, il ne pouvait s'agir que d'un grand film, son plus personnel et probablement son meilleur. C'était encore bien mieux que ça!
Je n'avais jamais été autant touché au cinéma. Franchement, je le préfère largement à La Liste de Schindler et même au Soldat Ryan...
Dans Le Pianiste, il n'y a pas d'effets gratuits, tout est montré tel que cela se produisait. Pas de fautes de goût non plus dans la musique: ça ne sonne pas du tout hollywoodien, et, comme je l'ai dit dans le titre, ça émeut sans emphase. Même pas de romantisme tombant dans la guimauve. Rarissime...
Contrairement à ce qu'on peut croire, ce qu'on voit dans le film est unique: scènes de guerre d'un point de vue subjectif, réalisme ahurissant (les décors sont minutieusement reconstitués à partir de photos et autres archives), les acteurs sont magnifiques (excellent Adrian Brody), la mise en image formidable (je préfère le "style académique" de Polanski au ringard amateurisme hantant les Von Trier et autres films de son Dogme à la con). Puissant, choquant, exceptionnel... Le Pianiste est pour moi le plus grand film de guerre de tous les temps.
En le revoyant aujourd'hui, les larmes aux yeux, j'ai compris que ce film était probablement le plus bouleversant qu'il existe sur ce thème --selon moi.
Polanski avait dit un jour, dans un vieil interview, qu'il cherchait à réaliser "son" film. Il y est parvenu...
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Re: 'LE PIANISTE' : Émouvoir sans emphase...
Sinon je ne dirais pas que c'est un film de guerre à proprement parlerThe Rider a écrit : Puissant, choquant, exceptionnel... Le Pianiste est pour moi le plus grand film de guerre de tous les temps.
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Re: 'LE PIANISTE' : Émouvoir sans emphase...
tout à fait, Polanski parle moins de la guerre que de son impact sur les sentiments humains.Tuck pendleton a écrit :Sinon je ne dirais pas que c'est un film de guerre à proprement parlerThe Rider a écrit : Puissant, choquant, exceptionnel... Le Pianiste est pour moi le plus grand film de guerre de tous les temps.
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Un très bon film mais qui ne m'avait tout de même pas complètement conquis au cinéma. Je vais revoir ça en dvd...
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Moi je trouve que si > tous deux sont des films de guerre qui cherchent à être au plus près du réel. Mais je ne peux plus supporter la fin de Ryan, l'ancien 'Marines' qui demande à sa femme "étais-je bon, ai-je mérité la mort de ses soldats..." sur le fond de trompette de l'armée... C'est trop grandiloquent pour moi, avec aussi le passage du dialogue incompréhensible de Tom Hanks...Tuck pendleton a écrit :Pas grand chose à voir avec Saving private ryan
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Effectivement Le pianiste est un grand film, qui a coup sûr est un futur grand classique du cinéma.
Tout y est narré avec beaucoup de justesse sans jamais tombé dans la simplicité et la surenchère, tout en étant fidéle à la réalité.
Maintenant je ne sais pas si ce film peut être comparé à La liste de Schindler (lui aussi l'un des meilleurs films du cinéma). La liste de Schindler offre une vision différente de l'holocauste à travers une vision plus globale du phénoméne alors que Le pianiste s'apparente lui plus au destin d'un seul homme à travers le génocide et qui ne doit sa survie qu'a sa passion, la musique. Le message n'est pas le même.
Par contre je ne considère pas vraiment Le pianiste comme un film de guerre qui ne peut à mon avis pas être comparé a Saving private Ryan.
3 films majeurs qui figurent dans mon top 20.
Le pianiste 10/10
La liste de Schindler 10/10
Saving Private Ryan 9.5/10 (je chipote un chouïa)
Tout y est narré avec beaucoup de justesse sans jamais tombé dans la simplicité et la surenchère, tout en étant fidéle à la réalité.
Maintenant je ne sais pas si ce film peut être comparé à La liste de Schindler (lui aussi l'un des meilleurs films du cinéma). La liste de Schindler offre une vision différente de l'holocauste à travers une vision plus globale du phénoméne alors que Le pianiste s'apparente lui plus au destin d'un seul homme à travers le génocide et qui ne doit sa survie qu'a sa passion, la musique. Le message n'est pas le même.
Par contre je ne considère pas vraiment Le pianiste comme un film de guerre qui ne peut à mon avis pas être comparé a Saving private Ryan.
3 films majeurs qui figurent dans mon top 20.
Le pianiste 10/10
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Saving Private Ryan 9.5/10 (je chipote un chouïa)
"Du chaos naît une étoile". Charles Chaplin
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Je connais très peu Polanski, mais j'ai beaucoup aimé Le Pianiste, et pourtant, je me méfie toujours un peu des films de fiction sur la Shoah (notamment avec La Vie est belle, horriblement laid dans toute sa deuxième partie, et avec une "représentation" horrible des camps) depuis que j'ai vu Shoah et Nuit et brouillard. Brody est excellent, c'est mis en scène de façon parfaite, bien que très classique (je ne comprends pas qu'on puisse parler d'académisme à propos du film, comme si on parlait d'un téléfilm de première partie de soirée sur France 3). Certaines scènes sont inoubliables : les exécutions en série, le vieil homme qu'on jette par sa fenêtre en chaise roulante. J'ai hâte de le revoir.
5/6.
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Par contre, pour la comparaison avec Saving private Ryan, le sujet est quand même assez éloigné ... et en plus (pour moi en tout cas), le Spielberg n'est pas la référence du film de guerre : passé les vingt premières minutes, la rupture de rythme est si brutale que l'ennui s'installe très rapidement. Je place La Ligne rouge ou Full metal jacket bien au-dessus.
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J'ai beaucoup aimé le pianiste et j'ai hâte de le revoie dans mon edition 3 DVD.
PS: préservez votre salive, le meilleur film sur la guerre est, sans aucun doute, Deer Hunter ... non mais
PS: préservez votre salive, le meilleur film sur la guerre est, sans aucun doute, Deer Hunter ... non mais
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Pas du tout.The Rider a écrit :Curieux, je m'attendais à une réponse défensive de Roy Neary...
J'ai adoré Le pianiste et je ne cherche pas à l'opposer systématiquement à La liste de Schindler. Même si évidemment, il y a matière à comparer. Ce sont deux films assez différents à mes yeux, tant par leur fond que part la forme, même si le travail sur la mémoire et le rapport à la survie sont des sujets communs aux deux films (qui peuvent être vus comme complémentaires d'ailleurs).
Et je ne suis pas non plus d'accord pour classer le film de Polanski dans la catégorie des films de guerre.
Ca ne veut rien dire du tout. Le projet de Spielberg était casse-gueule et le cinéaste a su utiliser toutes les techniques à sa disposition pour en tirer un film à la fois respectueux du sujet et exceptionnellement inspiré dans sa mise en scène (on peut discuter sur une scène ou deux, mais bon). Cette maîtrise cinématographique alliée à une nouvelle approche visuelle du cinéaste (qui va même jusqu'à malmener quelques figures visuelles de son cinéma pour les retourner, mais je n'ai pas le temps de développer) est justement la preuve d'une vraie maturation. Je rajouterai qu'il n'y a pas grand chose de typiquement "hollywwodien" dans La liste de Schindler.Leopold Saroyan a écrit :Plus mature? Ca veut dire quoi ça?Tuck pendleton a écrit :Pas grand chose à voir avec Saving private ryan mais autrement plus mature que la liste de Schindler.
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Re: 'LE PIANISTE' : Émouvoir sans emphase...
Que dire sinon que tu es un copain pour tout ce que tu dis sur Polanski ? Comme toi, seul WHAT ? me reste à découvrir (ce que je donnerais pour une édition en DVD )... pour De Palma, tu m'étonnes : il n'y a que deux titres que tu n'as pas vus ? Il a fait six ou sept films en début de carrière vraiment pas évidents à choper, quand même !The Rider a écrit :Polanski est un de mes réalisateurs favoris, d'ailleurs, la personne assise à la place d'honneur dans mon cœur de cinéphile a toujours été floue: De Palma ou Polanski?
Quoiqu'il en soit, j'ai plus de connaissances sur Polanski (j'apprécie son cinéma depuis bien avant De Palma) et il me reste un seul deses longs-métrages à découvrir (What? contre deux de BdP - Murder à la Mod et Dyonisus). Et j'ai dû lire 6 ou 7 fois Roman, son autobiographie.
Le Pianiste a été une révélation...
Ayant donc connu très tôt le cinéma de Polanski, je savais à quoi m'attendre en entrant pour la première fois dans le cinéma: au vue du sujet, il ne pouvait s'agir que d'un grand film, son plus personnel et probablement son meilleur. C'était encore bien mieux que ça!
Je n'avais jamais été autant touché au cinéma. Franchement, je le préfère largement à La Liste de Schindler et même au Soldat Ryan...
Dans Le Pianiste, il n'y a pas d'effets gratuits, tout est montré tel que cela se produisait. Pas de fautes de goût non plus dans la musique: ça ne sonne pas du tout hollywoodien, et, comme je l'ai dit dans le titre, ça émeut sans emphase. Même pas de romantisme tombant dans la guimauve. Rarissime...
Contrairement à ce qu'on peut croire, ce qu'on voit dans le film est unique: scènes de guerre d'un point de vue subjectif, réalisme ahurissant (les décors sont minutieusement reconstitués à partir de photos et autres archives), les acteurs sont magnifiques (excellent Adrian Brody), la mise en image formidable (je préfère le "style académique" de Polanski au ringard amateurisme hantant les Von Trier et autres films de son Dogme à la con). Puissant, choquant, exceptionnel... Le Pianiste est pour moi le plus grand film de guerre de tous les temps.
En le revoyant aujourd'hui, les larmes aux yeux, j'ai compris que ce film était probablement le plus bouleversant qu'il existe sur ce thème --selon moi.
Polanski avait dit un jour, dans un vieil interview, qu'il cherchait à réaliser "son" film. Il y est parvenu...
Sinon, je reviens sur LE PIANISTE : je l'ai préféré au second visionnage, en DVD. La puissance du film est de ne pas tomber dans l'apitoiement. L'objectivité du cinéaste (alors qu'il aurait pu tomber dans la facilité, d'autant qu'il a vécu ce que montre le film) force le respect : le film est maîtrisé, bien interprété, bien mené (on ne s'ennuie pas une seconde, ce que je craignais pourtant un peu avant de m'y remettre). Vraiment un très grand film, et un Polanski en grande forme. Je ne le dirai jamais assez, mais plus on avance dans le temps, plus j'ai de l'estime et de l'admiration pour ce metteur en scène, l'un des plus grands actuellement.
Monsieur Polanski, si par chance vous tombez sur ces lignes, eh bien, je vous dis "Chapeau, Monsieur. Belle leçon de cinéma et d'humanité".
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Re: 'LE PIANISTE' : Émouvoir sans emphase...
Et comment! Mastroianni dans un film érotique signé Polanski...John Anderton a écrit :Que dire sinon que tu es un copain pour tout ce que tu dis sur Polanski ? Comme toi, seul WHAT ? me reste à découvrir (ce que je donnerais pour une édition en DVD )...
Et pour nous faire saliver...
Râââââââââââh.... Sidne Rome!
Quand on est fan jusqu'où peut-on aller dans la dépense?John Anderton a écrit :pour De Palma, tu m'étonnes : il n'y a que deux titres que tu n'as pas vus ? Il a fait six ou sept films en début de carrière vraiment pas évidents à choper, quand même !
J'ai en VHS quelques films extrèmement rares comme Hi! Mom, Greetings, The Wedding Party, Get to Know Your Rabbit, ou Sisters qui ne sera plus vraiment rare d'ici quelques mois!
J'ignore s'il lira ces lignes. En tous cas tu as bien raison d'avoir plus d'estime en lui!John Anderton a écrit :Sinon, je reviens sur LE PIANISTE : je l'ai préféré au second visionnage, en DVD. La puissance du film est de ne pas tomber dans l'apitoiement. L'objectivité du cinéaste (alors qu'il aurait pu tomber dans la facilité, d'autant qu'il a vécu ce que montre le film) force le respect : le film est maîtrisé, bien interprété, bien mené (on ne s'ennuie pas une seconde, ce que je craignais pourtant un peu avant de m'y remettre). Vraiment un très grand film, et un Polanski en grande forme. Je ne le dirai jamais assez, mais plus on avance dans le temps, plus j'ai de l'estime et de l'admiration pour ce metteur en scène, l'un des plus grands actuellement.
Monsieur Polanski, si par chance vous tombez sur ces lignes, eh bien, je vous dis "Chapeau, Monsieur. Belle leçon de cinéma et d'humanité".
Encore une chose que j'aie omise à propos du Pianiste...
Je suis toujours touché par ces scènes des combats de rues vues depuis la fenêtre de la chambre de Spilzman. C'est incroyablement réaliste! La caméra ne bouge pas, et tout se passe devant nos yeux: l'écran devient la fenètre donnant sur une vue d'ensemble sur la rue; on bouge les yeux pour voir ce qu'il se passe comme on l'aurait fait à la place de Spilzman. C'est infiniment plus réaliste que tout ce que j'aie pu voir. Au cinéma, l'effet est saisissant. L'identification avec le héros, qui est récurrent chez Polanski depuis Rosemary's Baby, est ici à son paroxysme: lui et nous sommes spectateurs...