Les Fantômes de Goya (Milos Forman,2006)
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Film assez intéressant, sans être novateur, sur les relations entre l'artiste et le pouvoir, qu'il soit civil ou religieux, sur la fidélité à une idée plutôt qu'à son pays. Par moments on repense à Amadeus, mais là où Forman montrait un artiste libre, ici c'est un artiste craintif et soumis à l'autorité.
Côté interprétation, il y a du bon et du moins bon. Natalie Portman s'en sort pas trop mal, mais Javier Bardem est à la limite de l'exécrable.
Côté mise en scène, c'est de l'académique ponctué de quelques scènes plus intéressantes, où le tragique le dispute au comique.
Cependant cela ne donne pas un grand film...
Côté interprétation, il y a du bon et du moins bon. Natalie Portman s'en sort pas trop mal, mais Javier Bardem est à la limite de l'exécrable.
Côté mise en scène, c'est de l'académique ponctué de quelques scènes plus intéressantes, où le tragique le dispute au comique.
Cependant cela ne donne pas un grand film...
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Les Fantômes de Goya (Milos Forman,2006)
Le nouveau film de Milos Forman,7 ans après "Man on the moon",sort en France fin Juillet!!
La critique de Dvdrama ici:
http://www.dvdrama.com/news.php?20871
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Re: Les Fantômes de Goya (Milos Forman,2005)
mannhunter a écrit :Le nouveau film de Milos Forman,7 ans après "Man on the moon",sort en France fin Juillet!!
La critique de Dvdrama ici:
http://www.dvdrama.com/news.php?20871
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... yas+ghosts
Le film a une très mauvaise réputation. Il sort le 25 juillet (plus précisément) en Franche pffff !
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Sortie technique pour le dernier Forman...seulement 52 copies:
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 60688.html
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Une farce bourrée de vie et d'intelligence, à la mise en scène passionnante, avec un Forman qui arrive à livrer un film assez unique et totalement en dehors des canons actuels. Le regard du peintre (des portraits d'artiste limites dans le système, Forman passe à un as de la commande) et le contrechamps artistique ne sont que l'un des versant d'un vaste tableau brocardant de façon intemporelle les bétises idéologiques les plus ineptes. C'est dans la lignée de "Valmont" aussi scénarisé par Carrière, dans le ton extrèmement libre et vivace de l'ensemble, mais le film fait en prime le point sur nombre de thèmatiques traitées par le cinéaste. Stellan Skärsgaard est excellent, et avec le rôle de Portman on sent même Carrière évoquer sa collaboration avec Bunuel.
L'accueil critique est tout simplement l'un des plus honteux que j'ai vu de ma vie de cinéphile... J'ai failli loupé le film que j'ai vu presque par accident ce soir. Il fera sans doute pas plus de deux semaines à l'affiches vu sa sortie lamentable. Là je place facile le film second de mon top 2007 derrière "Golden door"
L'accueil critique est tout simplement l'un des plus honteux que j'ai vu de ma vie de cinéphile... J'ai failli loupé le film que j'ai vu presque par accident ce soir. Il fera sans doute pas plus de deux semaines à l'affiches vu sa sortie lamentable. Là je place facile le film second de mon top 2007 derrière "Golden door"
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Nous allons être peu nombreux à l'avoir vu et je confirme que cet excellent film est scandaleusement envoyé au casse-pipe par son distributeur et les critiques à la con.Ben Castellano a écrit :Une farce bourrée de vie et d'intelligence, à la mise en scène passionnante, avec un Forman qui arrive à livrer un film assez unique et totalement en dehors des canons actuels. Le regard du peintre (des portraits d'artiste limites dans le système, Forman passe à un as de la commande) et le contrechamps artistique ne sont que l'un des versant d'un vaste tableau brocardant de façon intemporelle les bétises idéologiques les plus ineptes. C'est dans la lignée de "Valmont" aussi scénarisé par Carrière, dans le ton extrèmement libre et vivace de l'ensemble, mais le film fait en prime le point sur nombre de thèmatiques traitées par le cinéaste. Stellan Skärsgaard est excellent, et avec le rôle de Portman on sent même Carrière évoquer sa collaboration avec Bunuel.
L'accueil critique est tout simplement l'un des plus honteux que j'ai vu de ma vie de cinéphile... J'ai failli loupé le film que j'ai vu presque par accident ce soir. Il fera sans doute pas plus de deux semaines à l'affiches vu sa sortie lamentable. Là je place facile le film second de mon top 2007 derrière "Golden door"
Milos Forman à la réalisation, JC Carrière au scénario, Portman, Lonsdale et Bardem comme casting : franchement, qui peut croire qu'il va assister à un navet ?
Tout ça parcequ'il n'a pas plû aux sélectionneurs du festival de Cannes !
Courez-vous faire votre avis avant qu'il ne disparaisse !
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Merci à Ben et Frank de m''avoir un peu motivé à aller voir le dernier Forman, même si Mme Almendros luttait déjà bec et ongle pour m'y emmener, et même si au final je n'ai pas spécialement apprecié le film (elle encore moins, d'ailleurs).
L'impression générale du film est un aspect bancal. Je ne sais pas, je sens qu'il manque des choses, que les moyens (malgré la reconstitution honnête) étaient limités. C'est presque trop sage aussi, alors que l'histoire aurait mérité plus de souffle. Je ne sais rien du projet mais y a-t-il eu sabordage en route? Cela pourrait être une explication.
Ben, ça serait bien que tu développes un peu tes théories sur la "farce", le regard du peintre, etc. Car j'ai relevé quelques détails dans l'histoire et ça ne me déplairait pas d'avoir d'autres pistes de réflexions.
J'ai notamment relevé un certain écho entre l'Inquisition, son système radical (qui, au passage, m'a paru bien lisse dans le film), ses croisades anti juifs-et-consors (anti autre-religions, quoi) et les extrémismes actuels (religieux mais pas seulement) qui hantent notre quotidien. On pourrait peut-être aussi ajouter les caricatures anti-Inquisition de Goya qui rappellent les Danoises d'il y a quelques années...
Historiquement, bien que total ignorant (et amnésique des années scolaires), il y a là aussi pas mal de choses intéressantes, notamment les successions de pouvoirs qui sont censées s'opposer mais qui finalement retombent dans les travers de leurs prédecesseurs ou sont rappelées par un peuple à la mémoire courte.
Au milieu de tout ça on a une sorte de mélodrame. J'ai pensé à David Lean, avec ces personnages perdus au milieu des tourments historiques. Mais Forman n'a pas un script suffisamment puissant, ni les moyens matériels nécessaires (c'est un film qui aurait pu être réussi s'il avait encore été "à la mode" ou d'un autre temps, mais des films comme celui-ci, on n'en fait tout simplement plus aujourd'hui...). Mais de temps en temps, l'intérêt ressurgit avec de bonnes idées. J'ai particulièrement apprecié la séquence du diner de Bardem et Goya chez les parents de Nathalie Portman (avec la signature de la lettre à la clé). Un retournement de situation assez malin, je trouve, et fort captivant sur le moment...
C'est donc aussi un mélodrame, mais aux personnages distants, et à l'intrigue qui, en avançant, perd de son équilibre. Peut-être pour accompagner la perte d'équilibre d'un monde (celui de l'époque du scénario et peut-être aussi le notre actuellement) qui change et qui avance de plus en plus vers la folie et l'aveuglement. (La dernière scène me fait penser à cela).
L'impression générale du film est un aspect bancal. Je ne sais pas, je sens qu'il manque des choses, que les moyens (malgré la reconstitution honnête) étaient limités. C'est presque trop sage aussi, alors que l'histoire aurait mérité plus de souffle. Je ne sais rien du projet mais y a-t-il eu sabordage en route? Cela pourrait être une explication.
Ben, ça serait bien que tu développes un peu tes théories sur la "farce", le regard du peintre, etc. Car j'ai relevé quelques détails dans l'histoire et ça ne me déplairait pas d'avoir d'autres pistes de réflexions.
J'ai notamment relevé un certain écho entre l'Inquisition, son système radical (qui, au passage, m'a paru bien lisse dans le film), ses croisades anti juifs-et-consors (anti autre-religions, quoi) et les extrémismes actuels (religieux mais pas seulement) qui hantent notre quotidien. On pourrait peut-être aussi ajouter les caricatures anti-Inquisition de Goya qui rappellent les Danoises d'il y a quelques années...
Historiquement, bien que total ignorant (et amnésique des années scolaires), il y a là aussi pas mal de choses intéressantes, notamment les successions de pouvoirs qui sont censées s'opposer mais qui finalement retombent dans les travers de leurs prédecesseurs ou sont rappelées par un peuple à la mémoire courte.
Au milieu de tout ça on a une sorte de mélodrame. J'ai pensé à David Lean, avec ces personnages perdus au milieu des tourments historiques. Mais Forman n'a pas un script suffisamment puissant, ni les moyens matériels nécessaires (c'est un film qui aurait pu être réussi s'il avait encore été "à la mode" ou d'un autre temps, mais des films comme celui-ci, on n'en fait tout simplement plus aujourd'hui...). Mais de temps en temps, l'intérêt ressurgit avec de bonnes idées. J'ai particulièrement apprecié la séquence du diner de Bardem et Goya chez les parents de Nathalie Portman (avec la signature de la lettre à la clé). Un retournement de situation assez malin, je trouve, et fort captivant sur le moment...
C'est donc aussi un mélodrame, mais aux personnages distants, et à l'intrigue qui, en avançant, perd de son équilibre. Peut-être pour accompagner la perte d'équilibre d'un monde (celui de l'époque du scénario et peut-être aussi le notre actuellement) qui change et qui avance de plus en plus vers la folie et l'aveuglement. (La dernière scène me fait penser à cela).
- cinephage
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J'ai pour ma part énormément apprécié le film de Forman, qui confirme (évidemment) l'immense talent qu'on lui connait.
Sur une structure "lache", inhabituellement déconstruite, Goya peine à être au centre de ce film, qui entremêle plutôt dans son récit l'Histoire, ses témoins (Goya en tête), ses acteurs/victimes.
Un film dont l'exégèse promet d'être passionnante, tant il aborde divers thèmes avec intelligence et sensibilité. On perçoit très bien combien la structure inhabituelle du récit a dû décontenancer une bonne partie du public et de la critique. Mais qu'on revoie les tableaux du maître, et l'on comprend pourquoi Forman s'attarde ici sur ces faisans, là sur cette danseuse : c'est moins de l'homme que de son regard, et de l'objet de ce regard qu'on nous parle. De son rapport avec le pouvoir, avec l'Histoire, avec ses modèles, avec la censure...
Un film que je recommande chaudement à tous ceux qui seraient intrigués par une oeuvre qui sorte des sentiers battus (chose rare cet été). Et je partage l'indignation qu'un tel film sorte dans un tel silence et que les tourne-casaques critiques boudent celui qu'ils acclamaient hier, sans doute par mode...
Sur une structure "lache", inhabituellement déconstruite, Goya peine à être au centre de ce film, qui entremêle plutôt dans son récit l'Histoire, ses témoins (Goya en tête), ses acteurs/victimes.
Un film dont l'exégèse promet d'être passionnante, tant il aborde divers thèmes avec intelligence et sensibilité. On perçoit très bien combien la structure inhabituelle du récit a dû décontenancer une bonne partie du public et de la critique. Mais qu'on revoie les tableaux du maître, et l'on comprend pourquoi Forman s'attarde ici sur ces faisans, là sur cette danseuse : c'est moins de l'homme que de son regard, et de l'objet de ce regard qu'on nous parle. De son rapport avec le pouvoir, avec l'Histoire, avec ses modèles, avec la censure...
Un film que je recommande chaudement à tous ceux qui seraient intrigués par une oeuvre qui sorte des sentiers battus (chose rare cet été). Et je partage l'indignation qu'un tel film sorte dans un tel silence et que les tourne-casaques critiques boudent celui qu'ils acclamaient hier, sans doute par mode...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Je l'ai vu aussi, et j'en pense tout l'inverse : l'impression de voir un film totalement impersonnel, empesé, sans style, à la reconstitution cheap.cinephage a écrit :J'ai pour ma part énormément apprécié le film de Forman, qui confirme (évidemment) l'immense talent qu'on lui connait
Alors certes, j'ai trouvé ça tout de même intéressant, l'église et ses déviances étant montrée sous son plus mauvais jour...mais je ne sais pas, j'ai trouvé l'ensemble extrêmement bancal. Comme s'il manquait quelque chose, comme par exemple un certain souffle dans la mise en scène. Mais non, j'ai juste trouvé ça complètement plat...
Venant du mec qui a réalisé ce monument qu'est Amadeus, j'en suis ressorti vraiment déçu.
Mais je me pose la question : étant donné l'accueil critique auquel il a droit, ainsi que la distribution totalement hasardeuse dont il a été l'objet....le film aurait-t-il connu de lourds problèmes de production et de post-production ?
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Profondo Rosso (il y a une heure environ) a écrit :Les Fantômes de Goya de Milos Forman
Très loin de la purge annoncée mais des choix etranges et hasardeux qui en font le seul vrai ratage de Milos Forman. Le gros point noir du film c'est le scenario beaucoup trop ambitieux et fourre tout où Goya n'est finalement qu'accessoire. Alors que le début évoque Amadeus en montrant le rapport de Goya à la cour d'Espagne et de ses puissant et richissime clients la première partie bascule dans une description très noire de l'inquisition espagnole. C'est le meilleur moment du film où on suis les tourments de Nathalie Portman dans les gêoles glacées du Saint Office avec une description de l'obscurantisme religieux assez saississante. Malgré l'inutilité du personnage de Goya c'est suffisament prenant pour faire passer la pilule. Par la suite les fautes de gouts se multiplient, une ellipse de 15 ans nous amenant sans raisons à l'invasion Napoleonienne en Espagne, le double rôle mère et fille de Natalie Portman et un regard ironique sur les fortunes diverses selon les bouleversements historique. Le tout s'enchaîne sans queue ni tête on se demande toujours pourquoi Goya est cité dans le titre et le film se termine en queue de poisson. Reste une direction artistique splendide (assez rageant ses moyens colossaux pour un tel résultats) et des acteurs parfaits en particulier Natalie Portman en victime du destin (moments pathétique quand on la découvre ravagée après 15 ans d'emprisonement) et Javier Bardem en ordure opportuniste. Sinon à courir trop de lièvre à la fois ça ne raconte pas grand chose au final. 2,5/6 pour la 1ere heure.
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Film très étonnant, dont la construction abracadabrantesque assumée rappellerait presque toutes proportions gardées les sagas d'Alexandre Dumas ou, plus proche de nous, le génial Black Book de Paul Verhoeven. Il y a là un même esprit, façon "serial", proprement réjouissant et qui ne s'embarasse de pas de réalisme, pour mieux jeter ses héros en pâture à l'Histoire. Avec un budget plus conséquent (les scènes de foules et de batailles sont proprement faméliques et pénalisent vraiment Les Fantômes de Goya), Milos Forman signait un grand film. Là, il se contente d'un des meilleurs films de l'été, porté par un Javier Bardem au-delà du cabotinage et une Nathalie Portman de plus en plus étonnante. Bonne surprise, à découvrir avant que le film ne disparaisse dans les chaleurs estivales.
Je parle pas aux mecs qui ont une scène de chasse sur leur pull
- cinephage
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Je recommande juste à Profondo Rosso d'aller feuilleter un livre Taschen : bien que témoin du récit, et peu présent dans la narration, Goya, par son regard <comprendre par la photographie du film, qui multiplie les citations directes de ses oeuvres ou de la lumière de ses tableaux> est omniprésent dans le film, un peu comme lorsque, dans de nombreuses scènes d'Amadeus, des morceaux de Mozart illustraient certains passages du film...
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