The Outsiders (Francis Ford Coppola - 1983)

[odelay]

Bon c'était bien le nouveau montage de 2005 qui a été diffusé sur Arte, j'ai une copine qui était dégoutée car elle n'a pas du tout reconnu la VF qu'elle aimait tant. Le film a bien été entièrement redoublé.

[Watkinssien]

Cette version de 114 minutes ne rend pas le film meilleur, mais c'est définitivement un Coppola attachant, forcément frais grâce à ces jeunes talents du moment.

[El Dadal]

Bon c'était bien le nouveau montage de 2005 qui a été diffusé sur Arte, j'ai une copine qui était dégoutée car elle n'a pas du tout reconnu la VF qu'elle aimait tant. Le film a bien été entièrement redoublé.

Et puisque le Blu ne propose que cette nouvelle version, je conseille de garder le vieux dévédé de la version originale sous le coude pour le moment...

[RimK]

C'est étrange que le doublage français soit différent. Ils auraient pu garder l'ancien. Je pense que c'est parce que certaines scènes rajoutées n'avaient pas été doublées

[odelay]

Non ils ne pouvaient pas le garder, il y a environ 15-20 min de plus je crois et elles sont été rajoutées au milieu des années 2000. Donc en 1983, les doubleurs français n'ont fait le travail que sur la copie qui était sortie à l'époque. Et 25 ans après il est très dur de reprendre les mêmes personnes pour doubler les scènes rajoutées car même si on les retrouve, les voix évoluent sur une si longue période surtout quand il s'agit de jeunes adultes ou ados. Donc il n'y a pas d'autre choix que de tout redoubler si on veut rester raccord durant tout le film.

[RimK]

Je pensais bien que c'était du à ça. Merci Odelay pour les explications plus poussées.

[Outerlimits]

Je n'ai pas revu le film depuis un moment, mais rien que le fait que ce soit un "nouveau" montage, avec une partie de la musique modifiée, et, forcément, une nouvelle VF pour l'occasion, ne me donne pas du tout envie de le revoir.
Un film est le témoignage de son époque ; pour moi, faire du neuf avec de l'ancien (en plus pour quasiment rien, au final) est totalement ridicule.
C'est d'autant plus navrant que, du coup, la 1ère version disparaît totalement de la circulation.

[odelay]

Attention, ce n'est pas parce que c'est nouveau que c'est mauvais. Je trouve que le début est bien meilleur dans cette nouvelle version et ce gros rajout avant que ne commence le film comme on le connaissait n'est pas du tout inutile ou redondant, on comprend mieux toute la colère entre les deux bandes, et vu comme c'est mis en scène ç'aurait été dommage de passer à côté. Pour ce qui est de la musique, là aussi ce n'est pas forcément plus mauvais. Par exemple, le choix du sublime Blue Moon par Elvis fonctionne à merveille sur la scène où il est utilisé, mais bon je comprends qu'on puisse regretter qu'une grosse partie du score du papa ne soit plus là, ça éloigne un peu le film du mélo qu'il revendiquait pourtant. Le mieux évidemment c'est de le voir le VO comme ça aucun problème de VF d'origine ou non, mais là aussi vu que c'est pour bcp un film découvert durant enfance, il y a la nostalgie qui marche à fond sur la VF et l'ancien montage, et c'est vrai que c'est honteux si celui-ci n'est plus dispo. En tout cas cette nouvelle version vaut le coup d'être découverte. En VO évidemment.

[jacques 2]

Annoncé en BD français pour novembre, aux côtés de "Coup de coeur" et de "Conversation secrète" : beau tiercé ...

[AtCloseRange]

Tiens, ils passent la version originale sur Ciné + Club ce soir.
Je me demande bien ce qu'il existe comme copie aujourd'hui vu que seul le Director's cut me semble à avoir été remasterisé.

[Rockatansky]

Je crois aussi Copola ne veut pas entendre parler de l'ancienne version...

[Demi-Lune]

Tiens, ils passent la version originale sur Ciné + Club ce soir.

J'avais découvert le film directement dans sa version rallongée dite The complete novel. Je "découvrais" donc la version originale ciné. Plus rythmée, cette dernière est aussi plus artificielle, à mon avis. Peut-être que l'ordre dans lequel j'ai découvert les versions biaise mon jugement, mais rétrospectivement à ce que je pouvais en dire page 2, je pense que les scènes que Coppola a rajouté ultérieurement permettent d'apporter plus de corps à cette bande qui, ici, ne se résume vraiment qu'aux seuls personnages de Ponyboy, Johnny et Dallas. Les autres Greasers ne sont que des figurants. Le film respire mieux avec une demi-heure de plus, et me semble dépasser plus nettement le simple exercice de style classique en prenant le temps d'approfondir les liens et caractérisations.

Quant au film lui-même, je suis partagé (dans n'importe quelle version, ciné comme rallongée, au final). C'est un peu mon Coppola "maudit" des années 80. J'aimerais aimer sans retenue, mais ça coince. La nature de diptyque-variation avec Rusty James joue pour moi clairement à l'avantage de ce dernier, en tous points supérieur. Outsiders a des qualités d'interprétation, mais je trouve ce classicisme à la Nicolas Ray/Elia Kazan beaucoup plus ennuyeux que celui adopté par Coppola sur les Parrains, d'autant que la recherche de l'émotion, sincère à n'en point douter, a du mal à m'atteindre et à me convaincre. Tout cela me laisse extérieur.

[AtCloseRange]

Tiens, ils passent la version originale sur Ciné + Club ce soir.

J'avais découvert le film directement dans sa version rallongée dite The complete novel. Je "découvrais" donc la version originale ciné. Plus rythmée, cette dernière est aussi plus artificielle, à mon avis. Peut-être que l'ordre dans lequel j'ai découvert les versions biaise mon jugement, mais rétrospectivement à ce que je pouvais en dire page 2, je pense que les scènes que Coppola a rajouté ultérieurement permettent d'apporter plus de corps à cette bande qui, ici, ne se résume vraiment qu'aux seuls personnages de Ponyboy, Johnny et Dallas. Les autres Greasers ne sont que des figurants. Le film respire mieux avec une demi-heure de plus, et me semble dépasser plus nettement le simple exercice de style classique en prenant le temps d'approfondir les liens et caractérisations.

Quant au film lui-même, je suis partagé (dans n'importe quelle version, ciné comme rallongée, au final). C'est un peu mon Coppola "maudit" des années 80. J'aimerais aimer sans retenue, mais ça coince. La nature de diptyque-variation avec Rusty James joue pour moi clairement à l'avantage de ce dernier, en tous points supérieur. Outsiders a des qualités d'interprétation, mais je trouve ce classicisme à la Nicolas Ray/Elia Kazan beaucoup plus ennuyeux que celui adopté par Coppola sur les Parrains, d'autant que la recherche de l'émotion, sincère à n'en point douter, a du mal à m'atteindre et à me convaincre. Tout cela me laisse extérieur.

C'est vraiment l'utilisation de la musique qui fait la différence pour moi (même si je trouve que les scènes en plus n'apportent rien - mais tout ça reste forcément lié à l'ordre de découverte des 2 versions).
La BO de tubes ne marche à aucun moment pour moi.
Sinon, tu ne l'as pas dit mais quid de cette copie?

[Demi-Lune]

Sinon, tu ne l'as pas dit mais quid de cette copie?

Arf, j'ai effacé mon enregistrement.
Sur ma petite télé, j'ai eu l'impression que c'était une copie honorable. Mais je ne veux pas me mouiller.

[Johnny Doe]

Découverte du film en version "complète", sans avoir vu l'original, j'ai d'abord été soufflé par l'ouverture du film qui nous dit tout ce qu'on a besoin de savoir en une séquence. Présentation des Greasers en 3 plans, chaque dialogues, chaque plan défini le petit groupe avec une facilité dingue. J'ai adoré sans retenu jusqu'au meurtre. Ensuite, le film ne cesse de s'égarer, de faire durer des passages un peu artificiel pour mieux précipiter d'autres plus importants. Au point que, d'un rebondissement à l'autre, avec cette impression de quasi-absence de liant, j'ai fini par me désintéressé du film dans les 20 dernières minutes. Passant complètement à côté de l'émotion du joli dialogue entre frangins.

Reste la mise en scène de Coppola qui envoie forcément du bois, d'une classe folle, avec une quantité des plans mémorables, une composition brillante et l'utilisation de la musique qui m'a autant décontenancé que plût. Quelques part ces standards rock / blues des 60's, qui résonnent pour nous comme une vision idéalisée de cet âge d'or américain, sur les images de white trash des banlieues qui foutent leur vie en l'air, ça donne un contraste assez fascinant. Même si j'aurais parfois aimé qu'elle ne dénote pas autant, tant les images suinte le drame. Ca ne m'étonne pas de lire que ces musiques ne faisaient pas partie du montage original.

En bref à revoir en version courte, même si j'ai peur quand je lis Demi-Lune dire que le film en devient plus artificiel, l'ayant déjà trouvé assez superficiel au final.