Gus Van Sant

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Gounou
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Message par Gounou »

gehenne a écrit :Dans Last days, on a l'impression de rentrer dans le quotidien autistique du musicien. Un univers clos, dont on ne comprend pas forcément le sens (même si la compréhension n'est pas une motivation du récit). Or Elephant, sur ce point, ne laissait aucun doute. Le récit est éclaté sur une unité de temps quasi unique, mais formé comme une toile d'araignée. Last days est évanescent, fuyant, et surtout libre.
C'est tout à fait vrai. Doit-on en déduire que la plupart des spectateurs ont adhéré instantanément à l'oeuvre complexe qu'est Elephant uniquement parce qu'une notion de "suspense" totalement absente de Last Days lui sert de point de départ ?
Je trouverais cela d'autant plus regrettable...
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gehenne
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Message par gehenne »

Gounou a écrit :C'est tout à fait vrai. Doit-on en déduire que la plupart des spectateurs ont adhéré instantanément à l'oeuvre complexe qu'est Elephant uniquement parce qu'une notion de "suspense" totalement absente de Last Days lui sert de point de départ ?
Je trouverais cela d'autant plus regrettable...
Je ne vais certainement pas parler en leur nom, mais c'est effectivement une possibilité. Or, la déduction n'est pas forcément aussi cathégorique. Sans forcément impliquer le suspense, il y a des balises dans le récit de Elephant qui donnent une côté rassurant car structuré. Chose qui est absente dans Last Days. Dans les deux films, la fin est déjà connue, seul le chemin (la narration) pour l'amener diffère.
Ainsi, toujours et pourtant...
Gounou
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Message par Gounou »

Stark a écrit :Personnellement, bien qu'ayant aimé le deuxième, y ayant perçu des choix, des lignes thématiques, un travail sur l'expression cinématographique parfaiement maîtrisées, j'ai eu la franche impression qu'il n'apportait pas grand chose à ce qu'Elephant (que j'adore) m'avait déjà offert. D'où déception.
Sauf que je n'ai pas du tout perçu Last Days dans son entier comme une redite en mode mineur. Pour moi, le film va aussi loin dans sa captation d'un vertige existentiel qu'Elephant le faisait dans sa vision du temps éternellement suspendu.
Last Days est une oeuvre à mon avis encore plus abstraite, moins immédiate comme l'a justement dit gehenne, mais dont la force brute et très physique gronde d'autant plus qu'elle se transmet par une épure, une économie de moyen encore plus radicalisée.
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Les boucles temporelles et géométriques d'Elephant se retrouvent dans Last days. Les deux films se font circulaires, tournoyants, saississant régulièrement, sous différents angles, quelques instants d'éternité avant de poursuivre la conduite du récit jusqu'à l'"événement" qui le sous-tend (le massacre/le suicide).

Une atmosphère implacable autant qu'aérienne me semble également irriguer les deux oeuvres : deux requiems, deux avancées douces mais funèbres vers l'inéluctable. Je saisis parfaitement pourquoi certains ne voient en Last days qu'une "resucée" (le terme est trop dur) d'Elephant.
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Marcus
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Message par Marcus »

1-Gerry
1bis-Elephant
3-My own private Idaho
4-Drugstore cow-boy
5-Last Days
6-Mala Noche
7-Paris je t'aime 4è arr.
8-Pyscho. M'en rappelle plus vraiment.

Pas vu les autres.
Et grosse attente pour Paranoid Park; même si le bouquin est loin d'être un chef d'oeuvre, je visualise très bien ce que GVS a pu en faire.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
Gounou
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Message par Gounou »

Stark a écrit :Une atmosphère implacable autant qu'aérienne me semble également irriguer les deux oeuvres : deux requiems, deux avancées douces mais funèbres vers l'inéluctable. Je saisis parfaitement pourquoi certains ne voient en Last days qu'une "resucée" (le terme est trop dur) d'Elephant.
On ne parle bien grosso modo que de procédés narratifs. Donc de déni.
Quid du cadre des deux "évènements" et de la place des hommes en son sein, de la captation visuelle de leurs errances respectives, de l'extraordinaire importance de la bande-son et de toute la part d'inssaisissable, de poésie pure logée dans les interstices du montage ?
Compréhensible, oui, mais dommage quand même. :)
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Gounou a écrit :Sauf que je n'ai pas du tout perçu Last Days dans son entier comme une redite en mode mineur. Pour moi, le film va aussi loin dans sa captation d'un vertige existentiel qu'Elephant le faisait dans sa vision du temps éternellement suspendu.
Last Days est une oeuvre à mon avis encore plus abstraite, moins immédiate comme l'a justement dit gehenne, mais dont la force brute et très physique gronde d'autant plus qu'elle se transmet par une épure, une économie de moyen encore plus radicalisée.
Qu'il aille aussi loin, c'est tout-à-fait possible. Mon problème est qu'il ne fait "que" répéter ce vertige existentiel, il ne le transcende pas, il n'y apporte rien. Qu'on loue Last days pour les mêmes raisons qu'Elephant me semble du coup tout à fait justifié, mais lorsque, comme c'est mon cas, j'attends d'un réalisateur qu'il se remette en questio à chaque film, qu'il explore constamment de nouvelles directions, qu'il apporte toujours quelque chose d'inédit à son expression, ça coince. Encore une fois, et je comprends qu'on trouve ça cruel, le seul tort de Last days pour moi est d'être arrivé après Elephant.

Je n'ai pas trouvé Last days plus abstrait qu'Elephant. Il se concentre sur le parcours intérieur d'un personnage, là où Elephant capte les états d'une multitide de visages qui n'en forment qu'un (l'adolescence), d'où peut-être ton ressenti.
Quant à l'épure, encore une fois, je n'ai pas eu cette impression. Elephant m'a semblé aussi ascétique, aussi absolu, aussi peu gratuit que Last days. Question de ressenti, sans doute...
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Gounou a écrit :On ne parle bien grosso modo que de procédés narratifs. Donc de déni.
Je ne comprends pas la deuxième phrase.
Et comme je l'ai dit, les deux films ne se rejoignent pas que sur les procédés narratifs : le ton, les thèmes, l'atmosphère sont extrêmement proches.
Gounou a écrit :Quid du cadre des deux "évènements" et de la place des hommes en son sein, de la captation visuelle de leurs errances respectives, de l'extraordinaire importance de la bande-son et de toute la part d'inssaisissable, de poésie pure logée dans les interstices du montage ?
Hé bien, pour toutes ces questions, quelles sont les différences majeures entre les deux films selon toi ?
Personnellement, j'y vois dans les deux cas un goût très prononcé pour le travelling coulé, une prédisposition pour le filmage de dos, une façon très personnelle de jouer avec les entrelacs de la mémoire et du souvenir dans la désynchronisation de l'image et du son...
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Entendons-nous bien, lorsque j'évoque une "épure" radicalisée, je ne sous-entend pas pour autant qu'Elephant était plus enrobé, de façon péjorative... mais peut-être captait-il mieux l'empathie du spectateur de par ce fameux apsect polyphonique de l'adolescence contemporraine, par exemple , là où nous est précisément matérialisée une intérorité insondable dans Last Days (d'où hermetisme sur un strict mode empathique)... ?

Quant au fait d'attendre d'un réalisateur qu'il aille "plus loin" à chaque film, c'est à mon avis exclure la possibilité qu'au Cinéma, un artiste peut également composer une "mosaïque" que l'on pourrait revoir dans un tout autre ordre que celui de projections, ce qu'est précisémment le tryptique de Van Sant, à mon humble avis. :wink:
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Message par Gounou »

Stark a écrit :
Gounou a écrit :On ne parle bien grosso modo que de procédés narratifs. Donc de déni.
Je ne comprends pas la deuxième phrase.
Et comme je l'ai dit, les deux films ne se rejoignent pas que sur les procédés narratifs : le ton, les thèmes, l'atmosphère sont extrêmement proches.
Gounou a écrit :Quid du cadre des deux "évènements" et de la place des hommes en son sein, de la captation visuelle de leurs errances respectives, de l'extraordinaire importance de la bande-son et de toute la part d'inssaisissable, de poésie pure logée dans les interstices du montage ?
Hé bien, pour toutes ces questions, quelles sont les différences majeures entre les deux films selon toi ?
Personnellement, j'y vois dans les deux cas un goût très prononcé pour le travelling coulé, une prédisposition pour le filmage de dos, une façon très personnelle de jouer avec les entrelacs de la mémoire et du souvenir dans la désynchronisation de l'image et du son...
Le déni concernerait selon moi tout ce qui dans Last Days n'est pas véhiculé par le suspense, cette attente anxieuse d'un évènement que l'on sait inéluctable, constamment présent car rappelé dans Elephant (grâce au montage parallèle personnifiant dès le début et à intervalles réguliers les "punisseurs"), alors que beaucoup plus abstrait et invisible dans Last Days si l'on se concentre sur ce qui est dit et non sur ce qui résulte du mariage image/son. D'où radicalisation à mon avis d'un art déjà très brut dans Elephant mais qui a su trouver un nouveau corps parfait dans cette nouvelle vision.
Il ne s'agit pas pour moi de chercher à relever des "différences majeures" puisque c'est justement l'unité d'une vision d'artiste adaptée à différents évènements type "faits divers" qui fait tout l'intérêt de ces films.
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Gounou a écrit :mais peut-être captait-il mieux l'empathie du spectateur de par ce fameux apsect polyphonique de l'adolescence contemporraine, par exemple , là où nous est précisément matérialisée une intérorité insondable dans Last Days (d'où hermetisme sur un strict mode empathique)... ?
La question de l'empathie est trop personnelle et appartient trop pleinement et la sensibilité de chacun pour que je sois capable de m'avancer là-dessus. Certains seront profondément touchés par le destin du chanteur de Last days et pas du tout par ceux des anges adolescents d'Elephant, pour d'autres ce sera l'inverse. On ne peut pas délivrer de jugement péremptoire sur la charge empathique des deux films. A ce niveau-là on ne peut qu'opposer les ressentis de chacun.
Si l'on veut comparer les films de façon "objective" (ce qui, entendons-nous bien, n'est pas forcément le plus intéressant et le plus enrichissant à mes yeux), il convient de ne s'arrêter que sur la démarche et les procédés de l'auteur. Démarche et procédés qui, pour moi, sont à peu près similaires, comme je l'ai déjà expliqué.
Gounou a écrit :Quant au fait d'attendre d'un réalisateur qu'il aille "plus loin" à chaque film, c'est à mon avis exclure la possibilité qu'au Cinéma, un artiste peut également composer une "mosaïque" que l'on pourrait revoir dans un tout autre ordre que celui de projections, ce qu'est précisémment le tryptique de Van Sant, à mon humble avis. :wink:
Je comprends tout à fait ce poin de vue. Je n'ai pas moi-même d'avis tranché sur la question, je ne peux pas "condamner" un auteur qui répète ce qu'il a déjà proposé avant. C'est juste affaire de sensibilité personnelle, d'"attente" peut-être inconsciente (et sans doute très injuste). C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai été déçu par le dernier Lynch par exemple, n'y avant vu qu'un objet-ressassement ne faisantt que radicaliser le cinéma de Lynch sans rien y apporter réellement. :wink:
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Message par Gounou »

Stark a écrit :C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai été déçu par le dernier Lynch par exemple, n'y avant vu qu'un objet-ressassement ne faisantt que radicaliser le cinéma de Lynch sans rien y apporter réellement. :wink:
Ah, le Lynch.... tu connais mon avis sur la question.
Et en parlant d'empathie, il est bien évident que je ne la questionne ici que sur un mode artistique et non sur le plan du vécu.
Qu'est-ce qui amène un spectateur à être tantôt prodondément médusé par la prise d'otage de destins croisés, puis laissé complètement de glace dans le constat du désoeuvrement le plus total si ce n'est parce que, narrativement et seulement narrativement, l'un possède à la base un intérêt cinématographique (au sens "histoire") et l'autre non ? Voilà où je parle d'abstraction et de formalisation poussée (et où se situe l'intérêt premier des trois films par ailleurs...)
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Gounou a écrit :Le déni concernerait selon moi tout ce qui dans Last Days n'est pas véhiculé par le suspense, cette attente anxieuse d'un évènement que l'on sait inéluctable, constamment présent car rappelé dans Elephant (grâce au montage parallèle personnifiant dès le début et à intervalles réguliers les "punisseurs"), alors que beaucoup plus abstrait et invisible dans Last Days si l'on se concentre sur ce qui est dit et non sur ce qui résulte du mariage image/son. D'où radicalisation à mon avis d'un art déjà très brut dans Elephant mais qui a su trouver un nouveau corps parfait dans cette nouvelle vision.
Il ne s'agit pas pour moi de chercher à relever des "différences majeures" puisque c'est justement l'unité d'une vision d'artiste adaptée à différents évènements type "faits divers" qui fait tout l'intérêt de ces films.
Je vois. Mais je n'ai pas perçu les choses de cette manière. Le "suspense" d'Elephant dont tu parles est pour moi de la même nature que l'avancée lente et inéluctable vers la mort à laquelle nous invite Last days. Pour cette raison que la dimension funèbre des deux oeuvres est à mes yeux de la même étoffe : il n'y a pas plus de tension dramatique dans Elephant qu'il n'y en a dans Last days. La progressive déconnexion du monde du protagoniste de Last days, les symptomes de sa dérive, de son répli dans un univers "pré-mortem", agissent comme autant de signaux de l'événement final, de la même façon que le montage particulier d'Elephant place le spectateur dans une position d'attente du drame. Les deux films fonctionnent de la même manière pour moi, à ce niveau-là. L'avancée vers un inéluctable dont on est le témoin conscient dès le début est donc bien présente dans les deux films.
Pour la fin de ton paragraphe, je comprends et n'ai pas grand chose à ajouter à ce que j'ai dit plus haut. En fait tout est dans ma première interrogation : à partir de quel moment l'unité devient-elle répétition ? Quel intérêt à faire toujours le même film ? Tout ce que GVS avait à dire sur le sujet abordé, il l'a dit dans Elephant. Donc je ne tire pas grand chose de Last days, qe j'ai vu après.
Gounou a écrit :Qu'est-ce qui amène un spectateur à être tantôt prodondément médusé par la prise d'otage de destins croisés, puis laissé complètement de glace dans le constat du désoeuvrement le plus total si ce n'est parce que, narrativement et seulement narrativement, l'un possède à la base un intérêt cinématographique (au sens "histoire") et l'autre non ? Voilà où je parle d'abstraction et de formalisation poussée (et où se situe l'intérêt premier des trois films par ailleurs...)
Mais on peut retourner la formulation de la question : qu'est-ce qui amène un spectateur à être tantôt prodondément médusé par la constat du désoeuvrement le plus total, puis laissé complètement de glace dans la prise d'otages de destins croisés ? Parce que de nombreux spectateurs se trouvent dans cette position, et non l'inverse.
Il n'y a pas plus d'"histoire" dans Elephant qu'il n'y en a dans Last days. L'abstraction n'est pas plus poussée dans le deuxième que dans le premier pour moi. D'où tout le sens de mes posts. GVS ne fait que répéter le travail accompli sur Elephant, il n'y apporte rien. Mais bon, j'ai compris que tu ne penses pas comme moi, on va vite tourner en rond là... :wink:
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Stark a écrit :Mais bon, j'ai compris que tu ne penses pas comme moi, on va vite tourner en rond là... :wink:
Je le crois aussi... :)

Mais nous nous sommes compris.
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Stark a écrit : Il n'y a pas plus d'"histoire" dans Elephant qu'il n'y en a dans Last days. L'abstraction n'est pas plus poussée dans le deuxième que dans le premier pour moi. D'où tout le sens de mes posts. GVS ne fait que répéter le travail accompli sur Elephant, il n'y apporte rien. Mais bon, j'ai compris que tu ne penses pas comme moi, on va vite tourner en rond là... :wink:
On peut dans ce cas penser que GVS réitère dans Elephant ce qui était déjà parfait dans Gerry

Or, sauf erreur, cela n'a pas l'air d'être l'opinion générale ici
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