Pourtant, même Mme Almendros (archi-fan de MOULIN ROUGE et adorant ce genre de films romanesques) s'est plus qu'ennuyée...frédéric a écrit :On a décidément pas vu le même film.
Australia (Baz Luhrmann - 2008)
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Deception de l'année avec le Spielberg. Tout y est terriblement raté ou presque. Je craignais que le film ne soit trop académique et sage, ce qui aurait été un moindre mal mais non Luhrmann garde son dynamisme et quelques bribes de sa rage de cinéma mais les utilise tellement mal que ça ne ressemble plus à rien et que tout devient insupportable. Trop de clichés qui auraient dû fonctionner mais qui tombent lamentablement à plat. Trop d'incrustations foireuses et hideuses indignes d'une production à 100 Millions de $. Trop de tout d'ailleurs tellement Luhrmann veut faire une fresque universelle et exhaustive sur son pays mais ne parvient jamais à rendre le tout cohérent.
Le plus gros problème est quand même le scénario dont la première partie se contente de nous raconter l'histoire d'un troupeau de vache qu'on doit mener d'un point A à un point B, ce qu'on fait avec des ellipses honteuses (le passage what the fuck du Never Never) et puis la guerre (certainement beaucoup moins importante) arrive uniquement comme moteur dramatique des deux personnages principaux totalement inintéressants. On rajoute par dessus les cartons sur les enfans aborigènes qui donnent une conscience humaniste au film que par ailleurs il n'a absolument pas. Tout semble brouillon, mal écrit, pas fini, bordélique, les scènes sont individuellement ratées et sans force (gros ratage pour LE moment de bravoure du film avec les vaches qui courent vers la falaise).
Bref presque rien à sauver. Pas même la musique, si bien utilisée dans les deux films précédents du réal - qui en faisait un élément à part entière de sa mise en scène - mais ici totalement anecdotique voire pire, horriblement pompière. Et je ne parle pas de l'abominable chanson du générique de fin...
Le plus gros problème est quand même le scénario dont la première partie se contente de nous raconter l'histoire d'un troupeau de vache qu'on doit mener d'un point A à un point B, ce qu'on fait avec des ellipses honteuses (le passage what the fuck du Never Never) et puis la guerre (certainement beaucoup moins importante) arrive uniquement comme moteur dramatique des deux personnages principaux totalement inintéressants. On rajoute par dessus les cartons sur les enfans aborigènes qui donnent une conscience humaniste au film que par ailleurs il n'a absolument pas. Tout semble brouillon, mal écrit, pas fini, bordélique, les scènes sont individuellement ratées et sans force (gros ratage pour LE moment de bravoure du film avec les vaches qui courent vers la falaise).
Bref presque rien à sauver. Pas même la musique, si bien utilisée dans les deux films précédents du réal - qui en faisait un élément à part entière de sa mise en scène - mais ici totalement anecdotique voire pire, horriblement pompière. Et je ne parle pas de l'abominable chanson du générique de fin...
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Pour l'épisode du convoi, n'importe quel western traite ce moment beaucoup mieux, et je ne parle même pas de Ford. Les effets spéciaux du troupeau et des cavaliers près du ravin sont proche d'un navet qui, le navet, a le mérite de ne pas afficher ses ambitions.
Quant à Kidman, pourquoi s'être bousillé les lèvres ainsi ? Comme Béart... Elle n'a pas un grand rôle ici, elle en a la promesse sur le papier mais pas sa réalisation.
Ceci pour répondre à Fréderic. Ce qui n'enlève rien au plaisir que tu as pris à voir ce film, comme tu le dis, les goûts...
Quant à Kidman, pourquoi s'être bousillé les lèvres ainsi ? Comme Béart... Elle n'a pas un grand rôle ici, elle en a la promesse sur le papier mais pas sa réalisation.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Pouah que c'est mauvais !
A croire que Luhrman, effrayé par l'ampleur de son projet, a perdu tous ses moyens et a tenté d'arrondir les angles tout en laissant s'échapper, ci et là, quelques bribes de son style habituel. Un film qui commence comme un remake mal foutu de Il était une fois dans l'ouest, avec de virer sur le film de guerre mal foutu et inintéressant, tout en prenant soin d'aligner tous les pires clichés et poncifs jusqu'à la fin. Les personnages n'existent pas, la réalisation est complètement à la ramasse, les sfx sont, dans leur quasi-intégralité, tous super moches et si, à mon sens, Kidman et Jackman s'en sortent pas trop mal, ils finissent par disparaître dans cet océan de médiocrité. Et dans l'ensemble c'est franchement ennuyant.
A croire que Luhrman, effrayé par l'ampleur de son projet, a perdu tous ses moyens et a tenté d'arrondir les angles tout en laissant s'échapper, ci et là, quelques bribes de son style habituel. Un film qui commence comme un remake mal foutu de Il était une fois dans l'ouest, avec de virer sur le film de guerre mal foutu et inintéressant, tout en prenant soin d'aligner tous les pires clichés et poncifs jusqu'à la fin. Les personnages n'existent pas, la réalisation est complètement à la ramasse, les sfx sont, dans leur quasi-intégralité, tous super moches et si, à mon sens, Kidman et Jackman s'en sortent pas trop mal, ils finissent par disparaître dans cet océan de médiocrité. Et dans l'ensemble c'est franchement ennuyant.
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Re:
Ah merde, comme moi... Bon, je vais peut être me raviser pour le coupNestor Almendros a écrit :Pourtant, même Mme Almendros (archi-fan de MOULIN ROUGE et adorant ce genre de films romanesques) s'est plus qu'ennuyée...frédéric a écrit :On a décidément pas vu le même film.
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Re: Re:
Pour ma part j'aime énormément Moulin rouge!, et j'ai vraiment passé un très bon moment devant Australia. Le film remplit pleinement son contrat de divertissement de grande envergure, avec pour modèle direct et assumé les fresques hollywoodiennes et des histoires et situations premier degré. Les acteurs s'amusent et c'est communicatif, Kidman confirme encore une fois un sens affutée de la comédie, Jackman m'a plus convaincu que d'habitude. Le style Luhrmann fonctionne parfaitement dès l'intro, dans le même style que le début de Moulin rouge!, ça va vite, mais ça lance bien le film.Alan Shore a écrit :Ah merde, comme moi... Bon, je vais peut être me raviser pour le coupNestor Almendros a écrit : Pourtant, même Mme Almendros (archi-fan de MOULIN ROUGE et adorant ce genre de films romanesques) s'est plus qu'ennuyée...
Les effets spéciaux ne m'ont pas du tout horrifié, et je suis un peu agacé par les cris d'orfraie des tenants d'effets spéciaux "100% invisibles" qui reprochent des soi disant incrustations ratées. Au contraire j'ai trouvé que visuellement ça donnait une belle unité stylistique à l'ensemble du film.
Disons que c'est plus à prendre comme un gros gâteau un peu lourd et coloré mais pas dénué de plaisir gustatif et estéthiques.
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A part ta dernière phrase, je suis d'accord à 100% avec toi. Je me sens moins seul du coup...-Kaonashi Yupa- a écrit :[Pur ma part j'aime énormément Moulin rouge!, et j'ai vraiment passé un très bon moment devant Australia. Le film remplit pleinement son contrat de divertissement de grande envergure, avec pour modèle direct et assumé les fresques hollywoodiennes et des histoires et situations premier degré. Les acteurs s'amusent et c'est communicatif, Kidman confirme encore une fois un sens affutée de la comédie, Jackman m'a plus convaincu que d'habitude. Le style Luhrmann fonctionne parfaitement dès l'intro, dans le même style que le début de Moulin rouge!, ça va vite, mais ça lance bien le film.
Les effets spéciaux ne m'ont pas du tout horrifié, et je suis un peu agacé par les cris d'orfraie des tenants d'effets spéciaux "100% invisibles" qui reprochent des soi disant incrustations ratées. Au contraire j'ai trouvé que visuellement ça donnait une belle unité stylistique à l'ensemble du film.
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joe-ernst a écrit :A part ta dernière phrase, je suis d'accord à 100% avec toi. Je me sens moins seul du coup...-Kaonashi Yupa- a écrit :[Pur ma part j'aime énormément Moulin rouge!, et j'ai vraiment passé un très bon moment devant Australia. Le film remplit pleinement son contrat de divertissement de grande envergure, avec pour modèle direct et assumé les fresques hollywoodiennes et des histoires et situations premier degré. Les acteurs s'amusent et c'est communicatif, Kidman confirme encore une fois un sens affutée de la comédie, Jackman m'a plus convaincu que d'habitude. Le style Luhrmann fonctionne parfaitement dès l'intro, dans le même style que le début de Moulin rouge!, ça va vite, mais ça lance bien le film.
Les effets spéciaux ne m'ont pas du tout horrifié, et je suis un peu agacé par les cris d'orfraie des tenants d'effets spéciaux "100% invisibles" qui reprochent des soi disant incrustations ratées. Au contraire j'ai trouvé que visuellement ça donnait une belle unité stylistique à l'ensemble du film.
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Le film cartonne avec une belle constante et a déjà dépassé le Million d'entrée en 2 semaines, preuve que le film plaît.
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Re: Re:
Non : c'est juste une preuve que les gens vont le voir. Après, qu'il plaise ou pas, c'est une autre histoire, mais ce n'est certainement pas par rapport à son nombre d'entrées que l'on peut le savoir.frédéric a écrit :Le film cartonne avec une belle constante et a déjà dépassé le Million d'entrée en 2 semaines, preuve que le film plaît.
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Ratatouille a écrit :Non : c'est juste une preuve que les gens vont le voir. Après, qu'il plaise ou pas, c'est une autre histoire, mais ce n'est certainement pas par rapport à son nombre d'entrées que l'on peut le savoir.frédéric a écrit :Le film cartonne avec une belle constante et a déjà dépassé le Million d'entrée en 2 semaines, preuve que le film plaît.
Plus ou moins quand même, le film ne baisse que de 35 %, ce qui est déjà un indice.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Hormis les vingt premières minutes qui traînent un peu des pieds et m'ont paru assez poussives tant sur le plan de la forme que du fond (avec la reprise d'émissions radio façon RKO), le film trouve très vite un souffle, un dynamisme et surtout un sens du spectacle qu'il développe durant deux heures quarante que je n'ai pas vu passer. Un petit quart d'heure de plus n'aurait pas été pour me déplaire et cela aurait même permis au film de franchir le cap symbolique des trois heures. Le film semble aller à l'encontre des films à grand spectacle d'aujourd'hui, surtout dans le genre du blockbuster dans sa façon de découper l'action. Le film est éminemment intime, serein, posé, diamétralement opposé au niveau du montage sonore et visuel à l'enchaînement de séquences parfois virtuoses parfois irritantes que constituait Moulin Rouge. La technique est ici au service de l'histoire et ne sert pas de faire-valoir ou de démonstration gratuite de savoir-faire. Chaque plan et chaque scène semblent pensés, construits, chorégraphiés jusqu'au moindre détail. Les costumes, les maquillages, les lieux de tournage entrainent très vite le film dans l'hommage aux fresques d'antan (avec un côté Autant en emporte le vent assez marqué pour le côté sentimental) et les récits d'aventures de l'époque des années 40-50 des studios hollywoodiens. Le récit mêle habilement, sans fioritures (hormis quelques choix visuels déconcertants) le sens de l'épique (transcendé par les grandes étendues naturelles) et l'amour du portrait indivuel et de groupe. Le tout avec une forme dansante, qui fait resurgir le souvenir de Ballroom Dancing comme celui de Moulin Rouge à l'heure du numérique que Luhrmann exploite plus ou moins bien selon les scènes. La facture du film est tout de même renversante à mes yeux : les dégradés somptueux de couleurs, les courses dans le désert, les travellings assurés, l'utilisation de toute la largeur d'un Scope sublime pour donner des plans de toute beauté. Photo chaude, séquences spectaculaires et poses icôniques se succèdent sans qu'à aucun moment je ne me sois demandé où Luhrmann voulait en venir. Sans non plus assister au précis d'un réalisateur conscient de sa virtuosité, je n'ai rien trouvé de gratuit, chaque scène complétant parfaitement celle qui précède. A ce niveau, c'est à mes yeux dix fois plus puissant que There will be blood. Australia a floppé et se retrouve au rayon des grands échecs commerciaux. Pourtant l'ampleur lyrique du film me paraît beaucoup plus forte que celle du PT Anderson.
Si la photo emporte totalement mon adhésion, j'ai été plus heurté par quelques incrustations au rendu un peu trop dur dessinant des halos autour des personnages. Mais ce n'est qu'un détail, car le film m'a emporté par son rythme échevelé et ses séquences rondement menées. Au moins quatre d'entre elles me paraissent tenir du talent de chorégraphe et de metteur en scène : la noyade dans la cuve, la conduite du troupeau au sommet du canyon, la séquence d'attaque de la base (qui en quatre minutes en montre et en dit plus qu'une heure harassante de Pearl Harbor version Bay) et bien sûr le final, apaisé, mais aussi très riche thématiquement parlant. Lhurmann semble visiblement passionné par ce qu'il montre et raconte, et il rend à l'image d'une façon très aboutie le rapport entre la condition initiale d'un enfant oprhelin et le retour à ses origines sur le principe du parcours initiatique sur fond de guerre, d'arrivisme, de corruption et de pouvoir. Thèmes souvent rebattus mais qui ici trouvent un écho incroyable. Et le jeune acteur qui incarne Nellah est lui-même incroyable (densité du regard, jeu intense). Hugh Jackman est ultra sexy, un peu ours mal léché au début mais son coeur d'aventurier n'attend que peu de choses pour fondre. En plus il porte magnifiquement le costard de soirée. Nicole Kidman m'a semblée très juste tout au long du film entre détermination toute féminine et caractère bien trempé (elle prend en charge une partie de l'expédition qui va faire bousculer l'histoire dans le mélodrame à suspens). La musique est très belle et bien mise en valeur. Les seconds rôles sont aussi très bons. Un récit d'aventures somptueusement mis en images, assez anachronique finalement au regard d'une grosse partie de la production Hollywoodienne actuelle. Et surtout l'oeuvre d'un grand romantique qui assume son romantisme et le transcende par le biais du cinéma.
Si la photo emporte totalement mon adhésion, j'ai été plus heurté par quelques incrustations au rendu un peu trop dur dessinant des halos autour des personnages. Mais ce n'est qu'un détail, car le film m'a emporté par son rythme échevelé et ses séquences rondement menées. Au moins quatre d'entre elles me paraissent tenir du talent de chorégraphe et de metteur en scène : la noyade dans la cuve, la conduite du troupeau au sommet du canyon, la séquence d'attaque de la base (qui en quatre minutes en montre et en dit plus qu'une heure harassante de Pearl Harbor version Bay) et bien sûr le final, apaisé, mais aussi très riche thématiquement parlant. Lhurmann semble visiblement passionné par ce qu'il montre et raconte, et il rend à l'image d'une façon très aboutie le rapport entre la condition initiale d'un enfant oprhelin et le retour à ses origines sur le principe du parcours initiatique sur fond de guerre, d'arrivisme, de corruption et de pouvoir. Thèmes souvent rebattus mais qui ici trouvent un écho incroyable. Et le jeune acteur qui incarne Nellah est lui-même incroyable (densité du regard, jeu intense). Hugh Jackman est ultra sexy, un peu ours mal léché au début mais son coeur d'aventurier n'attend que peu de choses pour fondre. En plus il porte magnifiquement le costard de soirée. Nicole Kidman m'a semblée très juste tout au long du film entre détermination toute féminine et caractère bien trempé (elle prend en charge une partie de l'expédition qui va faire bousculer l'histoire dans le mélodrame à suspens). La musique est très belle et bien mise en valeur. Les seconds rôles sont aussi très bons. Un récit d'aventures somptueusement mis en images, assez anachronique finalement au regard d'une grosse partie de la production Hollywoodienne actuelle. Et surtout l'oeuvre d'un grand romantique qui assume son romantisme et le transcende par le biais du cinéma.
Dernière modification par Jordan White le 6 sept. 09, 20:52, modifié 3 fois.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Mais où as-tu bien pu voir que le film de Anderson recherchait une quelconque ampleur lyrique ?Jordan White a écrit :Pourtant l'ampleur lyrique du film me paraît beaucoup plus forte que celle du PT Anderson.
Cette comparaison n'a aucun sens.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Lyrisme au sens où les mouvements de caméra se veulent les plus amples possibles, où la dramaturgie met en avant des évènements dramatiques se voulant les plus spectaculaires et intimes à la fois (l'explosion du puits pour la bravoure technique qui déclenche la surdité de l'enfant et une forme de solitude) les plus serrés aussi autour des personnages quand il s'agit d'esquisser des sentiments souvent très contradictoires : la colère rentrée pour le personnage principal, l'envie de rassembler autour de lui pour le pasteur. Le paroxysme étant le final, avec l'explosion hystérique et un lyrisme proche de la folie au sens clinique avec une touche de grand-guignol. Le lyrisme chez Luhrmann est musical et sentimental. Chez PT Anderson il est glacial, austère et ésotérique.Colqhoun a écrit : Mais où as-tu bien pu voir que le film de Anderson recherchait une quelconque ampleur lyrique ?
Cette comparaison n'a aucun sens.
Bref l'un me touche beaucoup, le second absolument pas.
Dernière modification par Jordan White le 6 sept. 09, 20:53, modifié 2 fois.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Du lyrisme glacial ?
C'est pas un peu contradictoire.
C'est pas un peu contradictoire.
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Re: Australia (Baz Luhrmann-2008)
Colqhoun a écrit :Du lyrisme glacial ?
C'est pas un peu contradictoire.
Personnellement un lyrisme peut me laisser de marbre si je trouve que la mise en scène est très consciente de ses effets. Si les personnages en jeu me paraissent antipathiques, le lyrisme de la mise en scène et du script arriveront difficilement à changer la donne : je resterai distant par rapport à l'oeuvre. Sans toutefois rester indifférent. Le film de PT Anderson (qui dans chaque plan semble me dire qu'il est définitivement sûr de réaliser un chef-d'oeuvre) me paraît à la fois glacial et lyrique. Le lyrisme est aussi bien oratoire (le prêche caricatural) que factuel : l'ascension d'un homme qui défie les autres et Dieu lui-même. Il me rappelle les oraisons de Bossuet.
En revanche si je sens parfois de la maladresse au détour de quelques plans, que je sens de la maîtrise mais aussi des erreurs, tout en étant porté, il y a de
fortes chances que le film emporte mon adhésion. Et Australia en dépit de ses défauts m'a donné ce lyrisme que j'aime tant, pas si éloigné, voire très proche
par moments du meilleur du ciné masala, sans la démesure dramaturgique de certaines de ses caractéristiques.
Dernière modification par Jordan White le 6 sept. 09, 21:20, modifié 1 fois.
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