Australia (Baz Luhrmann - 2008)

[frédéric]

1ère critique fr : Yeah !

http://www.dvdrama.com/news-30513-cine-australia.php

[Profondo Rosso]

Belle critique, c'est loin le 24 !

[mannhunter]

Le film divise la critique...grande fresque ou nanar?:

http://www.ecranlarge.com/movie_review- ... -17143.php

[Watkinssien]

Le film divise la critique...grande fresque ou nanar?:

Comme d'habitude, quoi !

[LéoL]

Bon vu ce weekend,

C'est du spectacle, du pur divertissement pour le grand public. J'espère que Baz Luhrmann n'avait pas d'autres prétentions pour ce film (ce qui ne semble pas être le cas vu l'ambition du projet). Du coup c'est très décevant, j'esperais quelque chose de plus profond.
La mise en scène de Luhrmann est particulière comme on a pu le voir dans Moulin Rouge. Une mise en scène qui s'accordait extrêmement bien selon moi à ce film. Ici, c'est par moment pas mal, par moment completement mauvais (les 20 premières minutes ont été difficile). Le style de Lurhmann, qui est ce qu'il est, n'est pas judicieux pour un tel film. Il dénature en quelque sorte la beauté naturelle de l'Australie. C'est un beau pays, c'est dommage de ne pas s'en servir tel quel et d'avoir recours à des artifices qui allaidissent (dans l'ensemble, tout n'est pas moche loin de là). Voilà pour le côté artistique.

On peut aimer ou ne pas aimer les effets de style du réalisateur, cela reste subjectif après tout, mais pour moi l'histoire que l'on nous raconte n'est pas à la hauteur de la grande fresque que l'on voulait nous vendre. C'est gentillet, c'est du cartoon, d'ailleurs c'est étonnant mais j'ai pensé à Speed Racer, qui pourtant n'a rien à voir sur le fond mais qui sur la forme à quelques similarités. Le problème c'est que dans Speed Racer le fond fait corps avec la forme, c'est l'essence même du film et c'est extrêmement réussi. Ici, l'histoire se veut sérieuse, ne serait ce que par le contexte politique et l'attaque de Darwin mais aussi au travers du rapport entre blancs et aborigènes, mais au final rien n'est profond, rien n'est réellement abordé. En partie parce que la forme (la mise en scène de Luhrman, le ton adopté, le jeu des acteurs...) ne s'accorde pas du tout avec ce fond. Tout le film est comme ca, Luhrmann veut peut être dire des choses intéressantes et sérieuses mais chaque fois il se saborde, n'utilise pas les bons outils pour crédibiliser, pour rendre un minimum serieux son message. Du coup, on obtient quelque chose de raté sur le fond, qui n'a plus d'intérêt que dans sa forme.

Le film va probablement diviser. C'est un bon divertissement, ce n'est pas un bon film. Ca aurait pu être bon si il n'y avait pas de prétentions.

[Profondo Rosso]

Attention pleins de spoilers !

La plus grande crainte avec ce film était de voir le style de Luhrmann noyé dans la fresque historique et donner un objet impersonnel. Passé une belle scène d'ouverture des plus poétique, la première demi heure hyper chargée en lieux, situations, personnages et réalisation virevoltante typique de sa patte (on pense pas mal au ouvertures de Moulin Rouge ou Ballroom Dancing) rassure immédiatement, on n'aura pas droit à un objet académique sans saveur (même si la deuxième partie du film moins portée sur l'aventure pure et dure est plus sobre). Tout les personnages et enjeux sont ainsi posés en un temps record (avec un point de départ par sans rappeller le début de "Il Etait Une Fois Dans L'Ouest"), Nicole Kidman excellente en aristo anglaise coincée dans cette contrée sauvage, Hugh Jackman rustre rendu distant et insensible à cause des réactions que provoque sa proximité avec les noirs et surtout Brandon Walters épatante révélation en métis immédiatement attachant. Offrant un véritable hommage au aborigène et à leurs culture, Luhrmann charge son film d'une spiritualité de tout les instants influençant sa réalisation (la traversée elliptique et presque rêvée du grand Nulle Part) ainsi que les péripéties les plus marquantes comme lorsque Nullah stoppe un troupeau fonçant sur lui par une chanson l'ensemble porté par l'aura du Roi Georges, l'âme du film. Dénonciation forte également des méthodes du gouvernement australien et hommage à la génération volée qui vit des métis arraché à leurs famille pour être assimilé et rendu plus acceptable par une éducation religieuse. Le spectre omniprésent du Magicien D'Oz plane également sur le film (le ranch de Faraway Downs rappelant évidemment la ferme du film de Fleming) ,justifiant les moments les plus volontairement factice comme lorsque Nicole Kidman vient consoler Nullah après la mort de sa mère et évoque pour la première fois le conte, ou offrant certaines des plus belles scènes comme les retrouvailles finales sur fond de "All Over the rainbow".
Le souffle de la grande aventure avec des vues majestueuses de paysages australiens peu vus au cinéma jusque là, où Luhrmann (malgré quelques incrustation limite) livre des moments très impressionnants lors de la traversée avec le troupeau, alternant brillamment prise réelle et effets numérique, plein air et tournage en studios. La deuxième partie du film (tout les enjeux du début étant parfaitement bouclé à mi parcours) est plus classique dans sa forme mais approfondi bien les personnages, notamment celui de Jackman dont la distance et le sentiment de liberté se justifie plus précisément. Une belle réussite pour Luhrmann donc, même si les allergiques n'adhéreront probablement pas plus à celui là. Seul bémol un score tout de même, surtout pour Luhrmann, un score assez passe partout et peu marquant. Et pour une fois on remerciera la Fox d'avoir imposé le happy end nettement plus logique au vu du déroulement de l'intrigue et de la très belle scène finale du walkabout. 5/6

[frédéric]

Une fresque grandiose et impressionnante comme on en voit plus effectivement qui captive de bout en bout et qui contient plusieurs genres, le western, le film de guerre le film d'amour, Luhrmann filme dans des décors majestueux et avec une débauche de moyens digne d'un Cameron. Le résultat est vraiment magnifique, même si Luhrmann n'évite pas quelques tics notamment au début. Le film met aussi le point sur la ségrégation des aborigènes d'Australie qui existe en partie encore aujourd'hui.

Côté acteur, malgré le jeune aborigène qui leur vole la vedette, Nicole Kidman n'a jamais été aussi magnifique et la révélation c'est Hugh Jackman qu'on retrouve enfin dans un film hors X-Men. Bref, j'ai adoré pour ma part, mon gros choc de cette fin d'année.

[nobody smith]

Une relative déception (décidément ça n’aura été que ça cette fin d’année). Mon impression se résume assez bien pour une des répliques de Danny de Vito dans big fish : t’étais un gros poisson dans un étang mais ici, c’est l’océan et tu te noie. Lorsqu’il s’agissait de dynamiter les limites imposées par le théâtre et le music hall, Luhrmann s’en donnait à cœur joie et exprimer un maestro insurpassable dans le genre. Là il se retrouve devant les imposantes étendues de l’outback et il peine à y restituer toute l’ampleur de son histoire. Visuellement, si il abandonne les excès fantaisistes de ses précédents films, il conserve quelques effets de styles peu glorieux (les plans aériens accélérés) et surtout use avec un peu trop de zèle d’effets numériques pas toujours fameux (les SFX de paysages et de cieux comme lors du troupeau en fuite sont des plus laborieux). Du côté de l’écriture, il manque également une véritable envergure. En fait, je me rends compte que je me suis peu ému pour cette histoire qui manque cruellement d’explosions sentimentales. Je pense notamment à la relation finalement complexe entre le méchant et le métisse qui n’aboutit finalement à aucune puissance émotionnelle. Là où j’ai toujours du mal à me remettre du final de moulin rouge, j’ai trouvé ça assez faiblard.

Pour autant, le film reste tout ce qu’il y a de plus agréable. Les archétypes du genre (l’aristo qui se décoince, le rustre qui fait des efforts, le méchant qui est juste très méchant, le grand drame en cours, la problématique raciale) sont assez maîtrisés pour capter l’attention et Luhrmann n’a pas perdu son sens visuel avec des images souvent magnifiques et une photo qui claque. Australia évite donc les pires travers d’un Pearl Harbor (la grande Histoire ne passe jamais avant la petite et la fibre patriotique ne vibre pas plus de raison) et, à défaut de réussir à assumer sa grandeur, dispose de grandeur d’âme.

[Abronsius]

Grande déception, mille-feuilles un peu indigeste tant le réalisateur veut jouer sur tous les tableaux : film d'aventure, histoire d'amour, discours humaniste, conte aborigène... une Kidman laide comme jamais, alors que je la trouve si désirable habituellement, Jackman fait ce qu'il peut soit pas grand chose tant les poses et scènes attendues sont surlignées (tout le scénario en fait), même le gamin devenait lourd à la fin. Les effets spéciaux sont visibles à outrance. L'Australie mérite beaucoup mieux que cette friandise sans arôme naturel...

[Super Seb le Bat Coco]

je ne savais pas à quoi m'attendre, et finalement, cette histoire un peu à l'eau de rose (à me faire un peu pleurer) marche plutôt bien. Ce fond historique et politique est, je pense, assez bien discrètement introduit dans la narration. Évidement, le film bien que déjà long, manque de raconter des choses sur l'histoire du pays, mais cela serait bien prétentieux et plus long que cette proposition de luzmann. Je m'attendais à pire, je me souviens de la presse australienne et particulièrement de Sydney qui se moquait ouvertement de ce projet quand le tournage avait commencé !

[Watkinssien]

la révélation c'est Hugh Jackman qu'on retrouve enfin dans un film hors X-Men.

The Foutain, Scoop, The Prestige, Kate et Leopold ?

[frédéric]

la révélation c'est Hugh Jackman qu'on retrouve enfin dans un film hors X-Men.

The Foutain, Scoop, The Prestige, Kate et Leopold ?

Si, si, mais il a un gros rôle dans ce film alors que d'habitude il est plutôt au second plan.

[Kinoo]

Second plan? Il a le premier rôle dans les films cités plus haut.

[Nestor Almendros]

On ne peut pas dire que je sois très fan de Baz Luhrmann (je n'ai pas supporté MOULIN ROUGE, par exemple) pourtant j'allais voir AUSTRALIA en espérant un grand film au souffle épique, dans la lignée des grands classiques, etc, etc.

Aïe, aïe, aïe!

Que dire de cette boursouflure (et je ne parle pas du visage lifté de Kidman, attention) sinon qu'elle montre à quel point on ne sait plus écrire d'histoires aujourd'hui. J'ai l'impression de voir ici un manque d'ambition flagrant du spectateur d'aujourd'hui qui semble se contenter d'un barnum aussi imposant que creux.
Alors certains diront peut-être que ce n'était pas dans les intentions de Luhrmann de raconter seulement une histoire, qu'il avait peut-être envie de faire un conte de fées rempli de naiveté, clichesque à souhait, brassant de l'air et imposant au spectateur quoi ressentir et à quel moment (à défaut de les impliquer dans une histoire), et retrouvant des débordements presque kitsch dont ses précédents opus nous avaient plus ou moins saturés.

Quand on pense à l'énergie qu'il a fallu pour créer ce film... Tout ça pour ça.

Je reconnais au réalisateur d'avoir un oeil graphique, de produire certains plans assez beaux, mais je n'accroche pas du tout à son style narratif parfois brouillon, souvent inutile (l'intro en flashforward qui ne sert pas à grand chose). Et pire que tout, son écriture est consternante. Dans le souvenir lointain de MOULIN ROUGE, il me semble que l'histoire n'était déjà pas très originale mais Luhrmann avait alors de quoi faire faire oublier ces quelques défauts. Dans AUSTRALIA, malgré un déploiement technique conséquent (beaucoup d'effets spéciaux, de nombreuses scènes tournées en studio - et cela se voit ) le manque d'intérêt du scénario se fait vite ressentir. Pauvreté des situations, caricatures outrancières des personnages (comportement hystérique de Kidman à son arrivée au ranch, ou dernière scène du méchant complètement ridicule), utilisation paresseuse du folklore (les aborigènes et leur magie), je crois que pour une fois, le bide commercial est justifié.

Je n'avais pas envie d'être méchant, mais ça vient tout seul...

[frédéric]

On ne peut pas dire que je sois très fan de Baz Luhrmann (je n'ai pas supporté MOULIN ROUGE, par exemple) pourtant j'allais voir AUSTRALIA en espérant un grand film au souffle épique, dans la lignée des grands classiques, etc, etc.

Aïe, aïe, aïe!

Que dire de cette boursouflure (et je ne parle pas du visage lifté de Kidman, attention) sinon qu'elle montre à quel point on ne sait plus écrire d'histoires aujourd'hui. J'ai l'impression de voir ici un manque d'ambition flagrant du spectateur d'aujourd'hui qui semble se contenter d'un barnum aussi imposant que creux.
Alors certains diront peut-être que ce n'était pas dans les intentions de Luhrmann de raconter seulement une histoire, qu'il avait peut-être envie de faire un conte de fées rempli de naiveté, clichesque à souhait, brassant de l'air et imposant au spectateur quoi ressentir et à quel moment (à défaut de les impliquer dans une histoire), et retrouvant des débordements presque kitsch dont ses précédents opus nous avaient plus ou moins saturés.

Quand on pense à l'énergie qu'il a fallu pour créer ce film... Tout ça pour ça.

Je reconnais au réalisateur d'avoir un oeil graphique, de produire certains plans assez beaux, mais je n'accroche pas du tout à son style narratif parfois brouillon, souvent inutile (l'intro en flashforward qui ne sert pas à grand chose). Et pire que tout, son écriture est consternante. Dans le souvenir lointain de MOULIN ROUGE, il me semble que l'histoire n'était déjà pas très originale mais Luhrmann avait alors de quoi faire faire oublier ces quelques défauts. Dans AUSTRALIA, malgré un déploiement technique conséquent (beaucoup d'effets spéciaux, de nombreuses scènes tournées en studio - et cela se voit ) le manque d'intérêt du scénario se fait vite ressentir. Pauvreté des situations, caricatures outrancières des personnages (comportement hystérique de Kidman à son arrivée au ranch, ou dernière scène du méchant complètement ridicule), utilisation paresseuse du folklore (les aborigènes et leur magie), je crois que pour une fois, le bide commercial est justifié.

Je n'avais pas envie d'être méchant, mais ça vient tout seul...

On a décidément pas vu le même film. Certes, la première demie-heure très Luhrmanesque peut rebuter, honnêtement je me demandais où il allait en venir, mais après petit à petit l'histoire s'installe. L'épisode du convoi de bétail et justement quand même un très beau moment de cinéma comme on en voit pas beaucoup, de même que l'évacuation de Darwin son attaque etc. Après, on pense ce qu'on veut de l'histoire sentimentale, mais c'est un peu le même genre d'avis qu'on retrouve quand sort un film de ce genre.

Et arrêtez aussi avec Nicole Kidman, quand je lis ce qui est dit ici, je trouve ça assez abhérrant. Chacun ses goûts certes, mais.....


Pour comparer avec Titanic, je suis sûr que si il était sorti à l'heure actuelle il se serait planté au box office et aurait reçu les mêmes critiques que ce film, chose qu'il reçoit depuis longtemps....