Les films des années 2000

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

phylute
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Message par phylute »

Dans l'ordre décroissant "d'importance" (ils sont tous importants à mes yeux)

Le Seigneur des anneaux
A L'ouest des rails
The Brown Bunny
Ghost in the Shell 2, innocence
Les Démons à ma porte
Le Retour
Yi Yi
Keane
Elephant et Gerry
Master and Commander
Esther Kahn
et Rois et reine
Le Voyage de Chihiro et Le Château ambulant
The Devil's Rejects
La Guerre des mondes
Requiem for a Dream
Millenium Actress
Le Labyrinthe de Pan
Mulholland Drive
La 25ème heure
L'Emploi du temps
Eureka


Liste close pour en faire 20, mais il manque Michael Mann (Miami Vice), Tsui Hark (Legend of Zu et Seven Swords), Nos meilleures années, Spider et History of Violence, Memories of Murder et The Host, Old Boy, The Yards, Crazy Kung-fu, Trouvle Every Day, Kaïro, The Pledge, L'Echine du diable, L'Esquive, Dolls, Flandres, Japon, 800 ballas et Le Crime farpait et après environ 250 films qui m'ont bien plu...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
julien
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Message par julien »

Three Tales de Beryl Korot

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cinephage a écrit :Je m'étonne surtout, dans les listes énoncées jusque là, de trouver aussi peu cité Children of Men...
Personellement, mise à part le travail photographique je n'ai pas trouvé ce film trés intéressant.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Dans le désordre le plus total :

The Yards : James Gray
L'Emploi du temps : Laurent Cantet
A.I. / Minority Report : Steven Spielberg
Laissez passer : Bertrand Tavernier
Les Sentiers de perdition : Sam Mendes
Kill Bill : Quentin Tarantino
Saraband : Ingmar Bergman
Master and Commander : Peter Weir
De battre mon coeur s'est arrêté : Jacques Audiard
Le Nouveau monde : Terrence Malick
Le Château ambulant : Hayao Miyazaki
Mullholand Drive : David Lynch
Flandres : Bruno Dumont
Solaris : Steven Soderbergh
Dernière modification par Jeremy Fox le 11 mars 08, 22:59, modifié 1 fois.
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

2046 (Wong Kar Wai)
A History of violence (David Cronenberg)
A l'Ouest des rails (Wang Bing)
Black Book (Paul Verhoeven)
Collatéral (Michael Mann)
Démons à ma porte, Les (Jiang Wen)
Gerry (Gus Van Sant)
Incassable (M. Night Shyamalan)
Kill Bill (Quentin Tarantino)
Legend of Zu (Tsui Hark)
Master and Commander (Peter Weir)
Millenium Actress (Kon Satoshi)
Millenium Mambo (Hou Hsiao Hsien)
Mind Game (Yuasa Masaaki)
Mullholland Drive (David Lynch)
Munich (Steven Spielberg)
Oasis (Lee Chang Dong)
Parle avec Elle (Pedro Almodovar)
Platform (Jia Zhang Ke)
Shara (Kawase Naomi)
Three Times (Hou Hsiao Hsien)
Time and Tide (Tsui Hark)
Vierge mise à nu par ses prétendants, La (Hong Sang Soo)
Voyage de Chihiro, Le (Miyazaki Hayao)
Yi Yi (Edward Yang)
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Message par Supfiction »

Almost famous
Lost in translation
Sideways
Black Book
Ne le dis à personne
Aviator
High Fidelity
Far From Heaven
Miami Vice
Open Range
Podium
Eternal Sunshine of the spotless mind
Match point
Les poupées russes
Ride with the Devil
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Message par Zelda Zonk »

Par continent :

Amérique

Mulholland Drive
A.I.
The Yards
Memento
Collateral
Les fils de l'homme
Million Dollar Baby
Le nouveau monde
Virgin Suicides
Kill Bill 1/2
History of violence
Elephant
Les infiltrés
Broken Flowers
Mystic River
Le pianiste
Keane
Solaris
Match Point
Les lois de l'attraction


Europe

Le retour
De battre mon coeur s'est arrêté
Renaissance
Trouble every day
Dans ma peau
L'emploi du temps


Océanie

Master & Commander

Asie

Le voyage de Chihiro
In The mood for love/2046
Yi Yi
Old Boy
Memories of murder
Millenium Mambo
Battle Royal
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Message par Karras »

Un top 20 :
In the Mood for Love
Mulholland Drive
Donnie Darko
Parle avec elle
Bloody Sunday
Le monde de Nemo
Le Seigneur des anneaux trilogie
La 25e heure
Elephant
21 grammes
Lost in translation
Million dollar baby
Before sunset
Le Nouveau monde
Lantana
Gladiator
Requiem for a dream
Le Voyage de Chihiro
Loin du paradis
Saraband
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Message par Supfiction »

J'avais oublié In the Mood for Love et Before Sunset, merci karras!

Deux films d'amour extrêmement intelligents et veritables machines de précision graphique pour le premier, dialogue et mise en scène pour le second.
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AtCloseRange
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Re: Les films des années 2000

Message par AtCloseRange »

Allez, mon top 10 des années 2000 (vu que ça change aujourd'hui):

There Will be Blood
Le Voyage de Chihiro
Mulholland Drive
Parle Avec Elle
L'Homme Sans Passé
21 Grammes
In The Mood For Love
Ghost World
The Insider
Mysterious Skin


J'en oublie peut-être quelques-uns.
Blue
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Re: Les films des années 2000

Message par Blue »

Top 20 :

1. Millennium Mambo (Hou Hsiao-Hsien, 2001)
2. Time & Tide (Tsui Hark, 2000)
3. The Barber (Coen Bros, 2001)
4. La Vierge mise à nu par ses Prétendants (Hong Sang-Soo, 2000)
5. Peppermint Candy (Lee Chang-Dong, 2000)
6. Mulholland Drive (David Lynch, 2001)
7. Collateral (Michael Mann, 2004)
8. Les Démons à ma Porte (Jiang Wen, 2000)
9. Kill Bill (Quentin Tarantino, 2003)
10. Eureka (Aoyama Shinji, 2000)
11. Yi Yi (Edward Yang, 2000)
12. Munich (Steven Spielberg, 2005)
13. Les Lois de l'Attraction (Roger Avary, 2002)
14. Memories of Murder (Bong Joon-Ho, 2003)
15. Match Point (Woody Allen, 2005)
16. La Pianiste (Michael Haneke, 2001)
17. Christmas (Abel Ferrara, 2001)
18. Incassable (M Night Shyamalan, 2000)
19. All about Lily Chou-Chou (Iwai Shunji, 2001)
20. Le Voyage de Chihiro (Miyazaki Hayao, 2001)

"There Will Be Blood" aurait la carrure pour en faire partie. J'attends de le revoir cependant.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Thaddeus
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Re: Les films des années 2000

Message par Thaddeus »

Deux remarques.
Je prends en considération tous les films sortis en France après le 1er janvier 2000. Pas la peine donc de me dire que Révélations, Princesse Mononoke, Toy story 2 et Man on the moon n'ont pas leur place ici : selon cette règle que je m'impose, si.
Et je ne fais pas figurer les films sortis en 2008, parce que j'attends de les voir mûrir. A priori, No country for old men (surtout) et peut-être There will be blood pourraient intégrer ce top 20.


1. MULHOLLAND DRIVE (David Lynch, 2001)

La mythologie hollywoodienne, entre rêve éthéré d'ingénue émerveillée et cauchemar d'amante délaissée, évoquée avec un lyrisme romantique digne de la légende d'Orphée... Ou encore, LE mélodrame contemporain définitif, revu et corrigé à travers la caméra tactile et sensuelle de David Lynch, nourri d'une sentimentalité romanesque et glamour à pleurer... Ou encore, un démontage vertigineux de la fascination vitale et mortelle exercée par le cinéma sur les consciences... Ou encore, un conte bouleversant sur les différents temps de l'amour et l'étoffe de nos désirs, de nos ardeurs, de nos espoirs, de nos chagrins... Ou encore, une proposition miraculeuse de fusion entre classicisme et avant-garde, sidérante de beauté plastique et de poésie... Les notes hypnotiques d'Angelo, la présence fragile et envoûtante de deux anges sublimes tombés du ciel, les larmes des filles au Silencio qui deviennent les miennes, la plus belle déclaration d'amour jamais captée sur un écran (ce "I'm in love with you" d'une enivrante suavité qui hante régulièrement mes nuits), le raccourci édenique à travers un sentier perdu sorti d'un conte de fées, le sourire ensoleillé de Betty qui répond à l'indicible détresse de Diane (mes amies, mes soeurs), et puis les visages des héroïnes flottant, bienheureuses, sur les lumières des rêves brisés. Âme marquée au fer rouge, je ne m'en remettrai jamais.

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2. LE NOUVEAU MONDE (Terrence Malick, 2006)

Je n’osais en rêver, Terrence Malick l’a fait : retrouver, probablement, les cimes de sa Ligne rouge, l‘un des plus beaux films que je connaisse. Les mots sont peu de choses face à la puissance, la beauté et la grâce de ce sublime opéra de l’intime, poème mystique et incantatoire conjuguant méditation, histoire d’amour et fresque historico-fantasmagorique, nouvelle œuvre totale où le souffle du vent répond au questionnement existentiel, où les expériences des personnages se gravent dans un cycle cosmique capté en un flux envoûtant qui enchante l’esprit autant qu’il serre le cœur. Qu’elle répète, curieuse et émerveillée, les mots de Smith ("Cheveux…", "Oreille…"), danse dans les hautes herbes ou croise en Angleterre le regard d’un Noir, déraciné comme elle, Q’orianka Kilcher y est la divine médiatrice de l’Univers et de la civilisation, l’héroïne superbe d’une initiation poignante et habitée. Entre une ouverture suffocante de lyrisme et une conclusion proprement extatique (les dernières minutes sont inscrites dans la postérité), Malick, qui devait s’appeler Dieu dans une autre vie, concentre toutes les forces du monde et de la vie en une bouleversante exaltation romantique, dont chaque image, chaque plan, chaque seconde tient du miracle.

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3. GERRY (Gus Vant Sant, 2004)

L’horizon, le soleil, le désert, et deux potes perdus entre ces trois pôles, lignes de force d’une œuvre scotchante qui envoie aux orties absolument toutes les règles cinématographiques en vigueur. Si Gus Van Sant pousse l’expérience jusqu’à l’ascèse (ou plus exactement la pureté), c’est pour stimuler chez le spectateur les plus profondes des zones sensorielles et existentielles. Poème épique, solaire, à la fois terminal et inaugural, extrêmement physique et éminemment abstrait, qui invente toute une parabole sur la liberté ou, au contraire, la difficulté de sortir de la route, de gérer l’infini des possibles, Gerry semble se dissoudre petit à petit, à l’instar de ses protagonistes, dans une minéralité qui renvoie à la menace terrible de la disparition et de la perdition – à moins qu’elle ne porte en germe la promesse d’une renaissance. L’hypnose qui résulte de cette élégie à l'amitié, se désagrégeant progressivement dans l’immensité d’un lieu mythique devenu espace mental, vaut tout l’or du monde.

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4. PARLE AVEC ELLE (Pedro Almodovar, 2002)

Pedro Almodovar a atteint le sommet de son art avec ce magnifique labyrinthe des passions humaines, écheveau subtil qui entremêle quatre destinées et sublime le pouvoir de transmission, le don de soi, la puissance de l’amour fou avec une éloquence et une audace qui neutralisent toute ambiguïté morale. La démesure des sentiments s’y épanche dans une photographie charnelle, le mélo le plus pur s’y mêle à une douceur infinie : à des kilomètres de sa période movida, Almo porte ici le (grand) art de l’émotion à son zénith.

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5. IN THE MOOD FOR LOVE (Wong Kar-wai, 2000)

Ruelles pluvieuses où se frôlent Maggie Cheung et Tony Leung, ralentis sensuels, leitmotiv ensorcelant : les images de l’avant-dernier film de Wong Kar-wai sont célèbres, elles sont l’expression ardente d’une langueur amoureuse que le cinéaste explore jusque dans ses variations infinitésimales et ses virtualités rêvées. Drame immémorial dont la splendeur esthétique et la virtuosité formelle renvoient aux tropismes déchirants des protagonistes, le filme culmine lors du secret final chuchoté dans les ruines du temple d’Angkor.

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6. YI YI (Edward Yang, 2000)

Taipei, magnifiquement filmée, est au centre de cette harmonieuse et foisonnante chronique impressionniste, injustement méconnue aujourd’hui, avec laquelle Edward Yang, en un mouvement aussi ample que délicat, embrasse tous les âges, toutes les émotions, tous les doutes, peines et joies du grand cycle de la vie. Peu de films atteignent l’authenticité et l’émotion de cette quasi-cosmogonie, d’autant plus éblouissante qu’elle vibre, y compris dans ses moments les plus graves, de la plus infinie légèreté.

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7. LE PIANISTE (Roman Polanski, 2002)

Exemple rare de la rencontre entre un cinéma universel, apportant sa pierre à l’indispensable devoir de mémoire, et les démons d’un artiste qui puise au plus profond de lui-même pour synthétiser toutes les obsessions qui l’habitent depuis ses débuts. Si Polanski souscrit à un classicisme rigoureux et pudique pour évoquer l’horreur de la Shoah, c’est pour mieux révéler les béances d’une angoisse métaphysique que la solitude et le dénuement de Spilzmann (extraordinaire Adrien Brody) expriment avec une poignante intensité.

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8. REVELATIONS (Michael Mann, 2000)

Retour du grand cinéma d’investigation sous la houlette de Michael Mann. Résultat : une densité thématique et dramatique qui pourrait alimenter vingt films, l’ampleur d’une fresque exaltante, une réalisation atteignant des sommets d’élégance et de précision et une forme de lyrisme mélancolique dans les parcours de ses héros, sacrifiés par leur combat et leurs convictions morales. A la fin, lorsque la voix de Lisa Gerrard accompagne la victoire amère de Pacino et Crowe (prodigieux acteurs), Révélations atteint une véritable grandeur. Le chef-d’œuvre du cinéaste.

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9. ELEPHANT (Gus Van Sant, 2003)

Le massacre de Columbine à travers le regard d’un auteur qui interroge bien plus qu’il n’explique et qui fait de ses personnages, archanges d’une adolescence sublimée, les victimes d’un désastre abyssal. Rêverie d’abord éthérée puis glaçante, la Palme d’Or 2003 s’impose non seulement comme un manifeste esthétique, mais aussi comme l’expression radicale d’un cinéma qui refuse toute facilité moralisatrice.

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10. LA GRAINE ET LE MULET (Abdellatif Kechiche, 2007)

L'esquive m'a laissé stupéfait par la spontanéité et la singularité de son auteur, ce troisième m'a laissé terrassé, absolument exsangue. Kechiche s'impose sans doute comme l'auteur français le plus important de notre époque avec Desplechin, l'héritier inespéré de tout un cinéma fiévreux de la France d'aujourd'hui, du portrait tumultueux des caractères et des relations humaines, appréhendé en longs blocs fiévreux où la vie s'engouffre de façon suffocante. Cette oeuvre laisse bouleversé, avec la certitude que les fantômes de Pialat et de Cassavetes ont trouvé réincarnation. L'incandescente Hafsia Herzi est un miracle.

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11. LA CHAMBRE DU FILS (Nanni Moretti, 2001)

La fragile alchimie du film de Moretti tient à un équilibre délicat : il ne s’éloigne à aucun moment de l’analyse feutrée du travail de deuil (ce qui procède d’une démarche intellectuelle) tout en permettant une empathie totale pour le drame vécu par ses personnages. Superbe de pudeur, de tact et de justesse, fuyant le pathos mais restituant au plus près une affliction semblant insurmontable, ce film de peine et de souffrance s’achève pourtant sur une impression de nouveau départ, magnifique de sérénité.

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12. 21 GRAMMES (Alejandro Gonzalez Iñarritu, 2004)

Amour, foi, culpabilité, vengeance, rédemption : le strict est chargé, mais le brio avec lequel Iñarritu évite les écueils du pensum philosophico-plombant est proportionnel à la puissance émotionnelle de son film. C’est main dans la main que l’on accompagne ces personnages aux destins fracassés, portés par trois comédiens au-delà d‘eux-mêmes, qui disent tout de la fragilité des existences. Bouleversant.

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13. MILLION DOLLAR BABY (Clint Eastwood, 2005)

S’il devait un jour déboucher sur l’œuvre ultime, le classicisme du cinéma américain, dans ce qu’il a de plus noble et de plus puissant, pourrait donner cette œuvre souveraine : autant que le film définitif sur la filiation et la transmission, un mélo d’une douleur infinie qui stigmatise les revers des rêves accomplis et les insoutenables blessures des êtres. Hilary Swank, Clint Eastwood et Morgan Freeman sont grandioses.

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14. PRINCESSE MONONOKE (Hayao Miyazaki, 2000)

Démons et merveilles d’un folklore nippon millénaire, bruit et fureur des fresques à la Kurosawa, préoccupations écologiques, philosophiques, initiatiques d’un auteur au sommet de son génie. Miyazaki offre ici la quintessence de son univers, une œuvre-somme qui émerveille par la splendeur de son graphisme, la densité de ses pistes de réflexion, le souffle de sa mise en scène. Un monument.

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15. SYNDROMES AND A CENTURY (Apichatpong Weerasethakul, 2007)

La confirmation, si besoin était, de l'importance cruciale du cinéaste thailandais dans le paysage mondial. Ce quatrième film du délicat Joe est une rêverie sensuelle, éthérée, tour à tour sereine et inquiétante, remettant à nouveau en question les enjeux du récit, de l'espace et du temps cinématographiques. Baignades sensorielles baignées de lumière, beuverie burlesque dans les sous-sol d'un hôpital d'hier ou de demain, terreur pure s'évaporant du trou béant d'un conduit d'aération qui ressemble à la Mort : ce cinéma est décidément unique.

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16. MYSTIC RIVER (Clint Eastwood, 2003)

Ou l’histoire de l’Amérique enchâssée dans les destins de trois personnages complexes, figures de proue d’une tragédie déguisée en thriller noir comme la nuit. Admirable variation sur la culpabilité, la violence, les racines du mal, peinture sociale qui retrouve les plus grands classiques du genre, le film d’Eastwood est de ceux dont la maîtrise absolue et la puissance dramatique imposent le respect.

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17. TOY STORY 2 (John Lasseter, 2000)

Les magiciens de Pixar au sommet de leur art, ou la concrétisation d’un cinéma de divertissement à son apogée, étourdissant d’intelligence et de virtuosité. Personnages fabuleux, clins d’œil en guirlande, rythme époustouflant, réflexions cruciales toujours empruntes de légèreté aérienne, mariage miraculeux d’humour, de tendresse, d’émotion : une heure et demie de jubilation pure, dont on ressort dans un état proche de l‘euphorie. A voir et à revoir.

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18. SIGNES (M. Night Shyamalan, 2002)

Shyamalan est un conteur tellement fortiche qu’il se permet de raconter une invasion E.T. en restant confiné dans une ferme de Pennsylvanie. Avec ses images de velours, sa technique impériale et sa sensibilité à nulle autre pareille, le magicien nous livre un très grand film sur la foi, le doute, la destinée, l’importance du choix, au carrefour du suspense hitchcockien et de la réflexion métaphysique.

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19. MAN ON THE MOON (Milos Forman, 2000)

Andy Kaufman était-il fou, génial, incompris, stupide, inconscient, visionnaire, régressif ? Milos Forman illustre le mystère, avec l’appui d’un Jim Carrey phénoménal. Stupéfiante mise en abyme des vertiges de la représentation, du faux-semblant et de la manipulation, ce film, à des kilomètres du biopic hollywoodien, bat des records d’intelligence et de subtilité, véhiculant autant la jubilation que la fascination.

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20. LE VOYAGE DE CHIHIRO (Hayao Miyazaki, 2002)

On regarde ça les yeux écarquillés, abasourdi par l’inventivité luxuriante de son auteur. Vieillard aux six bras veillant sur ses boules de suie, train filant sur un océan infini, têtes baladeuses aux borborygmes incompréhensibles : Miyazaki extrait de son imaginaire unique le plus effervescent merveilleux de l’enfance, et parle en poète d’initiation, d’accomplissement, d’épreuves surmontées...

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Sur le banc (pardon à tous les autres...) :

A history of violence (David Cronenberg, 2005)
Coeurs (Alain Resnais, 2006)
L'esquive (Abdellatif Kechiche, 2004)
La guerre des mondes (Steven Spielberg, 2005)
Match point (Woody Allen, 2005)
Rois et reine (Arnaud Desplechin, 2004)
Le seigneur des anneaux (Peter Jackson, 2001, 2002, 2003)
Virgin suicides (Sofia Coppola, 2000)
Volver (Pedro Almodovar, 2006)
The yards (James Gray, 2000)
Dernière modification par Thaddeus le 26 août 08, 20:59, modifié 3 fois.
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-Kaonashi-
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Re: Les films des années 2000

Message par -Kaonashi- »

Stark a écrit :14. PRINCESSE MONONOKE (Hayao Miyazaki, 2000)
Ce Miyazaki date de 1997.
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perso / senscritique.com/-Kaonashi- / Letterboxd
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Thaddeus
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Re: Les films des années 2000

Message par Thaddeus »

-Kaonashi Yupa- a écrit :
Stark a écrit :14. PRINCESSE MONONOKE (Hayao Miyazaki, 2000)
Ce Miyazaki date de 1997.
Exact, tout comme Révélations, Toy story 2 et Man on the moon sont copyrightés 1999 (et sortis cette année-là aux USA).
J'ai pris en compte les films dont la première sortie en France est postérieure au 1er janvier 2000 en France.
Si ce n'est pas comme c'était prévu, eh bien... tant pis ! :wink:
Blue
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Re: Les films des années 2000

Message par Blue »

Stark a écrit :Exact, tout comme Révélations, Toy story 2 et Man on the moon sont copyrightés 1999 (et sortis cette année-là aux USA).
J'ai pris en compte les films dont la première sortie en France est postérieure au 1er janvier 2000 en France.
Si ce n'est pas comme c'était prévu, eh bien... tant pis ! :wink:
Ca fait bizarre, parce que partant de ce principe, un film étranger ultra rare des années 60 qui est projeté pour la première fois en France en 2000 à l'occasion d'une rétrospective pourrait entrer dans ton top de la décennie :wink:
Dernière modification par Blue le 12 mars 08, 01:13, modifié 1 fois.
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Thaddeus
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Re: Les films des années 2000

Message par Thaddeus »

Ben oui, je comprends, ça peut aboutir à ce genre d'aberrations, mais je ne fais qu'appliquer les "règles" qui régissent n'importe quel top annuel, que ce soit sur un forum comme celui-ci, ou dans les magazines, partout...

Après tout, il me semble bien qu'à la fin de l'année 2008, on votera pour les films sortis chez nous à compter du janvier 2008, non ? Et il me semble bien - j'espère ! - que les votes pour No country for old men ou There will be blood (qui sont des films de 2007, sortis aux USA en 2007) seront retenus.

C'est strictement le même principe, sauf que ça s'applique à la décennie. La seule différence, c'est qu'on tique davantage quand le film sort chez nous avec trois ans de retard au loin de trois mois. :wink:

Et puis bref, on s'en fout de tout ça, non ? :lol:
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