Massacre au camp d'été (Robert Hiltzik, 1983)
Dans la famille slasher 80's avec jeunes en polos rayés et shorts en jean, je voudrais
Sleepaway Camp. Ce film d'horreur, qui semble bénéficier d'une jolie petite réputation culte, se conforme aux canons du genre avec une diligence qui blase très, très rapidement : pauvrement filmé, mis en musique de manière indigente, cette histoire de mystérieux meurtrier qui s'en prend à une colo aligne des situations déjà vues cent fois. C'est simplement pas bon, quoi. Quand bien même la facture artisanale de l'ensemble puisse éventuellement susciter la nostalgie, on lorgne clairement vers le navet et ce sont les quelques idées retorses en matière d'horreur qui évitent in extremis de franchir la ligne rouge. Je retiens notamment qu'on ne peut décidément pas chier tranquille dans un film d'horreur (ceux qui ont vu le film comprendront
). En plus c'est ennuyeux : il faut vraiment quelques maquillages choc entrevus l'espace d'une ou deux secondes pour se réveiller de sa torpeur. Maquillages qui dans l'ensemble sont pas trop mal réussis pour un petit budget, c'est un des rares bons points du film. Mais dans leur attente, il faut se farcir de longs tunnels de scènes chiantissimes où il ne se passe rien de rien et où les acteurs rivalisent de médiocrité. Même dans les scènes les plus dramatiques ils sont à côté de leurs pompes, c'est extraordinaire à voir. Les "hurlements" de ce film sont totalement ratés, on ne peut pas s'empêcher d'en rire (l'ébouillanté est un grand moment). Quant au fameux twist qui devait impressionner, loin de le trouver dérangeant, je le trouve surtout parfaitement grotesque. En un sens, c'est vrai qu'il est mémorable...