Diary of the Dead (George A. Romero)

[Jericho]

Le fond comme la forme de Diary of the dead sont à la traine... J'arrive pas à croire que Romero ait réussi à faire un film plus lourdingue que Land of the dead.
Non seulement il enfonce des portes ouvertes, mais en plus sa critique des médias tombe à plat (à cause entre autre d'une mise en scène peu inspirée, digne d'un direct to video).
A force de marteler son message, ça en devient indigeste, à un tel point qu'on a la vive impression d'être pris pour un abruti.
La dernière partie dans le manoir est une vaste plaisanterie ? Car on atteint le summum du ridicule avec ce zombie "momifié" qui fait plus rire que peur.

Assurément, la bouse de l'année !

[Jack Griffin]

Trouvé ça bien sympa aussi...Moins interessé par l'aspect lourdement théorique du procédé que par ce que le concept arrivait à faire passer comme idée et sensation, dans l'articulation entre la fiction et le documentaire, la commisération ressenti envers le type qui tient absurdement cette caméra. Une volonté de tout filmer qui m'a fait resentir l'oeuvre comme un trip onirique (renforcé par l'humour et la tristesse particuliers à ce cinéaste), alors que rien n'émergeait du plus "réaliste" REC.

[Profondo Rosso]

Un gros ratage qui rappelle pas mal celui de De Palma avec son Redacted avec une démarche assez proche : refaire ce qu'on a déjà fait en saupoudrant le tout d'une reflexion sur l'image et l'utilisation des nouvelles technologie. Le choix d'un récit plus étiré enlève toute l'efficacité de réussites récentes dans le style comme Cloverfield ou Rec dont l'unité de temps et/ou de lieu provoquait une tension (en plus de la mise en image efficace) qui faisait passer les incohérences et les facilités ce qui n'est absolument pas le cas ici. Du coup malgré l'obsession bien appuyée du personnage de Jay, certains moments s'avère vraiment peu crédible (Jay qui continue à filmer alors que sa petite amie est attaquée par son petit frère zombie) où ridicule dans leur ironie manquée (la reprise de la scène du faux film en ouverture).Si on ajoute les personnages creux ou détestable dans l'ensemble, les réflexion politiques bieeeeeeen lourde (les black qui affirment avoir le pouvoir désormais, on est loin de la sobriété bien plus réussie de "La Nuit des Morts vivant") et le questionnement sur le pouvoir des images et l'humanité qui ne fonctionne pas du tout. Déjà pas fan de Land of the dead mais c'était tout de même plus honorable que ce truc. 2/6

[Nicolas Mag]

comme pour beaucoup et oui c'est une deception, un film très moyen si c'etait un jeune realisateur mais pour du romero c'est la loose, le principe de base dans la manière de filmer est peu credible (les explications du debut ne tiennent pas), le suspense est minimun, le gore absent (ou gentillet) et une fin expeditive comme baclé

[frédéric]

Beh, REC m'avait laissé sur ma fin, je pensais à en avoir marre de cette manière de filmer, mais je me suis surpris à plutôt aimer ça, aimant bien le genre sans être fanatique non plus. Je trouve que ça passe et Romero livre une intéressante réfléxion sur le pouvoir des médias, jusqu'où il faut aller pour filmer etc. A présent, c'est peut être moins gore que ses précédents films, mais j'ai bien aimé.

[Lord Henry]

"Diarrhée of the Dead"?

C'est la version scato?

[AtCloseRange]

Le début m'a fait très peur avec cette caméra qui gesticule au-delà du raisonnable pendant 10 bonnes minutes.
Après ça s'améliore mais succédant au très réussi Land of The Dead, c'est décevant. C'est relativement efficace mais en faisant appel à des procédés assez cheap: pas beaucoup de terreur à l'horizon. Le film reste quand même meilleur que le tout venant hollywoodien (c'est quand même Romero aux commandes et il y a toujours quelques belles idées) mais le film n'apporte pas grand chose à la quadrilogie et le discours sur le média est plutôt court et convenu.
Je pense que par son filmage le film gagnera a être revu sur petit écran mais je doute qu'il remonte énormément dans mon estime. Il est temps que Romero passe à autre chose.
Un petit 5/10.

[frédéric]

Il est temps que Romero passe à autre chose.
Un petit 5/10.

Je sais pas quel âge il a, mais il doit plus être tout jeune. Ca m'étonnerait qu'il se reconvertisse dans un autre genre.

[mannhunter]

http://soundsofthefoehn.blogspot.com/

[frédéric]

Synopsis du N°2 :

L'histoire reprend à la fin du premier. Les héros, piégés dans la maison où ils se sont réfugiés, font face à des vagues d'attaques de zombies et parviennent à s'échapper vivants. A la recherche d'un lieu sûr, ils embarquent à bord d'un ferry vers une île déserte, mais celle-ci est déjà peuplée de morts-vivants. S'ensuit un violent siège au milieu de nulle part, une bataille pour la survie entre deux tribus : les vivants et les morts-vivants.

[pak]

Les films de zombies de Romero ont toujours été teintés d'une certaine vision acerbe de la société occidentale telle qu'elle était au moment de leur réalisation. C'est tellement vrai que le réalisateur se croit aujourd'hui obligé de se forcer à continuer ainsi, quitte à grossir inutilement le propos et perdre ainsi une certaine finesse, si tant est qu'elle puisse exister au milieu de tant d'hémoglobine.
En même temps, le but du réalisateur n'est plus maintenant uniquement de faire peur (n'importe quel tâcheton américain y arrive avec de gros effets) mais d'apporter en plus une certaine réflexion de par ses images violentes. Ainsi, c'est peut-être la première fois qu'un personnage culpabilise en tuant des zombies alors que d'habitude c'est le carnage sans vraiment d'états d'âmes.
Ensuite, Romero, en utilisant la caméra subjective (phénomène à la mode en ce moment, pourvu que ça ne continue pas trop), donc en essayant d'apporter un réalisme de documentaire à son film, vient titiller notre esprit voyeur, et nous renvoie à notre propre comportement devant Internet, les images d'infos ou même un accident dans la rue. Moins goguenarde et méprisante, la réflexion y est plus intéressante que chez Hanneke et son Funny games US.
Pas forcément le plus réussi des films de zombie, mais plus abouti que le précédent Romero, Land of the dead.
Bien-sûr, j'aurai aimé un peu plus de pêche dans la réalisation de Diary of the dead, et un scénario un peu moins dense (trop de péripéties vite expédiées : le hold-up des militaires, le groupe afro-américain). Mais pour autant je n'afficherai pas le mépris que certains ont pu montré sur ce film bancal, certes, mais sincère.
Et, la fin, pessimiste, rappelle que le réalisateur a connu les années 70 et leur champ du possible, et a mesuré la dégradation de nos sociètés 30 ans plus tard : pollution, attentats, vie chère, laissés pour compte des plus pauvres, isolationnisme des plus riches... Cette amertume se ressent tout au long du film.

[mannhunter]

DIARY OF THE DEAD 2...:

http://www.filmsactu.com/news-cine-diar ... e-3370.htm

[pak]

Ah tiens, Le gars Romero a succombé au charme hollywoodien : suites à gogo ?

[Rockatansky]

C'est pas comme si il avait commencé à faire des suites avec ce film.

[Colqhoun]

C'est pas comme si il avait commencé à faire des suites avec ce film.

Il y a quand même une nuance de taille entre les 5 films de zombies qu'il a fait jusqu'à maintenant et le fait de faire la suite directe de son dernier film.