Claude Chabrol (1930-2010)

[Père Jules]

Masques ne déroge pas à la règle, c'est nul et ce, malgré Noiret. C'est écrit avec les pieds, il y a autant de suspense que dans un match de Coupe Intertoto et l'intrigue est inintéressante au possible. Je ne comprends pas que Chabrol ait pu mettre en boite quelque chose d'aussi caricatural et pathétiquement critique envers l'univers de la télé. Ça me dépasse. Plus je découvre ses films et plus je mesure la très grande mansuétude d'une partie de la critique à son égard. Jusqu'ici, à vue de nez, Chabrol c'est 80% de navets, toutes époques confondues. Et Robin Renucci est vraiment un acteur catastrophique, il faut bien le dire. Au suivant !

[Mangus]

[Père Jules]

Découvert le mois dernier et pas beaucoup plus convaincant.

[Watkinssien]

Masques ne déroge pas à la règle, c'est nul et ce, malgré Noiret

Non, cela ne déroge pas à TA règle...

[Père Jules]

Ah mais ça n'engage que moi je suis tout à fait d'accord. Quoique concernant celui-ci, j'ai du mal à trouver ce qui pourrait le sauver de ce constat.

[Jeremy Fox]

Je l'avais trouvé très bien pour ma part (à l'époque) ; l'un des rares Chabrol à avoir trouvé grâce à mes yeux.

[Rick Blaine]

Ah mais ça n'engage que moi je suis tout à fait d'accord. Quoique concernant celui-ci, j'ai du mal à trouver ce qui pourrait le sauver de ce constat.

Mon souvenir est lointain mais je l'avais trouvé très bien ce film.

Je crois que tu es définitivement allergique à Chabrol !(on avait pas dit que tu arrêtais de voir ses films d'ailleurs? )
C'est illustré par la note que tu as mise à Que la bête meure d'ailleurs...

[Père Jules]

C'est vraiment pas mal du tout Que la bête meure mais je dois reconnaître que j'en avais un meilleur souvenir. Je crois que je lui préfère Le boucher et même son Landru qui était original et réussi. Mais je vais continuer, je ne désespère pas.

[Commissaire Juve]

... Plus je découvre ses films et plus je mesure la très grande mansuétude d'une partie de la critique à son égard. Jusqu'ici, à vue de nez, Chabrol c'est 80% de navets...

Tu peux ajouter que ses films sont majoritairement éclairés comme des téléfilms. Cafard, cafard !

Du reste, quand tu entends -- dans les suppléments BLU de "Le beau Serge" et de "Les Cousins" (dont les vertus purgatives sont assez remarquables) -- que Jean Delannoy et consorts c'était caca, qu'il était temps d'apporter du sang neuf, et patati et patata... bonjour l'autosatisfaction, bonjour la complaisance (de la part de ses copains ; les mecs y croient encore 50 ans plus tard).

[AtCloseRange]

Je l'avais trouvé très bien pour ma part (à l'époque) ; l'un des rares Chabrol à avoir trouvé grâce à mes yeux.

Chabrol a vraiment fait pire que Masques. Et puis il y a Anne Brochet. Pour ce qui est de l'interprétation globale (et donc de Renucci), le jeu ici est quand même volontairement forcé, pas très loin finalement des Mocky de la même époque.
Cette mise en boîte des années Jacques Martin m'avait plutôt séduit (même si on est en-dessous de ces plus belles réussites du début des 70s).

[Cololi]

Masques mauvais ?
C'est quasiment le meilleur Chabrol (avec la Cérémonie)

Le suspens est insoutenable, Noiret magistral (et on a droit à la géniale Bernadette Lafont), et la dénonciation est tranchante.
Je ne sais plus si la musique est encore une fois de Mathieu Chabrol tellement que je les mélange tous ... mais avec ce fils en musicien ses films sont toujours réussis.

[Jeremy Fox]

Le Boucher - 1969

Un Jean Yanne magistral, les paysages de la région du Périgord parfaitement bien utilisés, une ambiance très bien rendue pour ce qui s'avère vraiment être l'un des sommets du cinéaste. Ce qui prouve bien que je ne suis décidément pas très sensible au cinéma de Chabrol puisque malgré tout je n'ai pas non plus été enthousiasmé plus que cela. Que Chabrol ne sache pas diriger les enfants, ce n'est ici pas bien grave puisqu'ils ne tiennent pas de rôles importants, mais je suis en revanche toujours un peu gêné par son cynisme qui fait aujourd'hui très petit provocateur "choque-bourgeois" (la longue séquence du mariage qui débute le film) et (ici) par un certain maniérisme dans la mise en scène. Pas très fan non plus des expérimentations musicales de Pierre Jansen et j'aurais beaucoup aimé plus de séquences naturalistes comme celle de la vieille dame à la boucherie qu'on dirait totalement improvisée. Mais malgré tout, un excellent film qui tient avant tout par l'ambiance instaurée et par la magistrale interprétation de son comédien principal et de Stéphane Audran. Malgré mes réserves, un des rares Chabrol que je reverrais encore avec plaisir.

[Jeremy Fox]

Au cœur du mensonge - 1998

Jacques Gamblin, Sandrine Bonnaire et Antoine De Caunes pris dans l'engrenage d'une histoire de meurtre et viol d'une petite fille sur la côte bretonne. Et voilà tout simplement l'un des sommets de la filmographie de Chabrol qui trouve ici la juste mesure entre description grinçante d'une petite ville de province, enquête policière et étude de mœurs. Loin d'être fan du cinéaste, il m'a pourtant cueilli cette fois très positivement grâce à un scénario très fluide, une assez belle mise en scène et une direction d'acteur parfaite, avec notamment une excellente prestation de Valeria Bruni Tedeschi dans le rôle de la commissaire. Le décor de cette petite ville bretonne est bien utilisé ainsi que la thématique du mensonge que tout le monde pratique si bien que l'on ne sait plus qui est ou non sincère. Pas mal de rebondissements et de retournements de situations sans que ça ne semble trop lourdement amené. Une réussite, une des rares du cinéaste me concernant (d'autant que j'en étais resté la dernière fois sur La Fleur du mal qui sonnait totalement faux).

[Père Jules]

Tu m'intrigues, je me le programme très prochainement

[Jeremy Fox]

Tu m'intrigues, je me le programme très prochainement

J'allais terminer par "je le conseillerais bien à Père Jules"