Claude Chabrol (1930-2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Amarcord
Assistant opérateur
Messages : 2854
Inscription : 30 oct. 06, 16:51
Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Amarcord »

nobody smith a écrit :
Nestor Almendros a écrit : Pour prendre mon propre exemple (ou celui de Tavernier au hasard!) je peux te dire que tu reviendras certainement sur ces paroles un jour :wink:
Pas forcément demain mais dans 10-20 ans. Plus mûr, différent du nobody d'aujourd'hui, tu auras peut-être envie de réessayer Chabrol (ou tu tomberas sur l'un de ses films par hasard) et arrivera peut-être le moment où tu auras l'étincelle. Petite parenthèse qui ne vaut pas que pour Chabrol heureusement. Et c'est l'une immenses qualités du cinéma: redécouvrir, comprendre d'autres lectures, etc. au gré de la personne que l'on se construit.
C'est fort possible, je me contre-dit tout le temps moi :mrgreen:
En l'état actuel, je suis forcément septique en me disant que j'ai aujourd'hui déjà une certaine maturité cinéphilique. Mais bon, je laisse le destin se charger de se faire croiser le film qu'il faut avec moi-même dans les dispositions qu'il faut :wink:
Peut-être que ce que Nobody appelle "plat", "fade", c'est juste une manière de filmer sans esbrouffe, sans chercher à faire des jolis plans, des belles images... Chabrol est sans doute un cinéaste qui ne "lèche" pas ses images (de fait, pas mal de gens qui aiment son cinéma sans plus, lui reprochent un peu un petit coté "bon téléfilm", à cause, justement, de cette absence de fioritures), mais ça n'empêche nullement la précision du cadre... Des trois films que tu cites (et qui ne figurent, effectivement, pas parmi ses plus grandes réussites, selon moi), Masques bénéficie tout de même d'une mise en scène remarquable. Vraiment, il faut que tu vois La Cérémonie, Nobody ! Pas possible que tu ne révises pas ton propos après ça ! :wink:
[Dick Laurent is dead.]
jacques 2
Régisseur
Messages : 3172
Inscription : 17 mai 10, 17:25
Localisation : Liège (en Wallonie)

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par jacques 2 »

boulgakov a écrit :
jacques 2 a écrit :Plus calmement : tout ce que je te reprochais, c'était - à partir de beaucoup trop peu d'expériences avec ce cinéaste - de te permettre de décréter qu'il n'était pas bon ...
Plus calme, certes, mais t'as toujours pas bien lu ce qu'avait écrit nobody smith...
Alors, il ne s'était peut être pas bien exprimé ...
Pourtant, il me semble très capable de le faire sans "avocats" ... :wink:
boulgakov
Machino
Messages : 1038
Inscription : 8 févr. 08, 08:17
Localisation : Paris

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par boulgakov »

... :wink:
Mathématiques : dessèchent le coeur
Avatar de l’utilisateur
Phnom&Penh
Assistant opérateur
Messages : 2077
Inscription : 28 févr. 08, 12:17
Localisation : Tengo un palacio en Granada

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Phnom&Penh »

nobody smith a écrit : Cela dit, je tenais à marquer cette ironie que Chabrol décède alors que je m’apprêtais à voir un de ces films les plus réputés qui avaient des chances pour me toucher. Ça n’a d’ailleurs pas manquer puisque que la bête meure m’a bien plus convaincu que mes précédents essais. Watkinssien évoquait le terme classicisme froid pour l’ivresse du pouvoir. Et ce terme défini bien ce que je ressens par rapport à la mise en scène de Chabrol. Cette froideur de la mise en image qui semble dénué de toute vie et sans saveur mais en l’occurrence s’accordant avec son sujet et recelant en son fond de très bonnes idées de mise en scène. Rick Blaine parlait également de Chabrol comment un brillant conteur et il y a surtout dans que la bête meure le caractère captivant dans la procession vengeresse. Je pensais beaucoup à masques sauf que la tentative de construction d’un mystère sentant le renfermé laisse place à un déroulement qui tire toute sa force d’une linéarité implacable. A la voyure de ce qui est réputé comme un de ces meilleurs films, je me dis que le cinéma de Chabrol ne peut pas être effectivement considéré comme “pas bon” par mes soins mais est-ce que je peux dire qu'il est bon ? Par ses choix de cinéma, il ne pourra jamais me parler, jamais évoquer en moi une véritable résonnance, me faire dire que c’est bouleversant et que oui c’est grand. Chabrol restera très probablement en retrait tout le long de ma cinéphilie et je resterais dans une inflexible réserve lorsqu’on m’évoquera la grandeur de son œuvre.
Je pense comme Nestor, que tu apprécieras peu à peu, tout simplement parce que tu comprends bien son cinéma, à défaut de l'aimer :wink:
En ce qui concerne le "beau" dans ses films, il est rare parce qu'il ne le recherche pas, mais cela arrive pourtant de temps en temps, quand le sujet s'y prête.
C'est le cas, à mon avis, dans deux films qui pourraient te plaire (surtout si par hasard tu es breton :mrgreen: ) parce qu'ils ont aussi cette part de mystère et de métaphysique que Chabrol cultive mais qui n'est pas toujours un point majeur dans ses films (ou alors, c'est esquissé par un détail cinéphilique, comme les quelques allusions à Vertigo dans Inspecteur Lavardin, qui n'ont aucun sens en soi, mais qui ajoute du mystère et de la profondeur).
Il s'agit des Fantômes du Chapelier (1982, avec Serrault et Aznavour) et d'Au coeur du mensonge (1999, avec Sandrine Bonnaire et Gamblin, très bien, et un excellent Antoines de Caunes).
Ce sont tous les deux de beaux films d'atmosphère avec une excellente photographie. Il y a aussi dans le second une véritable étude esthétique du paysage, ainsi qu'une peinture au rôle central dans le film, qui ne sont pas un hasard puisque le héros du film est peintre. J'accorde cependant que Sandrine Bonnaire porte des robes hideuses dans ce film :uhuh:

Sinon, un de ses intérêts pour le cinéphile (outre qu'il truffe ses films d'allusions cinéphiles, ce qui est toujours amusant), c'est, ainsi que le rappelait l'auteur de l'article suivant: Le cinéaste Claude Chabrol est décédé, Larie-Noëlle Tranchant, Le Figaro, malheureusement tronqué dans sa version internet (la partie que je cite était beaucoup plus développée dans la version papier), que Chabrol était resté beaucoup plus Nouvelle vague qu'on ne le disait, par la personnalisation de ses films:
"C'est un cinéaste naturel, qui a une incomparable familiarité avec le langage du septième art, et raffole des clins d'œil cinéphiliques à ses metteurs en scène favoris (Hitchcock bien sûr, Fritz Lang, Orson Welles). Et s'il apparaît touche à tout, voire, à l'occasion fumiste, son œuvre a pourtant une cohérence profonde, comme il le souhaitait : «Il n'est pas nécessaire que chacun de mes films soit considéré comme parfait. Mais je voudrais que l'ensemble de mes réalisations donne une idée très précise d'une certaine vision des choses qui m'est propre"
C'est donc un excellent exemple d'"auteur".
Spoiler (cliquez pour afficher)
Dans l'article, il y a aussi cette anecdote que je ne connaissais pas:
«Après la guerre, on parlait beaucoup des écrivains américains, et notamment des “quatre grands”, Hemingway, Faulkner, Steinbeck et Caldwell. Le plus étrange était que leurs livres n'étaient pas réédités. Le grand jeu consistait à trouver des bouquins de ces auteurs (…) et à les revendre à ceux qui les recherchaient. Ce stratagème m'a permis de gagner pas mal de pognon, avec lequel j'achetais d'autres bouquins… Puis j'ai trouvé une meilleure combine : je me suis dit que personne ne connaissait la signature de ces types-là. J'ai donc fait de fausses dédicaces.»

:mrgreen:
Et enfin, l'influence cinéphile n'est pas seulement matière à clins d'oeil ou à clichés ("je vais vous faire un petit coup à la Hitchcock") mais donne naissance à une véritable esthétique, comme le souligne Jonathan Rosenbaum dans son étude sur La cérémonie:
The Ceremony, Rating Masterpiece ( 8) ), Jonathan Rosenbaum
Attention, ça spoilerise à partir de la seconde moitié du texte, mais l'auteur prévient du moment où il faut s'arrêter de lire, et l'étude "hitchcocko-langienne" est dans la première partie.

Après, savoir s'il était grand ou immense.....Kevin confirmera mais je crois qu'il ne devait pas faire plus d'1m70 :mrgreen:
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

Image
Nestor Almendros
Déçu
Messages : 24382
Inscription : 12 oct. 04, 00:42
Localisation : dans les archives de Classik

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Nestor Almendros »

INSPECTEUR LAVARDIN (1986)

Agatha Christie rencontre Claude Chabrol. C'est un peu, en substance, ce que m'inspire cet INSPECTEUR LAVARDIN, oeuvre parmi les plus diffusées du réalisateur que je n'avais pourtant jamais vu. Chabrol reprend ici les ingrédients de l'écrivain anglais: un meurtre mystérieux, une vaste maison bourgeoise, des personnages potentiellement coupables et un enquêteur au milieu de tout ça. Ca s'arrête à peu près là puisqu'en partant du canevas connu, Chabrol va se l'approprier et tourner l'histoire à sa sauce. L'élément le plus repérable est bien sûr cet inspecteur, personnage génial, méthodique, déterminé, aussi pro et intuitif que cinglant et mesuré dans ses relations. Saluons d'emblée la performance du regretté Jean Poiret, vraiment parfait dans ce registre pince-sans-rire, bien aidé il est vrai par des dialogues aiguisés. Le spectateur ne peut qu'y prendre énormément de plaisir.

Le film est réussi par son humour mais également en ce qu'il mélange les genres avec une certaine efficacité. Le socle policier est de bonne tenue, avec une enquête intéressante, bien menée, qui reste pourtant la simple trame qui fait avancer l'histoire. Si Chabrol est attentif à la cohésion de l'ensemble, il est visiblement plus intéressé par ses personnages, leurs portraits et leurs confrontations. Tous jouent le fameux jeu des faux-semblants propre au suspense policier, qui est également utilisé par Chabrol dans sa peinture bourgeoise de province.
Ici, le réalisateur se plait à montrer l'inhumanité de certains personnages, l'amoralité d'autres, et se joue en même temps du spectateur en en laissant quelques-uns apparaitre peu à peu sous leur vrai jour. C'est le cas de Claude Alvarez (interprété par Jean-Claude Brialy) qui devient beaucoup moins monstrueux et caricatural, par rapport à ses scènes d'exposition plutôt étonnantes (dans la surenchère). Chabrol surprend aussi le spectateur en s'éloignant des conséquences policières attendues: Lavardin fait sa justice en emprisonnant un coupable, certes, mais qui n'a pas commis le crime du film.

Enfin, le réalisateur n'oublie pas d'inclure en filigrane quelques traits de caractères peu reluisants de cette bourgeoisie de province qu'il aime tant égratigner. Il y a le notable à l'apparence honorable, pilier d'une petite communauté très religieuse dont la spiritualité camoufle en fait une caste conservatrice et un terrain de jeux pour pervers sexuels nantis. Cette moralité inavouée est protégée par une sphère politique corrompue, influente tant qu'il n'y a pas de scandale.

Une très bonne surprise.

PS: Pnohm, quelles sont les allusions à VERTIGO?
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Avatar de l’utilisateur
Phnom&Penh
Assistant opérateur
Messages : 2077
Inscription : 28 févr. 08, 12:17
Localisation : Tengo un palacio en Granada

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Phnom&Penh »

Nestor Almendros a écrit :PS: Pnohm, quelles sont les allusions à VERTIGO?
J'en vois dans certaines scènes entre Jean Poiret et Bernadette Lafont, notamment dans la mise en scène des "retrouvailles" entre les anciens amants (la robe, certains plans sur l'ondulation de ses cheveux et sa nuque - même si elle n'a pas de chignon), mais je reconnais que c'est peut-être mon imagination qui me joue des tours, d'autant que j'ai tendance à avoir une certaine obsession hitchcockienne pour Vertigo :oops:
Spoiler (cliquez pour afficher)
ça a quand même bien marché une fois, sur Femme fatale, quand je me suis creusé le crâne pour savoir pourquoi l'atmosphère de "la" scène cruciale du film, celle qui revient deux fois, me faisait penser à Vertigo, avant de découvrir que Brian de Palma utilisait la musique wagnérienne de Vertigo à ces deux moments et seulement à ces moments dans le film. Alors, pour Inspecteur Lavardin, il doit bien y avoir quelque chose :mrgreen:
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

Image
Amarcord
Assistant opérateur
Messages : 2854
Inscription : 30 oct. 06, 16:51
Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Amarcord »

Phnom&Penh a écrit :
Nestor Almendros a écrit :PS: Pnohm, quelles sont les allusions à VERTIGO?
J'en vois dans certaines scènes entre Jean Poiret et Bernadette Lafont, notamment dans la mise en scène des "retrouvailles" entre les anciens amants (la robe, certains plans sur l'ondulation de ses cheveux et sa nuque - même si elle n'a pas de chignon), mais je reconnais que c'est peut-être mon imagination qui me joue des tours, d'autant que j'ai tendance à avoir une certaine obsession hitchcockienne pour Vertigo :oops:
Spoiler (cliquez pour afficher)
ça a quand même bien marché une fois, sur Femme fatale, quand je me suis creusé le crâne pour savoir pourquoi l'atmosphère de "la" scène cruciale du film, celle qui revient deux fois, me faisait penser à Vertigo, avant de découvrir que Brian de Palma utilisait la musique wagnérienne de Vertigo à ces deux moments et seulement à ces moments dans le film. Alors, pour Inspecteur Lavardin, il doit bien y avoir quelque chose :mrgreen:
Plus simplement aussi, la blondeur (nouvelle à l'époque) de Bernadette Lafont, non ? Il me semble l'avoir entendue dire que c'était Chabrol qui la voulait "hitchcockienne" (façon Kim Novak, d'ailleurs) : ça commence donc fatalement par des cheveux blonds ! :wink:
[Dick Laurent is dead.]
jacques 2
Régisseur
Messages : 3172
Inscription : 17 mai 10, 17:25
Localisation : Liège (en Wallonie)

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par jacques 2 »

Ah, Bernadette Lafont !!!
Elle mériterait un topic évidemment : belle, talentueuse, effrontée, rigolote avec ce je ne sais quoi dans l'oeil ...

Inoubliable depuis "la fiancée du pirate" : le ton, la gouaille et le personnage détonaient tellement à cette époque et étonnent encore aujourd'hui ...
:wink:
Avatar de l’utilisateur
Phnom&Penh
Assistant opérateur
Messages : 2077
Inscription : 28 févr. 08, 12:17
Localisation : Tengo un palacio en Granada

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Phnom&Penh »

Amarcord a écrit :Plus simplement aussi, la blondeur (nouvelle à l'époque) de Bernadette Lafont, non ? Il me semble l'avoir entendue dire que c'était Chabrol qui la voulait "hitchcockienne" (façon Kim Novak, d'ailleurs) : ça commence donc fatalement par des cheveux blonds !
:idea: Pourquoi faire simple quand on peut....ma devise :mrgreen:
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

Image
Strum
n'est pas Flaubert
Messages : 8464
Inscription : 19 nov. 05, 15:35
Contact :

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Strum »

Je sais bien la passion de Chabrol pour Hitchcock, mais j'ai également du mal à voir dans ses films des références à Hitchcock qui fassent vraiment sens au-delà de leur aspect ludique tant leurs styles cinématographiques diffèrent (et ce même si dans le monde anglo-saxon, on parlait parfois de lui comme du "French Hitchcock"). Hitchcock attachait un prix énorme à la forme de ses films (la forme comme dévoilement du sens) et était de ce point de vue là un expérimentateur là où l'aspect formel n'était souvent pour Chabrol semble-t-il qu'un simple instrument faisant avancer l'intrigue voire même un voile cachant des secrets d'alcove pas toujours avouables. :wink:
Amarcord
Assistant opérateur
Messages : 2854
Inscription : 30 oct. 06, 16:51
Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Amarcord »

Strum a écrit :Je sais bien la passion de Chabrol pour Hitchcock, mais j'ai également du mal à voir dans ses films des références à Hitchcock qui fassent vraiment sens au-delà de leur aspect ludique
Justement : lesdites références sont peut-être limitées précisément à cet aspect purement ludique... lequel ne doit pas être occulté, chez Hitchcock : s'il ne fait pas tout, il est en grande partie responsable aussi de la jubilation qu'on ressent devant un bon Hitchcock (fût-ce seulement les apparitions du maître dans ses films).
Sur le reste, je suis très d'accord avec toi : la forme générale de l'oeuvre de Hitchcock diffère parfois radicalement de celle de Chabrol.
jacques 2 a écrit :Ah, Bernadette Lafont !!!Elle mériterait un topic évidemment :wink:
Quoi ??? Est-ce à dire que ce topic n'existe pas déjà ????
[Dick Laurent is dead.]
Avatar de l’utilisateur
Phnom&Penh
Assistant opérateur
Messages : 2077
Inscription : 28 févr. 08, 12:17
Localisation : Tengo un palacio en Granada

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Phnom&Penh »

Strum a écrit :Je sais bien la passion de Chabrol pour Hitchcock, mais j'ai également du mal à voir dans ses films des références à Hitchcock qui fassent vraiment sens au-delà de leur aspect ludique tant leurs styles cinématographiques diffèrent
Ah, mais bien sûr, je pense que c'est uniquement ludique. Mais (attention, gros spoiler)
Spoiler (cliquez pour afficher)
il y a quand même quelqu'un qui revient de chez les morts
donc je trouve que ça ajoute un peu au mystère, sans y donner plus d'importance que ça, d'autant que le film à des côtés farce :wink:
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

Image
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 17111
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Watkinssien »

jacques 2 a écrit :Ah, Bernadette Lafont !!!
Elle mériterait un topic évidemment : belle, talentueuse, effrontée, rigolote avec ce je ne sais quoi dans l'oeil ...

Inoubliable depuis "la fiancée du pirate" : le ton, la gouaille et le personnage détonaient tellement à cette époque et étonnent encore aujourd'hui ...
:wink:
Ah non, inoubliable depuis Les Bonnes Femmes ! :)
Image

Mother, I miss you :(
jacques 2
Régisseur
Messages : 3172
Inscription : 17 mai 10, 17:25
Localisation : Liège (en Wallonie)

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par jacques 2 »

Oui, mais ma découverte de Bernadette, ce fut dans "la fiancée du pirate" : premier choc, coup de foudre et le reste est venu après ... :wink:
Amarcord
Assistant opérateur
Messages : 2854
Inscription : 30 oct. 06, 16:51
Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes

Re: Claude Chabrol (1930-2010)

Message par Amarcord »

Watkinssien a écrit :
jacques 2 a écrit :Ah, Bernadette Lafont !!!
Elle mériterait un topic évidemment : belle, talentueuse, effrontée, rigolote avec ce je ne sais quoi dans l'oeil ...

Inoubliable depuis "la fiancée du pirate" : le ton, la gouaille et le personnage détonaient tellement à cette époque et étonnent encore aujourd'hui ...
:wink:
Ah non, inoubliable depuis Les Bonnes Femmes ! :)
Ah non, inoubliable depuis Les Mistons ! :wink:
J'adore Bernadette Lafont, elle est l'une de mes actrices françaises préférées, avec Bulle Ogier, Stéphane Audran, Françoise Fabian, Marie-France Pisier et quelques autres... Jacques Rivette a su lui insuffler du mystère (en plus de sa beauté solaire, naturelle, spontanée) dans Noroît (1975) et, surtout, avant ça, dans Out One (1971) où elle est parfaite ! Sinon, je l'ai revue récemment dans un Truffaut sous-estimé, Une belle fille comme moi, où elle est explosive de beauté et de drôlerie (mon Dieu !, comme ça manque, les belles filles drôles, au cinéma !!!) reprenant ainsi un personnage un peu à la Fiancée du pirate.
A part ça, impossible de ne pas citer La Maman et la putain (1974) de Jean Eustache : elle y est tout bonnement renversante.
Bernadette je t'aime ! :oops:
[Dick Laurent is dead.]
Répondre