Je ne sais pas quel films tu as vu de lui et ce que tu dis est peut être vrai dans certains de ses films comme Short Curts ou The Player mais en revanche dans mon préféré de lui, à savoir Cookie's Fortune, il ya cet humanité qui manque à ton goût, un amour évident pour ses personnages. Bizarremnt, dans sa filmographie, beaucoup considèrent souvent ce film comme mineur.Lord Henry a écrit :C'est un réalisateur qui m'a toujours donné le sentiment - dans les limites de ce que j'ai vu - de ne pas aimer ses personnages, de ne pas leur donner leur chance; et au bout du compte on se retrouve avec un cinéma certes virtuose, mais qui manque un peu trop d'humanité pour mon goût.
Robert Altman (1925-2006)
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je suis content de voir Cookie's fortune aussi souvent cité ! alors que je le pensais gentiment tombé dans l'oubli.
Aux novices, je conseillerais Le Privé ou John Mc Cabe pour sa première période, Un Mariage pour la période la plus ambitieuse ou auteurisante, Short Cuts pour le renouveau et Cookie's Fortune, pour le final laid back de ce grand artiste.
Pas vu Brewster Mc Cloud et 3 femmes.
Aux novices, je conseillerais Le Privé ou John Mc Cabe pour sa première période, Un Mariage pour la période la plus ambitieuse ou auteurisante, Short Cuts pour le renouveau et Cookie's Fortune, pour le final laid back de ce grand artiste.
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Ah, quelqu'un d'autre qui aime Gosford Park... Super !! Qu'as-tu aimé dans ce film ?? Parce qu'autour de moi, 98% des personnes l'ayant vu disent que c'est une merde, alors que j'aime beaucoup... Quel est ton avis ??Boubakar a écrit :Ca me fait de la peine, surtout que j'appréciais beaucoup Le privé, M.A.S.H., 3 femmes et Gosford Park.
RIP.
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Gosford Park est un excellent film.
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J'aime bien l'intrigue, qui faisait pas mal penser à du Agatha Christie (ou le jeu de société où tu dois trouver un coupable parmi plusieurs personnes), mais je comprends qu'on puisse trouver la mise en scène particulièrement lente. Cependant, je trouve que là, c'est un bon point, car ça permet de planter idéalement le décor et les "coupables" en présence.Julien Léonard a écrit :Ah, quelqu'un d'autre qui aime Gosford Park... Super !! Qu'as-tu aimé dans ce film ?? Parce qu'autour de moi, 98% des personnes l'ayant vu disent que c'est une merde, alors que j'aime beaucoup... Quel est ton avis ??
De plus, l'interprétation générale est de qualité.
Mais ça fait un bon moment que je n'ai pas revu le film, faudra voir s'il a bien résisté au temps.
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voilà un grand qui nous a quitté. J'avais aimé également son avant dernier film Gosford Park qui même s'il n'arrivait pas au niveau de The Player ou Short Cut, il était tout à fait correct. Il faudrait que je le revoie. Idem pour Cookie's fortune.
Par contre il est curieux de voir que sa grande filmographie des années 70 n'a jamais été disponible en France que ce soit en VHS ou en DVD (encore moins à la télé) : Nashville, 3 femmes, Un Mariage... alors que ce sont de véritables références aux USA. Il a toujours été difficile de les voir ici, sauf dans des scéances spéciales.
Il y a aussi dans sa carrière cette période bizarre qui était les années 80 où il a des fait de nombreux petits films avec qq dollars qui ont été plus ou moins bien distribués :
Reviens Jimmy Dean, reviens, Streamers (bon souvenir), Secret honor (je crois qu'il s'agit du film avec Nixon joue par P. Baker Hall, je l'ai vu il y a longtemps, mais je me demande si je ne confonds pas...), un film télé UK avec Travolta et ... Annie Lennox dont le titre m'échappe(vu aussi à la télé il y a longtemps), Beyong Therapy et le sketche d'Aria tous deux fait en France, Fool for love produit pas la Cannon... et sans doute d'autres que j'oublie...bref, des films qui n'ont marqué qu'une poignée des gens et qui ont été plus ou moins oublié. Je ne crois pas qu'ils soient tous bons, mais je suis sûr que certains mériteraient d'être redécouverts...
Par contre il est curieux de voir que sa grande filmographie des années 70 n'a jamais été disponible en France que ce soit en VHS ou en DVD (encore moins à la télé) : Nashville, 3 femmes, Un Mariage... alors que ce sont de véritables références aux USA. Il a toujours été difficile de les voir ici, sauf dans des scéances spéciales.
Il y a aussi dans sa carrière cette période bizarre qui était les années 80 où il a des fait de nombreux petits films avec qq dollars qui ont été plus ou moins bien distribués :
Reviens Jimmy Dean, reviens, Streamers (bon souvenir), Secret honor (je crois qu'il s'agit du film avec Nixon joue par P. Baker Hall, je l'ai vu il y a longtemps, mais je me demande si je ne confonds pas...), un film télé UK avec Travolta et ... Annie Lennox dont le titre m'échappe(vu aussi à la télé il y a longtemps), Beyong Therapy et le sketche d'Aria tous deux fait en France, Fool for love produit pas la Cannon... et sans doute d'autres que j'oublie...bref, des films qui n'ont marqué qu'une poignée des gens et qui ont été plus ou moins oublié. Je ne crois pas qu'ils soient tous bons, mais je suis sûr que certains mériteraient d'être redécouverts...
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L'intrigue de Gosford Park me paraît très secondaire - sorte de pastiche moqueur d'Agatha Christie. En revanche le portrait "entomologique" d'une haute société confite dans ses conventions, en perpétuelle représentation, associée à la géniale idée de la
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Entre Gosford et Last dance, il avait aussi réalisé The Company, un film sur la danse avec Neve Campbell.odelay a écrit :voilà un grand qui nous a quitté. J'avais aimé également son avant dernier film Gosford Park
Lui aussi a été plus ou moins victime de la déféction qu'ont eu beaucoup de réalisateurs du Nouvel Hollywood à la fin des 70's(comme Bogdanovich, Cimino, Friedkin...), il s'est plus ou moins coupé du cinéma en ne réalisant que des petits films, notamment, un film prévu avec Sigourney Weaver (juste après Popeye)odelay a écrit :Il y a aussi dans sa carrière cette période bizarre qui était les années 80 où il a des fait de nombreux petits films avec qq dollars qui ont été plus ou moins bien distribués
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Je pense qu'il faut le voir plusieurs fois pour l'apprécier à sa juste valeur. Le casting est parfait. Le seul reproche que je pourrais formuler à l'égard de ce film, c'est une froideur d'ensemble à laquelle il faut adhérer... On aime ou on déteste... Cela peut-être très chiant si on n'aime pas ce cinéma là.Boubakar a écrit :J'aime bien l'intrigue, qui faisait pas mal penser à du Agatha Christie (ou le jeu de société où tu dois trouver un coupable parmi plusieurs personnes), mais je comprends qu'on puisse trouver la mise en scène particulièrement lente. Cependant, je trouve que là, c'est un bon point, car ça permet de planter idéalement le décor et les "coupables" en présence.Julien Léonard a écrit :Ah, quelqu'un d'autre qui aime Gosford Park... Super !! Qu'as-tu aimé dans ce film ?? Parce qu'autour de moi, 98% des personnes l'ayant vu disent que c'est une merde, alors que j'aime beaucoup... Quel est ton avis ??
De plus, l'interprétation générale est de qualité.
Mais ça fait un bon moment que je n'ai pas revu le film, faudra voir s'il a bien résisté au temps.
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Robert Altman vient de mourir, et cette nouvelle me bouleverse d'une manière inattendue...
J'ai toujours eu une affection particulière pour ce cinéaste (probablement non réciproque, mais je reviendrai dessus), tant il incarnait pour moi une espèce d'idéal, artiste protéiforme ayant abordé (attaqué serait plus juste) tous les registres, observateur (satiriste) lucide de son époque, mais surtout conteur d'histoire hors-pair, que je ne pouvais m'empêcher, depuis son merveilleux Cookie's fortune, d'envisager comme un vieil oncle indigne, qui nous réunissait, nous, ses petits-enfants, au coin du feu, pour nous raconter en jurant des grivoiseries qui nous faisaient rougir mais dont nous étions friands...
J'ai découvert Altman à 14 ans, coup sur coup avec Kansas City (en salles) puis avec M*A*S*H... et déjà, dans la naïveté de mon adolescence, je trouvais incroyable que le même type ait pu faire ces deux films... La découverte postérieure de sa carrière n'a fait que confirmer l'incroyable faculté d'adaptation d'Altman aux genres abordés, en les sublimant par sa patte mais aussi en les pervertissant toujours par un mauvais esprit acerbe (le western avec Buffalo Bill ou John McCabe, le polar avec Le privé, le drame "so british" avec Gosford Park, le film de guerre avec M*A*S*H and so on...)
Altman possédait plusieurs facettes, chacune ne faisant qu'enrichir un personnage décidément totalement à part. La plus objective, lorsque l'on parle d'un cinéaste, est celle du technicien hors-normes, concepteur de plans gigantesques d'une amplitude inouie, mobiles et foisonnants (l'archétype en étant le début de The Player), orchestrateur de films choraux qui ne laissaient aucun personnage sur la route (combien de cinéastes auraient rêvé de faire Short Cuts ?), improvisateur né qui s'adaptait aux évènements (Helen Mirren racontait récemment dans Positif comment un monologue en gros plan sur Gosford Park s'était transformé en poursuite d'un chien passant), avide d'expérimentations formelles comme narratives (à la sortie de The Company, j'avais soupçonné mon tonton Bob de n'avoir accepté ce projet que pour se coltiner la gageure ultime de représenter "cinématographiquement" un art aussi vivant que la danse). On évalue d'ailleurs parfois l'importance d'une artiste à son influence, celle de Robert Altman sur toute une génération de talentueux cinéastes américains divers et variés, de P.T. Anderson à Wes Anderson, est indéniable...
Une autre facette était celle du "misanthrope", image qui l'a poursuivi toute sa vie et dont je me garderai bien de juger la pertinence. Etayée par un cinéma souvent hermétique, exigeant tout en étant au sein du système (revoir aujourd'hui un film comme Brewster McCloud laisse un peu pantois), par une image d'homme de principes implacable (n'ayant pas hésité à exprimer ce qui le déplaisait dans Hollywood, il en subit les conséquences durant des années 80 pas formidables, avant de se venger avec The Player), difficilement gérable professionnellement mais tellement fidèle et attachant pour ses proches, cette réputation récurrente de misanthropie ne trouve qu'un écho partiel dans ses films, qui embrassent souvent l'humanité avec globalité, de manière réaliste (donc parfois amère) mais sincère, une forme de compassion non avouée traînant toujours quelque part...
Une dernière facette, celle du bon vivant, comme apaisé de ses aigreurs passées, est celle qui guidera sa fin de carrière, entre un dispensable (mais ludique) Dr T et les femmes et le fabuleux, nécessaire et lumineux Cookie's fortune (l'un des films que j'ai le plus vus dans ma vie), en passant par l'immense Gosford Park... Son dernier film, prémonitoirement intitulé en France The Last Show, semble s'inscrire dans cette veine, en parlant avec légereté de la mort, et de ce qui doit finir...
So long, Bobby...
J'ai toujours eu une affection particulière pour ce cinéaste (probablement non réciproque, mais je reviendrai dessus), tant il incarnait pour moi une espèce d'idéal, artiste protéiforme ayant abordé (attaqué serait plus juste) tous les registres, observateur (satiriste) lucide de son époque, mais surtout conteur d'histoire hors-pair, que je ne pouvais m'empêcher, depuis son merveilleux Cookie's fortune, d'envisager comme un vieil oncle indigne, qui nous réunissait, nous, ses petits-enfants, au coin du feu, pour nous raconter en jurant des grivoiseries qui nous faisaient rougir mais dont nous étions friands...
J'ai découvert Altman à 14 ans, coup sur coup avec Kansas City (en salles) puis avec M*A*S*H... et déjà, dans la naïveté de mon adolescence, je trouvais incroyable que le même type ait pu faire ces deux films... La découverte postérieure de sa carrière n'a fait que confirmer l'incroyable faculté d'adaptation d'Altman aux genres abordés, en les sublimant par sa patte mais aussi en les pervertissant toujours par un mauvais esprit acerbe (le western avec Buffalo Bill ou John McCabe, le polar avec Le privé, le drame "so british" avec Gosford Park, le film de guerre avec M*A*S*H and so on...)
Altman possédait plusieurs facettes, chacune ne faisant qu'enrichir un personnage décidément totalement à part. La plus objective, lorsque l'on parle d'un cinéaste, est celle du technicien hors-normes, concepteur de plans gigantesques d'une amplitude inouie, mobiles et foisonnants (l'archétype en étant le début de The Player), orchestrateur de films choraux qui ne laissaient aucun personnage sur la route (combien de cinéastes auraient rêvé de faire Short Cuts ?), improvisateur né qui s'adaptait aux évènements (Helen Mirren racontait récemment dans Positif comment un monologue en gros plan sur Gosford Park s'était transformé en poursuite d'un chien passant), avide d'expérimentations formelles comme narratives (à la sortie de The Company, j'avais soupçonné mon tonton Bob de n'avoir accepté ce projet que pour se coltiner la gageure ultime de représenter "cinématographiquement" un art aussi vivant que la danse). On évalue d'ailleurs parfois l'importance d'une artiste à son influence, celle de Robert Altman sur toute une génération de talentueux cinéastes américains divers et variés, de P.T. Anderson à Wes Anderson, est indéniable...
Une autre facette était celle du "misanthrope", image qui l'a poursuivi toute sa vie et dont je me garderai bien de juger la pertinence. Etayée par un cinéma souvent hermétique, exigeant tout en étant au sein du système (revoir aujourd'hui un film comme Brewster McCloud laisse un peu pantois), par une image d'homme de principes implacable (n'ayant pas hésité à exprimer ce qui le déplaisait dans Hollywood, il en subit les conséquences durant des années 80 pas formidables, avant de se venger avec The Player), difficilement gérable professionnellement mais tellement fidèle et attachant pour ses proches, cette réputation récurrente de misanthropie ne trouve qu'un écho partiel dans ses films, qui embrassent souvent l'humanité avec globalité, de manière réaliste (donc parfois amère) mais sincère, une forme de compassion non avouée traînant toujours quelque part...
Une dernière facette, celle du bon vivant, comme apaisé de ses aigreurs passées, est celle qui guidera sa fin de carrière, entre un dispensable (mais ludique) Dr T et les femmes et le fabuleux, nécessaire et lumineux Cookie's fortune (l'un des films que j'ai le plus vus dans ma vie), en passant par l'immense Gosford Park... Son dernier film, prémonitoirement intitulé en France The Last Show, semble s'inscrire dans cette veine, en parlant avec légereté de la mort, et de ce qui doit finir...
So long, Bobby...
Me, I don't talk much... I just cut the hair
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