Hou Hsiao Hsien
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Hou Hsiao Hsien
EDIT DE LA MODERATION:
N'hésitez pas à consulter les différents topics consacrés aux films du réalisateur
Le maître des marionnettes (1993)
Hello south, goodbye (1996)
Millenium mambo (2001)
Café lumière (2003)
Three times (2005)
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J'ai un bon alapage et j'hésite entre Les Fleurs de Shanghai et Un Temps pour vivre...
Que pensez-vous de ces films?
Pour ceux qui ont vu les deux, vous préférez lequel?
Merci
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Le maître des marionnettes (1993)
Hello south, goodbye (1996)
Millenium mambo (2001)
Café lumière (2003)
Three times (2005)
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J'ai un bon alapage et j'hésite entre Les Fleurs de Shanghai et Un Temps pour vivre...
Que pensez-vous de ces films?
Pour ceux qui ont vu les deux, vous préférez lequel?
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- subMarine
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"Un temps pour vivre et un temps pour mourir" est l'un des HHH les plus fameux avec "City Of Sadness". Il est plus intéressant à mon sens, en ce qu'il comporte d'autobiographique et d'éléments historiques liés à Taïwan, que "Les Fleurs de Shanghai". Ce dernier est esthétiquement très chiadé. Si tu as vu "Millenium Mambo", c'est du même ordre point de vue mise en scène tout en plans séquences, éclairages, mouvement d'appareils, etc. Mais le contexte et le thème du film (intrigues dans une maison close du Shanghai de la belle époque) ne m'a pas particulièrement intéressé. J'ai le DVD qui traîne, je le réevaluerai à l'occasion. Mais bon, quel casting quand même !
Je te conseille donc "Un temps pour vivre..." pour ce qui est du film. Par contre je n'ai jamais eu le DVD zone 2 sous les yeux. Je ne peux donc pas te dire ce qu'il en est de cette édition.
L'édition TF1 vidéo des "Fleurs de Shanghai" est par contre de très bonne qualité.
Je te conseille donc "Un temps pour vivre..." pour ce qui est du film. Par contre je n'ai jamais eu le DVD zone 2 sous les yeux. Je ne peux donc pas te dire ce qu'il en est de cette édition.
L'édition TF1 vidéo des "Fleurs de Shanghai" est par contre de très bonne qualité.
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- subMarine
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Pour la peine, je viens de commander l'édition One Plus One de "Un temps pour vivre..." qui est à 16.95€ sur rueducommerce !
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- Vic Vega
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Les deux sont des HHH majeurs mais ma préférence va aux Fleurs de Shanghaï. Tout simplement parce que c'est le film qui m'a fait découvrir le cinéaste, que j'étais rentré dans la salle avec beaucoup de craintes et de préjugés (un film en huis clos, en longs plans séquences me faisait craindre la sieste assurée) mais en étais ressorti en transe, le dispositif ayant sur la longueur fait son petit effet sur moi. Mais le film vaut aussi parce que son unité de lieu n'exclut pas un sens feuilletonesque, ses multiples petites intrigues sentimentales et humainement très riches. Un Temps pour vivre, un temps pour mourir fait partie de la première veine autobiographique du cinéaste, celle des Garçons de Fengkuei et de Un Eté chez grand-père qui évoque ses souvenirs de jeunesse et ceux de sa scénariste Chu Tien-Wen. Mais la période temps traitée est bien plus longue, plus ample, avec bien plus de références à l'actualité politique d'époque. En cela, il annonce la façon dont La Cité des Douleurs évoquera l'histoire de Taïwan à travers le prisme de la cellule familiale. Ceci dit, je trouve au film moins de moments de grâce que les deux HHH "autobiographiques" dont j'ai parlé plus haut.
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pour ceux qui voudraient des captures du one plus one de "un Temps pour vivre, un temps pour mourir", j'en avais fait 2 pour le jeu frcd lors de l'avant derniere session :
le film n'est pas 16/9 mais ca se tient bien en dehors de ca. Les bonus sont passionnants pour qui s'intéresse au cinéma taiwanais. Quant au film, c'est magnifique et puissant, lié au contexte de l'histoire taiwanaise sur laquelle il est préférable de se renseigner si l'on n'y connait rien au préalable, afin de bien profiter du film.
Les Fleurs de Shanghaï m'avait moins touché, il faudrait que je le revois, y a des soirs propice à HHH et d'autres non. En tout cas formellement c'est énorme.
le film n'est pas 16/9 mais ca se tient bien en dehors de ca. Les bonus sont passionnants pour qui s'intéresse au cinéma taiwanais. Quant au film, c'est magnifique et puissant, lié au contexte de l'histoire taiwanaise sur laquelle il est préférable de se renseigner si l'on n'y connait rien au préalable, afin de bien profiter du film.
Les Fleurs de Shanghaï m'avait moins touché, il faudrait que je le revois, y a des soirs propice à HHH et d'autres non. En tout cas formellement c'est énorme.
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De ces deux films, je n'ai vu que Les Fleurs de Shanghai.
Si je ne le déconseille pas, parce qu'il a des qualités visuelles et un style particulier qui, je le conçois sans problème, peut charmer, je n'aime pas du tout ce film. Je trouve ça d'un chiant, d'un long ! Et je n'ai pas compris grand chose, m'ayant réussi à m'attacher à aucun personnage, et du coup les confondant un peu tous (oui j'ai honte , mais c'est pas de ma faute si ils se ressemblent tous, ces Chinois !! )
Si je ne le déconseille pas, parce qu'il a des qualités visuelles et un style particulier qui, je le conçois sans problème, peut charmer, je n'aime pas du tout ce film. Je trouve ça d'un chiant, d'un long ! Et je n'ai pas compris grand chose, m'ayant réussi à m'attacher à aucun personnage, et du coup les confondant un peu tous (oui j'ai honte , mais c'est pas de ma faute si ils se ressemblent tous, ces Chinois !! )
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Re: Vos avis sur 2 HOU Hsiao Hsien
Les fleurs de Shanghai
Découverte assez admirable, qui confirme mon attachement à l'oeuvre d' Hou-Hsiao Hsien.
La puissance de la mise en scène laisse un sentiment d'intemporalité assez fascinant. Si l'univers des maisons closes peut apparaître lointain et inaccessible, dès la première séquence, un sentiment de familiarité nous saisit. La radicalité de la proposition esthétique provoque le vertige d'une immersion dans un monde secret, obscur, qui abrite simplement le flot des contradictions et désirs humains.
Si il est certainement ardu de suivre un récit discontinu et complexe, Hou nous invite précisément à une contemplation sensible, hypnotique et fragile. C'est d'elle que découle les pics dramatiques (la relation Wang/Rubis), qui permettent l'appréhension des souffrances et des frustrations. La réalisation est discrète, coule de source, donne l'impression d'une succession de tableaux, qui nous place en position de témoins d'instants d'intimité perdus. L'attention aux codes, aux gestes, exprime une rigueur immense : Hou se concentre sur des rapports ambigus de domination et d'inter-dépendances, entre courtisanes et clients. La peinture est subtile, et offre finalement une vision d'une sérénité profondément émouvante et troublante.
Au travers d'une démarche historique exemplaire, Les fleurs de Shanghai cerne un espace-temps révolu avec un regard d'une précision et d'une exigence mémorables. La splendeur des décors, la beauté fébrile et fugace de certaines compositions de plan, sont au service de cette exploration souterraine d'un cadre de vie.
Le film laisse une trame infime tant les détails semblent s'évanouir après la vision, dans le flottement du souvenir. Et c'est certainement une de ses plus grandes richesses.
Découverte assez admirable, qui confirme mon attachement à l'oeuvre d' Hou-Hsiao Hsien.
La puissance de la mise en scène laisse un sentiment d'intemporalité assez fascinant. Si l'univers des maisons closes peut apparaître lointain et inaccessible, dès la première séquence, un sentiment de familiarité nous saisit. La radicalité de la proposition esthétique provoque le vertige d'une immersion dans un monde secret, obscur, qui abrite simplement le flot des contradictions et désirs humains.
Si il est certainement ardu de suivre un récit discontinu et complexe, Hou nous invite précisément à une contemplation sensible, hypnotique et fragile. C'est d'elle que découle les pics dramatiques (la relation Wang/Rubis), qui permettent l'appréhension des souffrances et des frustrations. La réalisation est discrète, coule de source, donne l'impression d'une succession de tableaux, qui nous place en position de témoins d'instants d'intimité perdus. L'attention aux codes, aux gestes, exprime une rigueur immense : Hou se concentre sur des rapports ambigus de domination et d'inter-dépendances, entre courtisanes et clients. La peinture est subtile, et offre finalement une vision d'une sérénité profondément émouvante et troublante.
Au travers d'une démarche historique exemplaire, Les fleurs de Shanghai cerne un espace-temps révolu avec un regard d'une précision et d'une exigence mémorables. La splendeur des décors, la beauté fébrile et fugace de certaines compositions de plan, sont au service de cette exploration souterraine d'un cadre de vie.
Le film laisse une trame infime tant les détails semblent s'évanouir après la vision, dans le flottement du souvenir. Et c'est certainement une de ses plus grandes richesses.
- Vic Vega
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Re: Vos avis sur 2 HOU Hsiao Hsien
Content que le film t'ait touché.Joe Wilson a écrit :Les fleurs de Shanghai
Découverte assez admirable, qui confirme mon attachement à l'oeuvre d' Hou-Hsiao Hsien.
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- Entier manceau
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Re: Hou Hsiao Hsien
Les garçons de Fengkuei
Un film pivot dans l'oeuvre de Hou Hsiao-Hsien. Malgré la présence de quelques maladresses (les inserts de musique classique n'enrichissent pas toujours le propos, le scénario semble parfois trop appuyé), l'impression est très forte. D'un univers adolescent où se mêlent bagarres de rue et recherche de soi, Hou offre un portrait distillant une émotion poignante, entre la sensation d'une nostalgie et la perspective d'un élan. Il convoque sa propre jeunesse, et par un regard à la fois saisissant d'empathie et d'un recul remarquable, exprime une tension affective forte et troublante.
De l'aller-retour entre campagne et ville, jusqu'aux relations fragiles avec l'héritage familial, la mise en scène baigne dans un flottement pétri d'incertitudes. Et elle trouve un rythme d'une fluidité intense...point d'ancrage du style de Hou, jusque dans ces travaux les plus formalistes.
L'attention aux expressions des visages, aux lassitudes, aux frustrations, dessine un entre-deux, moment où l'expérience nous confronte à nous-même. Brisant des illusions, mais laissant des traces inoubliables.
Un film pivot dans l'oeuvre de Hou Hsiao-Hsien. Malgré la présence de quelques maladresses (les inserts de musique classique n'enrichissent pas toujours le propos, le scénario semble parfois trop appuyé), l'impression est très forte. D'un univers adolescent où se mêlent bagarres de rue et recherche de soi, Hou offre un portrait distillant une émotion poignante, entre la sensation d'une nostalgie et la perspective d'un élan. Il convoque sa propre jeunesse, et par un regard à la fois saisissant d'empathie et d'un recul remarquable, exprime une tension affective forte et troublante.
De l'aller-retour entre campagne et ville, jusqu'aux relations fragiles avec l'héritage familial, la mise en scène baigne dans un flottement pétri d'incertitudes. Et elle trouve un rythme d'une fluidité intense...point d'ancrage du style de Hou, jusque dans ces travaux les plus formalistes.
L'attention aux expressions des visages, aux lassitudes, aux frustrations, dessine un entre-deux, moment où l'expérience nous confronte à nous-même. Brisant des illusions, mais laissant des traces inoubliables.