Les Infiltrés (Martin Scorsese - 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Jeremy Fox a écrit :Scorsese ne m'avait plus autant fait plaisir depuis Casino. :D

Et en plus dans un VF minable. Je n'ose imaginer quand je le verrais en VO
quand tu le verras en VO, un conseil: mets des couches!
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Simone Choule a écrit :La photo est loin d'être moche. Mais il est vrai qu'elle est très éloignée des ambiances hallucinées d'un Casino par exemple...
Ici, elle est au contraire très directe, toute en ligne claire et colle parfaitement au propos : un constat dur et finalement assez clinique.
Je dirais même qu'elle est coupante, cette lumière, au même titre que les décors: tout est en angles, droitures, et Boston se présente presque comme une ville "carrée", cubiste (cf les plans de la ville), jusque dans les moindres détails (voitures, cercueil, etc...) . Seule la chapelle est ronde, quelle métaphore!!

"The departed", un film "carré". 8)
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

Vu ce week-end.
Film du mois pour l'instant.
Je vais pas en faire un roman, mais je rejoins la plupart des avis postés ici. Le film est un petit ton en dessous de Casino ou des Affranchis, par exemple, mais sans atteindre la puissance et la maestria de ces chefs-d'oeuvre, le film reste une sacrée claque et confirme que Scorsese reste l'un des plus grands, voire le plus grand (?)cinéaste encore en activité.
Pour moi, le film surpasse nettement son modèle (Infernal Affairs) dans tous les domaines : traitement scénaristique, interprétation, thématiques, caractérisation des personnages, musique, mise en scène et montage.
Il n'y a guère que sur la photo que le film hong-kongais est peut-être plus soigné (ambiance de nuit, tonalité bleue-verte, grain de l'image), alors qu'ici, oui, effectivement, la photo n'atteint pas le niveau d'un Casino par exemple, est reste plus terne, plus passe-partout, plus "clinique" pour reprendre les mots de Simone. Mais celà tient aussi au sujet. On n'est plus dans le clinquant de Las Vegas, ni dans les néons nocturnes de Hong-Kong, mais dans la grisaisse de Boston, d'où une photo plus axée sur les contre-jour, les clairs-obscurs et la sous-exposition. Logique, dans un sens, puisque il s'agit d'une histoire de taupes ! :idea:
Mais bon, je chipote, je chipote, mais ça faisait une bonne dizaine d'années que le père Martin m'avait pas scotché ainsi sur mon siège. Les deux heures et demi sont passée à la vitesse grand V et condensent de façon prodigieuse les 6 heures parfois très longuettes de la trilogie hong-kongaise.
Grand film.
joe-ernst
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Message par joe-ernst »

Vu hier soir, et en suis sorti un peu perplexe. Une chose de sûre, c'est très en-dessus de ce navet qu'est The Aviator. J'ai eu l'impression de retrouver le Scorsese de Mean Streets, le côté rugueux en moins. J'ai bien aimé l'interprétation générale (bravo à DiCaprio qui a réussi à ne pas m'énerver au bout de 5 minutes), les dialogues aux expressions très imagées (dommage que je n'ai pas réussi à en retenir certaines), et certaines séquences. Cependant j'ai trouvé le film un petit peu long, certains personnages auraient mérité un meilleur traitement (notamment celui de Wahlberg et celui de Farmiga), et la fin m'a laissé... sur ma faim. D'ailleurs quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi
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les dames de l'immeuble de Damon se montrent hostiles à son égard, juste avant qu'il se fasse descendre par Wahlberg ? Etait-il encore flic à ce moment-là ? Son double-jeu a-t-il été découvert ?
Un bon moment de cinéma, mais avec réserves.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
O'Malley
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Message par O'Malley »

The departed est un bon polar mais n'est pas, à mon avis, un grand Scorsese..

Il est en tout cas supérieur à son précédent film qui était une biographie agréable mais trop lisse d'Hugues.

*Les points positifs:
- le scénario, tres astucieux, avec cette partie d'echec qui gagne en intensité au fur et à mesure que l'intrigue se développe,
- la mise en scène de Scorsese, quoiqu'un brin paresseuse, comporte de beaux morceaux de fulgurance (l'ouverture au son des Rolling Stones, la science du montage, les subtils champ/contrechamps des nombreux faces à faces qui ponctuent le film) et, comme d'habitude, chez Scorsese, une symbiose entre image et musique bluffante (surtout, les scènes de poursuites avec le petit thème rythmique, très efficace),
- la thématique foisonnante questionnant l'ambivalence de l'identité sociale, l'absurdité des rapports Police - Criminalité, l'absence de frontière entre bien et mal...

* Les points négatifs:
- DiCaprio et Nicholson cabotinent ici et là,
- une dernière demi-heure interminable et ponctuée de revirements de situation qui, certes, portent au paroxysme la dimension absurde du film mais rend l'intrigue totalement indigeste... Là, j'ai décroché alors que jusqu'alors, j'étais prêt à crier au chef d'oeuvre...Il y a 30 mn de trop!

Et puis, nous avons, je trouve, un Scorsese sous influence de William Friedkin puisque le film a pas mal de parenté avec Police Fédérale Los Angeles: personnages moralement difficilement situables, même constat social et surtout
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une séquence choc relançant de manière comparable la suite du scénario.
Certes, le traitement artistique est différent: Scorsese préférant une approche rugueuse, froide à l'opposé de la mise en scène enfievrée et chic de Friedkin...Sauf qu'au final, je trouve le film de Friedkin plus abouti
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Message par Hunrykar »

Moi je suis passé totalement a coté du film...

Je me suis ennuyé a un point... J'ai eu une impression de déja vu(je précise que j'ai pas vu infernal affair), j'ai trouvé le film d'un prévisible rare. Bref je n'ai pas du tout accroché... Alors certes les acteurs sont bon.. mais voila quoi.. c'est tout
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tronche de cuir
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Message par tronche de cuir »

Hunrykar a écrit :Moi je suis passé totalement a coté du film...

Je me suis ennuyé a un point... J'ai eu une impression de déja vu(je précise que j'ai pas vu infernal affair), j'ai trouvé le film d'un prévisible rare. Bref je n'ai pas du tout accroché... Alors certes les acteurs sont bon.. mais voila quoi.. c'est tout
Tout à fait d'accord avec ce côté dèjà-vu qui plombe franchement le film. Polar lambda dans lequel Scorsese ne cherche qu'à démontrer son savoir-faire (véritable mais redite quand même) hélas bien écorné par la modernité de la mise en scène mannienne par exemple. Caractérisation un peu limite, prévisible à mort, cellulaire en guise de relance mécanique de l'intrigue, suspense quasi absent, photo bof-bof et choix musicaux franchement limite par moments ( combien de fois va t-il monter certaines séquences avec du "Rolling stones" ?) Tout cela fait que mouais...
Je préfère largement lorsqu'il s'emploie à faire un Kundun" ou bien encore "Le Temps de l'innoncence". Outre que je les trouve trés bons, ils avaient l'immense mérite d'être des propositions originales...
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

Petit portrait de Nicholson sur le site de Télérama : http://www.telerama.fr/cinema/M0612041455485.html
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Message par Ernst Preston Wilder »

Bon, ben comme pour tout, les gouts et les couleurs...

Personnellement, j'ai trouvé ce film excellent. Malgré sa durée, il est passé aussi rapidement qu'un épisode de "Friends" (bon je sais ça revient à comparer une bouteille de Crystal à la production d'un petit exploitant local !! :lol: )

Ensuite, passer de l'impression à l'explicatif est plus délicat :
- D'abord un excellent DiCaprio. Il s'est enfin débarassé de son image de minet titanicien. Il a pris en maturité et en talent.
- un scénario en perpétuel mouvement : le suspens durant ce film est permanent, et peut importent les "macguffins", ce qui compte c'est cette course permanente vers l'implacable confrontation finale.
- Il faut effectivement se méfier de Nicholson, il a plus tendance que les autres à cabotiner depuis "les Sorcières d'Eastwick" et "Batman". Là, je pense qu'il a le bon dosage puisqu'il incarne plus qu'un homme méchant, il incarne l'essence même du mal. Et je trouve qu'au moment même ou on pourrait lui trouver une once d'humanité, il fait un truc qui détruit immédiatement cette potentielle étincelle.
- je n'avais pas vu le film original, mais le seul point faible du film de Scorsese réside je pense dans la tuerie finale. A avoir trop de renversements de situation, le ridicule pointe son nez.....
- une bande originale de grande qualité, on revient aux racines du rock !!
- un casting de toute qualité : Mat Damon qui oppose une apparence de premier de la classe et une froideur intérieure digne de celle de nicholson, Mark Wahlberg , Sheen , Baldwin tous excellents je pense
- il me semble que le grande différence entre ce film et les autres grands film de Scorsese mentionnées ici ("Casino" et "les Affranchis"), c'est la disparition du romantisme et du clinquant. MS racontait une Histoire, voire même l'Histoire de la mafia via le prisme dans un environnement soit historique (donc avec la patine du temps) soit exhubérant. Avec je dirais un petit côté Coppola dans le "Parrain". Ici, pas de néons, les échanges de produits volés se font dans des entrepots crasseux, des immeubles abandonnés. Rien ne peut sauver les personnages, le seul "bon" se faisant jeter du haut du toit. Entre un Baldwin gonflé de suffisance, un Caprio sur la corde raide, un Damon salopard, un Wahlberg provocateur et ordurier, on ne peut que renvoyer les personnages dos à dos, policiers/ truands, la frontière entre les deux étant abolie.
JT : Son époux est le grand grand acteur polonais Josef Tura. Vous avez déjà entendu parler de lui?
CE : Oh oui. D'ailleurs je l'avais vu en scène avant la guerre à Varsovie
JT : Vraiment ?
CE Ce qu'il faisait à Shakespeare, nous le faisons maintenant à la Pologne.
Art Core
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Message par Art Core »

Simone Choule a écrit : Thelma Shoonmaker est la plus grande monteuse de tous les temps.
Tiens c'est marrant, en sortant du film, je me suis fait la reflexion inverse. Scorsese devrait changer de monteuse car le montage de ce film est proprement mauvais. Un bon montage est un montage qui passe inaperçu (je ne parle pas d'un montage génial qui là fait prendre conscience de certaines choses), or là il ne s'est pas passé une minute sans que je remarque le montage. Attention je ne parle pas de la construction du film qui effectivement est brillante et doit peut-être beaucoup à Shoonmaker mais du montage pur, de l'art du raccord et de l'enchaînement. C'est absolument calamiteux. Des raccords foireux en veux-tu en, en voilà, deux plans qui se suivent montrant la même chose, des raccords/mouvements limites, un surdécoupage évident etc... Et c'est quoi ces deux pauvres raccords à l'iris (un au début, un vers la fin) super moche et d'une inutilité totale (si c'est pour symboliser l'enfermement du personnage c'est d'une finesse de mammouth). Non vraiment j'ai trouvé que c'était le gros défaut du film et je m'était déjà fait cette réflexion pour Gangs of New York mais ça n'avait pas réussi à gâcher mon plaisir, or ici j'ai franchement trop souvent décroché à cause de ça. A ce titre la séquence pré-générique m'a choqué d'emblée par son montage franchement limite.

Mis à part ça le film est bien, les acteurs sont tous très bons (Nicholson un peu too much en effet), j'ai trouvé les 2h30 parfaitement justifié (en clair je me suis pas ennuyé) et il y a vraiment des choses passionantes (le personnage de Di Caprio, poignant d'humanité, Matt Damon de plus en plus enfermé dans une esthétique cubiste de plus en plus fermée et sombre). J'ai trouvé les seconds rôles tous passionants (Wahlberg en tête, un personnage au final plus humain qu'il n'y paraît).
Enfin bref, le film m'a plu mais ne m'a pas transcendé et je trouve ça dommage. Je trouve par ailleur que le film manque de style et de prestance.
Quand je vois certains parler de renaissance, je ne partage pas cet avis, moi qui reste accroché à Gangs of New York, chef-d'oeuvre, rageur, viscéral bien qu'imparfait qui, lui, affichait un style, un maniérisme de tout les instants.
O'Malley
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Message par O'Malley »

Art Core a écrit :moi qui reste accroché à Gangs of New York, chef-d'oeuvre, rageur, viscéral bien qu'imparfait qui, lui, affichait un style, un maniérisme de tout les instants.
tout à fait d'accord...
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

Art Core a écrit : Un bon montage est un montage qui passe inaperçu or là il ne s'est pas passé une minute sans que je remarque le montage.
Elle sort d'où cette règle ?
Des raccords foireux en veux-tu en, en voilà, deux plans qui se suivent montrant la même chose, des raccords/mouvements limites, un surdécoupage évident etc... Et c'est quoi ces deux pauvres raccords à l'iris (un au début, un vers la fin) super moche et d'une inutilité totale
on appelle ça des effets de style...et tu dois rejeter un bon 3/4 des scorsese si tu trouves le montage "des infiltrés" mauvais.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Un mauvais montage :shock:
Art Core
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Message par Art Core »

Tuck pendleton a écrit :
Art Core a écrit : Un bon montage est un montage qui passe inaperçu or là il ne s'est pas passé une minute sans que je remarque le montage.
Elle sort d'où cette règle ?
Mes notions de montage ne sont pas très élaborés mais j'ai eu quelques cours de montage où la première chose que l'on apprend c'est à berner le spectateur par le montage en lui faisant croire à une continuité la succession arbitraire de plans. Or ici, encore une fois, j'ai été deconnecté de la continuité du film par un montage que j'ai trouvé franchement pas terrible.
Tuck pendleton a écrit :
Art Core a écrit :Des raccords foireux en veux-tu en, en voilà, deux plans qui se suivent montrant la même chose, des raccords/mouvements limites, un surdécoupage évident etc... Et c'est quoi ces deux pauvres raccords à l'iris (un au début, un vers la fin) super moche et d'une inutilité totale
on appelle ça des effets de style...et tu dois rejeter un bon 3/4 des scorsese si tu trouves le montage "des infiltrés" mauvais.
Et bien non c'est le problème. Au contraire, je trouve que Scorsese, et sa monteuse donc, ont un sens du montage et de l'enchaînement assez génial où l'on ressent en permanence cette espèce d'urgence de raconter et de montrer. Et je crois qu'ici c'est la même chose, il y a cette urgence, cette frénésie mais ce n'est plus, selon moi encore une fois, maîtrisé.

J'ai des exemples concrets comme ces deux fermetures à l'iris totalement nazes où ce ralenti foireux lors de la poursuite DiCaprio/Matt Damon. Où encore lors de cette scène de bureau où l'on voit un personnage parler (Alec Baldwin), suit un panoramique rapide (appelé filé si je me rappelle bien) coupé en plein milieu et plan d'aprés fin du panoramique sur le personnage (Matt Damon en l'occurence). Sinon au début du film MAtt Damon reçoit son diplôme de flic, plan de face, suit un panoramique autour d'un personnage et l'on s'aperçoit que c'est Matt Damon également, raccord bien malheureux car créant comme une saute à l'image... Et je ne compte pas les faux-raccords (cigarettes, mouvements etc...).
Enfin bref encore une fois, la construction est brillante mais l'aspect technique du montage laisse franchement à désirer et m'a fait sortir du film bien trop souvent :? .
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

Art Core a écrit :
Tuck pendleton a écrit : Elle sort d'où cette règle ?
Mes notions de montage ne sont pas très élaborés mais j'ai eu quelques cours de montage où la première chose que l'on apprend c'est à berner le spectateur par le montage en lui faisant croire à une continuité la succession arbitraire de plans. Or ici, encore une fois, j'ai été deconnecté de la continuité du film par un montage que j'ai trouvé franchement pas terrible.
Oui enfin la règle en art, c'est avant tout de savoir qu'il n'y en a pas, sinon on en resterait à la "mise en scène invisible". A travers le montage Scorsese et sa monteuse insuffle avant tout un style et une rythmique particulière. Tu dois souffrir sur un godard.
Art Core a écrit :
Tuck pendleton a écrit : on appelle ça des effets de style...et tu dois rejeter un bon 3/4 des scorsese si tu trouves le montage "des infiltrés" mauvais.
Et bien non c'est le problème. Au contraire, je trouve que Scorsese, et sa monteuse donc, ont un sens du montage et de l'enchaînement assez génial où l'on ressent en permanence cette espèce d'urgence de raconter et de montrer. Et je crois qu'ici c'est la même chose, il y a cette urgence, cette frénésie mais ce n'est plus, selon moi encore une fois, maîtrisé.

J'ai des exemples concrets comme ces deux fermetures à l'iris totalement nazes où ce ralenti foireux lors de la poursuite DiCaprio/Matt Damon. Où encore lors de cette scène de bureau où l'on voit un personnage parler (Alec Baldwin), suit un panoramique rapide (appelé filé si je me rappelle bien) coupé en plein milieu et plan d'aprés fin du panoramique sur le personnage (Matt Damon en l'occurence). Sinon au début du film MAtt Damon reçoit son diplôme de flic, plan de face, suit un panoramique autour d'un personnage et l'on s'aperçoit que c'est Matt Damon également, raccord bien malheureux car créant comme une saute à l'image... Et je ne compte pas les faux-raccords (cigarettes, mouvements etc...).
Enfin bref encore une fois, la construction est brillante mais l'aspect technique du montage laisse franchement à désirer et m'a fait sortir du film bien trop souvent :? .
Vu que ça fait un bon mois et demi que j'ai vu le film, je n'ai plus tous ces détails en tête. Mais pour les faux-raccords, il y en a des pelletés sur tous les films et si le cinéaste et la monteuse le laissent passer c'est que l'essentiel ne se tient pas sur ce genre de détails. L'intérêt réside plus sur le jeu de l'acteur, la respiration du plan etc...
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