Le meilleur film du monde, j'vous dis...Silencio a écrit : mais il y en a 422 dans Casino.
Les Infiltrés (Martin Scorsese - 2006)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52249
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
Des derniers films de Scorsese, c'est le meilleur qu'il ait fait ; à partir du très bon film original, le réalisateur de Casino y insuffle sa touche qu'on aime toujours autant (sauf que Boston remplace ici New York et que le Whisky a remplacé la bière), mais quelle classe dans sa mise en scène, quelle énergie !! Comme si il avait la rage et l'énergie qui caractérisent certains premiers longs...
(et cette fin, nom de Dieu !!)
Et le casting est vraiment de grande qualité, à commencer par Nicholson, qui, par son rictus Shinigien, bouffe, dévore le film, cabotine comme c'est pas possible, mais c'est si jouissif !! (et ce premier plan !! On aurait dit le Joker qui revenait !!) Et Di Caprio prouve encore une fois qu'il a l'étoffe des plus grands, tant il semble habité par son jeu.
Scorsese met encore une belle baffe dans la figure, et au passage, explose l'original, dans un film de très grande qualité (même le rôle féminin est intéressant, ce qui n'est pas fréquent chez lui).
Et un puis un film qui a comme B.O. Gimme Shelter ne peut que toucher au sublime.
(et cette fin, nom de Dieu !!)
Et le casting est vraiment de grande qualité, à commencer par Nicholson, qui, par son rictus Shinigien, bouffe, dévore le film, cabotine comme c'est pas possible, mais c'est si jouissif !! (et ce premier plan !! On aurait dit le Joker qui revenait !!) Et Di Caprio prouve encore une fois qu'il a l'étoffe des plus grands, tant il semble habité par son jeu.
Scorsese met encore une belle baffe dans la figure, et au passage, explose l'original, dans un film de très grande qualité (même le rôle féminin est intéressant, ce qui n'est pas fréquent chez lui).
Et un puis un film qui a comme B.O. Gimme Shelter ne peut que toucher au sublime.
-
- Electro
- Messages : 905
- Inscription : 25 mars 06, 21:35
- Contact :
Boubakar a écrit :(même le rôle féminin est intéressant, ce qui n'est pas fréquent chez lui).
Et un puis un film qui a comme B.O. Gimme Shelter ne peut que toucher au sublime.
Tu as vu d'autres Scorsese ?
Jamais d'escale, jamais d'contact avec l'ordinaire
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52249
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
Sauf A tombeau ouvert, Kundun, Le temps de l'innocence, New York Stories, j'ai vu tout le reste.Perito Moreno a écrit :Boubakar a écrit :(même le rôle féminin est intéressant, ce qui n'est pas fréquent chez lui).Et un puis un film qui a comme B.O. Gimme Shelter ne peut que toucher au sublime.
Tu as vu d'autres Scorsese ?
-
- Electro
- Messages : 905
- Inscription : 25 mars 06, 21:35
- Contact :
Je passe, manque de temps, sur la question des rôles féminins. Je te laisse réfléchir sur la place qu'ils prennent dans les films de Scorsese. Quant à Gimme Shelter, je crois me souvenir que c'est son morceau fétiche (Goodfellas, Casino, The Departed...)Boubakar a écrit :Sauf A tombeau ouvert, Kundun, Le temps de l'innocence, New York Stories, j'ai vu tout le reste.Perito Moreno a écrit :
Tu as vu d'autres Scorsese ?
Jamais d'escale, jamais d'contact avec l'ordinaire
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52249
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
Je n'ai pas dit qu'il n'y a AUCUN rôle féminin intéressant dans sa filmo (de mémoire, je note Alice n'est plus ici, Taxi Driver, Raging Bull, les Nerfs à vif, et Casino), mais plus l'impression que son cinéma est très "masculin".Perito Moreno a écrit :Je passe, manque de temps, sur la question des rôles féminins. Je te laisse réfléchir sur la place qu'ils prennent dans les films de Scorsese.
-
- Electro
- Messages : 905
- Inscription : 25 mars 06, 21:35
- Contact :
Liza Minelli, Barbara Hershey, Cate Blanchett, Michelle Pfeiffer, Lorraine Braco ont toutes eu des rôles d'une importance majeure à mes yeux dans les films de Scorsese. De plus, j'irais même jusqu'à dire que Cape Fear et Departed sont dépourvus de rôles féminins essentielles. (Mais peut-être plus que les originaux qui eux sont très très "masculins" au départ)Boubakar a écrit :Je n'ai pas dit qu'il n'y a AUCUN rôle féminin intéressant dans sa filmo (de mémoire, je note Alice n'est plus ici, Taxi Driver, Raging Bull, les Nerfs à vif, et Casino), mais plus l'impression que son cinéma est très "masculin".Perito Moreno a écrit :Je passe, manque de temps, sur la question des rôles féminins. Je te laisse réfléchir sur la place qu'ils prennent dans les films de Scorsese.
Jamais d'escale, jamais d'contact avec l'ordinaire
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
Look after those that look after you, fuck off those that fuck off you...
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12450
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
-
- Six RIP Under
- Messages : 4655
- Inscription : 7 mars 07, 22:23
Le meilleur Scorsese depuis Casino... Certes, c'est un remake mais il est aussi bon que l'original. Comme Boubakar, je pense qu'un film qui a comme B.O. Gimme Shelter ne peut que toucher au sublime. Et comme l'a dit Perito Moreno, ce morceau était déjà dans les tueries qu'étaient Goodfellas et Casino! Juste pour Boubakar: A voir en urgence les sublimes The Age Of Innocence et Life Lessons (Partie réalisée par Martin Scorsese pour New York Stories)...
-
- Six RIP Under
- Messages : 4655
- Inscription : 7 mars 07, 22:23
Si je peux en ajouter une, c'est Sandra Bernhard dans le rôle d'une déjantée dans The King Of Comedy (1983). Hallucinante!Perito Moreno a écrit :Liza Minelli, Barbara Hershey, Cate Blanchett, Michelle Pfeiffer, Lorraine Braco ont toutes eu des rôles d'une importance majeure à mes yeux dans les films de Scorsese. De plus, j'irais même jusqu'à dire que Cape Fear et Departed sont dépourvus de rôles féminins essentielles. (Mais peut-être plus que les originaux qui eux sont très très "masculins" au départ)Boubakar a écrit : Je n'ai pas dit qu'il n'y a AUCUN rôle féminin intéressant dans sa filmo (de mémoire, je note Alice n'est plus ici, Taxi Driver, Raging Bull, les Nerfs à vif, et Casino), mais plus l'impression que son cinéma est très "masculin".
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52249
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
- -Kaonashi-
- Tata Yuyu
- Messages : 11413
- Inscription : 21 avr. 03, 16:18
- Contact :
-
- Six RIP Under
- Messages : 4655
- Inscription : 7 mars 07, 22:23
Je confirme ce que vient d'écrire Kaonashi Yupa...-Kaonashi Yupa- a écrit :Il y a le film dessus, que veux-tu de plus ? Le film se suffit complètement à lui-même, le DVD est très bien.Boubakar a écrit :Celui-ci est prévu depuis longtemps, mais soit j'attends le Blu-Ray ou une réedition collector, le dvd actuel me paraissant trop léger...
-
- King of (lolli)pop
- Messages : 15433
- Inscription : 14 avr. 03, 15:14
Un très bon film, pas aussi imposant que Casino mais très prenant dans sa deuxième partie, à partir de la filature du personnage de Sullivan avec une mise en scène proprement géniale de la peur dans un univers qui m'a bizarremment rappelé Blade Runner (les rues, la fumée sortant des échopes, les lettres brillantes des vitrines). La première heure me semble un peu trop distante dans sa caractérisation mais c'est je pense voulu, c'est à la fois froid et attirant, avec des montées de violence soudaines répétées donnant l'impression d'un vertige permanent avec des types qu'on croirait systématiquement sous acides (Costigan dans le bar frappant un mec puis le coup de l'épicerie mise à sac).
Le plus étonnant c'est de voir que sous le vernis du remake d'un film HK ( que je trouve personnellement médiocre), Scorsese vient apporter sa touche personnelle, se réapproprie l'univers du film qu'il remake, y distille ses obsessions dont celle de la croyance (un portrait du Christ en gros plan juste avant qu'un tableau s'effondre sur la tronche du type qui met la puce à l'oreille en disant que le FBI est dans le coup), avec une énergie renouvelée, et quasi pas de temps mort dans le gros dernier tiers époustouflant du point de vue de la mise en scène, de la direction d'acteurs, des éclats de violence sans pour autant mettre de côté la psychologie des protagonistes qui errent entre deux eaux, à chaque fois à contre courant de ce dont on attend d'eux. Le personnage de la psy est très bien vu, pas nouveau, mais assez finement dépeint.
Mais surtout alors que la première heure pose les enjeux avec une forme de maîtrise touchant au génie, la seconde exploser la dynamique propre du film constamment en mouvement pour se fondre dans l'action non pas surdécoupée mais très bien chorégraphiée, que ce soit dans l'entrepôt et jusqu'à la scène de l'ascenseur. Et quel charisme au niveau des acteurs ! Que ce soit Dicaprio sur la corde raide, comme Walhberg qu'on jurerait carburer à la coke, ou bien encore le génialement cabotin Jack Nicholson tous sont au diapason. En somme, par sa virtuosité formelle, et même si le sujet ne reste pas original du tout, si le polar en lui-même est au final plutôt basique, l'intelligence de la mise en scène vient apporter un truc, un gros plus. C'est comme voir le film d'un nouveau venu qui aurait tout à prouver alors que c'est Scorsese, la soixantaine, qui s'en charge. Etonnant et laissant admiratif bien que pas totalement repu. C'est un film de studio sans autre ambition que celle de divertir. Mais ça divertit très bien.
Le plus étonnant c'est de voir que sous le vernis du remake d'un film HK ( que je trouve personnellement médiocre), Scorsese vient apporter sa touche personnelle, se réapproprie l'univers du film qu'il remake, y distille ses obsessions dont celle de la croyance (un portrait du Christ en gros plan juste avant qu'un tableau s'effondre sur la tronche du type qui met la puce à l'oreille en disant que le FBI est dans le coup), avec une énergie renouvelée, et quasi pas de temps mort dans le gros dernier tiers époustouflant du point de vue de la mise en scène, de la direction d'acteurs, des éclats de violence sans pour autant mettre de côté la psychologie des protagonistes qui errent entre deux eaux, à chaque fois à contre courant de ce dont on attend d'eux. Le personnage de la psy est très bien vu, pas nouveau, mais assez finement dépeint.
Mais surtout alors que la première heure pose les enjeux avec une forme de maîtrise touchant au génie, la seconde exploser la dynamique propre du film constamment en mouvement pour se fondre dans l'action non pas surdécoupée mais très bien chorégraphiée, que ce soit dans l'entrepôt et jusqu'à la scène de l'ascenseur. Et quel charisme au niveau des acteurs ! Que ce soit Dicaprio sur la corde raide, comme Walhberg qu'on jurerait carburer à la coke, ou bien encore le génialement cabotin Jack Nicholson tous sont au diapason. En somme, par sa virtuosité formelle, et même si le sujet ne reste pas original du tout, si le polar en lui-même est au final plutôt basique, l'intelligence de la mise en scène vient apporter un truc, un gros plus. C'est comme voir le film d'un nouveau venu qui aurait tout à prouver alors que c'est Scorsese, la soixantaine, qui s'en charge. Etonnant et laissant admiratif bien que pas totalement repu. C'est un film de studio sans autre ambition que celle de divertir. Mais ça divertit très bien.
Je vote pour Victoria Romanova
-
- Six RIP Under
- Messages : 4655
- Inscription : 7 mars 07, 22:23