Alain Cavalier
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Alain Cavalier
EDIT DE LA MODERATION:
Vous pouvez également consulter les topics consacrés à
L'insoumis (1964)
Le plein de super (1976)
Le filmeur (2005)
=================================================================================
Le Combat dans l'île, Alain Cavalier (1962)
Les dialogues sont écrits par Jean-Paul Rappeneau : c'est la raison pour laquelle j'ai été amené à me pencher sur ce film d'Alain Cavalier (mémoire sur JPR -encore et toujours- en cours de rédaction), dont je n'avais jamais entendu parler auparavant (je suis assez nul en cinéma français, mais je me soigne ).
Passée la surprise de cette histoire dont je ne savait absolument rien, l'ambiance assez étrange du film, entre polar et drame, m'a séduit, en dépit d'une vidéo pas toujours très bonne. La mise en scène de Cavalier m'a beaucoup surpris, par son austérité. La réapparition de la voix-off, à de courtes occasions, a quelque chose de déstabilisant, mais rend le film un peu plus fluide.
Je n'ai pas bien saisi la personnalité de Paul, interprété par Henri Serre ; démocrate, oui, mais lors de sa première scène, il semble bien content de chanter "Maréchal, nous voilà !".
Romy Schneider est vraiment sublime, et très touchante. Jean-Louis Trintignant, monolithique, est parfait dans ce rôle de fils à papa psychopathe.
J'aimerais bien avoir des avis sur ce film !
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L'insoumis (1964)
Le plein de super (1976)
Le filmeur (2005)
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Le Combat dans l'île, Alain Cavalier (1962)
Les dialogues sont écrits par Jean-Paul Rappeneau : c'est la raison pour laquelle j'ai été amené à me pencher sur ce film d'Alain Cavalier (mémoire sur JPR -encore et toujours- en cours de rédaction), dont je n'avais jamais entendu parler auparavant (je suis assez nul en cinéma français, mais je me soigne ).
Passée la surprise de cette histoire dont je ne savait absolument rien, l'ambiance assez étrange du film, entre polar et drame, m'a séduit, en dépit d'une vidéo pas toujours très bonne. La mise en scène de Cavalier m'a beaucoup surpris, par son austérité. La réapparition de la voix-off, à de courtes occasions, a quelque chose de déstabilisant, mais rend le film un peu plus fluide.
Je n'ai pas bien saisi la personnalité de Paul, interprété par Henri Serre ; démocrate, oui, mais lors de sa première scène, il semble bien content de chanter "Maréchal, nous voilà !".
Romy Schneider est vraiment sublime, et très touchante. Jean-Louis Trintignant, monolithique, est parfait dans ce rôle de fils à papa psychopathe.
J'aimerais bien avoir des avis sur ce film !
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Pas la peine de lui consacrer un topic vu la faible audience à laquelle c'est voué :
Le Filmeur, Alain Cavalier, 1994-2005
Cavalier propose un montage de ses 10 années de journal intime tourné en DV. Je pense qu'on n'y verra aucun intérêt si on n'est pas sensible à la question de la représentation de l'intime (terme pompeux, j'en conviens). En gros, Cavalier filme sa vie presque hors de l'événement, il s'attarde sur des objets tandis que sa voix témoigne de son état d'esprit, d'un fait qui vient de se produire, il filme sa compagne jusqu'à l'agacement, il filme ses parents et leur déchéance, il évoque (très peu) son travail de cinéaste (le tournage de René, quelques invitations à des festivals), sa maladie (son cancer et ses opérations à répétition), il donne à voir ce qui compose son environnement. Volontairement, Cavalier semble choisir les moments les plus insignifiants, il privilégie le gros plan. Il n'y a pas de volonté de narration. Certains moments sont drôles, d'autres tristes, d'autres insoutenables. Je ne saurais quoi en penser. L'exercice m'intéresse, mais je vois plus ça comme une proposition que comme un film. A chaque spectateur de le ressentir comme il veut, en fonction de ses attentes, de sa patience, de sa bienveillance.
Je ne suis pas sûr que ça gagne vraiment à être projeté dans une salle. Les dimensions de l'écran font bien ressortir la laideur de l'image vidéo, et on entend le bruit des moteurs du caméscope.
Le Filmeur, Alain Cavalier, 1994-2005
Cavalier propose un montage de ses 10 années de journal intime tourné en DV. Je pense qu'on n'y verra aucun intérêt si on n'est pas sensible à la question de la représentation de l'intime (terme pompeux, j'en conviens). En gros, Cavalier filme sa vie presque hors de l'événement, il s'attarde sur des objets tandis que sa voix témoigne de son état d'esprit, d'un fait qui vient de se produire, il filme sa compagne jusqu'à l'agacement, il filme ses parents et leur déchéance, il évoque (très peu) son travail de cinéaste (le tournage de René, quelques invitations à des festivals), sa maladie (son cancer et ses opérations à répétition), il donne à voir ce qui compose son environnement. Volontairement, Cavalier semble choisir les moments les plus insignifiants, il privilégie le gros plan. Il n'y a pas de volonté de narration. Certains moments sont drôles, d'autres tristes, d'autres insoutenables. Je ne saurais quoi en penser. L'exercice m'intéresse, mais je vois plus ça comme une proposition que comme un film. A chaque spectateur de le ressentir comme il veut, en fonction de ses attentes, de sa patience, de sa bienveillance.
Je ne suis pas sûr que ça gagne vraiment à être projeté dans une salle. Les dimensions de l'écran font bien ressortir la laideur de l'image vidéo, et on entend le bruit des moteurs du caméscope.
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- Paulie Pennino
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Oui je n'ai pas particulièrement apprécié. Après l'espèce de reflexe voyeuriste naturel qui suscite la curiosité et que Cavalier s'amuse à titiller (il filme la nudité de sa femme, il filme sa peau bouffé par le cancer, le cadavre de son père etc...) il ne reste que l'ennui et l'impression d'être le témoin d'une succession de scènes choisies aléatoirement dans la mémoire d'un homme. Cela pourrait durer dix heures et ce serait pareil. Je pense ne pas être client de ce genre cinématographique qui m'a laissé très indifférent.Max Schreck a écrit :Pas la peine de lui consacrer un topic vu la faible audience à laquelle c'est voué :
Le Filmeur, Alain Cavalier, 1994-2005
Cavalier propose un montage de ses 10 années de journal intime tourné en DV. Je pense qu'on n'y verra aucun intérêt si on n'est pas sensible à la question de la représentation de l'intime (terme pompeux, j'en conviens). En gros, Cavalier filme sa vie presque hors de l'événement, il s'attarde sur des objets tandis que sa voix témoigne de son état d'esprit, d'un fait qui vient de se produire, il filme sa compagne jusqu'à l'agacement, il filme ses parents et leur déchéance, il évoque (très peu) son travail de cinéaste (le tournage de René, quelques invitations à des festivals), sa maladie (son cancer et ses opérations à répétition), il donne à voir ce qui compose son environnement. Volontairement, Cavalier semble choisir les moments les plus insignifiants, il privilégie le gros plan. Il n'y a pas de volonté de narration. Certains moments sont drôles, d'autres tristes, d'autres insoutenables. Je ne saurais quoi en penser. L'exercice m'intéresse, mais je vois plus ça comme une proposition que comme un film. A chaque spectateur de le ressentir comme il veut, en fonction de ses attentes, de sa patience, de sa bienveillance.
Je ne suis pas sûr que ça gagne vraiment à être projeté dans une salle. Les dimensions de l'écran font bien ressortir la laideur de l'image vidéo, et on entend le bruit des moteurs du caméscope.
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Le Combat dans l'île
Premier film de Alain Cavalier avec un coup de main de ses amis Louis Malle et Jean-Paul Rappeneau.
Coup d'essai et coup de maître: un film passionnant, tantôt austère, tantôt lyrique où Cavalier mêle avec une grande intelligence les jeux de l'amour et ceux de la politique, ce qui n'était pas forcément à la mode en 1961.
Les acteurs portent avec une grande sûreté les conflits intérieurs de leurs personnages: Trintignant en extrêmiste de l'OAS embrigadé, Romy Schneider en femme partagée entre son mari et son amant. Et puis il y a Pierre Asso dans un second rôle, ce qui ne manquera pas de ravir une de nos chères forumeuses.
Un film à redécouvrir.
Décidement, les cinéastes "indépendants" de tout courant comme Cavalier, Sautet, Deville, Rappeneau, Deray, Louis Malle me passionnent autant si ce n'est plus que François, Jean-luc et les autres..
Premier film de Alain Cavalier avec un coup de main de ses amis Louis Malle et Jean-Paul Rappeneau.
Coup d'essai et coup de maître: un film passionnant, tantôt austère, tantôt lyrique où Cavalier mêle avec une grande intelligence les jeux de l'amour et ceux de la politique, ce qui n'était pas forcément à la mode en 1961.
Les acteurs portent avec une grande sûreté les conflits intérieurs de leurs personnages: Trintignant en extrêmiste de l'OAS embrigadé, Romy Schneider en femme partagée entre son mari et son amant. Et puis il y a Pierre Asso dans un second rôle, ce qui ne manquera pas de ravir une de nos chères forumeuses.
Un film à redécouvrir.
Décidement, les cinéastes "indépendants" de tout courant comme Cavalier, Sautet, Deville, Rappeneau, Deray, Louis Malle me passionnent autant si ce n'est plus que François, Jean-luc et les autres..
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THERESE d'Alain Cavalier
Ma non éducation religieuse m'a sans doute privé de plein de détails cathos. Néanmoins le film se suit malgré tout. C'est assez étrange. Déjà par la forme. Bien avant Lars Von Trier, Cavalier, qui n'est pas le dernier en terme d'expérimentation, s'essayait déjà à une abstraction du décor. Ici on a quand même quelques meubles et accessoires mais le fond est toujours "uni et travaillé", comme il le dit dans un des bonus sur Georges de La Tour, probable inspiration. Très belle lumière au passage, qui renvoie beaucoup de plans à des tableaux. C'est certainement censé appuyer l'ambiance retenue, méditative, des carmélites où se passe l'action. On a beau s'approcher du théatre, par ces choix restrictifs et non conventionnels, le jeu des acteurs est, lui, tout à fait crédible et c'est peut-être ce que j'ai le plus apprecié ici. Catherine est parfaite, on sent d'ailleurs dans le bonus "cinéma de notre temps" la fascination qu'elle exerce sur le réalisateur, par son mélange d'innoncence, d'énergie, de plenitude. Je suis encore très surpris qu'elle n'ait pas davantage percé au cinéma (je ne connais pas son parcours au théatre, je lui souhaite d'avoir eu du succès) jusqu'à récemment où on a pu enfin la recroiser.
Dans le fond, je ne sais quoi dire. Cette future sainte cannonisée n'est pas présentée ici comme une héroine classique qu'un autre film aurait montré peut-être exaltée, bienfaitrice, etc... Une voix off explique à la fin que ses textes ont été lus après sa mort, sous-entendant ainsi que c'est en partie grâce à eux qu'elle est devenue Sainte. Ce qu'on voit dans le film c'est une amoureuse de Jésus, quelqu'un qui vit une histoire d'amour, qui souffira aussi, comme Lui. Elle a toujours le visage souriant, pour peu à peu s'assombrir quand la maladie arrive. On montre également un peu du microcosme de cette communauté où les soeurs apparaissent au début très souriantes, heureuses, joyeuses, mais plus tard certaines montreront des faiblesses (la grande amie - amoureuse platonique - de Thérèse voulant presque partir; des conflits d'autorité avec la Mère Supérieure, etc...).
Je ne sais pas trop quoi en penser, je ne me suis pas ennuyé, mais ça ne m'a pas plus parlé que ça.
Master parfait. Cela fait plaisir de voir qu'un film à priori plus exigeant que la moyenne bénéficie d'un lifting au même titre que les grands succès commerciaux. Bonus très intéressants, qui permettent de découvrir la personnalité du réalisateur, qui aime bien se montrer/se mettre en scène (quoiqu'il dise), toujours en perpétuelle réflexion sur l'Art, toujours à créer malgré de petits moyens. Je ne suis pas spécialement fan de son travail mais son parcours mérite qu'on s'y attarde.
Ma non éducation religieuse m'a sans doute privé de plein de détails cathos. Néanmoins le film se suit malgré tout. C'est assez étrange. Déjà par la forme. Bien avant Lars Von Trier, Cavalier, qui n'est pas le dernier en terme d'expérimentation, s'essayait déjà à une abstraction du décor. Ici on a quand même quelques meubles et accessoires mais le fond est toujours "uni et travaillé", comme il le dit dans un des bonus sur Georges de La Tour, probable inspiration. Très belle lumière au passage, qui renvoie beaucoup de plans à des tableaux. C'est certainement censé appuyer l'ambiance retenue, méditative, des carmélites où se passe l'action. On a beau s'approcher du théatre, par ces choix restrictifs et non conventionnels, le jeu des acteurs est, lui, tout à fait crédible et c'est peut-être ce que j'ai le plus apprecié ici. Catherine est parfaite, on sent d'ailleurs dans le bonus "cinéma de notre temps" la fascination qu'elle exerce sur le réalisateur, par son mélange d'innoncence, d'énergie, de plenitude. Je suis encore très surpris qu'elle n'ait pas davantage percé au cinéma (je ne connais pas son parcours au théatre, je lui souhaite d'avoir eu du succès) jusqu'à récemment où on a pu enfin la recroiser.
Dans le fond, je ne sais quoi dire. Cette future sainte cannonisée n'est pas présentée ici comme une héroine classique qu'un autre film aurait montré peut-être exaltée, bienfaitrice, etc... Une voix off explique à la fin que ses textes ont été lus après sa mort, sous-entendant ainsi que c'est en partie grâce à eux qu'elle est devenue Sainte. Ce qu'on voit dans le film c'est une amoureuse de Jésus, quelqu'un qui vit une histoire d'amour, qui souffira aussi, comme Lui. Elle a toujours le visage souriant, pour peu à peu s'assombrir quand la maladie arrive. On montre également un peu du microcosme de cette communauté où les soeurs apparaissent au début très souriantes, heureuses, joyeuses, mais plus tard certaines montreront des faiblesses (la grande amie - amoureuse platonique - de Thérèse voulant presque partir; des conflits d'autorité avec la Mère Supérieure, etc...).
Je ne sais pas trop quoi en penser, je ne me suis pas ennuyé, mais ça ne m'a pas plus parlé que ça.
Master parfait. Cela fait plaisir de voir qu'un film à priori plus exigeant que la moyenne bénéficie d'un lifting au même titre que les grands succès commerciaux. Bonus très intéressants, qui permettent de découvrir la personnalité du réalisateur, qui aime bien se montrer/se mettre en scène (quoiqu'il dise), toujours en perpétuelle réflexion sur l'Art, toujours à créer malgré de petits moyens. Je ne suis pas spécialement fan de son travail mais son parcours mérite qu'on s'y attarde.
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Alain Cavalier
Alain Cavalier est un réalisateur sur lequel j'ai un peu craché, tout en admirant pas mal de son travail. Je crois que ce qui m'a fait décrocher c'est son film avec son copain obèse qui entame un régime, ah oui.... René.
Un metteur en scène à la carrière imposante, déjà assistant sur Ascenseur sur l'Echaffaud et les Amants de Louis Malle, il a aussi collaboré avec Sautet et Rappeneau. Il a beaucoup expérimenté, notamment sur le support vidéo et plusieurs de ses films se basent sur des concepts très... particuliers (Libera Me, Vies).
L'Insoumis et Un Etrange Voyage m'impessionent sur bien des points mais c'est surtout Martin et Léa qui remporte mon adhésion.
Visuellement d'une grande ambition, émouvant et superbement interpreté, Cavalier y parle d'étouffement et d'un besoin d'évasion. Il fait de ses personnages des objets perdus, à la dérive, dont il isole constamment des parties du corps sous un regard fétichiste et sensuel. Un film dur et cruel, parfois attendrissant et à d'autres moments difficilement soutenable. Isabelle Ho y est sublime.
Amusant d'y croiser Richard Bohringer ainsi que François Berléand en inspecteur.
Un court entretien très intéressant avec ce monsieur.
"A force de s'intéresser au visage, on finit par le nier pour le redécouvrir et il ne sera jamais aussi attirant que le jour où il sera caché ou absent."
Un metteur en scène à la carrière imposante, déjà assistant sur Ascenseur sur l'Echaffaud et les Amants de Louis Malle, il a aussi collaboré avec Sautet et Rappeneau. Il a beaucoup expérimenté, notamment sur le support vidéo et plusieurs de ses films se basent sur des concepts très... particuliers (Libera Me, Vies).
L'Insoumis et Un Etrange Voyage m'impessionent sur bien des points mais c'est surtout Martin et Léa qui remporte mon adhésion.
Visuellement d'une grande ambition, émouvant et superbement interpreté, Cavalier y parle d'étouffement et d'un besoin d'évasion. Il fait de ses personnages des objets perdus, à la dérive, dont il isole constamment des parties du corps sous un regard fétichiste et sensuel. Un film dur et cruel, parfois attendrissant et à d'autres moments difficilement soutenable. Isabelle Ho y est sublime.
Amusant d'y croiser Richard Bohringer ainsi que François Berléand en inspecteur.
Un court entretien très intéressant avec ce monsieur.
"A force de s'intéresser au visage, on finit par le nier pour le redécouvrir et il ne sera jamais aussi attirant que le jour où il sera caché ou absent."
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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UN ETRANGE VOYAGE (Paris Première)
SPOILERS
La mère de Jean Rochefort disparait, se volatilise, pendant un trajet en train entre Troyes et Paris. Il décide la retrouver en refaisant à pied le parcours du train (sur 180km) afin d'inspecter les alentours de la voir ferrée. 5 ans après avoir taté au "road movie" avec LE PLEIN DE SUPER, Alain Cavalier propose une variation avec une sorte de "railroad movie".
L'ETRANGE VOYAGE du titre est à la fois celui de cette vieille dame dont on ne saura rien de ce qui lui est arrivé (seulement quelques hypothèses) et aussi celui de son fils qui entreprend cette recherche au premier abord farfelue mais qui peut tenir la route. C'est aussi un voyage initiatique en quelque sorte puisqu'il est accompagné de sa fille (qu'il connait mal, ayant divorcé il y a longtemps et n'ayant jamais beaucoup participé à son éducation) et qu'ils vont profiter de ce parcours en commun pour se redécouvrir.
A ce titre, je repense à la dernière scène (au restaurant) où elle apprend à son père qu'elle a retrouvé le corps de sa grand-mère. Rochefort semble d'abord ému, dit "quel dommage" en prenant la main de sa fille. On peut croire à ce moment-là qu'il trouve dommage de devoir mettre un terme à ce voyage avec sa fille, plus qu'à l'annonce (la confirmation) de la mort de sa mère. Et c'est ensuite dans un second temps qu'il s'effondrera presque: là il pense probablement à sa mère.
C'est un film particuler, au ton indéfinissable, à l'image de son réalisateur (dont le travail en marge vaut toute respectabilité). On ne s'ennuie pas mais, comme avec LE PLEIN DE SUPER, je suis resté un peu en marge du récit. Je n'ai pas compris, notamment, le pourquoi de ces jeunes extrémistes, leur rapport avec l'histoire. Mais peu importe.
On y croise les jeunes Dominique Besnehard, François Berléand, le fils d'Alex Métayer et la jeune Camille de Casablanca. Elle est aussi co-scénariste et dégage quelque chose de très spécial physiquement. Elle a un visage d'enfant, un peu bizarre aussi, mais avec un certain charme. Son phrasé est aussi un peu particulier (accent parisien assez fort, articulé). Je ne la connaissais qu'en réalisatrice de comédie moyennes avec Maité ou Dieudonné.
SPOILERS
La mère de Jean Rochefort disparait, se volatilise, pendant un trajet en train entre Troyes et Paris. Il décide la retrouver en refaisant à pied le parcours du train (sur 180km) afin d'inspecter les alentours de la voir ferrée. 5 ans après avoir taté au "road movie" avec LE PLEIN DE SUPER, Alain Cavalier propose une variation avec une sorte de "railroad movie".
L'ETRANGE VOYAGE du titre est à la fois celui de cette vieille dame dont on ne saura rien de ce qui lui est arrivé (seulement quelques hypothèses) et aussi celui de son fils qui entreprend cette recherche au premier abord farfelue mais qui peut tenir la route. C'est aussi un voyage initiatique en quelque sorte puisqu'il est accompagné de sa fille (qu'il connait mal, ayant divorcé il y a longtemps et n'ayant jamais beaucoup participé à son éducation) et qu'ils vont profiter de ce parcours en commun pour se redécouvrir.
A ce titre, je repense à la dernière scène (au restaurant) où elle apprend à son père qu'elle a retrouvé le corps de sa grand-mère. Rochefort semble d'abord ému, dit "quel dommage" en prenant la main de sa fille. On peut croire à ce moment-là qu'il trouve dommage de devoir mettre un terme à ce voyage avec sa fille, plus qu'à l'annonce (la confirmation) de la mort de sa mère. Et c'est ensuite dans un second temps qu'il s'effondrera presque: là il pense probablement à sa mère.
C'est un film particuler, au ton indéfinissable, à l'image de son réalisateur (dont le travail en marge vaut toute respectabilité). On ne s'ennuie pas mais, comme avec LE PLEIN DE SUPER, je suis resté un peu en marge du récit. Je n'ai pas compris, notamment, le pourquoi de ces jeunes extrémistes, leur rapport avec l'histoire. Mais peu importe.
On y croise les jeunes Dominique Besnehard, François Berléand, le fils d'Alex Métayer et la jeune Camille de Casablanca. Elle est aussi co-scénariste et dégage quelque chose de très spécial physiquement. Elle a un visage d'enfant, un peu bizarre aussi, mais avec un certain charme. Son phrasé est aussi un peu particulier (accent parisien assez fort, articulé). Je ne la connaissais qu'en réalisatrice de comédie moyennes avec Maité ou Dieudonné.
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- Oustachi partout
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Elle donne aussi la réplique à Fabrice Luchini dans P.R.O.F.S de Patrick Schulman... ( ) C'est une très bonne actrice. dommage qu'elle n'ai guére eue de rôles intéressants au Cinéma. Le film est un peu chiant mais je lui reconnais quelques qualités. Notamment dans le duo interprété par les deux acteurs, Jean Rochefort et Camille de Casabianca. Très convaincants effectivement.Nestor Almendros a écrit :UN ETRANGE VOYAGE (Paris Première)
et la jeune Camille de Casablanca. Elle est aussi co-scénariste et dégage quelque chose de très spécial physiquement.
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je remonte ce tiste topic pour annoncer qu'un coffret alain cavalier va sortir le 21 février (enfin normalement) j'en connais pas le contenu mais ce sera une bonne occasion pour beaucoup de decouvrir ce cineaste
Mon site: http://mondialcinema.com
- Marcus
- Jamais trop Tarr
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Bonne nouvelle en théorie, j'attends de savoir ce qu'il y aura dedans. Je ne connais que Thérèse, ça me pousse en vuloir en savoir un peu lpus. Tiens nous au courant quand tu en sauras plus.NICOLAS mag a écrit :je remonte ce tiste topic pour annoncer qu'un coffret alain cavalier va sortir le 21 février (enfin normalement) j'en connais pas le contenu mais ce sera une bonne occasion pour beaucoup de decouvrir ce cineaste
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
Jean Eustache, La Maman et la Putain
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voici les 3 films prevus pour le 21 février
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La Rencontre
Le Filmeur
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