Cinéphilie qui s’essouffle : cela vous est-il arrivé ?

[tenia]

Je ne pense pas que le terme soit péjoratif ou pompeux mais plutôt effectivement trop vaste et pouvant englober des amateurs (c'est à dire, des gens qui apprécient mais ne sont pas passionnés) plus occasionnels, ce qui rejoint ce que tu dis plus haut sur "aimer le cinéma". Passionné, on sait un peu mieux de quelle intensité on parle.

[Alexandre Angel]

amateurs (c'est à dire, des gens qui apprécient mais ne sont pas passionnés) plus occasionnels

Après, toutes ces appellations se défendent mais tu te trompes sur amateur en mésestimant sa portée : amateur, vient du latin amare (aimer). Et la définition courante (chipée à la va vite sur le net), c'est
"Personne qui aime, cultive, recherche (certaines choses).
Un amateur de musique"

donc, ce n'est pas apprécier sans être passionné. C'est pas réducteur.

[tenia]

Et je pense qu'en pratique, amateur est souvent réduit à uniquement "aimer", et qu'il manque la composante d'une curiosité plus vaste entretenant la chose. D'où ma remarque qui se basait elle aussi sur l'étymologie du mot.
Accessoirement, s'il représentait tant que cela cette culture de cette appréciation de telle ou telle chose, je ne suis pas sûr que nous aurions besoin du mot "passionné" pour préciser les différents niveaux.

[Thaddeus]

Je pense que l'une des caractéristiques du cinéphile est aussi sa propension à adorer couper les cheveux en quatre. Particulièrement lorsqu'il s'agit de statuer sur le terme qui le définit le mieux.

[AntonChigurh]

[tenia]

Je pense que l'une des caractéristiques du cinéphile est aussi sa propension à adorer couper les cheveux en quatre. Particulièrement lorsqu'il s'agit de statuer sur le terme qui le définit le mieux.

Nous sommes tous uniques, voyons.
Après, les choses sont parfois simples, et on peut simplement trouver qu'amateur et passionné ne retranscrivent pas la même intensité.

[Flol]

Je pense que l'une des caractéristiques du cinéphile est aussi sa propension à adorer couper les cheveux en quatre. Particulièrement lorsqu'il s'agit de statuer sur le terme qui le définit le mieux.

Ces discussions m'amusent, moi (oui je m'ennuie un peu, aujourd'hui).

[Thaddeus]

Je plaisantais, mes petits choux. Et je m'inclue aussi dans le lot (quoique j'avoue ne pas accorder grande importance à ces exercices de contorsion terminologique).

[ex-beldvd man]

Je pense que l'une des caractéristiques du cinéphile est aussi sa propension à adorer couper les cheveux en quatre. Particulièrement lorsqu'il s'agit de statuer sur le terme qui le définit le mieux.

Ce n’est rien par rapport aux discussions sur la pertinence de l’utilisation d’un adjectif possessif (comme dans la phrase « notre master... »)

[tenia]

(quoique j'avoue ne pas accorder grande importance à ces exercices de contorsion terminologique).

Au fond, on s'en fout un peu, je pense, même si cela peut être intéressant dans ce que cela peut dire du caractère extrêmement populaire de telle ou telle occupation. Chercher une définition à un mot est probablement réducteur, et comme dit Flol, l'important reste qu'on comprenne bien ce que cela signifie dans la pratique, entre ceux qui mettent en bas de leur CV "cinéma" comme hobby parce qu'ils passent leurs soirées en pilote automatique sur Netflix et ceux pour qui cela représente un réel intérêt dans leur vie.

Ce n’est rien par rapport aux discussions sur la pertinence de l’utilisation d’un adjectif possessif (comme dans la phrase « notre master... »)

Je peux parler de Notre cinéphilie, si tu veux.

[ex-beldvd man]

Ce n’est rien par rapport aux discussions sur la pertinence de l’utilisation d’un adjectif possessif (comme dans la phrase « notre master... »)

Je peux parler de Notre cinéphilie, si tu veux.

Tant que tu ne laisses pas de traces de doigts et que tu emballes cela dans une jolie pochette je suis partant

[tenia]

Ah non, pas une pochette, ça raie les disques, malheureux !

[Roy Neary]

J'étais passé à côté de ce chouette topic, tiens.
C'est amusant de constater que d'un postulat un peu sombre et mélancolique, ce topic ait dérivé vers l'affirmation d'un sentiment d'appartenance à une communauté via une discussion sémantique animée sur la définition de notre identité de passionnés.

Pas de surprise, comme beaucoup d'autres personnes depuis la naissance de mes deux enfants, ma "consommation" de films a chuté en flèche. Et même si le visionnage toujours plus grand de séries a souvent constitué un palliatif agréable (que je ne regrette pas), je reste un peu nostalgique de l'époque où je regardais énormément de films et pouvais en discuter (en particulier sur le forum). Ma passion date de ma prime enfance (ayant eu en plus des parents très cinéphiles, même si différents dans leur approche) et je ne pense pas qu'elle m'ait quitté, mais mon rapport existentiel au cinéma a beaucoup évolué - et mes priorités avec - car ça fait longtemps que je me dis que ce n'est pas grave finalement si je n'ai pas vu tous les films qui comptent dans l'espace-temps du 7e art. Je vois donc beaucoup moins de films, je passe à côté de nombreuses œuvres qui sortent et qui comptent et donc je n'écris quasiment plus sur le forum à leur sujet, ce que je regrette parfois même si je le lis toujours très régulièrement. Je réserve mon temps d'écriture pour le site, et là encore j'ai du mal à conserver un rythme soutenu.

L'espoir vient sûrement en lorgnant du côté de mes enfants - le revoilà au cœur du sujet donc - car maintenant qu'ils ont 8 et 6 ans, je peux accomplir mon travail/devoir/plaisir de transmission. Observer mes enfants rire et être émus devant des films de Chaplin, les écouter me demander de revoir Le 7ème voyage de Sinbad, en alternant avec des Miyazaki, Disney et Pixar, ça me met du baume au cœur. Et la perspective future de leur faire découvrir mes films adorés me remplit de joie - tout en étant conscient des images qu'ils sont prêts et autorisés à voir (ce ne sont pas les anecdotes sur les films vus trop tôt qui manquent...).

[Zelda Zonk]

Et la perspective future de leur faire découvrir mes films adorés me remplit de joie - tout en étant conscient des images qu'ils sont prêts et autorisés à voir (ce ne sont pas les anecdotes sur les films vus trop tôt qui manquent...).

J'aime bien ton message Roy. Tu leur a fait voir E.T déjà ou tu considères que 6-8 ans, c'est trop jeune ?

Parfois, il faut savoir que les parents tombent aussi dans l'excès inverse et attendent "trop", supposant que les petits ne sont pas encore mûrs.

A titre d'exemple, je crois avoir vu des films comme Rio Bravo ou La mort aux trousses avant 10 ans, et j'en garde un souvenir très marquant (positif).

Je me demande même si mes parents ne m'avaient pas laissé voir Psychose autour de 10 ans... Bon là, j'avais mal dormi, mais je n'en suis pas mort

[Jeremy Fox]

A titre d'exemple, je crois avoir vu des films comme Rio Bravo avant 10 ans, et j'en garde un souvenir très marquant (positif).

Moi je crois l'avoir vu à 8 ans et c'est le film qui a probablement déclenché ma "cinéphilie".