Cinéphilie qui s’essouffle : cela vous est-il arrivé ?

[Truffaut Chocolat]

Depuis quelques temps, je sens cette passion se consumer petit à petit, comme si elle n’avait plus sa place en moi. Par exemple, alors que toutes les semaines, je me réapprovisionnais à la médiathèque par brouettes entières, je n’y ai rien emprunté depuis un bon mois et demi. Et comme je vais très peu en salles…

Ce n’est pas une question de temps, quand je veux quelque chose, j’ai toujours le temps pour, non, c’est vraiment une question de curiosité, c’est ça qui me fait peur. Ce sentiment d’arriver au bout, de ne plus vouloir aller plus loin, oui, c’est comme si j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Et pourtant je sais à quel point c’est faux ! Pire, je n’arrive plus à me mettre en situation émotionnelle pour regarder un film, comme un buvard gorgé d’encre si vous voulez.

Tout ceci est bien confus mais j’aimerais bien savoir si cette sensation vous est déjà arrivée.
Si oui, cette période a-t-elle durée longtemps, ou un jour, avez-vous eu le sentiment que rien ne serait plus comme avant, sans nécéssairement savoir pourquoi ?

[kayman]

Parfois ma voracité cinéphilique se calme, mais jamais trés longtemps. Au plus quelques jours.
Je marche par phases, je regarde de tout, de tous les continents, tous les genres et tous les ages, je suis super curieux et j'en vois pas la fin...

[Ryo_Saeba]

J'ai plus cette envie de découverte que j'ai eu y a quelques année mais c'est aussi le contexte qui veut ça, moins de temps libre donc moins de visionnage, il est bien loin le temps des 3 films par jours, aujourd'hui je tourne plus autour des 3/4 films par semaine.

Par contre pour ce qui est de la question d'avoir fait le tour, de ce côté là je suis tranquille, j'aime tellement de chose que je n'en verrais jamais le bout. Ca m'est arrivé d'avoir des coups de blues cinématographiques a force d'enchainer des daubes, ça arrive souvent quand on plonge dans les fins fond des série B HK obscur, dans ces cas là je me rematte un film que j'adore et ça repart

[Tony Hunter]

Bonne question :

Pour ma part c'est vraiment par période. Quand j'ai vraiment du temps libre , un truc à la fac sur un sujet précis, un festival sur un truc qui m'interesse ou tout bêtement une envie soudaine je monte à plusieurs films par jour. Mais j'avoue que depuis un an et quelques je vais moins souvent en salles (je dois être à 2 par semaines alors que j'étais plus proche de 4,5 /semaine)cela dit ca dépend vraiment des périodes.

[Akira]

Depuis quelques temps, je sens cette passion se consumer petit à petit, comme si elle n’avait plus sa place en moi. Par exemple, alors que toutes les semaines, je me réapprovisionnais à la médiathèque par brouettes entières, je n’y ai rien emprunté depuis un bon mois et demi. Et comme je vais très peu en salles…

Je quote que ça mais en fait ce sujet tombe à pic car je suis vraiment comme toi.
Les causes ? La salle la plus proche > 25 kms (et un multiplexe en plus ... voir les films en VF pour le prix qu'on paye, je commence à en avoir ma claque ), plus trop de budget pour les dvds ....
Je dis pas que je prends plus plaisir à voir des films et à en parler ... mais je n'en vois quasiment plus et ça c'est un fait
Comme toi, je comprends pas trop pourquoi, un ptit manque de motivation parfois (le recent Silent Hill qui pourtant me tentait beaucoup par exemple) et puis moins d'enthousiasme qu'avant à l'annonce des films sortants.
Je me posais la meme question que toi ... et ça commence aussi à m'inquieter.
D'ou le fait que je poste moins dans cette rubrique.

[harry callahan]

Personnellement, je trouve ça normal, et quelque part sain qu'une passion quelconque s'essouffle, que ce soit temporaire ou définitif. En musique par exemple, il y a des mois entiers où j'écoute très peu mes cds, et ça doit faire 6 mois que je n'ai rien acquis de neuf ( là je parle même pas d'albums sortis depuis moins de 5 ans, qui sont quasiment interdits de séjour de fait ).

Pour les films, idem : il y a des périodes où je vais acheter 10 dvds, voire plus, en un mois, entre les bonnes occases, et la boulimie de ( re ) découvertes. Après, diète possible, plus ou moins décidée, pendant plusieurs mois. Et vu que c'est le bordel pour aller au ciné, sans parler de la VF, des portables qui sonnent et des trouducs qui tapent la conversation à voix haute comme s'ils étaient chez Mémé ...

[Jeremy Fox]

Ca m'est arrivé aussi et pour une assez longue période (au moins une année). La passion s'est rallumée depuis mais sans la boulimie ni la curiosité que j'avais auparavant de découvrir toutes les cinématographies, tous les genres, toutes les formes de cinéma. Après avoir fait le tour de la question pendant une vingtaine d'années, après avoir gouté abondamment à tout, je me recentre aujourd'hui sur ce qui m'a toujours fait le plus rêver, le cinéma hollywoodien. Et ce, de plus en plus : question de temps, de priorité et d'envie de m'ennuyer le moins possible pour ne pas que la flamme diminue à nouveau.

[Lord Henry]

Sans doute est-il venu le temps de caler sa cinéphilie sur son imaginaire, et de privilégier la recherche du plaisir à une démarche volontariste.

Comme le disaient si bien les Grecs: "Connais-toi toi-même et tu connaîtras ta cinéphilie"

[Jeremy Fox]

Sans doute est-il venu le temps de caler sa cinéphilie sur son imaginaire, et de privilégier la recherche du plaisir à une démarche volontariste.
Comme le disaient si bien les Grecs: "Connais-toi toi-même et tu connaîtras ta cinéphilie"

C'est exactement ça pour ma part et ce que j'explique au dessus. C'était la seule manière à un moment donné de retrouver ma passion pour le cinéma : ne plus m'éparpiller. Idem en littérature et musique.

[AlexRow]

Je ne suis pas cinéphile. Je veux dire que le cinéma n'est pas une passion dévorante pour moi. J'essaie d'équilibrer mon temps de loisir entre le cinéma, la littérature, la musique, les voyages et l'art. Parfois, je vois un film par jour et parfois à peine un ou deux dans un mois entier. En tout cas, j'essaie de ne jamais "bouffer" du film et je préfère ne rien regarder quand je n'ai pas réellement envie de voir quelque chose. Je n'ai pour l'instant jamais ressenti aucun désamour ni lassitude mais du coup, je suis une quiche au FRCD

[Randolph Carter]

Ca m'est arrivé aussi et pour une assez longue période (au moins une année). La passion s'est rallumée depuis mais sans la boulimie ni la curiosité que j'avais auparavant de découvrir toutes les cinématographies, tous les genres, toutes les formes de cinéma. Après avoir fait le tour de la question pendant une vingtaine d'années, après avoir gouté abondamment à tout, je me recentre aujourd'hui sur ce qui m'a toujours fait le plus rêver, le cinéma hollywoodien. Et ce, de plus en plus : question de temps, de priorité et d'envie de m'ennuyer le moins possible pour ne pas que la flamme diminue à nouveau.

Je suis content de ne plus me sentir aussi seul.

[Cathwoman]

Depuis quelques temps, je sens cette passion se consumer petit à petit, comme si elle n’avait plus sa place en moi. Par exemple, alors que toutes les semaines, je me réapprovisionnais à la médiathèque par brouettes entières, je n’y ai rien emprunté depuis un bon mois et demi. Et comme je vais très peu en salles…

Ce n’est pas une question de temps, quand je veux quelque chose, j’ai toujours le temps pour, non, c’est vraiment une question de curiosité, c’est ça qui me fait peur. Ce sentiment d’arriver au bout, de ne plus vouloir aller plus loin, oui, c’est comme si j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Et pourtant je sais à quel point c’est faux ! Pire, je n’arrive plus à me mettre en situation émotionnelle pour regarder un film, comme un buvard gorgé d’encre si vous voulez.

Ouais, ben va falloir que ça revienne vite

[Colqhoun]

Sans doute est-il venu le temps de caler sa cinéphilie sur son imaginaire, et de privilégier la recherche du plaisir à une démarche volontariste.

C'est précisemment ce que j'applique depuis quelque temps. Je suis passé par une phase "je-dois-tout-découvrir-sinon-je-suis-une-merde", mais après quelque temps, c'est assez saoûlant. Donc maintenant je me fais plaisir, je marche au coup de coeur, à l'instinctif, quitte à tomber parfois sur des croûtes, mais aussi sur des films surprenants et inattendus. Je ne veux pas faire de ma passion un programme mais juste une succession de petits plaisirs.

[Kevin95]

Parfois ma voracité cinéphilique se calme, mais jamais trés longtemps. Au plus quelques jours.

Pareil que Kayman !

Ya des moments où l'envie de mater un paquet de films, ne se fait plus sentir, et il met arriver de ne plus regarder de films pendant une semaine (ce qui chez moi, est un exploit), juste parce que j'ai une autre préoccupation, un problème, où ma curiosité cinéphilique qui se calme. Mais il y a toujours un film ou un réalisateur (ou même une période) qui va mettre en place chez moi un déclic, et me faire replonger dans cette passion (ça peut être aussi ridicule, qu'un dialogue avec des potes ou un truc à la télé).

Mais ce n'est pas grave Truffaut, le cinéma c'est comme l'amour, il faut parfois se quitter pour mieux se retrouver !

[Miss Nobody]

Je ne suis pas cinéphile. Je veux dire que le cinéma n'est pas une passion dévorante pour moi. J'essaie d'équilibrer mon temps de loisir entre le cinéma, la littérature, la musique, les voyages et l'art. Parfois, je vois un film par jour et parfois à peine un ou deux dans un mois entier. En tout cas, j'essaie de ne jamais "bouffer" du film et je préfère ne rien regarder quand je n'ai pas réellement envie de voir quelque chose. Je n'ai pour l'instant jamais ressenti aucun désamour ni lassitude mais du coup, je suis une quiche au FRCD

+1 (c'est très bien exprimé )