Alain Resnais (1922-2014)
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Hiroshima mon amour est un très grand film ! Je crois bien que c'est mon film français préféré.
Je ne sais pas trop quoi en dire... Le film est très émouvant. La musique, l'esthétique des images, l'écriture de Marguerite Duras, la voix d'Emanuelle Riva, tout est superbe.
De toutes façons, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il faut le voir parce-que c'est un film unique et important !
Il dispose d'une belle édition z2, un peu chère, avec des suppléments intéressants (trois courts-métrages de Resnais, le scénario original lu par Marguerite Duras, interviews...) et aussi d'une édition Criterion.
Je ne sais pas trop quoi en dire... Le film est très émouvant. La musique, l'esthétique des images, l'écriture de Marguerite Duras, la voix d'Emanuelle Riva, tout est superbe.
De toutes façons, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il faut le voir parce-que c'est un film unique et important !
Il dispose d'une belle édition z2, un peu chère, avec des suppléments intéressants (trois courts-métrages de Resnais, le scénario original lu par Marguerite Duras, interviews...) et aussi d'une édition Criterion.
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- Hartog bionique
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J'aime énormément L'année dernière à Marienbad. Un film mystérieux, labyrinthique et envoûtant, proche du cinéma fantastique dans sa veine la plus onirique. Vivement une belle édition DVD.
Hiroshima mon amour est également magnifique, même si je suis moins sensible au texte de Duras.
Deux merveilles, quoiqu'il en soit.
Hiroshima mon amour est également magnifique, même si je suis moins sensible au texte de Duras.
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- Vamp 2
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Ben il faut que tu saches que passer de On connaît la chanson à Hiroshima... et Marienbad...c'est un peu comme passer du figuratif à l'abstraction, du roman épique au nouveau roman, de Mozart au dodécaphonisme (je pourraîs continuer comme ça ).
Pendant longtemps Resnais a trainé comme un boulet une réputation de cinéaste intello, du fait de ses collaborations avec Duras, Robbe-Grillet ou Laborit. Avec On connaît la chanson, et même Smoking/No Smoking à vrai dire, qui ont été des succès populaires, son statut à un peu changé et c'est tant mieux. Mais ne t'attends pas à des films dans la lignée de ces dernières oeuvres. Prépare-toi a être déconcerté et chamboulé. Le tout début d'Hiroshima mon amour (avec ce mélange d'images d'archives et de fiction) est renversant. Après j'adhère moins à la loghorée durasienne, mais la mise en scène de Resnais reste grandiose.
Pendant longtemps Resnais a trainé comme un boulet une réputation de cinéaste intello, du fait de ses collaborations avec Duras, Robbe-Grillet ou Laborit. Avec On connaît la chanson, et même Smoking/No Smoking à vrai dire, qui ont été des succès populaires, son statut à un peu changé et c'est tant mieux. Mais ne t'attends pas à des films dans la lignée de ces dernières oeuvres. Prépare-toi a être déconcerté et chamboulé. Le tout début d'Hiroshima mon amour (avec ce mélange d'images d'archives et de fiction) est renversant. Après j'adhère moins à la loghorée durasienne, mais la mise en scène de Resnais reste grandiose.
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Ben quoi? J'ai pas fait de faute.Kurwenal a écrit :Montag a écrit :Formellement magnifiques mais un peu abscons.
Zoé
+1Pendant longtemps Resnais a trainé comme un boulet une réputation de cinéaste intello, du fait de ses collaborations avec Duras, Robbe-Grillet ou Laborit. Avec On connaît la chanson, et même Smoking/No Smoking à vrai dire, qui ont été des succès populaires, son statut à un peu changé et c'est tant mieux. Mais ne t'attends pas à des films dans la lignée de ces dernières oeuvres. Prépare-toi a être déconcerté et chamboulé. Le tout début d'Hiroshima mon amour (avec ce mélange d'images d'archives et de fiction) est renversant.
Pendant longtemps, je me suis répété "je n'ai rien compris à Hiroshima". Maintenant, ça va mieux.
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Je suis en gros du même avis que Zoé (par contre, Smoking/No Smoking n'a pas été un succés populaire, les deux films additionnés ont dû à peine dépasser les 300 000 entrées )
Pas vu Marienbad. Je trouve Hiroshima mon amour trop froid, trop calculé, et Emmanuelle Riva m'agace beaucoup (je n'aime pas son jeu). Le texte de Duras m'ennuie pas mal, pourtant j'ai été bluffé par le début du film, vraiment très fort, et la réalisation dans son ensemble.
De Resnais, je conseille surtout Je t'aime je t'aime, Les Statues meurent aussi (docu-pamphlet sur les arts d'Afrique et les rapports noirs-blancs, au doscours très virulent et en avance sur son temps ; co-réalisé avec Chris. Marker, interdit pendant longtemps), Mon Oncle d'Amérique, Smoking/No Smoking, et évidemment Nuit et brouillard. Je suis moins amateur de L'Amour à mort (intéressant mais un peu dur) et de Mélo. Et Pas sur la bouche m'a beaucoup amusé.
Pas vu Marienbad. Je trouve Hiroshima mon amour trop froid, trop calculé, et Emmanuelle Riva m'agace beaucoup (je n'aime pas son jeu). Le texte de Duras m'ennuie pas mal, pourtant j'ai été bluffé par le début du film, vraiment très fort, et la réalisation dans son ensemble.
De Resnais, je conseille surtout Je t'aime je t'aime, Les Statues meurent aussi (docu-pamphlet sur les arts d'Afrique et les rapports noirs-blancs, au doscours très virulent et en avance sur son temps ; co-réalisé avec Chris. Marker, interdit pendant longtemps), Mon Oncle d'Amérique, Smoking/No Smoking, et évidemment Nuit et brouillard. Je suis moins amateur de L'Amour à mort (intéressant mais un peu dur) et de Mélo. Et Pas sur la bouche m'a beaucoup amusé.
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Connaissais pas. Co-réalisé avec Chris Marker, Il faut absolument que je voie ça !-Kaonashi Yupa- a écrit :Les Statues meurent aussi (docu-pamphlet sur les arts d'Afrique et les rapports noirs-blancs, au doscours très virulent et en avance sur son temps ; co-réalisé avec Chris Marker, interdit pendant longtemps)
Réalisé en 1953, pas étonnant que ça aie été interdit.
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En même temps, revoir aujourd'hui Marienbad à la lumière de Smoking/No Smoking et d'On connaît la chanson met rétrospectivement en lumière ce qu'il y avait déjà de ludique dans la démarche de Resnais à l'époque. Le caractère novateur du film est moins déconcertant aujourd'hui, tout simplement parce que ses recherches (mises en abyme, sauts spatio-temporels, etc.) ont été progressivement absorbées par la grammaire courante du cinéma (on en trouve des traces, certes à doses homéopathiques, jusque dans la production hollywoodienne standard). Cela n'enlève bien entendu rien au pouvoir de fascination de ce film-labyrinthe. Mais du coup, on est plus sensible à un humour indéfinissable qui était certainement délibéré de la part de Resnais et de Robbe-Grillet.Zoé a écrit :Ben il faut que tu saches que passer de On connaît la chanson à Hiroshima... et Marienbad...c'est un peu comme passer du figuratif à l'abstraction, du roman épique au nouveau roman, de Mozart au dodécaphonisme (je pourraîs continuer comme ça ).
Cela dit, pour les Resnais des années 1960, mon coeur ira toujours à Je t'aime, je t'aime. À ce propos, on trouve encore dans les solderies le scénario de ce film (éd. Éric Losfeld). Rien que pour la passionnante préface de Jacques Sternberg, qui éclaire les méthodes de travail de Resnais avec ses scénaristes, le livre mérite l'achat.
Les Statues meurent aussi mérite assurément le détour. Et aussi le Chant du styrène (offert, je crois, en supplément de Muriel), désopilant court métrage industriel sur la fabrication du plastique : toujours les travellings fascinants de Resnais, le jeu sur le temps (on part d'un bol pour remonter à rebours toutes les étapes de sa fabrication), un superbe travail sur la couleur, et en contrepoint un commentaire en alexandrins hugoliens de mirliton signés Raymond Queneau, déclamés avec un sérieux imperturbable par Pierre Dux.
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C'est intéressant ce que tu dis là. Du coup, j'ai encore plus envie de voir L'Année dernière à Marienbad !Bartlebooth a écrit :En même temps, revoir aujourd'hui Marienbad à la lumière de Smoking/No Smoking et d'On connaît la chanson met rétrospectivement en lumière ce qu'il y avait déjà de ludique dans la démarche de Resnais à l'époque. Le caractère novateur du film est moins déconcertant aujourd'hui, tout simplement parce que ses recherches (mises en abyme, sauts spatio-temporels, etc.) ont été progressivement absorbées par la grammaire courante du cinéma (on en trouve des traces, certes à doses homéopathiques, jusque dans la production hollywoodienne standard). Cela n'enlève bien entendu rien au pouvoir de fascination de ce film-labyrinthe. Mais du coup, on est plus sensible à un humour indéfinissable qui était certainement délibéré de la part de Resnais et de Robbe-Grillet.
Là, j'ai La Guerre est finie en vidéo, qu'il faut que je regarde dans les jours qui viennent.
Oui, il est vraiment magique ce film. AU début j'avais très très peur de cette forme un peu particulière, éclatée, mais très vite ça devient fascinant, très beau, finalement très pure. Et, aussi, drôle.Bartlebooth a écrit :Cela dit, pour les Resnais des années 1960, mon coeur ira toujours à Je t'aime, je t'aime.
Et j'adore la réflexion sur les chats, véritables maîtres du monde !
Oui, très très fort ce film. J'en étais malade, il m'a fat l'effet d'un coup de poing dans le ventre... Stalker, n'hésite pas à le voir ! (mais bon courage pour le trouver...)Bartlebooth a écrit :Les Statues meurent aussi mérite assurément le détour.
Le titre m'intriguait depuis un moment, je ne savais pas de quoi ça parlait. Du coup, je vais partir à la recherche de ce film !Bartlebooth a écrit :Et aussi le Chant du styrène (offert, je crois, en supplément de Muriel), désopilant court métrage industriel sur la fabrication du plastique : toujours les travellings fascinants de Resnais, le jeu sur le temps (on part d'un bol pour remonter à rebours toutes les étapes de sa fabrication), un superbe travail sur la couleur, et en contrepoint un commentaire en alexandrins hugoliens de mirliton signés Raymond Queneau, déclamés avec un sérieux imperturbable par Pierre Dux.
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J'avais oublié ce détail. Il faut croire que c'est une idée fixe de Sternberg, puisqu'il lui a consacré un petit conte très drôle, les Esclaves (in Contes glacés, Labor, coll. Espaces Nord Junior no 14). Il y raconte qu'au commencement, dieu a créé les chats. Il était très content de lui, mais les chats étaient paresseux et ne voulaient rien faire. Alors dieu créa l'homme. "Au chat il avait donné l'indolence et la lucidité ; à l'homme il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail. Et l'homme s'en donna à coeur joie. Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation basée sur l'invention, la production et la consommation intensive. Civilisation qui n'avait en réalité qu'un seul but secret : offrir au chat le confort, le gîte et le couvert.-Kaonashi Yupa- a écrit :Et j'adore la réflexion sur les chats, véritables maîtres du monde !
C'est dire que l'home inventa des millions d'objets inutiles, généralement absurdes, tout cela pour produire parallèlement les quelques objets indispensables au bien-être du chat : le radiateur, le coussin, le bol, le plat de sciure, le pêcheur breton, le tapis, la moquette, le panier d'osier, et peut-être aussi la radio puisque les chats aiment bien la musique.
Mais, de tout cela, les hommes ne savent rien. À leurs souhaits. Bénis soient-ils. Et ils croient l'être. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des chats."
J'adore cet apologue !
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Décidément ce cinéma français n'est pas pour moi.
J'ai vu Hiroshima mon amour. Le premier quart d'heure est une tuerie absolue, un chef-d'oeuvre en soi, un court-métrage génialissime, extraordinaire... Le reste m'a fait bâiller interminablement.
Quant à Smoking, j'en ai vu une première heure, j'en ai décroché d'ennui tant il ne se passe rien, je viens d'en revoir 10 minutes et j'ai à nouveau arrêté, gagné par l'exaspération.
J'ai vu Hiroshima mon amour. Le premier quart d'heure est une tuerie absolue, un chef-d'oeuvre en soi, un court-métrage génialissime, extraordinaire... Le reste m'a fait bâiller interminablement.
Quant à Smoking, j'en ai vu une première heure, j'en ai décroché d'ennui tant il ne se passe rien, je viens d'en revoir 10 minutes et j'ai à nouveau arrêté, gagné par l'exaspération.
1970-2005: un artiste à la recherche de l'équilibre dans sa Force...
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c'est mon cas aussi jamais le temps de le voir celui là...-Kaonashi Yupa- a écrit :Là, j'ai La Guerre est finie en vidéo, qu'il faut que je regarde dans les jours qui viennent.
mon Resnais préféré est peut être "La vie est un roman" : génial de bout en bout, plein d'humour, de poésie, de mystère...
sinon "Mon oncle d'Amérique", "Stavisky", "l'amour à mort" me paraissent assez abordables aussi...
"Je t'aime je t'aime" est déjà plus curieux mais le thème est très original (dommage que le film soit un peu fauché au niveau des effets spéciaux... )
PS : dommage aussi que Resnais n'ait jamais adapté les Harry Dickson de Jean Ray, c'est un projet qui est tombé à l'eau... flûte !