L'antre de la folie (John Carpenter - 1994)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Je trouve qu'au contraire le point de vue de Carpenter dans ce film est toujours celui de Trent. On ne le quitte jamais, on en sait jamais plus que lui et nous sommes toujours confrontés à ce qu'il est confronté. Ce point de vue n'a rien de "divin", mais reste constamment à hauteur d'homme pour bien nous faire réaliser à quel point l'horreur dans laquelle il est plongé est indéfinissable, insaisissable et dépasse tout entendement.
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Flol
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Message par Flol »

Niron a écrit :Je sous entend simplement que la mise en abime façon Lynch ou Cronenberg est bien plus maitrisé qu'avec Carpenter... Ce sont 2 manières de traiter la psychologie d'un personnage bien différente et la manière de Lynch colle bien plus avec un récit Lovecraftien que celle de Carpenter... Dans Lovecraft, il y a une implication du lecteur dans la folie du personnage alors que Carpenter adopte un regard extérieur (point de vue de Dieu) tandis que Lynch y adhère justement en jouant sur la notion de point de vue.
J'avais parfaitement compris tout cela. Ce que j'ai eu peur de comprendre par contre, c'est ta petite phrase précédente. Mais ce n'est pas grave, passons...
Niron
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Message par Niron »

Il est vrai que l'on ne sait jamais plus que le personnage, mais j'ai l'impression que c'est le regard extérieur de la caméra sur le personnage et ce qu'il voit car tout ce qui l'entoure est réel sans objection alors que chez les autres cinéastes nommés c'est la vision du personnage, de l'intérieur... Où l'on va même parfois adopté un faux point de vue de Dieu puisque c'est le point de vue du personnage sur ce qu'il s'imagine.
Cet artifice, qui se manie avec difficulté, permet de plonger le spectateur dans un état second: "Est ce que je vois est vrai ou n'est ce qu'illusion du protagoniste?". Ce qui permet de rapprocher bien plus le spectateur de l'identification au personnage, plongé dans sa paranoïa, voir sa schizophrénie comme c'est le cas de Naked Lunch par exemple.
Si la beauté est un pêché alors j'en serais bien le diable.
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Niron a écrit :Il est vrai que l'on ne sait jamais plus que le personnage, mais j'ai l'impression que c'est le regard extérieur de la caméra sur le personnage et ce qu'il voit car tout ce qui l'entoure est réel sans objection alors que chez les autres cinéastes nommés c'est la vision du personnage, de l'intérieur...
Revois le film.
Lucky
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Message par Lucky »

Niron a écrit :Il est vrai que l'on ne sait jamais plus que le personnage, mais j'ai l'impression que c'est le regard extérieur de la caméra sur le personnage et ce qu'il voit car tout ce qui l'entoure est réel sans objection alors que chez les autres cinéastes nommés c'est la vision du personnage, de l'intérieur... Où l'on va même parfois adopté un faux point de vue de Dieu puisque c'est le point de vue du personnage sur ce qu'il s'imagine.
Cet artifice, qui se manie avec difficulté, permet de plonger le spectateur dans un état second: "Est ce que je vois est vrai ou n'est ce qu'illusion du protagoniste?". Ce qui permet de rapprocher bien plus le spectateur de l'identification au personnage, plongé dans sa paranoïa, voir sa schizophrénie comme c'est le cas de Naked Lunch par exemple.
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Oui mais ici la découverte de la réalité et la véritable nature du réel n'est pas du tout explicite au début et c'est précisemment pour cela que ce qui l'entoure est "un réel sans objection", comme tu le dis. Enfin, pour ma part je me suis senti totalement impliqué dans l'histoire que vit Trent alors que par exemple, ce que vis Bill Lee dans The Naked Lunch m'a laissé quelque peu froid (j'ai bien plus été marqué par tout ce qui l'entoure et par la manière dont Cronenberg nous conte son histoire).
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mannhunter
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Message par mannhunter »

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Boubakar
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Message par Boubakar »

Des bonus qui ont l'air intéressants :

-Le commentaire Audio de John Carpenter et du chef-opérateur (vost)
-Présentation du film par John Carpenter (vost)
-Entretien exclusif avec Greg Nicotero sur les effets spéciaux (15 mn / vost)
-Entretien exclusif avec la comédienne Julie Carmen (10 mn / vost)
-Matériel promotionnel: le making of (5 mn / vost)
la bande-annonce (vf / vost) et la galerie de photos.
-Les bandes-annonces "horreur" (vf / vost).
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Flol
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Message par Flol »

La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
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cinephage
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Message par cinephage »

Ratatouille a écrit :La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
Parce que je me demande si je dois le racheter... :?
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Fatalitas
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Message par Fatalitas »

:D

crée un topic en dvd d'aujourd'hui, Ratatouille, tu vas voir si personne reagit :lol:
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Boubakar
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Message par Boubakar »

Ratatouille a écrit :La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
Parcequ'il vaut vraiment le coup ?
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Message par Flol »

cinephage a écrit :
Ratatouille a écrit :La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
Parce que je me demande si je dois le racheter... :?
N'étant pas dézonné (eh oui !), je ne me pose même pas la question.
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Message par Flol »

Boubakar a écrit :
Ratatouille a écrit :La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
Parcequ'il vaut vraiment le coup ?
Tu débarques, toi ?
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cinephage
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Message par cinephage »

Boubakar a écrit :
Ratatouille a écrit :La meilleure nouvelle DVD de cette fin d'année, et personne ne réagit !!! :o:D
Parcequ'il vaut vraiment le coup ?
:shock: :shock: :shock:

C'est le meilleur film de Carpenter, et, pour moi, le meilleur film d'épouvante des années 1980 à 2000.
Un pur chef d'oeuvre, si l'on est pas hermétique au genre.
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