Coxwell a écrit :
Tu soulignes toi-même le fait qu'il est construit scénaristiquement comme un jeu vidéo, avec ses "levels". C'est déjà en soi un dogme du jeu-vidéo.
Non et encore non. Ce n'est parce que Gans respecte l'univers du jeu, sa mythologie, en d'autres termes, ce qu'attendent précisement les fans du jeu, qu'il tombe irrémédiablement dans l'asservissement au jeu. Au contraire, le film est le produit d'une expérience du jeu plus qu'une pâle imitation servile. Gans transforme cette expérience en matière proprement cinématographique.
Coxwell a écrit :
Pour le reste, comme je l'ai précisé plus haut, il y a un certain nombre d'éléments qui font de ce film un pur produit estampillé "geek generation".
Que tu sois épidermique à l'idée que la communauté nerd pro "Silent Hill" attendent ce film, c'est un autre problème mais il reste périphérique à ce que vaut le film. Il n'est pas seulement qu'un catologue exhaustif de ce qui a fait la popularité du jeu, c'est aussi un film trés personnel et racé.
Ce n'est pas tant le fait de jouer la carte du "geek" que je lui reproche, mais plutôt de ne rien faire de transcendant avec, pire, de se complaire dans une certaine paresse /médiocrité sous prétexte que le matériau jeu-vidéoesque soit par définition pauvre aux yeux des critiques, et à celle d'une communauté cinéphilique enragée depuis les multiples adaptations scénaristiques de jeu vidéo. Il y avait peut-être de l'ambition, mais au final, je considère le résultat comme un gâchis sans nom.
Jack Griffin a écrit :
C'est un reproche complètement bidon, excuse moi...
Je ne trouve pas. Cette scène m'a parue ridicule alors que je ne suis pas du tout un fervent défenseur du réalisme absolu.
Je dois être trop bon public...C'est aussi une question d'intérêt et de temps. On n'est pas là pour contenter les expert en archivage.
Un autre exemple; dans 90 % des cas, la façon de mener une enquète policière dans un film doit faire sauter au plafond tous les gars du métier...mais dans le fond ce n'est pas essentiel.
Cosmo Vitelli a écrit :
Selon moi la différence entre un Gans et un Tarantino c'est que Tarantino a réussi à assumer ses références et à les intégrer dans un univers qui lui est propre. Chez Gans on assiste plus à du copié-collé. ça peut être amusant, sympa pendant un instant, mais ça tourne très vite à vide.
Dans les faits, le copié-collé est du côté de tarantino qui prend des bouts entiers d'autres films et fait sa mixture. Chez Gans les allusions (aux films de genre principalement) sont plus inconscientes.
Film plutôt sympathique et "joli" à regarder dans sa deuxième partie (entre l'arrivée à SH et le flashback). Hélas, il échoue totalement à faire peur ou même à faire naître un véritable sentiment de malaise, ce qui est assez embêtant.
Dés que Gans parvient à faire créer une ambiance un tant soit peu propice à faire naître un peu de tension, il fait intervenir le mari, ce qui fout tout par terre. Le pire, c'est qu'en fin de compte le mari ne sert pratiquement à rien dans le déroulement de l'histoire. Si au moins il avait permis, par ses recherches, d'éviter ce flashback débile.
La dernière partie est plutôt indigeste et plombe passablement le film.
Pas le mauvais film, donc. Mais il laisse somme toute plutôt indifférent.
A croire que notre ami gans n'a jamais été dans un départements d'archives. Croire que l'on puisse débarquer dans un centre, de nuit, sans n'y avoir jamais mis les pieds, et trouver, le document d'un simple coup d'oeil, sans l'aide d'un professionnel, c'est de la PURE FICTION ! Il faut avoir fréquenter les archives, pour se rendre compte de cette énomité. Non, l'ensemble des archives ne tient pas dans une petite pièce (des couloirs, des souterrains), non les archives ne sont pas mis dans des boîtes décrépies, sans classement et rangement rigoureux, non il est impossible de trouver un document sans une certaine familiarisation avec les archives, et ce qu'il faut y regarder. Enfin, si c'est comme notre belle inscription latine non élucidée, tout ceci passera inapperçu, mais avec l'effet !
Autre incohérence gravissime : a aucun moment les personnages ne vont aux waters.
bruce randylan a écrit :
sans revenir sur le débat Tarantino/Gans ( même moi ça me fatigue, c'est dire ), on ne peut pas dire que Silent hill croule sous le copier/coller.
A croire que notre ami gans n'a jamais été dans un départements d'archives. Croire que l'on puisse débarquer dans un centre, de nuit, sans n'y avoir jamais mis les pieds, et trouver, le document d'un simple coup d'oeil, sans l'aide d'un professionnel, c'est de la PURE FICTION ! Il faut avoir fréquenter les archives, pour se rendre compte de cette énomité. Non, l'ensemble des archives ne tient pas dans une petite pièce (des couloirs, des souterrains), non les archives ne sont pas mis dans des boîtes décrépies, sans classement et rangement rigoureux, non il est impossible de trouver un document sans une certaine familiarisation avec les archives, et ce qu'il faut y regarder. Enfin, si c'est comme notre belle inscription latine non élucidée, tout ceci passera inapperçu, mais avec l'effet !
Autre incohérence gravissime : a aucun moment les personnages ne vont aux waters.
C'est toujours amusant la façon dont certains retiennent ce qu'ils veulent bien dans un flot d'argumentation pour éviter de répondre, de participer au débat. Spécialement lorsque le morceau retenu n'a jamais été considéré par son auteur comme essentiel au débat, mais à titre informatif, et pour simple information.
A ce titre là, autant ne point débattre du tout.
Déjà je me présente... je n'ai joué qu'au premier épisode qui reste une des expériences les plus flippantes tout art confondu.
Voilà...
Donc Silent Hill, le film, a un gros défaut: il ne fait pas peur. Il était illusoire de croire que l'on allait retrouver les mêmes sensations qu'avec le jeu, le cinéma et les jeux video dont deux choses très différentes, mais l'espoir était quand même présent.
Pourquoi ne fait il pas peur ?
Déjà tout les passages avec Sean Bean, l'idée à la con de l'année, outre le fait qu'elle soient sans intérêts, cassent le rythme régulièrement, nous sortent la tête de l'eau. Silent Hill, c'est en principe une immersion totale dans cette ville, pas d'échappatoire pour le spectateur... c'est étouffant, c'est oppressant. Les retours à la réalité sont trop rassurants.
Ensuite les effets spéciaux. Bizarre, mais Gans et Hadida ne nous avaient ils pas fait comprendre qu'il n'y aurait finalement que peu d'images de synthèse ? En tout cas là elles sont bien présentes et cela n'engage peut être que moi mais ce genre d'effet est un peu un "tue la peur". A moins de beaucoup de talent et d'en utiliser très peu, synthèse et peur sont plus que difficilement compatible (pour l'instant... faudra encore se perfectionner dans le domaine).
Autre élément... trop explicatif. Même si l'histoire au finale reste assez nébuleuse, on cherche trop à nous faire comprendre, à expliquer ceci... cela... et est ce plus flippant que le mystère ? L'irrationalité ? Je ne pense pas. Sans pour autant singer certains films de David Lynch, il aurait été bien plus intéressant d'aborder le film de cette façon.
Trop bavard... à ce propos, le film est aussi trop peuplé. Ca casse le sentiment de solitude et d'isolement présent dans le jeu, premier du nom.
Le jeu... la grosse différence avec le film, c'est finalement qu'en plus d'être spectateur, le joueur est acteur. Résultat: la "balade" dans Silent Hill forcément n'a pas la même saveur.
Mais bon là il s'agit quasiment d'une évidence donc passons...
Au niveau des défauts du film on pourrait encore parler des comédiens ou de la séquence finale dans l'église, mais il ne faut pas oublier d'évoquer le fait qu'il ait quand même quelques qualités.
Bien entendu on sent que Gans a été sincère avec ce film... raté certes, mais sincère.
La volonté de faire plaisir aux fans des jeux, et ne pas les "trahir" est bien là... en résulte quelques scènes vraiment excellente.
La reconstitution de la ville est particulièrement rendue...
La musique aussi. Apparemment exactement celle du jeu... tant mieux je dirais.
Les effets sonores glauques et dérangeants, bien que finalement pas assez présents (les interférences radio récurent dans le jeu étaient pour le moins traumatisants), sont bien rendu, confère une certaine ambiance à l'ensemble.
Bref... on retiendra donc le côté passionné de Gans. A nouveau il rate son film, mais on n'a pas envie de le haïre. Trop attachant, on le sent trop sincère dans sa démarche.
Mais bon tout ça était quand même utopique... une adaptation de Silent Hill sur grand écran. J'y avais cru... j'aurais peut être pas du.
Nimrod a écrit :Film plutôt sympathique et "joli" à regarder dans sa deuxième partie (entre l'arrivée à SH et le flashback). Hélas, il échoue totalement à faire peur ou même à faire naître un véritable sentiment de malaise, ce qui est assez embêtant.
Dés que Gans parvient à faire créer une ambiance un tant soit peu propice à faire naître un peu de tension, il fait intervenir le mari, ce qui fout tout par terre. Le pire, c'est qu'en fin de compte le mari ne sert pratiquement à rien dans le déroulement de l'histoire. Si au moins il avait permis, par ses recherches, d'éviter ce flashback débile. La dernière partie est plutôt indigeste et plombe passablement le film.
Pas le mauvais film, donc. Mais il laisse somme toute plutôt indifférent.
Je ne trouve pas. Au contraire même, cette cérémonie un peu grand-guignolesque m'a fait penser, sans se référer à quelque chose de précis, à des vieux films fantastiques avec cérémonies de sectes... ce qui m'a finalement le plus déçu dans le film, et il faudrait vraiment que Gans corrige le tir dans son prochain film, c'est une apparente "non-direction" d'acteurs, qui plombe la crédibilité de certaines scènes. Et puis les dialogues ne sont quand même pas terribles. Déjà qu'ils ne sont pas abondants...
Ce qui m'a surpris, c'est la violence et le côté très très gore du film. Le moins de 12 ans me paraît presque léger du coup, d'autant qu'il y a quand même une ambiance oppressante. On a reproché au cinéaste que son film ne foutait pas trop les jetons, mais j'aime autant qu'il n'ai pas joué la carte de la créature qui arrive brutalement dans le champ, car on est quand même un peu habitués à ça, maintenant... d'ailleurs, je pense que beaucoup ici le lui auraient reproché de la même façon s'il avait employé ce procédé. Non, montrer tout de suite les différentes créatures, et jouer ensuite sur l'attente de leurs mouvements ou de leurs attaques, j'ai trouvé ça plus fin que le sempiternel "Bouh, je te fais peur en arrivant sans bruit derrière toi !"...
Jack Griffin a écrit :
Dans les faits, le copié-collé est du côté de tarantino qui prend des bouts entiers d'autres films et fait sa mixture. Chez Gans les allusions (aux films de genre principalement) sont plus inconscientes.
Et surtout, je trouve que le cinéma de Gans est plus mélancolique que celui de Tarantino (la paranthèse est close).
Ce que dise les 2 l'un de l'autre, c'est que Tarantino va faire du copié collé d'une scène et lui donner une tout autre saveure que dans le film original alors que Gans essait de rendre dans ses films la saveur d'une scène spécifique mais en évitant justement le copié collé... C'est d'ailleurs pour cette raison que Gans n'a pas grandement aimé Kill bill
Si la beauté est un pêché alors j'en serais bien le diable.
Niron a écrit :Ce que dise les 2 l'un de l'autre, c'est que Tarantino va faire du copié collé d'une scène et lui donner une tout autre saveure que dans le film original alors que Gans essait de rendre dans ses films la saveur d'une scène spécifique mais en évitant justement le copié collé... C'est d'ailleurs pour cette raison que Gans n'a pas grandement aimé Kill bill
serait ce pire que Mortal Kombat 
