De Niro cabotine.
Mais le film manque de coeur/corps.
Il y a finalement dans De Palma deux courants:
Les films «abstraits », dont Mission Impossible est le symbole: tout est dans et pour la mise en scene qui est l’objet du film et son propos . Body Double, Blow Out, Snake Eyes, ... rentrent dans cette categorie. Ils procurent une jouissance chez le spectateur d’origine formelle/plastique principalement. Le « genie » de De Palma dans ces films est d’eviter l’écueil de l’exercice de style creux ou kitsch, d’utiliser un language purement plastique pour porter un propos (comme chez Keaton par exemple).
Les films à récit/propos: Scarface, L’impasse, Outrages,... Difficile de dire lequel est le plus emblématique.
Dans ses films, non seulement le récit est predominant sur la forme mais l’emotion et les personnages sont importants. Il y a une vie, un engagement, une incarnation, ... qui ne sont pas l’objet premier dans les films « abstraits ».
Cette dichotomie est tres grossière, discutable, et a été analysé a de multiples reprises par des commentateurs plus doués que moi.
Le probleme des Incorruptibles est qu’il echoue dans cette deuxieme categorie. On s’interesse finalement assez peu aux personnages, somme toute tres superficiels, de Capone a Malone. Alors on suit ca avec plaisir car la forme est souvent superbe mais sans grande emotion. Il manque finalement un vrai regard sur le sujet, l’epoque. Un veritable parti pris. On reste dans le convenu la plupart du temps. Et c’est pour cela que la viree canadienne constitue le meilleur morceau du film: en sortant violament du cadre du film urbain, le film trouve enfin une vitalité, une emotion, qui lui manque.
Revenu a Chicago, reste plus qu’à égrainer les etapes attendues
- Spoiler (cliquez pour afficher)
J’avoue d’autre part avoir eu beaucoup de mal avec la partition de Morricone, tant elle semble une quasi auto parodie. Le mot est trop fort, mais tout les gimmick sont la, ca se vois, et ca marche mal.