Le Nom de la rose (Jean-Jacques Annaud - 1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Ratatouille a écrit :
Boubakar a écrit :Le score de 7 ans au tibet est composé par John Williams :shock:
Rata, qu'est-ce que tu penses de cette BO ?
Un superbe thème, quelques jolis morceaux traditionnels tibétains (avec de jolis solos de violoncelle interprétés par Yo-Yo Ma)...mais dans l'ensemble, ça reste moyen car trop répétitif. J'ai pas mal de difficultés à l'écouter jusqu'au bout, en fait.
En effet le thème principal est somptueux. Ça y va dans le lyrisme et le flamboyant mais perso, je marche.
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Flol
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Message par Flol »

Wall of Voodoo Fan a écrit :Ca fait vraiment bizarre d'écouter Le Nom de la Rose en VF, car Sean Connery n'est pas doublé par Jean-claude Michel, sa voix française habituelle. Le réalisateur a refusé. :roll: Il a pris Claude Giraud, qui habituellement double Robert Redford, Tommy Lee Jones.
J'aime beaucoup cette voix, personnellement. Ce n'est pas déjà lui qui doublait Ford pour le 1er Indy ?
J'adore son timbre doux.
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Flol
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Message par Flol »

Max Schreck a écrit :En effet le thème principal est somptueux. Ça y va dans le lyrisme et le flamboyant mais perso, je marche.
Ah mais moi aussi, j'aime beaucoup ! Mais le problème (selon moi), c'est qu'à part ce thème il n'y a pas grand chose d'autre...:?
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Message par Wall of Voodoo Fan »

Ratatouille a écrit :
Wall of Voodoo Fan a écrit :Ca fait vraiment bizarre d'écouter Le Nom de la Rose en VF, car Sean Connery n'est pas doublé par Jean-claude Michel, sa voix française habituelle. Le réalisateur a refusé. :roll: Il a pris Claude Giraud, qui habituellement double Robert Redford, Tommy Lee Jones.
J'aime beaucoup cette voix, personnellement. Ce n'est pas déjà lui qui doublait Ford pour le 1er Indy ?
J'adore son timbre doux.
Oui, Claude Giraud doublait Harrison Ford dans le 1er Indy. Si mes souvenirs sont exacts, il le doublait déjà auparavant dans Hanover Street / Guerre et Passion (Peter Hyams, 1979). Claude Giraud qui dansait si bien avec Louis de Funès dans Rabbi Jacob ! :mrgreen:
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Message par Claude Couillec »

La lecture du livre m' a été fatale, ou plutôt au film. Je l'avais lu déjà deux fois lorsque le film est sorti. Des amis m'ont un peu trainé pour voir le film lors de sa sortie. J'avais trouvé le résultat moyen mais pas désagréable. J'ai donc acheté le dvd lors de sa publication, sans fébrilité mais avec un peu d'envie pour revoir ce film. Ce fut une grande déception. J'y ai ressenti la même gène que dans d'autres films de l'auteur. Avec méchanceté c'est ce que j'apelle le coté "Maisons et jardins". Les décors et les détails bien léchés jusque dans les situations les plus sombres. Du coup Annaud j'évite maintenant.
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odelay
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Message par odelay »

J'ai toujours bcp aimé ce film, mais je crois qu'il s'améliore encore plus avec le temps.
On l'a dit et répété : Le bonus de 2 heures de l'édition double Warner est sans doute l'un des meilleurs suppléments qui m'ait été donné de voir. Je me le repasse souvent. J'aime la façon dont Annaud parle de l'histoire et du cinéma : on peut ne pas aimer ses films, mais à chaque fois il y a une véritable passion et surtout une honneté qui transpirent, donc à partir de là il devient passionnant, même si le matériel de base ne plait pas forcément.
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Message par AlexRow »

J'ai une histoire d'amour en dents de scie avec ce film. À sa sortie, c'était l'un de mes films préférés. Tout m'y fascinait. Quelques années plus tard, j'ai été rebuté par les raccourcis, les inexactitudes et la représentation outrancière de la paysannerie. C'est donc plus par nostalgie que j'ai acheté le DVD ; et bien j'ai retrouvé mon enthousiasme. En ne regardant plus le film que pour lui-même, en découvrant une copie convenable et non recadrée, j'ai apprécié sa qualité de film d'atmosphère (très bien mise en valeur par la musique) et sa belle galerie de portraits ; Sean Connery est tout simplement parfait en Sherlock Holmes franciscain. Finalement, le Nom de la Rose a la carrure d'un authentique classique du septième art.

Je n'ai pas aimé les derniers films d'Annaud mais ça me donne envie de découvrir la Victoire en chantant.
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Père Jules
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Re: LE NOM DE LA ROSE (J-J Annaud, 1986)

Message par Père Jules »

Autant le dire tout de suite, j'ai une vraie passion pour ce film que j'ai dû voir pas loin d'une quinzaine de fois depuis ma première découverte (une VHS TF1 que j'ai gardé en relique :)) vers 1997/98. D'un strict point de vue historique (je suis un passionné d'Histoire depuis tout gosse et je peux m'enorgueillir de connaître les dates de tous les rois de France par cœur depuis mes 10 ans 8)) le film donne à voir des environnements, des situations et des problématiques rarement abordés de manière aussi précise et documentée (hormis quelques erreurs grossières comme cette Vierge à l'enfant période Renaissance) par le Cinéma. Des films sur le Moyen-Age il y en a une tripotée mais rares sont ceux qui concèdent aussi peu de choses d'un point de vue formel et dramatique que Le nom de la rose aux exigences de production (mais je sais qu'il y aura toujours quelqu'un pour m'opposer tel ou tel aspect ;)).

*possibles spoilers* Je garde un souvenir ambivalent de mon unique lecture du roman d'Umberto Eco. S'il est d'une richesse incroyable, certains passages sont d'un ennui profond (typiquement l'entrée d'un édifice décrite dans ses moindres détails pendant des pages...) et nuisent un peu à l'avancée du récit. Une image valant mille mots, le film d'Annaud (qui a été contraint pour des raisons de moyens mais surtout de cinégénie à faire des coupes massives) tranche dans le tas et nous propose un film très bien pensé, bien découpé/rythmé, le tout, sans trahir (à mon humble avis - mais je sais que sur ce point, il y a débat) l'esprit du livre. La voix-off du personnage d'Adso racontant bien des décennies plus tard les (tragiques) événements dont il a été le témoin, fait des merveilles et capte (musique de James Horner à l'appui) immédiatement l'attention du spectateur. En à peine quelques minutes Annaud nous plonge dans une ambiance pour le moins frisquette (le climat comme l'accueil réservés à nos deux héros) et imposante (l'impressionnant édifice qui surplombe le paysage vallonné et brumeux de Ligurie). S'en suit une épineuse et passionnante enquête autour des morts mystérieuses qui frappent certains membres de l'Abbaye, événements qui provoquent chez certains des délires quasi-millénaristes et, inévitablement, l'intervention de la Sainte Inquisition en la personne du terrible Bernardo Gui.

An de grâce 1327. Guillaume de Baskerville (Sean Connery, toujours impeccable, mais là encore plus que d'habitude), qui au départ est venu en sa qualité de moine franciscain afin de participer à un débat théologique qui fait fureur au sein de la chrétienté ("la Christ était-il pauvre ? et de ce fait, l'Eglise doit-elle être pauvre ? - c'est sûr, maintenant on en a plus rien à foutre mais à l'époque ça faisait fureur :uhuh:), se retrouve très vite au centre de l'enquête (il l'a bien chercher cependant) à la demande de Messer l'Abbé (une vielle connaissance, Michel Lonsdale). Seulement ce dernier, conscient que la mort de l'enlumineur Adelme d'Otrante est sujette à interrogation, est tenté de s'en remettre à des explications surnaturelles (et donc diaboliques). Rapidement cependant, Guillaume, personnage sensé et rationnel, écarte cette hypothèse pour conclure (avec un sens aigu de la déduction - j'adore cette scène du film où Adso et lui se retrouvent en bas de la tourelle d'où l'enlumineur est supposé être tombé -- quel navet blafard tu fais ! :D) à un suicide... les morts s'accumulent, et l'intrigue s'avère finalement tourner autour d'un livre supposé n'avoir jamais été écrit: le tome II de la Poétique d'Aristote. Un ouvrage qui traite en partie du rire, chose que le Vénérable Jorge, l'un des personnages les plus importants de l'histoire, abhorre. *fin des spoilers*

Tout ça je le cite de mémoire, mais ne crois pas me tromper sur aucun des aspects. D'un point de vue strictement filmique, Annaud signe un film très réussi, magnifiquement mis en images par Tonino Delli Colli, le chef op' attitré de Pasolini, faisant la part belle aux ambiances lugubres et surnaturelles, peuplé de trombines patibulaires (Ron Perlman c'est quelque chose surtout galeux, bossu, poisseux et à moitié édenté mais Volker Prechtel, Michael Habeck ou encore Helmut Qualtinger ne sont pas mal non plus -- je me souviens d'ailleurs à ce sujet d'une amusante remarque d'Annaud dans les bonus du dvd qui raconte que les acteurs n'étaient pas maquillés à outrance, qu'il s'agissait de leur "vrais" visages :)). L'histoire parvient sans peine à captiver et on doit sans doute cela à un mélange entre le charisme dingue dégagé par Sean Connery, le climat pour le moins morbide qui imprègne le film, son côté érotique (c'est surtout à ça que je pensais en introduction lorsque je parlais de "concessions faites à la production" ;)) et un magnifique boulot de recherche et de reconstitution. Je suis toujours sur le popotin face à la mystérieuse et gigantesque bibliothèque, ses escaliers qui n'en finissent pas (on se croirait dans une gravure d'Escher) et surtout devant le travail titanesque que sa construction a dû représenter. Mais c'est la reconstitution moyenâgeuse dans son ensemble qui est à couper le souffle et le spectateur n'est pas prêt d'oublier cette abbaye (fabriquée de toutes pièces) ainsi le scriptorium et les magnifiques enluminures qui ornent des centaines d'ouvrages. Passionnantes aussi toutes ces questions théologiques qui agrémentent l'enquête et qui font du Nom de la rose plus qu'un simple thriller se déroulant au Moyen-Âge. Vingt-cinq ans après sa sortie, il me semble désormais faire figure de classique.
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Demi-Lune
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Re: LE NOM DE LA ROSE (J-J Annaud, 1986)

Message par Demi-Lune »

Père Jules a écrit :un débat théologique qui fait fureur au sein de la chrétienté ("la Christ était-il pauvre ? et de ce fait, l'Eglise doit-elle être pauvre ? - c'est sûr, maintenant on en a plus rien à foutre mais à l'époque ça faisait fureur :uhuh:)
Ce débat théologique a d'abord occupé les Frères mendiants eux-mêmes, et c'est une légère toile de fond du film d'Annaud, aussi. Il y a notamment une scène où les Franciscains discutent entre eux et ont la trouille que Frère Guillaume mette le souk à cause de sa liberté d'esprit, parce que contextuellement, c'est une époque difficile pour cet ordre régulier. Après la mort de François d'Assise, les recommandations qu'il a laissées dans son Testament n'empêchent pas la formation d'indécisions au sein même des Franciscains, et notamment sur l'épineuse question de la pauvreté radicale du Christ, qui a effectivement été un grand sujet de débat du XIIIe s. Pour résumer, il y a ceux qui veulent la pauvreté absolue (pas de biens, pas d'églises, rien) qu'on appelle les Spirituels, et ceux qui plaident pour plus de réalisme, qu'on appelle les Conventuels, et qui sont menés par Élie de Cortone à partir des années 1230. C'est ce mouvement-là qui va prédominer chez les Franciscains, qui finissent par s'entendre sur le fait qu'il vaut sans doute mieux se mettre à l'abri des aléas que de vivre aussi pauvrement que le Christ. Un certain équilibre entre les Spirituels et les Conventuels est trouvé au milieu du XIIIe s., avant que les dissensions reprennent dans les années 1270. Les Conventuels se retrouvent cette fois opposés aux Fratricelles (en faveur de la pauvreté radicale, donc), menés par Ange Clareno et Ubertin de Casale. Je crois me souvenir que ce dernier nom est évoqué dans le film, je crois que c'est un des noms des moines, en forme de clin d’œil.
Tout ça se termine par la confiscation pontificale de biens des Franciscains, par l'exécution par l'Inquisition de Fratricelles. Et en 1323, la papauté, incarnée par Jean XXII, condamne formellement la doctrine de la pauvreté absolue, qu'elle trouve trop subversive car potentiellement applicable à l'échelle de toute une Chrétienté qu'elle cherche alors à recontrôler tant bien que mal (n'oublions pas que c'est l'époque où la papauté n'est plus dans les murs de Rome, mais fixée en Avignon).

Sinon, je te rejoins totalement sur les innombrables qualités du Nom de la Rose. Exploit pédagogique et artistique, intrigue géniale, acteurs inspirés, ambiance incomparable... un inaltérable chef-d’œuvre. J'ai eu la flemme de le chroniquer quand je l'ai revu il y a quelques mois. J'aurais dû.
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Watkinssien
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Re: Le Nom de la rose (J-J Annaud - 1986)

Message par Watkinssien »

J'adore ce thriller monumental.

C'est également un modèle d'adaptation. La condensation et le resserrement de l'intrigue y sont remarquables, ainsi que la mise en scène précise, glauque et inspirée de Jean-Jacques Annaud, qui témoignait de l'ambition impressionnante du bonhomme. Et puis quel casting et quelle galeries de tronches qui évoquent irrésistiblement les peintures de Bosch. Sean Connery, le jeune Christian Slater, F. Murray Abraham, Ron Perlman (qui m'a fait flipper quand j'étais plus jeune), Michael Lonsdale.

Une des qualités principales du film pour moi, c'est que je ressens tout dans ce film : le mystère, le danger, l'investigation, la violence glauque, l'érotisme, l'injustice, le contexte de l'histoire...
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Père Jules
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Re: LE NOM DE LA ROSE (J-J Annaud, 1986)

Message par Père Jules »

Demi-Lune a écrit : Ce débat théologique a d'abord occupé les Frères mendiants eux-mêmes, et c'est une légère toile de fond du film d'Annaud, aussi. Il y a notamment une scène où les Franciscains discutent entre eux et ont la trouille que Frère Guillaume mette le souk à cause de sa liberté d'esprit, parce que contextuellement, c'est une époque difficile pour cet ordre régulier. Après la mort de François d'Assise, les recommandations qu'il a laissées dans son Testament n'empêchent pas la formation d'indécisions au sein même des Franciscains, et notamment sur l'épineuse question de la pauvreté radicale du Christ, qui a effectivement été un grand sujet de débat du XIIIe s. Pour résumer, il y a ceux qui veulent la pauvreté absolue (pas de biens, pas d'églises, rien) qu'on appelle les Spirituels, et ceux qui plaident pour plus de réalisme, qu'on appelle les Conventuels, et qui sont menés par Élie de Cortone à partir des années 1230. C'est ce mouvement-là qui va prédominer chez les Franciscains, qui finissent par s'entendre sur le fait qu'il vaut sans doute mieux se mettre à l'abri des aléas que de vivre aussi pauvrement que le Christ. Un certain équilibre entre les Spirituels et les Conventuels est trouvé au milieu du XIIIe s., avant que les dissensions reprennent dans les années 1270. Les Conventuels se retrouvent cette fois opposés aux Fratricelles (en faveur de la pauvreté radicale, donc), menés par Ange Clareno et Ubertin de Casale. Je crois me souvenir que ce dernier nom est évoqué dans le film, je crois que c'est un des noms des moines, en forme de clin d’œil.
Tout ça se termine par la confiscation pontificale de biens des Franciscains, par l'exécution par l'Inquisition de Fratricelles. Et en 1323, la papauté, incarnée par Jean XXII, condamne formellement la doctrine de la pauvreté absolue, qu'elle trouve trop subversive car potentiellement applicable à l'échelle de toute une Chrétienté qu'elle cherche alors à recontrôler tant bien que mal (n'oublions pas que c'est l'époque où la papauté n'est plus dans les murs de Rome, mais fixée en Avignon).
Merci pour ce petit rappel historique ;)

N'empêche, on attend quand même ta chronique...
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-Kaonashi-
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Re: Le Nom de la rose (J-J Annaud - 1986)

Message par -Kaonashi- »

Pour rebondir sur la comparaison entre le roman et le film, j'ai été très surpris lors de ma découverte du roman que dans celui-ci la jeune femme occupe une place beaucoup moins importante. En tout cas si je me souviens bien,
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une fois qu'elle est condamnée à mort, Adso l'évoque sur le bûcher mais rien de plus, et elle ne s'en sort pas.
De plus, les coupes sont importantes aussi parce que Eco avait le souci de jouer le jeu du récit retrouvé jusqu'au bout. Ce que nous lisons est supposé être un texte écrit à l'époque du récit (enfin quelque décennies plus tard) et retranscrit au XXème siècle par Eco. Je conseille d'ailleurs la lecture de l'Apostille au Nom de la rose, écrit par Eco, et qui renseigne bien sur sa démarche, sans non plus trop en dévoiler.

Ah et dernière chose, comment parler de ce film sans évoquer à nouveau le personnage de la jeune femme ? Source de mes premiers émois cinématographiques adolescents, et je crois savoir que je suis loin d'être le seul... :oops:
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Re: Le Nom de la rose (J-J Annaud - 1986)

Message par julien »

L'anecdote qui me fait marrer sur ce film c'est concernant Robert de Niro. Avant Sean Connery, Il avait était pressenti pour jouer le rôle de Guillaume de Baskerville, et il avait insisté auprès du réalisateur pour qu'à un moment du film, il y ait un combat à l’épée entre lui et l'Inquisiteur, parce qu'il trouvait qu'il n'y avait pas assez de scènes d'actions.
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Watkinssien
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Re: Le Nom de la rose (J-J Annaud - 1986)

Message par Watkinssien »

julien a écrit :L'anecdote qui me fait marrer sur ce film c'est concernant Robert de Niro. Avant Sean Connery, Il avait était pressenti pour jouer le rôle de Guillaume de Baskerville, et il avait insisté auprès du réalisateur pour qu'à un moment du film, il y ait un combat à l’épée entre lui et l'Inquisiteur, parce qu'il trouvait qu'il n'y avait pas assez de scènes d'actions.
Il était dans sa période The Mission. :)
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Re: Le Nom de la rose (J-J Annaud - 1986)

Message par riqueuniee »

Watkinssien a écrit :J'adore ce thriller monumental.

C'est également un modèle d'adaptation. La condensation et le resserrement de l'intrigue y sont remarquables, ainsi que la mise en scène précise, glauque et inspirée de Jean-Jacques Annaud, qui témoignait de l'ambition impressionnante du bonhomme. Et puis quel casting et quelle galeries de tronches qui évoquent irrésistiblement les peintures de Bosch. Sean Connery, le jeune Christian Slater, F. Murray Abraham, Ron Perlman (qui m'a fait flipper quand j'étais plus jeune), Michael Lonsdale.

Une des qualités principales du film pour moi, c'est que je ressens tout dans ce film : le mystère, le danger, l'investigation, la violence glauque, l'érotisme, l'injustice, le contexte de l'histoire...
Dans la galerie de tronches , ne pas oublier l'apparition de Lucien Bodard en cardinal.
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