Rusty James (Francis Ford Coppola - 1983)

[mannhunter]

[Rockatansky]

Tu la sors dés qu'il y a un film en noir et blanc

[mannhunter]

En effet j'ai pensé à "Tetro" aussi..

[Jeremy Fox]

La chronique de Ronny Chester à l'occasion de la sortie du film en Blu-ray chez Wild Side.

[Supfiction]

Je découvre seulement maintenant que Sofia Coppola jouait aussi dans Rusty James. Et qu'elle ressemblait à Samantha dans La Boum. Voilà.
Sinon c'est à se demander si Coppola n'a pas fait le film juste pour pouvoir filmer Diane Lane dans un noir et blanc somptueux..
Réalisation extraordinaire de Coppola, malheureusement une nouvelle fois, il a oublié d'écrire un scénario intéressant.

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[Demi-Lune]

une nouvelle fois, il a oublié d'écrire un scénario intéressant.

J'adore le "une nouvelle fois".
C'est vrai que c'est bien connu que Coppola est un scénariste souvent peu inspiré...

[Watkinssien]

une nouvelle fois, il a oublié d'écrire un scénario intéressant.

J'adore le "une nouvelle fois".
C'est vrai que c'est bien connu que Coppola est un scénariste souvent peu inspiré...

J'avoue que là...

[Supfiction]

Ok, j'ai un peu forcé la dose.. mais j'ai l'impression qu'à cette époque c'est surtout de tenter des choses dans la mise en scène qui l'intéressait en premier lieu.

[Demi-Lune]

Ok, j'ai un peu forcé la dose.. mais j'ai l'impression qu'à cette époque c'est surtout de tenter des choses dans la mise en scène qui l'intéressait en premier lieu.

Oui, là on peut s'entendre. C'était sa grande phase d'expérimentation visuelle, qui culminera avec Dracula.
Je ne parviens pas moi-même à être complètement touché par Rusty James, mais ça ne me semble pas devoir être retenu à charge contre le film. Je m'explique : incriminer la scénarisation me semble être un mauvais procès dans la mesure où Coppola avait manifestement en tête de faire quelque chose de l'ordre de la balade, quelque part entre Wim Wenders et Orson Welles. L'histoire est forte, mais racontée essentiellement par la forme et sur un mode minimaliste et flâneur qui, effectivement, peut désarçonner si l'on s'attend avoir affaire au Coppola structuré et dense des grandes fresques. Dire cela, ce n'est pas excuser ce qui serait un défaut, c'est essayer de faire coïncider la grille d'appréciation au diapason de l'ambition du film, qui a quelque chose du poème (et qui est résolument américain tout en s'abreuvant à un esprit européen, comme Paris, Texas à la même époque).
C'est un peu comme si on me disait des Ailes du désir que Wenders a oublié de raconter une histoire intéressante, ce serait injuste.
Par ailleurs, il convient de rappeler que c'est une co-écriture avec S. E. Hinton, l'auteure du roman d'origine, également auteure de The Outsiders qui est, en tant que film, le yin d'un yang qui serait Rusty James. Comme Hinton n'a pas officié sur l'adaptation d'Outsiders, je suis tenté d'en déduire que le duo avec Coppola sur Rusty James se voulait d'un commun accord plus littéraire - mais pas au sens d'une intrigue solidement charpentée.
Pour le reste, c'est un grand film (largement plus réussi qu'Outsiders pour moi), avec des personnages aussi inoubliables que les images.

[cinephage]

Oui, un scénario ne saurait être limité à un ensemble de péripéties...
Ici, les personnages existent, leurs relations sont fortes, l'univers dans lequel ils évolue est solidement campé, et si on a par moment le sentiment de faire du sur-place, c'est que c'est précisément ce que ressentent les protagonistes du film.
J'ai donc du mal à trouver le scénario léger ou négligé.

[AtCloseRange]

Oui, un scénario ne saurait être limité à un ensemble de péripéties...
Ici, les personnages existent, leurs relations sont fortes, l'univers dans lequel ils évolue est solidement campé, et si on a par moment le sentiment de faire du sur-place, c'est que c'est précisément ce que ressentent les protagonistes du film.

et de ce point de vue il est plus fouillé que celui de Outsiders.

[7swans]

et si on a par moment le sentiment de faire du sur-place, c'est que c'est précisément ce que ressentent les protagonistes du film.

Exactement.

[Watkinssien]

Revu cet objet expérimental visuellement somptueux, porté par des acteurs charismatiques.

Je dois dire que le film continue de m'épater formellement, mais c'est également ce qui me fait bizarrement sortir du film d'un strict point de vue émotionnel. Pas d'empathie sur le sort des personnages, pas d'implication sur les enjeux dramatiques du récit. Néanmoins, le génie de Coppola est bien présent et permet de suivre jusqu'au bout cet essai filmique quand même inspiré dans ces plans et sa scénographie qui permettent d'élever l'ensemble pour en faire un bon film.

[Supfiction]

Revu cet objet expérimental visuellement somptueux, porté par des acteurs charismatiques.

Je dois dire que le film continue de m'épater formellement, mais c'est également ce qui me fait bizarrement sortir du film d'un strict point de vue émotionnel. Pas d'empathie sur le sort des personnages, pas d'implication sur les enjeux dramatiques du récit. Néanmoins, le génie de Coppola est bien présent et permet de suivre jusqu'au bout cet essai filmique quand même inspiré dans ces plans et sa scénographie qui permettent d'élever l'ensemble pour en faire un bon film.

J'ai l'impression que tu as à peu près le même ressenti que moi, mais exprimé différemment.

[G.T.O]

Revu cet objet expérimental visuellement somptueux, porté par des acteurs charismatiques.

Je dois dire que le film continue de m'épater formellement, mais c'est également ce qui me fait bizarrement sortir du film d'un strict point de vue émotionnel. Pas d'empathie sur le sort des personnages, pas d'implication sur les enjeux dramatiques du récit. Néanmoins, le génie de Coppola est bien présent et permet de suivre jusqu'au bout cet essai filmique quand même inspiré dans ces plans et sa scénographie qui permettent d'élever l'ensemble pour en faire un bon film.

T'as vraiment des gouts de chi....Watkinssien
Un bon film heu, le terme est trop "terne" pour qualifier cet authentique ovni, sorte de remake onirique et déconstruction d'Outsiders élevant le film de gangs au rang de mythe, subjuguant, à mi chemin entre le ballet, le clip, le film noir expressionniste, véritable synthèse et ode très personnelle où l'on retrouve quantité de thème de Coppola : famille, la fraternité, le temps qui passe, la légende, l'héritage... Un des plus grands Coppola, peut-être même le plus grand. Avec des acteurs qui n'ont jamais été aussi bons : Rourke, Dillon, Diane Lane, Hopper, Cage...etc Et puis la photo, la musique, bon c'est à tomber...et déchirant.