Ce Jour Là (Raoul Ruiz - 2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Margo

Ce Jour Là (Raoul Ruiz - 2003)

Message par Margo »

Très bonne surprise que ce dernier opus de Raoul Ruiz (cinéaste que je connais finalement pas si bien que ça - mais qui peut se targuer d'avoir vu tout Ruiz quand même le réalisateur ne se souvient pas de combien de films est composée son imposante filmographie ? :lol: :wink: ), alors que les derniers que j'avais pu voir (Généalogies d'un Crime, Les Ames Mortes ou encore Trois Vies et une Seule Mort)... ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable :?

Distribution impériale pour commencer : Elsa Zilberstein, complétement allumée, Giraudeau géant mais aussi Rufus, JL Bideau, Balmer, Christian Vadim, Féodor Atkine, Piccoli ou Edith Scob : le film est un véritable régal, chacun y allant à coeur joie dans le délire. Le tout servi par des dialogues aux petits oignons (le duo Vadim - Bideau est ROYAL !!)...

Ruiz abandonne ici les trames narratives plutôt classiques de ces derniers films pour un surréalisme assumé et qui fait vraiment penser au Charme Discret de la Bourgeoisie (sans pour autant bien sûr atteindre la magie Bunuellienne). On passe du coq à l'âne sans arrêt mais sans que cela nuise au récit, et l'on se surprend à quelques bonne crises de rire tout en suivant le film avec plus qu'interêt.

Vision sombre et cynique de l'humanité, charge sans pincettes de l'Etat Helvéte mais aussi et surtout belle partie de rigolade et de cinéma (l'art du cadre de ruiz est ici épatant, une vraie surprise), Ce Jour Là mérite toute votre attention !!

Qui l'a vu ici ? :D
Atticus Finch
Electro
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Message par Atticus Finch »

Bien d'accord avec Margo, une réelle (et fort agréable) surprise !
J'ajoute à tout ce qui a été dit une influence très "théâtrale" (dans le bon sens du terme) de la mise en scène, avec un travail sur les entrées/sorties du cadre des acteurs et sur le hors-champ tout à fait passionnant au résultat souvent désopilant.
Sans oublier le point de vue : à plusieurs reprises, le spectateur a l'impression qu'on ne lui montre pas tout, qu'il y a quelqu'un à la place de la caméra, ce qui ajoute au spectacle et à l'absurde.
En tout cas Bernard Giraudeau, le grand retour ? (ses petites répliques marmonnées m'auront bien fait rire :lol: )
Atticus
Pike Bishop
Stagiaire
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Message par Pike Bishop »

Entièrement d'accord, c'est un grand film mais, venant de Ruiz, peut-on parler vraiment de si grande surprise ?
Cette alliance de l'absurde, du burlesque poétique et de la gravité est vraiment rare dans le cinéma actuel. Pas un effet de trop, pas de surdose, pas de pathos, pas de tire-larme. C'est un équilibre subtil dans le délire. La charge "politico-subversive" est excellente aussi, bien sentie et finalement plus convaincante que bien des films explicitement engagés.
Vous avez cité les acteurs, tous très bons, je n'y reviens pas.
Les deux principaux sont plutôt sous-estimés et sous-employés d'habitude. Puisse ce film donner l'envie à d'autres cinéastes de leur confier d'aussi bons rôles !
Brice Kantor
Mister Ironbutt 2005
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"Comédie de l'innocence", "Ce jour là":

Message par Brice Kantor »

Et hop voilà un topic ouvert pour les deux films de Ruiz à avoir bénéficié de diffusions télés hier soir...

Donc pour commencer Comédie de l'Innocence

Image

Camille, un garçonnet de neuf ans, mène une vie confortable dans l'appartement bourgeois de ses parents, et possède une petite caméra DV avec laquelle il filme ce qui lui chante.

Le jour de son anniversaire, une anodine question amuse beaucoup sa mère, son père et son oncle, réunis autour de la table familiale : "et toi maman, tu étais où quand je suis né ?". La question est balayée par un sourire, mais les choses se gâtent quand Camille annonce à sa mère qu'il ne veut plus l'appeler "maman" mais par son prénom, Ariane.

Un peu plus tard, il lui propose de lui présenter sa vraie mère. Celle-ci, dit-il, habite Paris, il connaît l'adresse, et veut y conduire Ariane. Cette dernière se prend au jeu, suit son fils et pénètre dans l'appartement de cette inconnue. Au mur s'étalent les photos d'un petit garçon, le fils de la propriétaire, mort quelques années auparavant.


Voilà une virée fraiche et revigorante du prolixe Raoul Ruiz dans l'univers du film bourgeois tel que peut l'illustrer Claude Chabrol ou Anne Fontaine. Pour autant le cinéaste y exploite toujours son univers onirique qu'il livre sans véritable clé au spectateur qui doit lui même constemment travailler tout ce qu'il voit et n'est jamais guidé par de quelquonques signifiants. Dans "Comédie de l'Innocence" le cinéaste navigue avec une aisance assez incroyable pour confronter les terrains du rêve et du rationnel à travers la très belle idée d'un duel de maman. Raoul Ruiz joue avec le monde intérieur des personnages: le monde de l'enfance en entre deux et grand médiateur, à travers une bande son et des images en DV très troublantes. Le monde intérieur de ses deux héroines adultes aussi, qui s'expriment tout particulièrement dans la décoration des pièces et les mouvements de caméras. En en disant très peu sur les personnages, on s'habitue à eux, et on les comprends, en les voyants évoluer dans leurs univers respectifs sans que pour autant rien ne sois jamais appuyés. Jeanne Balibar est sans doute la plus à l'aise du casting pour se fondre dans cet univers, tandis que l'excellente Edith Scob y a déjà largement ses marques (quel plaisir de retrouver cette actrice).

"La Comédie de l'innocence", c'est le thème du double abordé avec une rare subtilité, sans aucune démonstration, guidé par une légerté enfantine, celle des comptes et des comptines que le film réinvente à sa manière. Il garde ses zones d'ombres à méditer et analyser au coeur de sa mémoire de spectateur et des revisions... Et ses pures moments de magie visuelle, comme lors de ce mouvement circulaire tourbillonnant incroyablement beau autour d' une Isabelle Huppert, cerné par la caméra de l'enfant qui la filme et la vide littéralement de tous ses démons. On se dit qu'heureusement il reste des cinéastes comme Ruiz capable de ne jamais céder à la facilité, de rester exigeants et d'aller chercher constemment des émotions et idées nouvelles.

5/6
mezhia
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Message par mezhia »

J'ai detesté ce film.

Le climax final est vraiment...ridicule, je ne vois pas d'autres mots. Et je passe sur le jeu du gamin qui m'a horripilé plusqu'autre chose. :?
Back in the game!
Requiem
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Message par Requiem »

Mezhia a écrit :Et je passe sur le jeu du gamin qui m'a horripilé plusqu'autre chose. :?
Oui, il y a deux gamins dans le film, un enfant acteur, et un amateur complet. Tous les deux parviennent à être insupportables d'une manière qui leur est propre.
Image
ENTER THE DRAGON...
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Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

Le problème c'est que la direction d'acteur de Ruiz est très particulière et assez peu naturaliste, donc ça choque plus avec les deux enfants que pour des pros comme Huppert ou Balibar, mais j'ai trouvé que l'on s'y fait rapidement... Après si on entre pas à la base dans l'univers du film, ça doit être encore plus dur, effectivement.
NUTELLA

Message par NUTELLA »

Pas fan de Ruiz,mais Ce jour-là est un bel ovni macabrement loifoque,c'est bien le mot.
L'univers me fait un peu penser à celui de Francois Ozon,d'ailleurs la présence à l'écran d'un extraordinnaire Bernard Giraudeau n'est surement pas fortuite.
le film est réussi pour peu qu'on arrive à rentrer dans sa douce folie ambiante,mais qui aurait mérité à mon gout encore un plus de méchanceté et d'absurdité...
Brice Kantor
Mister Ironbutt 2005
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Message par Brice Kantor »

et hop

Ce Jour là

Image

En suisse, dans un "futur proche". Livia est simple d'esprit, mais surtout l'héritière d'une très grosse fortune. A la mort de sa mêre, son pêre et son entourage cherchent à la tuer. Justement, Pointpoirot, un tueur psychopathe, s'est mystérieusement échappé de l'asile...

Avec ce film, Ruiz met un peu ses ambitions les plus complexes en veilleuses avec des idées relativement plus classiques, ce qui en fait en tout cas une oeuvre très accessible pour aborder le cinéaste. C'est que pour l'auteur, situer son film en Suisse (que l'on découvre dés le premier plan comme un espace plat plongée dans un épais brouillard) est déjà une bonne dose de fantastique et d'étrange, une sorte de monde autre et absurde. Le couple de fous est opposé à une société régenté par l'argent jusqu'à un point tellement limite qu'il fait basculer aussi ce monde réel dans une forme d'irréalité. Qui est le plus en dehors de la raison? Celà pourrait être shématique et démonstratif, c'est surtout prétexte à l'amusement et à la farce burlesque à travers un jeu de massacre jubilatoire et une histoire d'amour vraiment touchante. Raoul Ruiz semble se ficher complètement des écueils des fous au cinéma et traite ses deux héros comme de vrais personnages si bien que le spectateur adhère quais immédiatement à leurs mondes respectifs, celui du monde sociale apparaissant comme un niveau de réalité qui ne vaut pas plus qu'un autre, même le seul véritablement inquiétant.

Ruiz est aidé dans sa tâche d'un casting assez impressionnant. Bernard Gireaudeau est vraiment un acteur discret mais exceptionnel et ici, dans un registre totalement inédit, il fait passer énormément d'émotions et de subtilité. Elza Zilberstein a un personnage plus lisse mais son jeu et son allures s'impose totalement dans cet univers. Après, de Piccolli à Edith Scob, en passant par Balmer et Feodor Atkin, c'est un vrai régal dans le sens ou tous les seconds rôles sont servis à merveille. Mention spécial à l'étonnant tandem de flics "en sous marins, dans l'ombre" incarnés par Jean Luc Bideau et Christian Vadim.

Ruiz prend un malin plaisir à filmer ses meurtres de manière décalé et inédites, ces derniers ayant lieu le plus souvent hors champs ou alors à grande distance de la caméra, agrémenté de petites courses poursuites macabres et grinçantes. Comme d'habitude chez le réal, le délice de la mise en scène est doublé une fois que l'on est en intérieur, ou Elsa Zilberstein ne fait plus qu'un avec son manoir, déambulant dans les couloirs comme dans l'intérieur de son esprit. Ruiz multiplie encore les références, et ici Hitchcock vient à l'esprit avec son psitolet pointé à la "Spellbound" ou le chignon très en valeur de Zilberstein dans la scène du baiser. Mais les envolées poétiques sont aussi nombreuses, et Ruiz prend l'art comme partie intégrante des individus à ce niveau: Giraudeau qui ne sait jouer que l'Ave Maria au piano tandis que Elza danse avec ce dernier avec un tableau à la place du visage: une de ces idées surréalistes dont l'auteur a le secret et dont ce film est encore remplis avec bonheur...

5/6

P.S: les suisse du forum, je veus votre avis sur ce film, voyez le... :lol: :lol:
M_RiK
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Message par M_RiK »

Mac Lean a écrit :Ce Jour là
Un film que je qualifierais (sans aucune méchanceté dans les termes) de "buñuelerie aux p'tits pieds", drôle, sympathique et bien rythmée. Si le discours sous-jacent ("anti-riche/suisse", "qui est le plus/vrai fou ?"...) n'est pas toujours très finement amené, la mise en scène un peu décalée - notamment dans la dernière partie du film et sa frénésie meutrière - et surtout l'interprétation fait passer le tout comme une lettre à la poste. Bernard Giraudeau est tout simplement excellent, et livre une composition de fou drôle et touchant. Son duo avec Elsa Zylberstein (que je trouve absolument magnifique dans ce film) fonctionne plutôt bien et comme l'a dit Mac Lean, la galerie de second rôles exposée est fabuleuse (j'adore le duo de flics suisses et leur méthode d'investigation pour le moins "particulière"). Bref, un très bon moment passé en salle, mais bizarrement, je ne pense pas me presser pour le revoir à la télévision (peur d'une petite lassitude sans doute).
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Message par M_RiK »

C'est moi ou le "double programme Raoul Ruiz" proposé par Mac Lean a bidé deux fois plus fort que s'il avait pondu deux topics distincts. C'est dommage (moi qui aime bien le second et n'ai pas vu le premier), mais en tout cas, c'est rassurant de voir que les représentants de "DvdClassik Switzerland" ne sont pas franchement patriotes...
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Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

M_RiK a écrit :C'est moi ou le "double programme Raoul Ruiz" proposé par Mac Lean a bidé deux fois plus fort que s'il avait pondu deux topics distincts. C'est dommage (moi qui aime bien le second et n'ai pas vu le premier), mais en tout cas, c'est rassurant de voir que les représentants de "DvdClassik Switzerland" ne sont pas franchement patriotes...
Oui je pensais que le coup double permetrait plus d'activité... :? Peut-être qu'en le renommant Raoul Ruiz? :mrgreen:
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Jeremy Fox
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Re: Ce Jour Là (Raoul Ruiz - 2003)

Message par Jeremy Fox »

Sorte d'harmonieux mélange entre le Bunuel des années 70 et Bertrand Blier dans ses meilleurs jours (en gros les premières demi-heures de chacun de ses bons films), un véritable jeu de massacre au propre comme au figuré, une réussite exemplaire du surréalisme macabre avec une brochette de comédiens hors pair, que ce soit Elsa Zylberstein génialement hallucinée, un Bernard Giraudeau étonnant en psychopathe diabétique, un grand numéro de Piccoli et un duo inénarrable de flics amorphes joué par Jean-Luc Bideau et Christian Vadim, pour ne citer que ceux là car il faudrait aussi pouvoir parler de Edith Scob, Fedor Atkine, Jean-François Balmer... Des dialogues aux petits oignons, la mise en scène immédiatement reconnaissable de Ruiz avec ses cadrages toujours cocasses... Jubilatoire !
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Jeremy Fox
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Re: Ce Jour Là (Raoul Ruiz - 2003)

Message par Jeremy Fox »

Je viens aussi de retrouver cet avis de l'époque de sa sortie qui dit tout le bien que j'en pense :
Brice Kantor a écrit : 25 juil. 04, 10:53
En suisse, dans un "futur proche". Livia est simple d'esprit, mais surtout l'héritière d'une très grosse fortune. A la mort de sa mêre, son pêre et son entourage cherchent à la tuer. Justement, Pointpoirot, un tueur psychopathe, s'est mystérieusement échappé de l'asile...

Avec ce film, Ruiz met un peu ses ambitions les plus complexes en veilleuses avec des idées relativement plus classiques, ce qui en fait en tout cas une oeuvre très accessible pour aborder le cinéaste. C'est que pour l'auteur, situer son film en Suisse (que l'on découvre dés le premier plan comme un espace plat plongée dans un épais brouillard) est déjà une bonne dose de fantastique et d'étrange, une sorte de monde autre et absurde. Le couple de fous est opposé à une société régenté par l'argent jusqu'à un point tellement limite qu'il fait basculer aussi ce monde réel dans une forme d'irréalité. Qui est le plus en dehors de la raison? Celà pourrait être shématique et démonstratif, c'est surtout prétexte à l'amusement et à la farce burlesque à travers un jeu de massacre jubilatoire et une histoire d'amour vraiment touchante. Raoul Ruiz semble se ficher complètement des écueils des fous au cinéma et traite ses deux héros comme de vrais personnages si bien que le spectateur adhère quais immédiatement à leurs mondes respectifs, celui du monde sociale apparaissant comme un niveau de réalité qui ne vaut pas plus qu'un autre, même le seul véritablement inquiétant.

Ruiz est aidé dans sa tâche d'un casting assez impressionnant. Bernard Gireaudeau est vraiment un acteur discret mais exceptionnel et ici, dans un registre totalement inédit, il fait passer énormément d'émotions et de subtilité. Elza Zilberstein a un personnage plus lisse mais son jeu et son allures s'impose totalement dans cet univers. Après, de Piccolli à Edith Scob, en passant par Balmer et Feodor Atkin, c'est un vrai régal dans le sens ou tous les seconds rôles sont servis à merveille. Mention spécial à l'étonnant tandem de flics "en sous marins, dans l'ombre" incarnés par Jean Luc Bideau et Christian Vadim.

Ruiz prend un malin plaisir à filmer ses meurtres de manière décalé et inédites, ces derniers ayant lieu le plus souvent hors champs ou alors à grande distance de la caméra, agrémenté de petites courses poursuites macabres et grinçantes. Comme d'habitude chez le réal, le délice de la mise en scène est doublé une fois que l'on est en intérieur, ou Elsa Zilberstein ne fait plus qu'un avec son manoir, déambulant dans les couloirs comme dans l'intérieur de son esprit. Ruiz multiplie encore les références, et ici Hitchcock vient à l'esprit avec son psitolet pointé à la "Spellbound" ou le chignon très en valeur de Zilberstein dans la scène du baiser. Mais les envolées poétiques sont aussi nombreuses, et Ruiz prend l'art comme partie intégrante des individus à ce niveau: Giraudeau qui ne sait jouer que l'Ave Maria au piano tandis que Elza danse avec ce dernier avec un tableau à la place du visage: une de ces idées surréalistes dont l'auteur a le secret et dont ce film est encore remplis avec bonheur...

5/6

P.S: les suisse du forum, je veus votre avis sur ce film, voyez le... :lol: :lol:
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