Peter Yates (1929-2011)
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Prévu chez ESC en BR et dvd pour le 27 Février 2018
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Non, chez Movinside (distribué par ESC)mannhunter a écrit :
Prévu chez ESC en BR et dvd pour le 27 Février 2018
Bonus annoncé : DNR
Et déjà repoussé deux fois, donc date à prendre avec des pincettes...
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Federico, es-tu comme il est souligné sous ton avatar au fond du lac ??Federico a écrit :Je n'ai pas revu Les 4 malfrats depuis une éternité mais dans mon souvenir (celui d'un petit film de casse au ton cool voire burlesque), je rejoindrais plutôt l'avis de Rick. Maintenant, il n'est pas dit qu'en le revoyant, je ne le trouve pas faiblos...
Parce que... ça fait un bail que l'on ne t'entend plus
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Un vieux copain de cinéphilie originaire du Doubs m' a inoculé la notion de "patine" liée au bon vieillissement d'un film.
Il n'a rien inventé mais sa façon de dire "Il a pris de la pâaaaatiiiiine, ce film!", c'est comme si c'était lui qui avait fait breveter l'appellation.
Un film prend de la patine sous des conditions mystérieuses qui tiennent de la subjectivité, de la nostalgie mais aussi de raisons plus objectives, plus rationnelles dès lors qu'un secret de fabrication a suffisamment cessé de durer pour que son retour à notre perception surprenne agréablement.
Il convient tout de même, à mon sens, de respecter un certain niveau d' exigence. Un nanar reste un nanar quand bien même Henri Decae dirigerait la photo et Danilo Donati construirait les décors.
La "patine", qui ne peut faire l'économie d'un écoulement du temps conséquent, doit donc être le surgissement inattendu d'une qualité que l'on attendait plus d'un film que l'on croyait assigné à résidence.
Tiens, je suggère qu'un topic s'ouvre sur les films qui ont pris de la "pâaaaatiiiiine".
Je trouve que Les Grands Fonds (The Deep), que Peter Yates réalise en 1977, en a.
Je me souviens avoir été très attiré par ce film quand il sortait il y a exactement 40 ans. L'affiche, qui rappelait très commercialement Les Dents de la mer, n'annonçait rien de précis (sous la fille qui remonte à la surface, il n'y a rien de spécial à redouter), entretenant le mystère des intentions scénaristiques, sous le contrôle tutélaire des plus célèbres mâchoires du cinéma.
En fait, on avait affaire à une histoire de chasse au trésor, avec un vieux loup de mer british (Robert Shaw qui rempile), de redoutables gangsters haïtiens qui s'adonnent évidemment au vaudou et l'inévitable pieuvre de service, qui sera finalement une murène géante.
Enfin vu très longtemps après sa sortie, à la télé, le film, après m'avoir déçu (sans réelle surprise) sombrera dans mes oubliettes.
C'était sans compter sur les sortilèges de la patine.
Certes invraisemblable sérial, The Deep s'avère finalement un assez plaisant film d'aventure, honorable, bien troussé, où tout le monde fait bien son boulot : les comédiens, les décorateurs (le décor sous-marin de l'épave est pas mal), les poissons et un directeur de la photographie qui n'est autre, excusez du peu, que le grand Christopher Challis, responsable notamment de l'image des films les plus célèbres de Powell et Pressburger.
Les séquences s'emboitent les unes aux autres avec l'évidence du récit soigné, à la fois routinier et articulé avec un raffinement discret que l'on peine à retrouver dans le cinéma du Samedi soir contemporain. Je me suis même surpris à retrouver par moment le charme de Bernard Prince, la merveilleuse BD d'aventures d'Hermann et Greg.
Et puisque vous avez lu sagement mes élucubrations patiniennes, je vous balance ça pour la peine.
Il n'a rien inventé mais sa façon de dire "Il a pris de la pâaaaatiiiiine, ce film!", c'est comme si c'était lui qui avait fait breveter l'appellation.
Un film prend de la patine sous des conditions mystérieuses qui tiennent de la subjectivité, de la nostalgie mais aussi de raisons plus objectives, plus rationnelles dès lors qu'un secret de fabrication a suffisamment cessé de durer pour que son retour à notre perception surprenne agréablement.
Il convient tout de même, à mon sens, de respecter un certain niveau d' exigence. Un nanar reste un nanar quand bien même Henri Decae dirigerait la photo et Danilo Donati construirait les décors.
La "patine", qui ne peut faire l'économie d'un écoulement du temps conséquent, doit donc être le surgissement inattendu d'une qualité que l'on attendait plus d'un film que l'on croyait assigné à résidence.
Tiens, je suggère qu'un topic s'ouvre sur les films qui ont pris de la "pâaaaatiiiiine".
Je trouve que Les Grands Fonds (The Deep), que Peter Yates réalise en 1977, en a.
Je me souviens avoir été très attiré par ce film quand il sortait il y a exactement 40 ans. L'affiche, qui rappelait très commercialement Les Dents de la mer, n'annonçait rien de précis (sous la fille qui remonte à la surface, il n'y a rien de spécial à redouter), entretenant le mystère des intentions scénaristiques, sous le contrôle tutélaire des plus célèbres mâchoires du cinéma.
En fait, on avait affaire à une histoire de chasse au trésor, avec un vieux loup de mer british (Robert Shaw qui rempile), de redoutables gangsters haïtiens qui s'adonnent évidemment au vaudou et l'inévitable pieuvre de service, qui sera finalement une murène géante.
Enfin vu très longtemps après sa sortie, à la télé, le film, après m'avoir déçu (sans réelle surprise) sombrera dans mes oubliettes.
C'était sans compter sur les sortilèges de la patine.
Certes invraisemblable sérial, The Deep s'avère finalement un assez plaisant film d'aventure, honorable, bien troussé, où tout le monde fait bien son boulot : les comédiens, les décorateurs (le décor sous-marin de l'épave est pas mal), les poissons et un directeur de la photographie qui n'est autre, excusez du peu, que le grand Christopher Challis, responsable notamment de l'image des films les plus célèbres de Powell et Pressburger.
Les séquences s'emboitent les unes aux autres avec l'évidence du récit soigné, à la fois routinier et articulé avec un raffinement discret que l'on peine à retrouver dans le cinéma du Samedi soir contemporain. Je me suis même surpris à retrouver par moment le charme de Bernard Prince, la merveilleuse BD d'aventures d'Hermann et Greg.
Et puisque vous avez lu sagement mes élucubrations patiniennes, je vous balance ça pour la peine.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Tout à fait mais mieux encore ; l'une des chroniques les plus attachantes du cinéma américain. Belle utilisation de la musique classique et notamment de la symphonie italienne de Mendelssohn ; quant aux comédiens, ils sont tous formidables de naturel. Gros coup de cœur !Lord Jim a écrit :
J'ai découvert il y a peu Breaking Away: je cherchais des films en rapport avec la pratique du cyclisme.
J'ai beaucoup aimé ce film sur des jeunes désœuvrés d'une petite ville minière (en fait d'anciennes carrières) qui se sentent déclassés et sans avenir par rapport aux étudiants du campus voisin.
L'un d'entre eux, Dave, passionné de cyclisme italien, se fait passer pour un étudiant italien pour séduire une jeune et séduisante étudiante...
Le film a beaucoup de charme grâce notamment à ses jeunes interprètes: Dennis Quaid, dans le rôle de Mike, le "dur" de la bande, Jackie Earle Haley excellent dans le rôle de Moocher et surtout Dennis Christopher dans le rôle de Dave. Je l'ai trouvé absolument formidable en jeune homme rêveur mais plein de vie, passionné de vélo et d'Italie. Bizarre que cet acteur n'est pas fait une plus brillante carrière.
Sans être géniale, la réalisation de Yates est par moments vraiment très réussie notamment la scène où Dave roule à vélo derrière un camion, le chauffeur se révélant être un excellent entraineur...
Un petit film bien sympathique que je recommande même à ceux que le vélo n'intéresse pas.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
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Re: Peter Yates (1929-2011)
La patine c'est Jacqueline Bisset qui sort de l'eau?Alexandre Angel a écrit :Un vieux copain de cinéphilie originaire du Doubs m' a inoculé la notion de "patine" liée au bon vieillissement d'un film.
Il n'a rien inventé mais sa façon de dire "Il a pris de la pâaaaatiiiiine, ce film!", c'est comme si c'était lui qui avait fait breveter l'appellation.
Un film prend de la patine sous des conditions mystérieuses qui tiennent de la subjectivité, de la nostalgie mais aussi de raisons plus objectives, plus rationnelles dès lors qu'un secret de fabrication a suffisamment cessé de durer pour que son retour à notre perception surprenne agréablement.
Il convient tout de même, à mon sens, de respecter un certain niveau d' exigence. Un nanar reste un nanar quand bien même Henri Decae dirigerait la photo et Danilo Donati construirait les décors.
La "patine", qui ne peut faire l'économie d'un écoulement du temps conséquent, doit donc être le surgissement inattendu d'une qualité que l'on attendait plus d'un film que l'on croyait assigné à résidence.
Tiens, je suggère qu'un topic s'ouvre sur les films qui ont pris de la "pâaaaatiiiiine".
Je trouve que Les Grands Fonds (The Deep), que Peter Yates réalise en 1977, en a.
Je me souviens avoir été très attiré par ce film quand il sortait il y a exactement 40 ans. L'affiche, qui rappelait très commercialement Les Dents de la mer, n'annonçait rien de précis (sous la fille qui remonte à la surface, il n'y a rien de spécial à redouter), entretenant le mystère des intentions scénaristiques, sous le contrôle tutélaire des plus célèbres mâchoires du cinéma.
En fait, on avait affaire à une histoire de chasse au trésor, avec un vieux loup de mer british (Robert Shaw qui rempile), de redoutables gangsters haïtiens qui s'adonnent évidemment au vaudou et l'inévitable pieuvre de service, qui sera finalement une murène géante.
Enfin vu très longtemps après sa sortie, à la télé, le film, après m'avoir déçu (sans réelle surprise) sombrera dans mes oubliettes.
C'était sans compter sur les sortilèges de la patine.
Certes invraisemblable sérial, The Deep s'avère finalement un assez plaisant film d'aventure, honorable, bien troussé, où tout le monde fait bien son boulot : les comédiens, les décorateurs (le décor sous-marin de l'épave est pas mal), les poissons et un directeur de la photographie qui n'est autre, excusez du peu, que le grand Christopher Challis, responsable notamment de l'image des films les plus célèbres de Powell et Pressburger.
Les séquences s'emboitent les unes aux autres avec l'évidence du récit soigné, à la fois routinier et articulé avec un raffinement discret que l'on peine à retrouver dans le cinéma du Samedi soir contemporain. Je me suis même surpris à retrouver par moment le charme de Bernard Prince, la merveilleuse BD d'aventures d'Hermann et Greg.
Et puisque vous avez lu sagement mes élucubrations patiniennes, je vous balance ça pour la peine.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Non, là, c'est le poteauAtCloseRange a écrit :La patine c'est Jacqueline Bisset qui sort de l'eau?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Très belle surprise que son Hot Rock / Les quatre malfrats. D'après ce que j'en avais lu, je craignais l'aspect comique de l'ensemble, préférant souvent les tentatives plus noires (Bullitt) voir franchement désespérées (The Friends of Eddie Coyle) de monsieur Yates. Mais force est d'admettre c'est fort bien tenu, rythmé et amusant. Les 4 étapes majeures par lesquelles les protagonistes doivent passer afin de mettre la main sur le diamant permettent de diviser le film en quatre blocs de tension à chaque fois renouvelés (préparation, montée de la tension, résolution). L'inconvénient étant qu'on a parfois l'impression d'une succession de scènes, voire d'une série, l'avantage étant qu'on ne s'y ennuie jamais. Redford est bien entendu charmant (le coup des pastilles pour la gastrite ), le cadre scope met en valeur les différentes facettes du New York début 70s, et la BO de Quincy Jones finit d'entériner avec panache ce spectacle dans la droite lignée d'un Ocean's 11.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Hot Rock est un film que je trouve très divertissant.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
La chronique est signée Philippe Paul.Essentiellement connu pour la fameuse poursuite automobile de Bullitt, Peter Yates ne doit pourtant pas être réduit à un film ou à un genre. Cet excellent artisan du film d'action a ainsi été particulièrement inspiré dans la mise en scène de Breaking Away, film d'adolescent particulièrement optimiste et inspirant. Le distributeur Théatre du Temple nous offre la chance de découvrir ou redécouvrir ce film rare, une belle occasion de faire le plein de bien-être.
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Re: Peter Yates (1929-2011)
Reçu. Visionné. J'ai eu l'impression de l'avoir vu dans une autre vie (autrement dit entre 1978 et 1990... peut-être le 10 septembre 1978 sur TF1... ou le 28 décembre 1990 toujours sur TF1), mais ça a quand même été une redécouverte. Le côté "poupée gigogne" de l'histoire m'a bien fait glousser.Commissaire Juve a écrit :A priori, je ne connais pas. C'est commandé.Rick Blaine a écrit :
Hot Rock est un film que je trouve très divertissant.
Techniquement parlant, l'image ne "claque" pas, mais elle tient bien la route (en upscalé). Et le sous-titrage est très bien.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...