Werner Herzog
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Re: Werner Herzog
J'y cours, j'y fonce, j'y vole.
Re: Werner Herzog
La 6ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui La Grande extase du sculpteur sur bois Steiner (1973) et L'Énigme de Kaspar Hauser (1974).
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Re: Werner Herzog
Merci Roy!!Roy Neary a écrit :La 6ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui La Grande extase du sculpteur sur bois Steiner (1973) et L'Énigme de Kaspar Hauser (1974).
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Werner Herzog
Pareil.hansolo a écrit :Merci Roy!!Roy Neary a écrit :La 6ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui La Grande extase du sculpteur sur bois Steiner (1973) et L'Énigme de Kaspar Hauser (1974).
Re: Werner Herzog
C'est plutôt Phylute qu'il faut remercier.
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Re: Werner Herzog
Et zoup, on reprend du service.
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Aguirre ou la colère de Dieu (Herzog, 1972).
"Ce n'est pas un bateau, ce n'est pas un arbre, ce n'est pas une flèche..."
"Je crois que j'ai des hallus, je vois des bateaux dans la jungle.
_ Reprend un peu d'eau douce, ça va passer..."
Près de 40 ans (le film fêtera son anniversaire en 2012) après, Aguirre garde son pouvoir de fascination intacte et s'impose comme une oeuvre majeure des années 70 comme du cinéma.
6/6.
Lire aussi l'excellente chronique de DVDClassik.
(*) "Werner Herzog" par Emmanuel Carrère. Collection Cinégraphiques, éditions Edilig, 1982.
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Aguirre ou la colère de Dieu (Herzog, 1972).
Vers la fin de l'année 1560, une armée de conquérants espagnols s'engage dans la forêt vierge à la recherche du légendaire Eldorado, la cité de l'or dont parlent les Incas. La fatigue, la maladie, la menace d'attaques indiennes ralentissent la progression des soldats. Pizarro charge Pedro de Ursua d'aller avec une quarantaine d'hommes reconnaître le terrain. Aguirre, un personnage ambitieux et survolté, se révolte, prend la place de Ursua et décide de chercher l'Eldorado pour son propre compte. L'expédition tourne au cauchemar...
"C'est dans un livre pour enfants que feuilletait le fils d'un de ses amis que Herzog a vu pour la première fois le nom de Lope de Aguirre, noble espagnol qui faisait partie des expéditions de Pizarre, et, à la suite d'une scission dont on sait peu de choses, se perdit avec ses troupes, échoua sur on ne sait quel récif du fleuve et de l'Histoire. Cette piste qui se perd et que nul n'a songé à suivre jusqu'à son terme ne pouvait qu'aiguillonner l'attention de l'auteur de Signes de vie et de Fata Morgana."
("Werner Herzog" par Emmanuel Carrère. Collection Cinégraphiques, éditions Edilig, 1982.)
"C'est dans un livre pour enfants que feuilletait le fils d'un de ses amis que Herzog a vu pour la première fois le nom de Lope de Aguirre, noble espagnol qui faisait partie des expéditions de Pizarre, et, à la suite d'une scission dont on sait peu de choses, se perdit avec ses troupes, échoua sur on ne sait quel récif du fleuve et de l'Histoire. Cette piste qui se perd et que nul n'a songé à suivre jusqu'à son terme ne pouvait qu'aiguillonner l'attention de l'auteur de Signes de vie et de Fata Morgana."
("Werner Herzog" par Emmanuel Carrère. Collection Cinégraphiques, éditions Edilig, 1982.)
"Ce n'est pas un bateau, ce n'est pas un arbre, ce n'est pas une flèche..."
Aguirre est le film qui dévoila grandement Herzog aux yeux d'un certain public, lequel avait déjà été bien bousculé par Les nains aussi ont commencé petit. Avec ce film au tournage chaotique (le cinéaste, fidèle à ses méthodes qui mêlent le documentaire à la fiction choisit de tourner quasiment sur les lieux mêmes, livrant des séquences immersives et nullement truquées comme la séquence des radeaux sur les rapides --l'inquiétude se lit véritablement chez les comédiens dont le radeau est bloqué-- ou celle de la montée du fleuve dans la nuit --qui emporta vivres et une partie du matériel de tournage de l'équipe--, choisit délibérément de les inclure dans le tournage), Herzog impose Kinski comme le comédien à même de figurer la démesure s'incarner en un corps.
"Je crois que j'ai des hallus, je vois des bateaux dans la jungle.
_ Reprend un peu d'eau douce, ça va passer..."
Pourquoi Kinski ? Parce que comme l'indique naïvement Herzog alors, Kinski a quelque chose qui se place au-dessus de tout talent, de toute connaissance, de tout professionnalisme, qui est unique mais qu'on ne peut expliquer (*). Ceux qui ont vus le superbe Ennemis Intimes comprennent bien qu'au délà d'un acteur insupportable quasiment (et dont personne ne voulait ou presque), ce que pointe Herzog, c'est bien le talent intuitif de Kinski. Herzog connaissait déjà Kinski depuis un bon moment de fait et savait donc non seulement à quoi s'en tenir, mais aussi, quelles pouvaient être les limites du comédien et il n'est pas interdit justement de penser que si Herzog a fait le choix de Kinski, c'est bien parce que l'acteur était à la démesure et à la folie du personnage.
Ce dernier n'hésite pas à promettre monts et vallées, ou plutôt richesses et merveilles à des soldats fourbus ne rêvant que de gloire pour finir par les emmener sur un chemin de folie où ils ne trouveront que la faim et la mort. Le film même de par son style documentaire (pas de plans fixes, la caméra d'Herzog est toujours en mouvement par la grâce de surprenants plans-séquences --les deux attaques de villages indiens semblent prises sur le vif même--) est un gigantesque témoignage de ce basculement presqu' imperceptible au spectateur, le temps se ralentissant lentement, les hallucinations de soldats miséricordieux gagnant alors lentement le spectateur. Sans oublier la musique de Popol Vuh qui ajoute à cette étrange fascination hypnotique (l'ouverture du film, dans les nappes et sonores, et visuelles de la brume du Machu Picchu donne le ton, inoubliable) et le travail du son (où le silence soudain préfigure chacune des attaques d'indiens presqu' invisibles, incarnations silencieuses d'une nature inquiétante) ou divers sujets (la corruption de l'homme par la richesse, le statut de l'église) qui parachèvent un ensemble prestigieux.
Près de 40 ans (le film fêtera son anniversaire en 2012) après, Aguirre garde son pouvoir de fascination intacte et s'impose comme une oeuvre majeure des années 70 comme du cinéma.
6/6.
Lire aussi l'excellente chronique de DVDClassik.
(*) "Werner Herzog" par Emmanuel Carrère. Collection Cinégraphiques, éditions Edilig, 1982.
Re: Werner Herzog
La 7ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui How much Wood would a Woodchuck chuck... (1975), Personne ne veut jouer avec moi (1976) et Cœur de verre (1976)
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Re: Werner Herzog
Werner Herzog vient de présenter au TIFF (Toronto International Film Festival) son dernier film : Cave of Forgotten Dreams, un documentaire de 90 minutes sur la Grotte Chauvet. C'est la grotte ornée paléolithique qui a été découverte en 1994 à Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche et qui abrite les plus anciennes peintures connues au monde (-32.000) ainsi que d'autres vestiges archéologiques majeurs de la Préhistoire. Herzog a obtenu l'autorisation exceptionnelle et sous conditions de tourner dans la grotte elle-même, qui sera toujours fermée au public et visible de quelques scientifiques seulement afin de ne pas porter atteinte à l'intégrité des ces peintures extraordinaires qui nous sont parvenues intactes du loin de leurs 340 siècles. Herzog y parle de la grotte bien sûr, mais ouvre son sujet sur plein d'autres choses : les origines de l'homme, les origines du cinéma, la fascination pour l'obscurité, la métaphysique préhistorique et même les crocodiles albinos... Les premières critiques qui sont tombées parlent déjà d'un des plus grands documentaires d'Herzog (le sujet est pain bénit pour lui !) et, cerise sur le gâteau, Herzog a tourné son film en 3D. Les spectateurs du TIFF qui l'ont vu s'accordent à dire que c'est le film qui justifie le mieux, jusqu'à présent, l'existence de la 3D au cinéma. Ce matin, je n'avais pas du tout entendu parler de ce film, ce soir, c'est ma plus grosse attente depuis des lustres pour un film à venir.
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
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Re: Werner Herzog
My Son, My Son, What Have Ye Done?
Lynch qui produit Herzog, c'était intrigant sur le papier et ça l'est forcément à l'écran.
Herzog adopte un fait divers et le magnifie à sa sauce. On sent que c'est plus fort que lui, qu'il doit nous amener vers ses grands espaces ou d'amener de nouvelles réflexions sur la nature humaine.
Et ici, avec le cas d'un psychotique.
La musique d'Ernst Reijseger plonge certaines scènes dans un temps suspendu où se mêlent l'horreur, le désarroi ou la tristesse.
La narration se perd parfois dans ses idées d'aller-retours sous forme de témoignages mais l'intérêt est toujours là.
Difficile de parler réellement de ce film, très riche. Pour ceux qui sont fans des deux cinéastes comme moi, je vous rassure, il y a du "Lynch" aussi dedans, on frôle même la private joke.
Lynch qui produit Herzog, c'était intrigant sur le papier et ça l'est forcément à l'écran.
Herzog adopte un fait divers et le magnifie à sa sauce. On sent que c'est plus fort que lui, qu'il doit nous amener vers ses grands espaces ou d'amener de nouvelles réflexions sur la nature humaine.
Et ici, avec le cas d'un psychotique.
La musique d'Ernst Reijseger plonge certaines scènes dans un temps suspendu où se mêlent l'horreur, le désarroi ou la tristesse.
La narration se perd parfois dans ses idées d'aller-retours sous forme de témoignages mais l'intérêt est toujours là.
Difficile de parler réellement de ce film, très riche. Pour ceux qui sont fans des deux cinéastes comme moi, je vous rassure, il y a du "Lynch" aussi dedans, on frôle même la private joke.
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Re: Werner Herzog
Wow ! Vu comment ? Où ??
Sinon son documentaire à venir a l'air fameux aussi !
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Re: Werner Herzog
Il est dispo en "DVD", cher Reuno !reuno a écrit :Wow ! Vu comment ? Où ??
Sinon son documentaire à venir a l'air fameux aussi !
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- reuno
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Re: Werner Herzog
Tiens je n'étais pas au courant de ce double tournage en Allemand et et en Anglais...
L'édition Anchor Bay, que j'ai mais pas sous la main, propose bien la version allemande, non ? Et aussi la version américaine ?
Et donc ce dvd français ne propose que le film en VF... et donc il s'agit de quel montage ? L'allemand j'imagine, non ?
L'édition Anchor Bay, que j'ai mais pas sous la main, propose bien la version allemande, non ? Et aussi la version américaine ?
Et donc ce dvd français ne propose que le film en VF... et donc il s'agit de quel montage ? L'allemand j'imagine, non ?
- cinephage
- C'est du harfang
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Re: Werner Herzog
Non, justement, il s'agit du montage international (celui qui est doublé en anglais sur le Anchor Bay). Le montage allemand, qui va avec le doublage allemand, représentait un surcout que Gaumont a préféré éviter de payer.reuno a écrit :Tiens je n'étais pas au courant de ce double tournage en Allemand et et en Anglais...
L'édition Anchor Bay, que j'ai mais pas sous la main, propose bien la version allemande, non ? Et aussi la version américaine ?
Et donc ce dvd français ne propose que le film en VF... et donc il s'agit de quel montage ? L'allemand j'imagine, non ?
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
- reuno
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Re: Werner Herzog
Oui en relisant l'article c'est clairement dit...
Et donc on a bien les deux versions sur le dvd Anchor Bay (faudrait parfois que je jette un oeil plus attentif sur ce que contiennent mes dvd bonus).
Dire que j'ai failli repasser par la caisse à l'aveuglette avec ce dvd français, en pensant y trouver une VOST fr.
Donc merci pour le lien vers le test !
Et donc on a bien les deux versions sur le dvd Anchor Bay (faudrait parfois que je jette un oeil plus attentif sur ce que contiennent mes dvd bonus).
Dire que j'ai failli repasser par la caisse à l'aveuglette avec ce dvd français, en pensant y trouver une VOST fr.
Donc merci pour le lien vers le test !