Werner Herzog
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Re: Werner Herzog
UP !
Attention, événement sur DVDClassik !
A partir du 8 mars 2010, commence une Intégrale Werner Herzog, chapitrée en plusieurs partie.
Aujourd'hui Héraclès (1962) et La Défense sans pareil de la forteresse (1967).
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Re: Werner Herzog
La 2ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui Dernières paroles (1968), Signes de vie (1968) et Mesures contre les fanatiques (1969)
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Re: Werner Herzog
Boulot très impressionnant, qui rend justice aux premiers travaux d'un cinéaste assez fascinant. Vivement la suite
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Re: Werner Herzog
Qui peut dire ou expliquer ce qu'est ou qui est Mister Germany ? (dans le texte sur Heracles)
Sinon bravo pour ce Kolossal travail et vivement la suite
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Re: Werner Herzog
Une élection à la miss France, mais avec des messieurs pleins de muscles à la place !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
Re: Werner Herzog
La 3ème partie de l'Intégrale Werner Herzog est en ligne.
Aujourd'hui Les Médecins volants de l’Afrique de l’est (1969) et Fata Morgana (1971).
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Re: Werner Herzog
Mon reflex est assez primaire mais nous sommes face à un cinéma assez désespéré, moi qui découvre ces derniers temps les documentaires fictions de Jean Rouch, c’est le grand écart assuré. On retrouve l’Afrique, le même côté besogneux avec des tournages qui s’étalent sur plusieurs années pour obtenir les images mais la comparaison s’arrête là. Je suis allé relire la chronique de Margo Channing sur le sujet et rien que le passage de frontière « à la sauce » Jean Rouch qui y est décrit est une bonne illustration à comparer avec l’expérience traumatisante que vit Werner Herzog dans la même situation.
A l'image de cette séquence hilarante de Jaguar où nos trois héros se renseignent auprès des douanes du Gold Coast (ancienne appellation du Ghana) pour connaître les modalités d'entrée dans le pays. Refoulés par les autorités, ils passent finalement dans le dos du douanier de garde : "Cette police, ce sont vraiment de gros couillons, toujours ils regardent devant. Alors il suffit de passer derrière".
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Re: Werner Herzog
Sûr qu'entre les deux visions de l'Afrique qu'ont Rouch et Herzog il y a un fossé. Mais c'est aussi la force de ces deux cinéastes qui ne montrent pas l'Afrique, mais leur Afrique. Herzog connaît d'ailleurs le cinéma de Rouch (chose rare car il ne s'intéresse que très peu au cinéma) et son film Coeur de Verre lui sera inspiré par Les Maîtres foushomerwell a écrit :Mon reflex est assez primaire mais nous sommes face à un cinéma assez désespéré, moi qui découvre ces derniers temps les documentaires fictions de Jean Rouch, c’est le grand écart assuré. On retrouve l’Afrique, le même côté besogneux avec des tournages qui s’étalent sur plusieurs années pour obtenir les images mais la comparaison s’arrête là. Je suis allé relire la chronique de Margo Channing sur le sujet et rien que le passage de frontière « à la sauce » Jean Rouch qui y est décrit est une bonne illustration à comparer avec l’expérience traumatisante que vit Werner Herzog dans la même situation.
A l'image de cette séquence hilarante de Jaguar où nos trois héros se renseignent auprès des douanes du Gold Coast (ancienne appellation du Ghana) pour connaître les modalités d'entrée dans le pays. Refoulés par les autorités, ils passent finalement dans le dos du douanier de garde : "Cette police, ce sont vraiment de gros couillons, toujours ils regardent devant. Alors il suffit de passer derrière".
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Re: Werner Herzog
On trouve encore les coffrets Opening à bas prix dans les Disc King?
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Re: Werner Herzog
Incident At Loch Ness (Zak Penn - 2004)
Huuuuuuuuuuu !
Je continue ma mini-rétrospective Herzog, quitte à prendre des chemins détournés. Ce faux documentaire réalisé par Zak Penn (scénariste de Last Action Hero) pourrait bien être un "vrai Herzog-movie", il en a la carrure, la grosse déconnade en plus (et Herzog en est aussi le co-producteur). A la fois pastiche des documentaires modernes à la Michael Moore comme de références cinéphiliques (l'attaque de la bête c'est Jaws de Spielberg presque quasiment repris ), c'est aussi une très bonne mise en abîme de l'image (on tourne un documentaire sur Herzog qui va tourner un documentaire sur le monstre du Loch Ness, les deux se mélangeront étrangement en un même creuset) où le cinéaste accepte de jouer avec son image en en rajoutant parfois des tonnes. On le voit donc livrer des anecdotes réelles sur les tournages d'Aguirre et Fitzcarraldo (images des films à l'appui) tout en livrant des réflexions parfois hallucinantes (notamment sur le lien reliant les américaines obèses aux OVNIs, énorme ! ) et des actions sensiblement inutiles (la vieille pratique russe, la cuisine des Yuccas... ), juste histoire d'ajouter encore plus d'eau au moulin à mythe qu'on a forgé sur son nom et ses films. Evidemment, on ne rentrera pas forcément dans le film surtout si on le prend comme un vrai documentaire alors que dès le départ, tout est fait pour nous montrer indirectement que c'est plus un énorme hommage déguisé tant à Herzog qu'à ses films, sa carrure et... le cinéma horrifique. Moi je l'ai pris pour une vraie poilade et je me suis franchement bien marré.
5/6.
Huuuuuuuuuuu !
Je continue ma mini-rétrospective Herzog, quitte à prendre des chemins détournés. Ce faux documentaire réalisé par Zak Penn (scénariste de Last Action Hero) pourrait bien être un "vrai Herzog-movie", il en a la carrure, la grosse déconnade en plus (et Herzog en est aussi le co-producteur). A la fois pastiche des documentaires modernes à la Michael Moore comme de références cinéphiliques (l'attaque de la bête c'est Jaws de Spielberg presque quasiment repris ), c'est aussi une très bonne mise en abîme de l'image (on tourne un documentaire sur Herzog qui va tourner un documentaire sur le monstre du Loch Ness, les deux se mélangeront étrangement en un même creuset) où le cinéaste accepte de jouer avec son image en en rajoutant parfois des tonnes. On le voit donc livrer des anecdotes réelles sur les tournages d'Aguirre et Fitzcarraldo (images des films à l'appui) tout en livrant des réflexions parfois hallucinantes (notamment sur le lien reliant les américaines obèses aux OVNIs, énorme ! ) et des actions sensiblement inutiles (la vieille pratique russe, la cuisine des Yuccas... ), juste histoire d'ajouter encore plus d'eau au moulin à mythe qu'on a forgé sur son nom et ses films. Evidemment, on ne rentrera pas forcément dans le film surtout si on le prend comme un vrai documentaire alors que dès le départ, tout est fait pour nous montrer indirectement que c'est plus un énorme hommage déguisé tant à Herzog qu'à ses films, sa carrure et... le cinéma horrifique. Moi je l'ai pris pour une vraie poilade et je me suis franchement bien marré.
5/6.
- gnome
- Iiiiiiil est des nôôôôtres
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Re: Werner Herzog
5/6 aussi pour moi.
La fin à la Blair witch project est un peu en deçà des trois premiers quarts du films qui sont franchement jubilatoires... Truffés de moments amenés à devenir cultes... La lessive bio du paléoarchologiste (et toutes ses interventions d'ailleurs)... Celles que tu cites...
Herzog est fantastique dans son propre rôle!
Et cerise sur le gâteau, on a droit à une manne de bonus dont un commentaire audio, un vrai commentaire audio, des prises ratées (il faut voir celles de la mise à l'eau du faux Nessie...)...
Bref un grand moment de cinéma et un grand DVD!
La fin à la Blair witch project est un peu en deçà des trois premiers quarts du films qui sont franchement jubilatoires... Truffés de moments amenés à devenir cultes... La lessive bio du paléoarchologiste (et toutes ses interventions d'ailleurs)... Celles que tu cites...
Herzog est fantastique dans son propre rôle!
Et cerise sur le gâteau, on a droit à une manne de bonus dont un commentaire audio, un vrai commentaire audio, des prises ratées (il faut voir celles de la mise à l'eau du faux Nessie...)...
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- Laughing Ring
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Re: Werner Herzog
Faut d'ailleurs que je prenne le temps de me faire une tripotée de captures d'écran perso.gnome a écrit :Truffés de moments amenés à devenir cultes... La lessive bio du paléoarchologiste (et toutes ses interventions d'ailleurs)... Celles que tu cites...
Herzog est fantastique dans son propre rôle!
Et Herzog est grand.
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- Laughing Ring
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Re: Werner Herzog
Travelling into Herzog's movies, suite.
Rescue Dawn (Herzog - 2007)
Curieux film que celui-ci. A la fois pur film d'action américain comme pur film d'Herzog où le cinéaste délivre des images de toutes beautés. Ici les maîtres mots sont sobriété et intensité. Sobriété de la musique de Klaus Badelt dont le mixage n'est jamais tonitruant, comme si la musique faisait partie des bruits du vent ou soulignait les cadrages magistraux de paysages du cinéaste, ses petits plans contemplatifs (moment magique où Steve Zahn --aussi bon que Bale-- touche des feuilles et des fleurs qui se referment d'un coup. James Cameron, paye tes références dans Avatar. ). Sobriété du travail des couleurs où le cinéaste isole le vert, le rouge, le bleu en autant de tableaux saisissants de sa passion pour l'homme dans un terrain connu comme de ses obsessions sur la folie, l'absurdité ou l'isolement. Il faut voir ce plan de Bale sur un rocher (une reminiscence à la Caspar David Friedrich ? Il y avait aussi des plans similaires dans Coeur de Verre entres autres qui confirmaient l'intuition de Lotte Eisner, à savoir qu'il y a un profond romantisme chez Herzog) qui attend vainement des secours qui ne viendront jamais à ce moment. Ou qui, bêtement, lui tireront dessus au moment où ils les espérait avec ferveur. Intensité des jeux de Bale et dans une moindre mesure Steve Zahn, aussi impressionnant que mister Christian. Par contre, Jeremy Davies confirme qu'en dehors de Lost où il est plutôt bon, il est aussi pénible que dans le Solaris de Soderbergh. Intensité des rares scènes d'action qui surgissent toujours à l'imprévu, fugacement mais avec une sournoiserie et une brutalité impressionnante. Ici, pas d'accélérations, de ralentis, d'effets de montage ou autre, du cinéma posé, à l'ancienne, qui fait rudement plaisir. Je n'attendais rien de ce film qui finalement me ravit assez.
5/6.
Rescue Dawn (Herzog - 2007)
Curieux film que celui-ci. A la fois pur film d'action américain comme pur film d'Herzog où le cinéaste délivre des images de toutes beautés. Ici les maîtres mots sont sobriété et intensité. Sobriété de la musique de Klaus Badelt dont le mixage n'est jamais tonitruant, comme si la musique faisait partie des bruits du vent ou soulignait les cadrages magistraux de paysages du cinéaste, ses petits plans contemplatifs (moment magique où Steve Zahn --aussi bon que Bale-- touche des feuilles et des fleurs qui se referment d'un coup. James Cameron, paye tes références dans Avatar. ). Sobriété du travail des couleurs où le cinéaste isole le vert, le rouge, le bleu en autant de tableaux saisissants de sa passion pour l'homme dans un terrain connu comme de ses obsessions sur la folie, l'absurdité ou l'isolement. Il faut voir ce plan de Bale sur un rocher (une reminiscence à la Caspar David Friedrich ? Il y avait aussi des plans similaires dans Coeur de Verre entres autres qui confirmaient l'intuition de Lotte Eisner, à savoir qu'il y a un profond romantisme chez Herzog) qui attend vainement des secours qui ne viendront jamais à ce moment. Ou qui, bêtement, lui tireront dessus au moment où ils les espérait avec ferveur. Intensité des jeux de Bale et dans une moindre mesure Steve Zahn, aussi impressionnant que mister Christian. Par contre, Jeremy Davies confirme qu'en dehors de Lost où il est plutôt bon, il est aussi pénible que dans le Solaris de Soderbergh. Intensité des rares scènes d'action qui surgissent toujours à l'imprévu, fugacement mais avec une sournoiserie et une brutalité impressionnante. Ici, pas d'accélérations, de ralentis, d'effets de montage ou autre, du cinéma posé, à l'ancienne, qui fait rudement plaisir. Je n'attendais rien de ce film qui finalement me ravit assez.
5/6.
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- Localisation : Dans le temps
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- Assistant(e) machine à café
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Re: Werner Herzog
Y a t-il des chances d'espérer une édition française du coffret "Documentaries and Shorts" ? Problèmes de droits? Quelqu'un en sait plus ?