Voix off : j'aimerai vos avis

[Carlito]

The Barber

Marrant, c'est justement ce qui me rebute dans ce frère Coen.

J'aime en particulier le moment où il reprend son discours au sujet de sa rencontre avec sa femme après avoir fait tu sais quoi.

[Skip McCoy]

Topic à fermer:

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... ht=voixoff

[phylute]

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Il n'est pas interdit de donner l'information de manière sympathique au lieu de l'asséner comme un goujat.

[Johnny Rico]

Celle de Gattaca. ( trop d'exemples et j'adore ce procédé ).

[Carlito]

Alors que c'est un procédé que je n'apprécie en principe pas, pourquoi décrire ce qui se passe à l'écran, le comble étant la première demie heure d'Amélie Poulain, j'adore l'utilisation de la voix off chez Wong Kar Wai, qui est l'écho de leurs pensées un peu comme Norton dans Fight club, autre exception

J'ai un a priori très négatif sur l'utilisation de la voix off en particulier lorsqu'elle décrit ce que l'on voir à l'image - Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est particulièrement caractéristique

Je la tolère en revanche parfois lorsqu'à mon sens, le réalisateur ne pouvait procéder autrement et qu'elle est indispensable, c'est particulièrement rare, mais cela arrive - je pense à certains films de Wong Kar Waï ou Fight club par exemple

Pour ce qui est de Blade runner, je préfère la version sans la voix off justement

Ça aura au moins permis à Nikita d'ajouter Blade Runner.

[Johnny Rico]

A noter l'astucieuse voix-off d'Aviator au début du film qui nous glane quelques informations et la façon dont est perçu le milliardaire nébuleux qu'était Hughes ( simple et classe ).

[Cathwoman]

Certains n'apprécient pas la voix off de Chaplin himself dans la version sonorisée de The gold rush.

[Sergius Karamzin]

Une question importante reste :

Pour vous la voix off "intéressante" avance en même temps que le film ? Elle est une pensée en mouvement, au présent de l'action ?

Ou alors un regard rétrospectif (c'est très souvent le cas), qui sait en principe ce qui va advenir.


J'ai peu d'exemple (voire pas) de voix off au présent. Quelqu'un en a-t-il en tête ?

[Carlito]

Certains n'apprécient pas la voix off de Chaplin himself dans la version sonorisée de The gold rush.

On n'est pas passé loin du smiley.

[Johnny Rico]

J'ai peu d'exemple (voire pas) de voix off au présent. Quelqu'un en a-t-il en tête ?

Sin City ? lol.

[Max Schreck]

Ah oui, une des plus géniales utilisations de la voix off de tous les temps : Drame de la jalousie d'Ettore Scola. On y voit tour à tour Mastroianni, Giancarlo Giannini et Monica Vitti interrompre une scène et se tourner vers la caméra pour s'adresser aux spectateurs. Pendant ce temps-là, les personnages à l'arrière-plan se figent. Le concept n'est sans doute pas nouveau mais il est poussé ici à un degré d'invention jubilatoire.
L'ouverture du film est proprement géniale puisqu'on

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assiste à la reconstitution d'un meurtre, avec un petit moustachu qui est censé prendre la place de Monica Vitti, et cette dernière, en voix off, nous dit "là, le petit moustachu qui se fait poignarder, c'est moi, Adelaïde"). Effet garanti !

Scola proposera une variante presque aussi inventive dans Nous nous sommes tant aimés.

[Stalker]

Chez Chris Marker de manière générale c'est la voix off qui construit et transforme le sens des images. Dans La Jetée, évidemment, mais aussi tous les autres films du bonhomme que j'ai vus : Sans Soleil, Level Five, Le Joli Mai, AK, Chats Perchés et également Les Statues Meurent Aussi (Marker a écrit le texte lu par Jean Négroni). Il y a dans ses films un dialogue constant entre image et texte, qui ne tiennent pas debout l'un sans l'autre.

De manière générale j'aime beaucoup l'emploi des voix off, à condition bien sûr qu'elles ne soient pas redondantes avec les images : autre point de vue (omniscient notamment), distance comique, distance ironique (Manderlay...), décalage entre les actes et les pensées d'un personnage, dialogue entre un texte littéraire et les images (les Marker, Hiroshima, mon Amour), etc.
On peut en trouver beaucoup d'usages astucieux et réussis à mon avis.

Dans Be With Me (Eric Khoo - 2005), on trouve dans un passage une voix-off muette (un personnage est sourd et muet) - c'est à dire des "sous-titres off", dans le silence le plus total. L'idée est intéressante et déstabilisante.

Sin City - quelqu'un l'a déjà dit - est un exemple de mauvaise voix-off, car souvent bêtement illustrative.

[mannhunter]

Sinon, les parodies de voix-off dans les Y'a-t-il un flic me font toujours hurler de rire : Drebin qui erre dans la nuit, laissant vagabonder ses pensées, et qui complétement paumé sur les collines de Los Angeles, termine par un "Mais au fait, je suis où, moi, là ?"

un grand moment!

[Ouf Je Respire]

Avez-vous des exemples où elle plombe le film ?

le début et la fin de War Of The Worlds

[Johnny Rico]

Avez-vous des exemples où elle plombe le film ?

le début et la fin de War Of The Worlds

La fin oui, le début non et rend hommage à l'original. C'est mon avis.