Le Labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro - 2006)
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ben y a une édition 5 dvd, 1 cdBoubakar a écrit :4 dvd et un cd.Jordan White a écrit :Y'aura t-il une édition ultime de la mort qui tue ?
Qu'est-ce tu veux de plus ?
Sinon assez grosse claque... sorti du film avec une légére deception du aux trop courtes incursions dans le labyrinthe. J'ai beaucoup aimé ce film dans la droite lignée de Cronos et L'échine du diable mais je m'attendais à quelque chose d'encore plus grand... certainement car j'adore Del Toro.
- MJ
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Sublime.
On évoquait aujourd'hui avec Strum d'une phrase d'Herbert Marcuse, je suis allé la rechercher pour l'occasion. Je crois qu'on ne peut mieux définir le Labyrinthe de Pan:
"La nécessité esthétique de l'art remplace la terrible nécessité de la réalité, elle sublime la douleur et le plaisir réels; la souffrance aveugle, la cruauté de la nature -et de la "nature" de l'homme- se voient attribuer une signification et une fin -"justice poétique".
Dans cet univers esthétique, la joie et l'accomplissement trouvent place auprès de la douleur et de la mort -tout est de nouveau en ordre.
[...]
Lorsque l'horreur de la réalité devient absolue et empêche toute action politique où [...] sinon dans l'imagination radicale comme refus de la réalité, pourrait s'exprimer la révolte, où pourrait-elle manifester l'intransigeance de ses buts?" On a trop oublié l'intransigeance de l'enfance, la radicalité du mythe. Peut-être a-t-on perdu cette communion en évacuant toute idée de transcendance, alors que l'évasion est intérieure. Le Labyrinthe de Pan est un appel au secours, le cri de désespoir du mythe paillard et primitif, que n'a jamais dépassé l'homme.
Tout le film tourne autour de la question du père, physique, spirituel, adoptif... dès lors plus étonnant de retrouver un labyrinthe pas si loin de celui d'un Shining, qui posait les mêmes questions. Du dernier Del Toro au Phenomena d'Argento, le mythe du Minotaure a toujours trouvé une place prépondérante au sein du cinéma fantastique. Et le Minotaure, au fond c'est le cauchemar de la filliation.
Etonnant aussi l'influence qu'a eu Carlos Saura et son Crìa Cuervos sur le cinéma espagnol. C'en est presque étouffant. Je reviendrai peut-être dessus, reste qu'avec ce film le cinéaste en est le clair héritier, tout en s'appropriant une maturité que je ne lui avais jusqu'alors pas connu.
Ca rend humble.
"Je fais des films parce que j'ai toujours eu envie de créer des mythes. Les Etats-Unis sont un pays qui prétend ne pas avoir de mythes, mais j'ai envie, moi, d'introduire le sentiment du légendaire dans une culture qui n'a pas de légende. Parce que nous avons beau nous présenter comme des technologiques, nous avons toujours les craintes de l'homme des cavernes et nous avons toujours peur du noir. " John Carpenter, 12 avril 1988
On évoquait aujourd'hui avec Strum d'une phrase d'Herbert Marcuse, je suis allé la rechercher pour l'occasion. Je crois qu'on ne peut mieux définir le Labyrinthe de Pan:
"La nécessité esthétique de l'art remplace la terrible nécessité de la réalité, elle sublime la douleur et le plaisir réels; la souffrance aveugle, la cruauté de la nature -et de la "nature" de l'homme- se voient attribuer une signification et une fin -"justice poétique".
Dans cet univers esthétique, la joie et l'accomplissement trouvent place auprès de la douleur et de la mort -tout est de nouveau en ordre.
[...]
Lorsque l'horreur de la réalité devient absolue et empêche toute action politique où [...] sinon dans l'imagination radicale comme refus de la réalité, pourrait s'exprimer la révolte, où pourrait-elle manifester l'intransigeance de ses buts?" On a trop oublié l'intransigeance de l'enfance, la radicalité du mythe. Peut-être a-t-on perdu cette communion en évacuant toute idée de transcendance, alors que l'évasion est intérieure. Le Labyrinthe de Pan est un appel au secours, le cri de désespoir du mythe paillard et primitif, que n'a jamais dépassé l'homme.
Tout le film tourne autour de la question du père, physique, spirituel, adoptif... dès lors plus étonnant de retrouver un labyrinthe pas si loin de celui d'un Shining, qui posait les mêmes questions. Du dernier Del Toro au Phenomena d'Argento, le mythe du Minotaure a toujours trouvé une place prépondérante au sein du cinéma fantastique. Et le Minotaure, au fond c'est le cauchemar de la filliation.
Etonnant aussi l'influence qu'a eu Carlos Saura et son Crìa Cuervos sur le cinéma espagnol. C'en est presque étouffant. Je reviendrai peut-être dessus, reste qu'avec ce film le cinéaste en est le clair héritier, tout en s'appropriant une maturité que je ne lui avais jusqu'alors pas connu.
Ca rend humble.
"Je fais des films parce que j'ai toujours eu envie de créer des mythes. Les Etats-Unis sont un pays qui prétend ne pas avoir de mythes, mais j'ai envie, moi, d'introduire le sentiment du légendaire dans une culture qui n'a pas de légende. Parce que nous avons beau nous présenter comme des technologiques, nous avons toujours les craintes de l'homme des cavernes et nous avons toujours peur du noir. " John Carpenter, 12 avril 1988
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
- MJ
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Si je voulais faire mon chier je pourrais dire que ouais, le montage en volet devient répétitif, certaines incrustations numériques sont de trop... Mais non, c'est simplement beau.
J'ai beaucoup pensé au Festin Nu aussi.
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Par rapport au film, est-ce que c'est envisager le refus du fantastique comme réalité à part entière (comme le font tous les adultes du film - trop aveuglés par leurs problèmes) ?MJ a écrit : Lorsque l'horreur de la réalité devient absolue et empêche toute action politique où [...] sinon dans l'imagination radicale comme refus de la réalité, pourrait s'exprimer la révolte, où pourrait-elle manifester l'intransigeance de ses buts?[/i]"