Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Votre "épisode" préféré ?

Décalogue, 1 (Un seul dieu tu adoreras)
4
18%
Décalogue, 2 (Tu ne commettras point de parjure)
0
Aucun vote
Décalogue, 3 (Tu respecteras le jour du seigneur)
0
Aucun vote
Décalogue, 4 (Tu honoreras ton père et ta mère)
1
5%
Décalogue, 5 (Tu ne tueras point)
9
41%
Décalogue, 6 (Tu ne seras pas luxurieux)
6
27%
Décalogue, 7 (Tu ne voleras pas)
2
9%
Décalogue, 8 (Tu ne mentiras pas)
0
Aucun vote
Décalogue, 9 (Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui)
0
Aucun vote
Décalogue, 10 (Tu ne convoiteras pas les biens d'autrui)
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 22

Amarcord
Assistant opérateur
Messages : 2854
Inscription : 30 oct. 06, 16:51
Localisation : 7bis, rue du Nadir-aux-Pommes

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski, 1989-90)

Message par Amarcord »

Cololi a écrit :En septembre, le Décalogue de Kieślowski sort en BR chez Criterion ... aux US.
Peut-on espérer un jour avoir ce coffret en France ?
Il traversera l'Atlantique (mais pas encore la Manche :cry: ), puisqu'il débarque aussi en Angleterre, chez Arrow (agrémenté de travaux TV de Kieslowski), en octobre (voir ici)... ça se rapproche, donc !
Sinon, il y a une alternative polonaise (avec sous-titres français, je crois ? Qui peut confirmer ?), mais il me semble que la qualité vidéo n'y est pas (voir ici).
[Dick Laurent is dead.]
Avatar de l’utilisateur
Demi-Lune
Bronco Boulet
Messages : 14973
Inscription : 20 août 09, 16:50
Localisation : Retraité de DvdClassik.

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Demi-Lune »

A noter que le Décalogue fait actuellement l'objet d'une reprise en salles. Les épisodes passent au Mk2 Beaubourg, pour les Parisiens.
J'aurais beaucoup aimé les découvrir à cette occasion, mais ça fait beaucoup de séances (même si la projection va par paire d'épisodes) et les horaires ne sont pas très pratiques.
Cololi

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Cololi »

@Amarcord : bon il va falloir croiser les doigts :|
Demi-Lune a écrit :A noter que le Décalogue fait actuellement l'objet d'une reprise en salles. Les épisodes passent au Mk2 Beaubourg, pour les Parisiens.
J'aurais beaucoup aimé les découvrir à cette occasion, mais ça fait beaucoup de séances (même si la projection va par paire d'épisodes) et les horaires ne sont pas très pratiques.
J'ai vu 6 épisodes sur les 10 en salle (c'était en salle à Bordeaux aussi). Mais je n'ai pas pu tout voir donc ... Et franchement c'est à voir :)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99628
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Jeremy Fox »

La chronique classikienne signée Jean Gavril à l'occasion de sa sortie en Bluray chez Potemkine.
Avatar de l’utilisateur
El Dadal
Producteur Exécutif
Messages : 7301
Inscription : 13 mars 10, 01:34
Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par El Dadal »

Alors Flol ?
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54829
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Flol »

Eh ben super, merci pour la découverte.
J'ai fini ce 1er épisode à peu près comme ça :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
J'en suis donc ressorti rincé, en larmes.
Et la sublimissime musique de Preisner n'y est pas pour rien, tant elle est bouleversante en en faisant finalement assez peu (3 notes de flûte, et ça y est je faiblis).
Les 20 dernières minutes, à partir du moment où l'encre se met à couler sans raison, c'est une spirale de tristesse qui m'a littéralement emporté, et m'a fait totalement chavirer à un instant précis : lorsque la sœur du père s'approche de lui en silence, agrippe son manteau, et qu'ils assistent tous les deux à l'effroyable. Le tout avec la musique de Preisner en fond. C'est d'une tristesse insondable.

Je ne suis pas du tout croyant, je me considère même comme athée, mais c'est typiquement ce genre d'œuvres qui pourrait presque me faire croire en l'existence de Dieu.
Et je n'ose imaginer mon état physique et mental une fois arrivé à la fin des 10 films, s'ils sont tous de ce niveau... :|
Avatar de l’utilisateur
El Dadal
Producteur Exécutif
Messages : 7301
Inscription : 13 mars 10, 01:34
Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par El Dadal »

La musique de Preisner est un des liants principaux entre les films, elle est constamment d'un niveau stratosphérique, et Kieslowski a l'intelligence de l'utiliser avec parcimonie. C'est une très très grande réussite dans le genre.

Je n'ai toujours pas trouvé les mots juste pour exprimer correctement mon ressenti devant cette œuvre d'art total qu'est l'ensemble du Décalogue, mais le post de Kaonashi en première page est une belle introduction. Pour autant, je ne saurai dire si tu trouveras les films suivants aussi forts, il y a énormément d'empirisme qui entre en compte ici. De mon côté, c'est étrange mais ce premier Décalogue aura été mon préféré, et le tout premier plan son plus grand moment. On pourrait voir ça comme sacrément décevant au regard de ce qui suit, mais il faut savoir que Kieslowski a tourné ce film en tout dernier, une fois tout le reste en boîte. C'est donc toute son expérience et sa sensibilité qui se trouvent propulsés dans un grand moment de cinéma œcuménique (validant ton ressenti d'ordre spirituel). Une chapelle d'humanisme se forme au fur et à mesure, chaque film en étant une structure porteuse (j'aurai réussi à placer la métaphore de Julien, yes !). C'est pourquoi les versions cinéma des Décalogues 5 et 6 ne fonctionnent pas aussi bien à mes yeux, outre leur nature plus occidentalisée, moins intrinsèquement polonaise.
Avatar de l’utilisateur
Coxwell
Le Révolté de l'An 2000
Messages : 4019
Inscription : 24 févr. 05, 10:58

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Coxwell »

Flol a écrit : 15 avr. 21, 12:02 Eh ben super, merci pour la découverte.
J'ai fini ce 1er épisode à peu près comme ça :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
J'en suis donc ressorti rincé, en larmes.
Et la sublimissime musique de Preisner n'y est pas pour rien, tant elle est bouleversante en en faisant finalement assez peu (3 notes de flûte, et ça y est je faiblis).
Les 20 dernières minutes, à partir du moment où l'encre se met à couler sans raison, c'est une spirale de tristesse qui m'a littéralement emporté, et m'a fait totalement chavirer à un instant précis : lorsque la sœur du père s'approche de lui en silence, agrippe son manteau, et qu'ils assistent tous les deux à l'effroyable. Le tout avec la musique de Preisner en fond. C'est d'une tristesse insondable.

Je ne suis pas du tout croyant, je me considère même comme athée, mais c'est typiquement ce genre d'œuvres qui pourrait presque me faire croire en l'existence de Dieu.
Et je n'ose imaginer mon état physique et mental une fois arrivé à la fin des 10 films, s'ils sont tous de ce niveau... :|
Le premier est vraiment exceptionnel. Mon préféré. Le deuxième est un ton en dessous, attention à ne pas mettre l'attente trop haute. :wink:
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54829
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Flol »

Oui on m'a prévenu. Mais la "hype" reste quand même assez élevée, j'avoue (merci El Dadal, hein !).
Je vais tenter d'enchaîner dès ce soir (si mon fils me permet d'avoir une soirée tranquille...:|).
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14076
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Alexandre Angel »

C'est forcément inégal (mais pas façon "film à sketchs" : plutôt, en multiplié par 10, à la façon des "trois couleurs", donc rien d'alarmant).
Concernant les deux "deca" que l'on sait, j'ai adoré les versions ciné.
Et...oui : le premier commence fort.
J'ai le coffret de 2005 : la version Potemkine change-t-elle vraiment la donne ?

J'avoue que ces échanges me donnent envie de remettre le nez dedans fissa (je crois que j'ai tout revu en 2010).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Coxwell
Le Révolté de l'An 2000
Messages : 4019
Inscription : 24 févr. 05, 10:58

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Coxwell »

Le coffret français propose tous les épisodes en 1.77, ce qui est bien dommage. L'édition Arrow UK est la meilleure car elle propose un peu peu plus d'image dans le cadre par rapport à Criterion et un bon framerate (plus conforme à la diffusion d'origine).
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14076
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Alexandre Angel »

Merci, je vais en rester à mon vieux coffret (dont j'aimais bien le look).
Et c'est vrai que ce format carré va bien avec le souvenir des diffusions tv sur feu la 7.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
El Dadal
Producteur Exécutif
Messages : 7301
Inscription : 13 mars 10, 01:34
Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par El Dadal »

Coxwell a écrit : 15 avr. 21, 12:27 Le deuxième est un ton en dessous, attention à ne pas mettre l'attente trop haute. :wink:
Le 2e comporte tout de même de sérieux moments de grâce ET de suspense qui m'ont surpris par leur nature : le plan de l'abeille qui lutte pour ne pas mourir noyée, c'est d'une intensité prodigieuse, et le parallèle avec l'homme ressuscité d'une grande adresse. Ça montre aussi que Kieslowski n'avait pas son pareil technique, qu'il est un roi de l'insert signifiant, comme tous ses autres films en attestent. À ce sujet, j'enjoins les personnes intéressées à regarder un document passionnant qui exprime bien le degré maniaque de précision auquel il parvenait (la vitesse d’absorption du sucre dans Bleu)
Avatar de l’utilisateur
Coxwell
Le Révolté de l'An 2000
Messages : 4019
Inscription : 24 févr. 05, 10:58

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Coxwell »

El Dadal a écrit : 16 avr. 21, 11:20
Coxwell a écrit : 15 avr. 21, 12:27 Le deuxième est un ton en dessous, attention à ne pas mettre l'attente trop haute. :wink:
Le 2e comporte tout de même de sérieux moments de grâce ET de suspense qui m'ont surpris par leur nature : le plan de l'abeille qui lutte pour ne pas mourir noyée, c'est d'une intensité prodigieuse, et le parallèle avec l'homme ressuscité d'une grande adresse. Ça montre aussi que Kieslowski n'avait pas son pareil technique, qu'il est un roi de l'insert signifiant, comme tous ses autres films en attestent. À ce sujet, j'enjoins les personnes intéressées à regarder un document passionnant qui exprime bien le degré maniaque de précision auquel il parvenait (la vitesse d’absorption du sucre dans Bleu)
Oui je te l'accorde, mais la puissance transcendée à partir de la simplicité-pureté du premier épisode emporte tout sur son passage. Le deuxième est un poil plus statique dans sa mise en scène, et la composition musicale moins porteuse.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54829
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski - 1989/90)

Message par Flol »

Je suis d'accord avec Coxwell concernant le second film (même s'il comporte tout de même de très beaux moments de cinéma, dont notamment une séquence où la caméra placée à l'extérieur de l'immeuble passe de fenêtre en fenêtre, avant de passer dans la chambre du malade).
J'ai été bien plus sensible au suspense mis en place dans le troisième film, jusqu'à sa conclusion teintée d'une grande mélancolie, sur ce que la solitude peut créer comme acte désespéré.
Et puis quelle grâce, au niveau de la mise en scène...
Répondre