Tiens, ça me fait penser à ce que j'ai regardé hier soir. "Difficile de trouver le film mauvais ou même juste moyen" Sauf pour deux chroniqueuses sur trois de l'émission de Ruquier sur Paris Première. Je sais que ce que je cite est terriblement con, même sans avoir vu le film je connais déjà une émission que je ne regarderai plus, car, selon elles, le film fait deux heures... "c'est long" donc "mauvais". C'est "pas drôle" donc "c'est pas du Woody". Si ça c'est pas de la bonne critique cinéma... Oui, donc globalement, tout-le-monde aime et je vais pas tarder à aller au cinéma. Il y a en ce moment plein de films que je veux voir dont ce fameux Match Point très alléchant, déjà rien que pour les "sensual lips" de Scarlett...Jack Griffin a écrit :Je pense qu'il est difficile de trouver le film mauvais ou même juste moyenAlexRow a écrit :C'est impressionnant une telle unanimité. Une bonne cuvée donc
Match Point (Woody Allen, 2005)
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Bizarrement (peut être pas finalement) ça se marrait pas mal dans la salle où j'étais.Major Tom a écrit : Sauf pour deux chroniqueuses sur trois de l'émission de Ruquier sur Paris Première. Je sais que ce que je cite est terriblement con, même sans avoir vu le film je connais déjà une émission que je ne regarderai plus, car, selon elles, le film fait deux heures... "c'est long" donc "mauvais". C'est "pas drôle" donc "c'est pas du Woody". .
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Effectivement il y a du chabrol là dedans, mais bizarrement c'est à Haneke que je pensais pendant la séance .Bob Harris a écrit : Match Point m'a fait beaucoup penser au cinéma de Chabrol : le regard cruel sur la bourgeoisie, les classes sociales, l'adultère, le cynisme sur les relations hommes-femmes... Ca m'étonnerait d'être le seul à faire le rapprochement.
Même éloges que vous tous, un très très grand Allen, sûrement mon préféré depuis Crimes et délits, avec qui il n'est pas sans entretenir d'interessants liens.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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SPOILERS
Un truc auquel j'ai pensé pendant le film et à la sortie de la projection, et dont j'ai oublié de parler...
Est ce que vous ne pensez pas qu'Allen porte, comme il le faisait dans ses autres films mais de façon plus officiel, le regard de quelqu'un qui veut qu'on sache constamment que nous sommes au cinéma. Il l'avait fait sur Melinda, melinda avec en préambule des deux histoires la petite discussion entre les deux auteurs et bien que dans Match point on ait jamais ce troisième point de vue, j'ai eu l'impression que le cinéaste gonflait/ artificialisait certains éléments de son histoire en empruntant une imagerie téléfilmesque allant de l'inspecteur Barnabey au Soap opéra en passant par les couvertures harlequin/ téléfilms érotiques...Plus largement un emprunt à la culture populaire qui ici se mélange à des choses plus nobles comme Dosto ou les Opéras.
La scène où Rhys Meyers se retrouve dans le noir devant son ordi m'a fait même croire un moment que tout était inventé depuis le début et que nous suivions juste l'imagination d'un écrivain. La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion donne un peu l'impression d'un cinéaste se retrouvant devant ses personnages et s'excusant de les avoir fait disparaitre (un peu à la manière de Deconstructing Harry)...Bon ce n'est peut être pas du tout l'intention de Allen mais je me demandais si vous aviez aussi ressenti cela.
Un truc auquel j'ai pensé pendant le film et à la sortie de la projection, et dont j'ai oublié de parler...
Est ce que vous ne pensez pas qu'Allen porte, comme il le faisait dans ses autres films mais de façon plus officiel, le regard de quelqu'un qui veut qu'on sache constamment que nous sommes au cinéma. Il l'avait fait sur Melinda, melinda avec en préambule des deux histoires la petite discussion entre les deux auteurs et bien que dans Match point on ait jamais ce troisième point de vue, j'ai eu l'impression que le cinéaste gonflait/ artificialisait certains éléments de son histoire en empruntant une imagerie téléfilmesque allant de l'inspecteur Barnabey au Soap opéra en passant par les couvertures harlequin/ téléfilms érotiques...Plus largement un emprunt à la culture populaire qui ici se mélange à des choses plus nobles comme Dosto ou les Opéras.
La scène où Rhys Meyers se retrouve dans le noir devant son ordi m'a fait même croire un moment que tout était inventé depuis le début et que nous suivions juste l'imagination d'un écrivain. La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion donne un peu l'impression d'un cinéaste se retrouvant devant ses personnages et s'excusant de les avoir fait disparaitre (un peu à la manière de Deconstructing Harry)...Bon ce n'est peut être pas du tout l'intention de Allen mais je me demandais si vous aviez aussi ressenti cela.
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Allen fait apparaître ses fantômes souvent de cette manière, très naturelle avec une conversation qui s'engage comme si de rien n'était.Jack Griffin a écrit : La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion (...)
Sinon pour le reste je dois bien avouer que je n'ai pas pensé du tout à ça pendant le film...
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Ok faut dire que je ne connais pas bien Allen ...Sinon pour le reste il est bien possible que je sois très proche de la surinterprétationphylute a écrit :Allen fait apparaître ses fantômes souvent de cette manière, très naturelle avec une conversation qui s'engage comme si de rien n'était...Jack Griffin a écrit : La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion (...)
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c'est pas fini d'insulter ceux qui n'ont pas pensé comme vous (1 attaque par page)
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SPOILERS
Ce mélange est bien ce qui me laisse sur une impression mitigée, avec d'un côté une écriture automatique complaisante, de l'autre une morale "Better be lucky than good" cruelle, qui incite à rire jaune.Jack Griffin a écrit :Un truc auquel j'ai pensé pendant le film et à la sortie de la projection, et dont j'ai oublié de parler...
Est ce que vous ne pensez pas qu'Allen porte, comme il le faisait dans ses autres films mais de façon plus officiel, le regard de quelqu'un qui veut qu'on sache constamment que nous sommes au cinéma. Il l'avait fait sur Melinda, melinda avec en préambule des deux histoires la petite discussion entre les deux auteurs et bien que dans Match point on ait jamais ce troisième point de vue, j'ai eu l'impression que le cinéaste gonflait/ artificialisait certains éléments de son histoire en empruntant une imagerie téléfilmesque allant de l'inspecteur Barnabey au Soap opéra en passant par les couvertures harlequin/ téléfilms érotiques...Plus largement un emprunt à la culture populaire qui ici se mélange à des choses plus nobles comme Dosto ou les Opéras.
L'idée que les remords viennent hanter le personnage sous la forme de fantômes est un hommage à Bergman(écriture tragique à la Shakespeare).La scène où Rhys Meyers se retrouve dans le noir devant son ordi m'a fait même croire un moment que tout était inventé depuis le début et que nous suivions juste l'imagination d'un écrivain. La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion donne un peu l'impression d'un cinéaste se retrouvant devant ses personnages et s'excusant de les avoir fait disparaitre (un peu à la manière de Deconstructing Harry)...Bon ce n'est peut être pas du tout l'intention de Allen mais je me demandais si vous aviez aussi ressenti cela.
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