Jacques Rivette (1928 - 2016)
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Re: Jacques Rivette
Paris nous appartient - 1958
Film assez étonnant puisque c'est lui en fait qui annonce la Nouvelle Vague par sa manière d'être mis en scène, la postsynchronisation lui donnant en revanche un aspect un peu décalé. Il s'agit d'un jeu de piste assez étrange sur les traces d'un complot international et d'une bande magnétique, une réflexion sur le théâtre et des scènes de la vie quotidienne au cours desquelles on croise Chabrol, Brialy, Demy ou Godard. C'est un film assez long, dans lequel il ne se passe pas grand chose mais qui s'avère parfois assez captivant et qui n'ennuie jamais même s'il nous laisse sur notre faim ; une œuvre assez déroutante, pas désagréable mais pas non plus totalement convaincante. Gianni Esposito et Betty Schneider sont en revanche très biens.
Film assez étonnant puisque c'est lui en fait qui annonce la Nouvelle Vague par sa manière d'être mis en scène, la postsynchronisation lui donnant en revanche un aspect un peu décalé. Il s'agit d'un jeu de piste assez étrange sur les traces d'un complot international et d'une bande magnétique, une réflexion sur le théâtre et des scènes de la vie quotidienne au cours desquelles on croise Chabrol, Brialy, Demy ou Godard. C'est un film assez long, dans lequel il ne se passe pas grand chose mais qui s'avère parfois assez captivant et qui n'ennuie jamais même s'il nous laisse sur notre faim ; une œuvre assez déroutante, pas désagréable mais pas non plus totalement convaincante. Gianni Esposito et Betty Schneider sont en revanche très biens.
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Re: Jacques Rivette
Le DVD Mk2, effectivement. avec un lecteur Sony Blu-Ray/DVDAmarcord a écrit :...un DVD MK2, encore ! (Tu parles bien de l'édition française MK2 ?)Hitchcock a écrit : J'ai eu exactement le même problème hier avec Vampyr de Dreyer
Avec quel lecteur as-tu eu ce problème ?
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Re: Jacques Rivette
Jeremy Fox a écrit :pas plus curieux que ça de le voir au bon format non plus ; le cinéma de Rivette m'est assez hermétique.
Tu lui as donc finalement redonné sa chance ! Et bien t'en a pris, apparemment, puisque ton jugement a évolué dans un sens favorable !Jeremy Fox a écrit :C'est un film assez long, dans lequel il ne se passe pas grand chose mais qui s'avère parfois assez captivant et qui n'ennuie jamais même s'il nous laisse sur notre faim ; une œuvre assez déroutante, pas désagréable mais pas non plus totalement convaincante.
Si ce film-là (qui n'est en effet pas si facile que ça... Je le trouve plutôt ennuyeux, à vrai dire) ne t'a pas totalement déplu, peut-être que le cinéma de Rivette ne t'est finalement pas si hermétique que ça ? Tu avais essayé quel(s) autre(s) film(s) auparavant ?
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Re: Jacques Rivette
Finalement, je suis assez novice en la matière. Je n'ai vu, il y a très longtemps, que la Belle Noiseuse à sa sortie qui m'avait grandement ennuyé et Jeanne la Pucelle qui fut au contraire plutôt une bonne surprise. Faudrait que je creuse un peu tout ça à l'occasion.Amarcord a écrit : peut-être que le cinéma de Rivette ne t'est finalement pas si hermétique que ça ? Tu avais essayé quel(s) autre(s) film(s) auparavant ?
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Re: Jacques Rivette
Le "problème" (qui n'en est pas vraiment un, si on aime ce cinéma), c'est qu'il faut consacrer un temps conséquent pour creuser Rivette, vu la durée moyenne de ses films... Mais comme tu as été visiblement sensible au jeu de piste étrange qui est à l'œuvre dans Paris nous appartient, je pense que tu as de sérieuses chances d'être surpris (voire sidéré) par le culot "carrollien" de Céline et Julie vont en bateau ou le monumental Out 1 : Noli Me Tangere (13H00, tout de même ! Mais l'effet hypnotique est garanti ! )
La Bande des quatre (hommage à peine déguisé au Club des 5) vaut aussi largement le détour (en plus d'être très accessible)... Quant aux 10 premières minutes de L'Amour par terre, elles sont parmi les intros les plus étonnantes que j'aie vues au cinéma.
...Tout ça en attendant, bien sûr, que le fondateur L'Amour fou soit enfin visible un jour dans des conditions décentes.
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Re: Jacques Rivette
J'ai acheté depuis ces 2 dernières années plusieurs films de Rivette en DVD (et même en BR - le pont du Nord), à chaque fois fasciné par les photos de couverture, le fait qu'on voit souvent Paris dans les années 70 ou tout simplement les pitchs farfelus mais je n'ai encore jamais pris le temps de m'y pencher sérieusement, effectivement par manque de temps. Mais fasciné par la nouvelle vague, je me languis de découvrir ces films.Amarcord a écrit :Le "problème" (qui n'en est pas vraiment un, si on aime ce cinéma), c'est qu'il faut consacrer un temps conséquent pour creuser Rivette, vu la durée moyenne de ses films... Mais comme tu as été visiblement sensible au jeu de piste étrange qui est à l'œuvre dans Paris nous appartient, je pense que tu as de sérieuses chances d'être surpris (voire sidéré) par le culot "carrollien" de Céline et Julie vont en bateau ou le monumental Out 1 : Noli Me Tangere (13H00, tout de même ! Mais l'effet hypnotique est garanti ! )
La Bande des quatre (hommage à peine déguisé au Club des 5) vaut aussi largement le détour (en plus d'être très accessible)... Quant aux 10 premières minutes de L'Amour par terre, elles sont parmi les intros les plus étonnantes que j'aie vues au cinéma.
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Re: Jacques Rivette
Tu mets le doigt sur un point crucial pour moi : mes Rivette préférés (et ça vaut d'ailleurs aussi pour pas mal de mes Rohmer préférés) sont ceux qui se passent à Paris (années 70 mais aussi 80, je dirais).Joshua Baskin a écrit :le fait qu'on voit souvent Paris dans les années 70
Plus encore que chez Rohmer, il y a, chez Rivette, ce génie du lieu, cette aptitude à transformer la capitale en vaste terrain de jeu (Le Pont du Nord est d'ailleurs, au sens propre, une gigantesque partie de jeu de l'oie !)... A mon sens, c'est surtout avec Céline et Julie vont en bateau et Out 1 que l'appropriation ludique de Paris est la plus génialement réussie, jusqu'à devenir vertigineuse.
Mais L'Amour par terre et La Bande des quatre sont aussi de belles réussites de ce point de vue-là. Secret défense est également jubilatoire sur son travail de la durée qui créée inexplicablement le suspense (c'est quand même fou, quand on y pense, d'arriver à ce point à rendre aussi captivants de banals trajets en métro ou en train -- ceux de Sandrine Bonnaire, en l'occurrence... Je ne m'en lasserai jamais !).
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Re: Jacques Rivette
Après Mocky (me reste encore une grosse dizaine de films), je vais tenter Rivette.
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Re: Jacques Rivette
Essaye Céline et Julie vont en bateauJeremy Fox a écrit : Finalement, je suis assez novice en la matière. Je n'ai vu, il y a très longtemps, que la Belle Noiseuse à sa sortie qui m'avait grandement ennuyé et Jeanne la Pucelle qui fut au contraire plutôt une bonne surprise. Faudrait que je creuse un peu tout ça à l'occasion.
Au pire, tu peux toujours voir les Rivette en plusieurs parties ; c'est ce que j'avais fait il y a quelques années.
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Re: Jacques Rivette
Oui, c'était d'ailleurs aussi le conseil de Jack Carter.Geoffrey Carter a écrit :Essaye Céline et Julie vont en bateauJeremy Fox a écrit : Finalement, je suis assez novice en la matière. Je n'ai vu, il y a très longtemps, que la Belle Noiseuse à sa sortie qui m'avait grandement ennuyé et Jeanne la Pucelle qui fut au contraire plutôt une bonne surprise. Faudrait que je creuse un peu tout ça à l'occasion.
Enfin malgré tout, le peu que j'en ai vu pour l'instant ne me donne pas envie de me presser non plus. C'est loin de m'avoir fait le même effet que la découverte de Rohmer ou la redécouverte de Godard
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Re: Jacques Rivette
j'ai detesté, tu dois confondre.Jeremy Fox a écrit :Oui, c'était d'ailleurs aussi le conseil de Jack Carter.Geoffrey Carter a écrit : Essaye Céline et Julie vont en bateau
Enfin malgré tout, le peu que j'en ai vu pour l'instant ne me donne pas envie de me presser non plus. C'est loin de m'avoir fait le même effet que la découverte de Rohmer ou la redécouverte de Godard
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Jacques Rivette
Vu ce weekend et je partage entièrement ton avis. Il n'est jamais palpitant mais toujours assez plaisant, même si la fin m'a paru un peu frustrante.Jeremy Fox a écrit :Paris nous appartient - 1958
Film assez étonnant puisque c'est lui en fait qui annonce la Nouvelle Vague par sa manière d'être mis en scène, la postsynchronisation lui donnant en revanche un aspect un peu décalé. Il s'agit d'un jeu de piste assez étrange sur les traces d'un complot international et d'une bande magnétique, une réflexion sur le théâtre et des scènes de la vie quotidienne au cours desquelles on croise Chabrol, Brialy, Demy ou Godard. C'est un film assez long, dans lequel il ne se passe pas grand chose mais qui s'avère parfois assez captivant et qui n'ennuie jamais même s'il nous laisse sur notre faim ; une œuvre assez déroutante, pas désagréable mais pas non plus totalement convaincante. Gianni Esposito et Betty Schneider sont en revanche très biens.
1er essai avec Rivette (aucun souvenir de Va savoir, découvert à l'époque sur Canal plus) et je vais poursuivre avec plaisir avec La religieuse puis le monstre Out 1 : noli me tangere.
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Re: Jacques Rivette
L'événement Out 1
Le film hors-norme de la nouvelle vague
Du jeudi 19 au samedi 21 novembre
Projection unique des huit épisodes
Le film hors-norme de Jacques Rivette, figure majeure de la nouvelle vague, est enfin visible en version intégrale restaurée. Long de 13 heures, il sera projeté par séquences à l'Institut Lumière du jeudi 19 au samedi 21 novembre !
Out 1 : noli me tangere de Jacques Rivette (1971, Fr, 12h55 sur 8 épisode, coul)
Paris, avril 1970. Deux troupes de théâtre d’avant-garde répètent chacune une pièce d’Eschyle. Un jeune sourd-muet fait la manche dans les cafés en jouant de l’harmonica. Une jeune femme séduit des hommes pour leur soutirer de l’argent. Alors qu’une conspiration se dessine, des liens se tissent entre les différents protagonistes ...
Le scénario, qui s'inspire de « L'histoire des Treize », d'Honoré de Balzac, avec l'idée d'un complot vague et menaçant et treize conspirateurs qui reignent sur Paris, est, au départ, un diagramme.
Projection exceptionnelle de la version intégrale, en copie restaurée, de cette œuvre folle, hors-normes et libre, invisible depuis 40 ans, signée Jacques Rivette, l’électron libre de la Nouvelle vague. A la croisée du cinéma, de la littérature et du théâtre, inspiré d’Honoré de Balzac et de Lewis Carroll, avec Jean-Pierre Léaud, Juliet Berto, Michael Lonsdale, Bernadette Lafont, Bulle Ogier, Françoise Fabian, Jean-François Stévenin.
Jeudi 19 novembre à 19h, le premier épisode sera présenté par Inès Delvaux, de Carlotta Films, distributeur du film.
PROGRAMME
Jeudi 19 novembre
19h Out 1 ép.1 / De Lili à Thomas (J. Rivette, 1h30)
Présenté par Inès Delvaux
21h Out 1 ép.2 / De Thomas à Frédérique (J. Rivette, 1h50)
Vendredi 20 novembre
19h Out 1 ép.3 / De Frédérique à Sarah (J. Rivette, 1h48)
21h Out 1 ép.4 / De Sarah à Colin (J. Rivette, 1h46)
Samedi 21 novembre
15h30 Out 1 ép.5 / De Colin à Pauline (J. Rivette, 1h29)
17h15 Out 1 ép.6 / De Pauline à Émilie (J. Rivette, 1h41)
19h15 Out 1 ép.7 / D’Émilie à Lucie (J. Rivette, 1h38)
21h30 Out 1 ép.8 / De Lucie à Marie (J. Rivette, 1h13)
Le film hors-norme de la nouvelle vague
Du jeudi 19 au samedi 21 novembre
Projection unique des huit épisodes
Le film hors-norme de Jacques Rivette, figure majeure de la nouvelle vague, est enfin visible en version intégrale restaurée. Long de 13 heures, il sera projeté par séquences à l'Institut Lumière du jeudi 19 au samedi 21 novembre !
Out 1 : noli me tangere de Jacques Rivette (1971, Fr, 12h55 sur 8 épisode, coul)
Paris, avril 1970. Deux troupes de théâtre d’avant-garde répètent chacune une pièce d’Eschyle. Un jeune sourd-muet fait la manche dans les cafés en jouant de l’harmonica. Une jeune femme séduit des hommes pour leur soutirer de l’argent. Alors qu’une conspiration se dessine, des liens se tissent entre les différents protagonistes ...
Le scénario, qui s'inspire de « L'histoire des Treize », d'Honoré de Balzac, avec l'idée d'un complot vague et menaçant et treize conspirateurs qui reignent sur Paris, est, au départ, un diagramme.
Projection exceptionnelle de la version intégrale, en copie restaurée, de cette œuvre folle, hors-normes et libre, invisible depuis 40 ans, signée Jacques Rivette, l’électron libre de la Nouvelle vague. A la croisée du cinéma, de la littérature et du théâtre, inspiré d’Honoré de Balzac et de Lewis Carroll, avec Jean-Pierre Léaud, Juliet Berto, Michael Lonsdale, Bernadette Lafont, Bulle Ogier, Françoise Fabian, Jean-François Stévenin.
Jeudi 19 novembre à 19h, le premier épisode sera présenté par Inès Delvaux, de Carlotta Films, distributeur du film.
PROGRAMME
Jeudi 19 novembre
19h Out 1 ép.1 / De Lili à Thomas (J. Rivette, 1h30)
Présenté par Inès Delvaux
21h Out 1 ép.2 / De Thomas à Frédérique (J. Rivette, 1h50)
Vendredi 20 novembre
19h Out 1 ép.3 / De Frédérique à Sarah (J. Rivette, 1h48)
21h Out 1 ép.4 / De Sarah à Colin (J. Rivette, 1h46)
Samedi 21 novembre
15h30 Out 1 ép.5 / De Colin à Pauline (J. Rivette, 1h29)
17h15 Out 1 ép.6 / De Pauline à Émilie (J. Rivette, 1h41)
19h15 Out 1 ép.7 / D’Émilie à Lucie (J. Rivette, 1h38)
21h30 Out 1 ép.8 / De Lucie à Marie (J. Rivette, 1h13)
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Jacques Rivette
13 heures en apnée dans la folie « Out1 » (article paru dans Le Monde, 26.09.2015).
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