Jacques Rivette (1928 - 2016)
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Pour résumer mon avis : vous connaissez l'expression "Plus c'est long, plus c'est bon !" ? Eh bien je pense exactement le contraire du cinéma de Rivette.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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j'ai vu très peu de films...
quelques longueurs parfois dans "Céline & Julie vont en bateau" mais très beau film tout de même (humour et actrices épatantes !) et j'ai littéralement adoré "La religieuse" (interprétation habitée et émouvante de Karina, musique étrange de J.C.Eloy, avec une histoire de complot proprement fascinante...)
j'avoue n'avoir pas le courage de me taper les longues heures de "Out 1 Noli Me Tangere", mais peut être un jour ?
un cinéaste qui m'intrigue en tout cas...
quelques longueurs parfois dans "Céline & Julie vont en bateau" mais très beau film tout de même (humour et actrices épatantes !) et j'ai littéralement adoré "La religieuse" (interprétation habitée et émouvante de Karina, musique étrange de J.C.Eloy, avec une histoire de complot proprement fascinante...)
j'avoue n'avoir pas le courage de me taper les longues heures de "Out 1 Noli Me Tangere", mais peut être un jour ?
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- Marcus
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L'un de mes réalisateurs préférés. La Belle Noiseuse dans mon TOP 20 de tous les temps, un formidable essai sur la création et le rapport entre créateur et modèle. Un réalisateur qui se fout des modes et du conformisme, expérimente sans cesse (Céline et Julie), joue avec le temps cinématographique et le temps réél tout en s'en affranchissant (Out 1 dure 12h40, L'Amour Fou 4h30, Jeanne d'Arc 5h30), réalise la fusion parfaite du cinéma et du théâtre (La Bande des 4), pervertit les genres (Secret Défense). Indémodable et génial. Son cinéma demande une certaine disponibilité, c'est sûr, mais que c'est jubilatoire !
Dernière modification par Marcus le 14 déc. 14, 00:02, modifié 1 fois.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
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J'adore Rivette, mais c'est pas forcément facile à aborder. C'est long, tarabiscoté, plein de recoins sombres, parfois incompréhensible. Mais l'originalité, l'aspect ludique omniprésent, le plaisir de filmer, la liberté de ton et le talent des comédiens sont toujours là. Presque tous ses films sont des prétexte à des ballades enivrantes dans Paris, à la fois territoire mystérieux/inquiétant à explorer et terrain de jeux.
Paris nous appartient, son premier film, délire paranoiaque entre gravité mélancolique et jeu de piste.
L'Amour fou, un des plus simple et des plus beau, avec Kalfon et Bulle Ogier.
Céline et Julie vont en bateau, Juliet Berto, Dominique Labourier, Bulle Ogier, Paris magnifié. Gai, drole, exaltant.
Noroit, gros délire pseudo-moyenageux entre Shakespeare et les légendes bretonnes. La fin tourne à la fantasy psychédélique. Très bon.
Duelle (une quarantaine) : affrontement entre 2 magiciennes dans le Paris contemporain. Un peu fumeux, pas toujours réussi mais attachant. Complots, manipulations, guerre mythologique.
Merry go round, très bizarre, onirique, glauque et lumineux à la fois. Maria Schneider et Joe Dalessandro.
Le Pont du Nord, peut-être mon préféré, encore une ballade fantasmagorique dans Paris, entre jeu de rôle et paranoia. La fin est très triste. Bulle et Pascale Ogier, Pierre Clémenti.
La Bande des quatre, il faudrait que je le revois. Très bon souvenir mais flou.
La Belle Noiseuse, très beau, mais pas mon préféré.
Jeanne la Pucelle, "reportage" sur la guerre de Cent ans et la figure de Jeanne d'Arc rendue à son humanité. La bataille d'Orléans est évoquée avec une économie de moyens étonnante et exaltante. Très bon.
Haut bas fragile, Laurence Cote, Marianne Denicourt et Natalie Richard en héroïnes modernes pour une version musicale de Céline et Julie. Un de mes préférés.
Secret défense, pas mal mais pas très pasionnant, à mon avis.
Paris nous appartient, son premier film, délire paranoiaque entre gravité mélancolique et jeu de piste.
L'Amour fou, un des plus simple et des plus beau, avec Kalfon et Bulle Ogier.
Céline et Julie vont en bateau, Juliet Berto, Dominique Labourier, Bulle Ogier, Paris magnifié. Gai, drole, exaltant.
Noroit, gros délire pseudo-moyenageux entre Shakespeare et les légendes bretonnes. La fin tourne à la fantasy psychédélique. Très bon.
Duelle (une quarantaine) : affrontement entre 2 magiciennes dans le Paris contemporain. Un peu fumeux, pas toujours réussi mais attachant. Complots, manipulations, guerre mythologique.
Merry go round, très bizarre, onirique, glauque et lumineux à la fois. Maria Schneider et Joe Dalessandro.
Le Pont du Nord, peut-être mon préféré, encore une ballade fantasmagorique dans Paris, entre jeu de rôle et paranoia. La fin est très triste. Bulle et Pascale Ogier, Pierre Clémenti.
La Bande des quatre, il faudrait que je le revois. Très bon souvenir mais flou.
La Belle Noiseuse, très beau, mais pas mon préféré.
Jeanne la Pucelle, "reportage" sur la guerre de Cent ans et la figure de Jeanne d'Arc rendue à son humanité. La bataille d'Orléans est évoquée avec une économie de moyens étonnante et exaltante. Très bon.
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Rivette à Beaubourg, nous n'avons pas les mêmes valeurs
Du 21 mars au 30 avril 2007 (ça commence donc aujourd'hui), une intégrale consacré à un cinéaste aux oeuvres généralement moins connues et diffusées que celle de Rohmer, Truffaut ou Godard.
http://www.cnac-gp.fr/Pompidou/Manifs.n ... eCategorieD'abord cinéphile et critique, membre aux côtés de Rohmer, Truffaut et Godard de la bande des quatre jeunes Turcs qui s'empara des Cahiers du cinéma dans les années 1950, Jacques Rivette est probablement le plus exigeant des réalisateurs de la Nouvelle Vague.
Dès Paris nous appartient, il met en scène les rapports ambigus que la fiction entretient avec le réel, dont les répétitions théâtrales filmées sont une expression privilégiée. Malgré la censure et les problèmes de distribution, Rivette développe au fil de récits labyrinthiques et de jeux de pistes, tels qu'Out 1, Céline et Julie vont en bateau ou Le Pont du Nord, un cinéma qui met aux prises l'homme et l'espace dans lequel il évolue, qui fait mystérieusement signe : un Paris poétique et fantastique. À ce propos, on devrait plutôt parler de femme que d'homme, tant les personnages féminins et les actrices qui leur donnent corps, Bulle Ogier, Juliet Berto, Emmanuelle Béart, Sandrine Bonnaire ou Jeanne Balibar, dominent les films de Rivette.
Qu'est-ce que l'essence des êtres, des choses et comment la filmer ? La Belle Noiseuse offre une métaphore de cette quête de la représentation, qui est au coeur du cinéma de Rivette : comment incarner en mettant en scène, comment révéler la chair par l'idée.
Le Centre Pompidou présente l'intégralité de ses films dans leurs différentes versions, un inédit, et trois documents clés où Rivette commente son travail.
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Pour moi ce sera L'Amour Fou, et peut être la version intégrale de Va Savoir selon mes dispos. Bien évidemment, je ne peux qu'encourager les curieux à découvrir Out 1: noli me tangere, mais faut être dans un bon état d'esprit.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
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Ouais parce que 12h de film, déjà, faut se les faire, mais EN PLUS du Rivette, au secours...Roy Neary a écrit :Ou suicidaire.Marcus a écrit :Bien évidemment, je ne peux qu'encourager les curieux à découvrir Out 1: noli me tangere, mais faut être dans un bon état d'esprit.
Et ce n'est pas étonnant que ses films soient moins diffusés que ceux d'autres réalisateurs de la Nouvelle Vague : en moyenne, ses films doivent durer au moins 3h.
- Marcus
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Out 1 est diffusé en 2 partie.
Ca ne doit être que la 5è ou 6è fois que le film est diffusé dans son intégralité depuis 1973, ce serait dommage de le rater. En attendant un jour une éventuelle sortie dvd.
Ca ne doit être que la 5è ou 6è fois que le film est diffusé dans son intégralité depuis 1973, ce serait dommage de le rater. En attendant un jour une éventuelle sortie dvd.
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