Starship Troopers (Paul Verhoeven - 1997)

[Ghoto]

Revu hier soir

Starship Troopers est sans aucun doute un monument, un de mes films préférés au monde; le film dénonce le portrait d'une amérique fasciste, avec ces jeunes troufions plein d'espoirs et d'illusions, les effets spéciaux sont magnifiques des scènes cultes, violence infernale, du second degré...plusieurs niveaux de lecture (bourrin et antimilitariste).
Enfin bref Paul Verhoeven signe ici un film marquant sur les Etats Unis, les médias, le "bien-pensant"... (tout comme Robocop) un pur film de jouissance Un film qui restera longtemps sur ma table de chevet. Grand bravo. Film inclassable.

Quand je pense que les critiques l'ont accusé d'avoir fait un film neo-fasciste(allez comprendre).

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"La douleur c'est dans la tête...!"

[frédéric]

Quelqu'un a vu le 3 ? Qu'est ce que ça vaut ?

[tijay]

Revu hier soir

Starship Troopers est sans aucun doute un monument, un de mes films préférés au monde; le film dénonce le portrait d'une amérique fasciste, avec ces jeunes troufions plein d'espoirs et d'illusions, les effets spéciaux sont magnifiques des scènes cultes, violence infernale, du second degré...plusieurs niveaux de lecture (bourrin et antimilitariste).
Enfin bref Paul Verhoeven signe ici un film marquant sur les Etats Unis, les médias, le "bien-pensant"... (tout comme Robocop) un pur film de jouissance Un film qui restera longtemps sur ma table de chevet. Grand bravo. Film inclassable.

Quand je pense que les critiques l'ont accusé d'avoir fait un film neo-fasciste(allez comprendre).

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"La douleur c'est dans la tête...!"

Tout pareil, à chaque visionnage, c'est du pur bonheur ...

[Cadichon]

Tiens, faudrait que je lise le roman de Robert Heinlein...

"Etoile, garde à vous" de Robert Heinlein a été adapté au cinéma par Paul Verhoeven sous son titre anglais "Starship troopers". On a accusé le film d'être fasciste. Mais que dire du livre alors! Le taxer d'extrême-droite, serait bien gentil. Si le film montre un système où l'accès de la citoyenneté passe par un service militaire à durée indéterminée pour les femmes comme les hommes (non obligatoire mais dans ce cas on reste un civil sans droit de vote), le livre encense ce système, dispense une morale guerrière de conquête, où la liberté doit être conquise tous les jours par nos guerriers (rappelant ainsi vaguement "Terre des hommes" de Saint-Exupéry mais en bien plus extrémiste car la fraternité n'est guère présente dans le livre de Heinlein), de nécessité d'une justice et d'une éducation impitoyable.
Si on ajoute que Heinlein fut en son temps un partisan farouche de l'intervention des Etats-Unis au Viêt-Nam et un raciste viscéral (même si rien ne perce de tout cela dans ce roman, roman qui n'en est pas vraiment un puisque les théories militaires en occupent les trois-quarts et l'intrigue est réduite à la portion congrue), nous sommes bien obligés de reconnaître que Verhoeven a su, à partir d'un livre globalement indigent, tirer une très honnête série B parodique (avec gros budget) où on peut admirer le sourire américain magnifique de Denise Richards (dont le personnage apparaît très peu dans le roman) et de magnifiques cafards-punaises qui combattent ardemment contre les hommes. Il est regrettable que les critiques qui aient flingué Verhoeven, n'aient pas fait l'effort de lire le livre de Heinlein; elles se seraient rendues compte que le film était sympathiquement édulcoré comparé à sa source.

[Brody]

Il est regrettable que les critiques qui aient flingué Verhoeven, n'aient pas fait l'effort de lire le livre de Heinlein; elles se seraient rendues compte que le film était sympathiquement édulcoré comparé à sa source.

D'après ce que tu écris sur le livre et son auteur, le film n'est pas tant d'une édulcoration de son propos qu'une réinterprétation complète sous forme de pamphlet antimilitariste, de ce qui était au départ d'après ce que tu en dis une oeuvre plutôt réac et 1er degré.
Pour moi cette attaque incompréhensible des critiques US est un exemple trop énorme de merdre dans les yeux pour être vrai, je pense que le film attaquait tellement violemment tout un pan culturel et un mode de pensée tellement ancré dans leur culture (un peu comme lorsque l'on parle des ravages actuels du second Amendement), que les réactions ont été d'une mauvaise foi totale, irrationnelles, ou peut-être au contraire concertées pour décribiliser le film et ménager le mode de pensée en vigueur (lobby inside ?).
Heureusement que le temps et les marchés exterieurs ont rapidement réhabilité le film qui mérite pleinement son statut de chef d'oeuvre et ses louanges. Mon Verhoeven préféré également.

[hansolo]

Heureusement que le temps et les marchés exterieurs ont rapidement réhabilité le film qui mérite pleinement son statut de chef d'oeuvre et ses louanges. Mon Verhoeven préféré également.

+1
Je trouve que le film se bonifie a mes yeux a chaque vision!
Je l'avais aimé au ciné mais j'en ressens d'autant plus la force aujourd'hui!

[colossus]

Les films de Verhoeven, quand on est gosses on les adore pour leur action et leur violence, et quand on mûrit on les aime encore plus pour leur portée cynique et politique.

Impeccable !

[Demi-Lune]

Redécouverte jubilatoire.
Avec plus de maturité, la dimension de brûlot politique de ce film me saute maintenant aux yeux avec grande clarté. Sorte d'Aliens trash, Starship Troopers est le croisement rêvé entre le film de science-fiction ultra bourrin et la critique acide du militarisme américain, le tout étant paré des allures d'un soap opera crétin (je ne saurais dire si Casper Van Dien et Denise Richards, avec leurs sourires Colgate, sont géniaux ou nuls). On retrouve tout du long le ton ironique qui caractérisait déjà Robocop (les vidéos qui entrecoupent le film ) et qui, couplé à la vision acerbe du cinéaste de l'armée, sont autant de signes du cynisme de cette oeuvre que les critiques ont eu tort de prendre au premier degré (cela dit, la ressemblance des costumes avec ceux de l'armée allemande n'a pas dû aider... sacré Paulo ). Et personnellement, j'ai toujours beaucoup de peine pour le personnage de Dina Meyer, peut-être le meilleur du film.
Le chef-d'oeuvre de Paulo ?

[Jordan White]

Redécouverte jubilatoire.
Le chef-d'oeuvre de Paulo ?

Avec le recul, Black Book plutôt non ?
Je n'ai pas adoré la première fois que je l'ai vu, mais c'est un film qui me trotte dans la tête depuis quelques semaines, et que j'ai très envie de revoir (en Blu si possible). Sinon j'adore Showgirls, et beaucoup la première période néerlandaise qui me laisse penser que je devrais me prendre tous ses films des années 70 en DVD.

[Demi-Lune]

Avec le recul, Black Book plutôt non ?

J'ai beaucoup aimé Black Book, grand et beau film d'aventures/espionnage durant la Seconde Guerre mondiale qui révélait en Carice Van Houten, nouvelle déesse dénichée par Verhoeven, une actrice formidable. Mais j'ai du mal à voir dans Black Book le chef-d'oeuvre majeur de la décennie que beaucoup clament. Le film est indéniablement audacieux, torride, extrême par bien des aspects (on est chez Paulo, hein, rien de surprenant), et rarement l'alchimie entre l'actrice principale et son rôle n'aura été aussi épatante... mais je trouve qu'il manque singulièrement cette touche "cynico-gros-sabots" du Hollandais violent qui faisait le piment de ses oeuvres américaines des 80-90's. Le personnage d'Ellis De Vries est ambigu et nuancé, et le style du cinéaste apparaît presque tempéré, calme : je crois que je préfère au bout du compte la satire pachydermique qu'est Starship Troopers, qui couple avec une redoutable efficacité le divertissement spectaculaire et maîtrisé avec la véhémence d'un message très corrosif à l'encontre de l'impérialisme américain.
Bref, un peu frustré je suis, mais retenter le coup je dois.

[Jordan White]

J'ai beaucoup aimé Black Book, grand et beau film d'aventures/espionnage durant la Seconde Guerre mondiale qui révélait en Carice Van Houten, nouvelle déesse dénichée par Verhoeven, une actrice formidable.

Elle a été révélée par ce film aux yeux du public français mais elle a une carrière qui remonte à plus loin que Black Book. Elle continue de tourner dans des productions néerlandaises, en ce moment même, tout en poursuivant une carrière aux Etats-Unis.

Mais j'ai du mal à voir dans Black Book le chef-d'oeuvre majeur de la décennie que beaucoup clament. Le film est indéniablement audacieux, torride, extrême par bien des aspects (on est chez Paulo, hein, rien de surprenant), et rarement l'alchimie entre l'actrice principale et son rôle n'aura été aussi épatante... mais je trouve il manque singulièrement cette touche "cynico-gros-sabots" du Hollandais violent qui faisait le piment de ses oeuvres américaines des 80-90's.

Peut-être parce que la volonté de Verhoeven n'était justement pas d'être provocateur comme il a fait dans ses premiers films et encore moins vulgaire, ou cynique, ou que sais-je encore ? Les "gros sabots" ont été remplacé par un classicisme que n'aurait pas renié les studios hollywoodiens du cinéma classique des années 40-50-60. Ce qui n'empêche pas le réalisateur de lancer un clin d'oeil amusé lors de la virée à bicyclette de son héroïne. Je trouve que cette page hollywoodienne tournée et ce qu'il a pu apprendre et digérer du système de fonctionnement des grands studios américains lui permet de réaliser un grand film dans sa langue natale.

Le personnage d'Ellis De Vries est ambigu et nuancé, et le style du cinéaste apparaît presque tempéré, calme : je crois que je préfère au bout du compte la satire pachydermique qu'est Starship Troopers, qui couple avec une redoutable efficacité le divertissement spectaculaire et maîtrisé avec la véhémence d'un message très corrosif à l'encontre de l'impérialisme américain.
Bref, un peu frustré je suis, mais retenter le coup je dois.

Une satire pachydermique ce devrait quelque chose d'assez lourd alors, parce que le pachyderme c'est l'idée que je m'en fais, cele d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je pense que Black Book peut séduire immédiatement, pour sans doute en tomber amoureux au fil des visionnages.

[Demi-Lune]

Une satire pachydermique ce devrait quelque chose d'assez lourd alors, parce que le pachyderme c'est l'idée que je m'en fais, cele d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je pense que Black Book peut séduire immédiatement, pour sans doute en tomber amoureux au fil des visionnages.

Par pachydermique, j'entendais "ne pas faire dans la dentelle" (mais par rapport au spectacle offert, pas par rapport au message de Paulo dont la subtilité a apparemment échappé aux critiques de l'époque). Ce n'était pas péjoratif, bien au contraire, puisque j'adore le côté rentre-dedans de Starship Troopers.

[Père Jules]

Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie en salles.
J'ai pris un pied monstre devant ce jubilatoire machin. La dimension politique apparait d'une tout autre ampleur 15 ans après et ce qui ne semblait être qu'un grand spectacle faisant office de défouloir (pour le réalisateur, les acteurs et le spectateur) est finalement un grand film engagé. En 97, quelques années avant les escroqueries nommées Afghanistan et Irak, Verhoeven n'est pas tendre avec son pays d'adoption, va-t-en-guerre presque par tradition. Ça me fait penser à une citation d'Oscar Wilde: "Les Etats-Unis d'Amérique sont un pays passé directement de la barbarie à la décadence sans avoir connu la civilisation". Ici, ça nous explose littéralement à la gueule. Ils sont peu nombreux les personnages du film à pouvoir prétendre à l'empathie. Les parents de Rico peut-être, et encore, ils ne sont que le reflet d'une Amérique qui ne croit plus en elle-même, qui a baissé les bras. Entre les fous et les lâches, difficile de choisir.
Tout ça pour dire partage le sentiment de Demi-Lune dans sa globalité (si ce n'est qu'hormis celui-ci, je ne crois pas avoir aimé un seul film de Verhoeven) et plus particulièrement celui vis-à-vis de Dina Mayer. Outre le fait que c'est une bombe, elle se révèle pas mauvaise actrice du tout et doué de bien plus de subtilité et de nuance que le couple star (les mannequins Van Dien et Richards) qui manque (mais c'est voulu, tout broyer qu'ils sont dans une entreprise qui les dépasse) cruellement d'envergure.

[AtCloseRange]

doué de bien plus de subtilité et de nuance que le couple star (les mannequins Van Dien et Richards) qui manque (mais c'est voulu, tout broyer qu'ils sont dans une entreprise qui les dépasse) cruellement d'envergure.

Tu le dis toi-même, c'est voulu. Comment à ce moment-là reprocher à Van Dien et Richards d'être un couple de soap?
Ils sont là pour jouer ça.
Le meilleur blockbuster de Verhoeven.

[hansolo]

La dimension politique apparait d'une tout autre ampleur 15 ans après et ce qui ne semblait être qu'un grand spectacle faisant office de défouloir (pour le réalisateur, les acteurs et le spectateur) est finalement un grand film engagé.

Pourquoi "finalement"
Le ton 'engagé' de Verhoeven etait pourtant simplement évident dès le départ à tout niveau dans le projet & le film