L’intrigue n’innove pas en proposant à Seagal un rôle classique, celui de Cross, un ancien agent des forces spéciales reconverti dans le privé avec son ancien partenaire Manning. Les durs à cuire sont envoyé dans l’Oregon pour sécuriser la fermeture d’un pénitencier dans lequel font halte deux jeunes femmes, Samantha et Charlotte. Le problème est que la première d’entre elles détient des informations potentiellement de grande valeur pour une bande de méchants, lesquels investissent les lieux mais trouvent sur leur chemin Cross et Manning.
Fleurant bon la série B d’action burnée d’antan, MAXIMUM CONVICTION se réduit à un décor unique, celui d’une prison dans laquelle les gentils et les méchants jouent au chat et à la souris et tentent de trouver deux demoiselles en détresse. L’ensemble n’évite donc pas le piège du « film de couloir » puisque tout ce petit monde passe énormément de temps à avancer dans des couloirs enténébrés, un flingue tenu à bout de bras. Bref, comme bien des produits de ce type, MAXIMUM CONVICTION demande une certaine patience au spectateur, la mise en place étant déraisonnable longue étant donné l’aspect très prévisible de l’intrigue. Toutefois, le métrage délivre à intervalles réguliers quelques poussées de violence, en particulier durant sa seconde moitié durant laquelle Stone Cold Steve Austin dégomme les méchants un par un. Saumon Agile, pas très en forme, se réserve cependant quelques bastons variablement convaincantes ainsi que les remerciements de la demoiselle menacée forcément mignonne. Dommage que les deux stars soient si peu présents ensemble à l’écran : Seagal et Austin avancent chacun dans leur coin et ne se rejoignent que pour échanger quelques mots lors du final. Les voir agir de concert aurait probablement été plus satisfaisant mais il faudra se contenter de voir Seagal jouer les utilités de luxe jusqu’à son combat final relativement enthousiasmant contre le vétéran has-been Michael Paré.
Cliché, linéaire, basique, MAXIMUM CONVICTION n’invite guère à la réflexion et, au final, il y a peu à en dire, en bien ou mal : le film offre exactement le spectacle attendu, sans la moindre surprise et sans aucune prise de tête. Loin d’une grande réussite, cette série B n’en reste pas moins globalement efficace et plutôt plaisante pour les amateurs d’action popcorn. Ses derniers temps, Seagal a tourné dans de bien moins glorieuses productions et ses admirateurs seront donc heureux de le retrouver dans cet honnête divertissement viril même s’il se contente d’un rôle quasi secondaire comparé au monolithique Steve Austin.