Major Tom a écrit :Notons aussi le film très mineur de John Carpenter, sobrement nommé Vampires (1998), avec James Woods en nettoyeur de vampires.
Certainement l'un des films les plus nuls de Carpenter.
De loin pas.
Si on ne peut pas le compter parmi ses plus belles réussites, Vampires reste un film tout à fait honorable. Le script s'embrouille un peu et le film accuse un coup de mou sur sa partie centrale, mais toute l'ouverture, la scène du motel et le final, ce sont de purs moments d'anthologie, toujours servis par un scope ultra maîtrisé. Et avoir James Wood et Alec Baldwin dans les rôles principaux d'un western vampirique, c'est la classe.
Je vous approuve tous les deux (Colqhoun et toi), c'est un très bon film avec une série de scènes terribles et d'une belle efficacité...m'enfin je ne suis peut-être pas objectif avec le Big John
Jack Griffin a écrit :
Je trouve même que c'est un de ses meilleurs
Je vous approuve tous les deux (Colqhoun et toi), c'est un très bon film avec une série de scènes terribles et d'une belle efficacité...m'enfin je ne suis peut-être pas objectif avec le Big John
Il faudrait que je le revois dans ce cas. Je le réévaluerai peut-être...
Vampires est un film de genre, dans lequel Carpenter semble mettre de coté son gout pour le politique. Les amateurs de message caché, ou qui ne tiennent Carpenter en estime que pour l'aspect contestataire de son cinéma (They Live, Escape from NY...) ont donc probablement été déçus. De même que les amateurs d'images métatextuelles, sur lesquelles on peut plaquer toutes sortes d'interprétations (The Thing, In the mouth of Madness).
Mais sur le plan de l'action, de la puissance d'évocation des images, du plaisir de la scène et du jeu sur l'iconographie des films de vampire, Carpenter tient parfaitement la distance et maintient son titre de champion de la série B (au sens "dégénéré" du terme). Ici, l'action et le premier degré règnent : on privilégie l'image et sa force. La séquence d'ouverture reste parmi ce que l'on a fait de meilleur dans le genre, et le reste du film est bourré de trouvailles réussies. Sans parler du casting, qui est source de maints bonheurs cinéphiliques.
Bref, moi aussi, je rejoins les rangs des amateurs du film.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
cinephage a écrit :Vampires est un film de genre, dans lequel Carpenter semble mettre de coté son gout pour le politique. Les amateurs de message caché, ou qui ne tiennent Carpenter en estime que pour l'aspect contestataire de son cinéma (They Live, Escape from NY...) ont donc probablement été déçus. De même que les amateurs d'images métatextuelles, sur lesquelles on peut plaquer toutes sortes d'interprétations (The Thing, In the mouth of Madness).
Mais sur le plan de l'action, de la puissance d'évocation des images, du plaisir de la scène et du jeu sur l'iconographie des films de vampire, Carpenter tient parfaitement la distance et maintient son titre de champion de la série B (au sens "dégénéré" du terme). Ici, l'action et le premier degré règnent : on privilégie l'image et sa force. La séquence d'ouverture reste parmi ce que l'on a fait de meilleur dans le genre, et le reste du film est bourré de trouvailles réussies. Sans parler du casting, qui est source de maints bonheurs cinéphiliques.
Bref, moi aussi, je rejoins les rangs des amateurs du film.
Excellent petit texte sur ce film, Cinéphage, ça devrait convaincre les détracteurs!
hellrick a écrit :Non je l'ai pas vu... j'ai pas vu énormément de films de Franco (une douzaine à tout casser) mais en fait j'ai jamais été très attiré par ses films... j'ai du mal à comprendre le culte dont bénéficie Franco auprès de certains...au mieux c'est du nanar bien Z (Ilsa ultimes perversions et Mondo Cannibale) au pire c'est pfffffff
A mon avis ses films les plus intéressants sont peut-être ceux des années 60 qui sont assez expérimentaux comme Venus in Furs ou encore Miss Muerte. Bon après c'est vrai qu'il y a des films très mineurs et fabriqués à l'arrache mais dans une filmographie aussi pléthorique c'est un peu normal. Néanmoins je trouve que l'ensemble de son œuvre, qui reste quand même très personnelle et cohérente se révèle assez fascinante. On a l'impression qu'il fait un peu toujours le même film.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
hellrick a écrit :Excellent petit texte sur ce film, Cinéphage, ça devrait convaincre les détracteurs!
C'est le film en lui-même qui me convaincra ou non. Mais ce joli petit texte me pousse effectivement à le revoir.
Je n'ai pas souvenir de réactions aussi enthousiastes que ça à sa sortie, dans mon entourage en tous cas. Mon avis d'aujourd'hui c'est celui de l'époque où je l'ai découvert (dix ans déjà... ... j'avais même acheté le bouquin pour sa couverture avec Woods et les autres en chasseurs de vampires ; la classe, mais je n'ai pas dépassé les 10 premières pages).
Ce film m'avait donc déçu de Carpenter, malgré Woods, Baldwin, ses scènes couillues ou certains traits d'humour parfois chouettes (le Vatican )... Pour moi le coup de mou du milieu décrit par Colqhoun démarrait après sa séquence d'ouverture. Par la suite et jusqu'à sa fin, le film ne parvenait jamais à réveiller mon intérêt. Je me souviens de m'être sacrément fait chier, quoi (tout en pestant contre ces fameux vampires gothiques, pas effrayant pour un sou et ridicules, dès le plan où ils sortent de terre avec leur chef, ou dans les scènes clippées où ils attaquent).
Enfin bref, je le retenterai.
Je me souviens aussi d'une chose: la pub à la radio avec la grosse voix grave jouant un peu les commentateurs de matchs de catch: "Méfiez-vooouuuus... ils ne sont pas homosexuels..." (je suppose que c'était une façon de dire que ces vampires-là ne sont pas des tapettes quoi) "Vampiiiires... de John Carpenteeeer..."
Dernière modification par Major Tom le 9 nov. 09, 14:08, modifié 2 fois.
Le lever de vampire, dans le désert par contre est assez beau. Pour le reste... Bon moi ce qui me fait marrer c'est que Carpenter avait déclaré dans une interview qu'il n'aimait pas le film de Vampire de Coppola et qu'il avait essayé de faire un film bien supérieur. Alors j'y suis allé en m'attendant à voir un film de très haut niveau. Et je suis vraiment tombé de haut. Et même pour une série B je trouve ça super tiède...
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Ratatouille a écrit :Sinon, pour en revenir au sujet, ayant découvert le roman original de Bram Stoker pas plus tard que la semaine dernière, j'ai eu envie de me revoir la version de Coppola...et pour moi, il n'y a même pas photo : ce film est la meilleure adaptation du bouquin, et réussit même l'exploit d'être encore mieux ! (oui, car le roman m'a plutôt déçu, je dois dire)Bref...un chef-d'oeuvre ? Allez hop, je lâche le mot, ça faisait longtemps.
Yannick Dahan préfère "la horde" à "Dracula" de Coppola!:
Dernière modification par mannhunter le 9 nov. 09, 15:07, modifié 1 fois.
mannhunter a écrit :il n'est pas le réalisateur du Coppola
Ah, mais je parlais de La horde, dont il est le réalisateur (à moins que tu ne veuilles parler d'autre chose dans ton lien, mais il ne fonctionne pas pour les non-membres de DM).