The Aviator (Martin Scorsese - 2004)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Le style de Scorsese est calqué sur le rock'n roll. yeah.
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Gounou
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Message par Gounou »

Roy Neary a écrit :(sauf exceptions, genre David Lynch, qui est en train de se faire bouffer par son cinéma, mais c'est un autre débat)
Tututu... ! :mrgreen:

Serais-je donc le seul à m'être également fait bouffer, au passage ?
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

George Kaplan a écrit :D'accord avec Roy. Sauf concernant le Bloubiboulga. Il s'agit en réalité de Gloubiboulga :idea:
Pardon Casimir. :D
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Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

Roy Neary a écrit : Je trouve que tu as une conception très réductrice, je dirais aussi assez biaisée du cinéma de Martin Scorsese. "Pas novateur" ? C'est la première fois que je lis ce reproche. Si son style ne fut pas novateur dans les années 70/80, alors personne ne l'a été. Réduire son style à un fourre-tout pour cinéphile est également assez singulier. :lol:
A te lire, s'inscrire dans une démarche cinéphile c'est régurgiter un "bloubiboulga" globalisant qui puise à toutes les sources. Ce n'est vraiment pourtant pas le cas de Scorsese. Il est nourri de cinéma jusqu'à la moelle, certes, mais ne se contente pas d'appliquer de recettes ou de sortir en vrac ses influences sans cohérence et surtout sans unité stylistique.
Ah je n'ai pas dit ça
Je donne l'impression d'égratigner Scorsese dans mon premier rmessage ce qui n'est pas vraiment le cas. Je lui reconnais évidemment une très grande maîtrise et je rebondissais sur la remarque de Atcloserange qui ne voyait pas dans le style de Scorsese une démarche cinéphile.
Même si son travail de synthèse est brillant il ne gomme pas entièrement (ou ne veut pas gommer) cet écho incessant à une histoire du cinéma dont parlais quelqu'un plus haut. Je parle de synthèse anonyme, comme je pourrais parler de citation anonyme (je reprend mon exemple d'ouverture à l'iris) pour démarquer le style de Scorsese d'un cinéaste comme Tarantino, avec qui les références sont très explicites.
Roy Neary a écrit : Les cinéastes "n'inventent" plus rien depuis les années 60 (sauf exceptions, genre David Lynch, qui est en train de se faire bouffer par son cinéma, mais c'est un autre débat). En revanche, certains innovent en reconstruisant, en malaxant, en digérant. Si ça peut en effet donner des tentatives post-modernes sans fondement ni aspérités (surtout depuis les années 90), il ne faut pas en faire une généralité, surtout pour ceux qui s'y sont essayé avec bonheur dès les années 70.
Je suis d'accord avec ça et je ne portais pas de jugement.
Roy Neary a écrit : L'utilisation de la musique, le montage, les mouvements de caméra, les effets optiques, il y a une vraie originalité dans le style de Martin Scorsese (sans aller jusqu'à parler des thèmes et obsessions véhiculées par ses choix formel, on les connait tous), ce n'est pas pour rien qu'il a été copié dans le monde entier. Je connais de gens qui sont heurtés par son style, parfois frénétique, et qui n'accrochent pas du tout, mais je n'ai jamais connu personne qui ne le trouvait pas novateur. Alors parler en plus de "synthèse anonyme"... :shock:
Si c'est le mot "novateur" qui pose problème...il ne faut pas prendre ça de façon péjorative. Toi même tu reconnais qu'on n'invente plus rien depuis un bout de temps et Scorsese me parait tellement tributaire d'un univers-cinéma qu'il m'est difficile de voir en quoi il est profondément novateur (mais à vrai dire qu'il le soit ou non, je m'en fous un peu...ce n'est pas essentiel à mon sens).
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Ah ok, c'était un petit malentendu.
Reste le débat autour de "novateur". Innover "ex nihilo", ça fait belle lurette que c'est quasiment terminé, on est d'accord.
Ensuite, on peut "innover" de différentes façons, c'est une question d'interprétation.
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Alligator
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Message par Alligator »

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:cry: :evil: 7/10
Rhhha bordel à queue! Je voudrais mais a peux pas! Je voudrais entrer dans la farandole Scorsese mais je n'y arrive encore pas. Je suis resté désespérement scotché sur Taxi Driver et les Scorsese des 20 dernières années ne me ravissent pas l'oeil et encore moins l'âme. Cet aviateur ne déroge pas à cette désagréable règle.
C'est joliment fait, indéniablement. Mais la destinée du personnage, sa psychologie, les remous et la tragédie de sa vie ne m'ont pas plus intéressé que ça. C'est quand même malheureux avec une aussi belle maîtrise technique de ne pas parvenir à décoller. Ca m'a tout l'air d'un grand film mais je ne le sens pas. Qu'est-ce qui cloche chez moi? Je n'adhère plus à Scorsese!!!! Une Scorsesite aiguë!!!
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ed
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Message par ed »

Essaye Scorsese alors !

:arrow:
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Alligator
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Message par Alligator »

Ahhh tout de suite c'est plus bandant! :D
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Major Tom
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Message par Major Tom »

Alligator a écrit :Je suis resté désespérement scotché sur Taxi Driver et les Scorsese des 20 dernières années ne me ravissent pas l'oeil et encore moins l'âme.
T'as déjà maté La Couleur de L'Argent? Chope-le sinon. :wink:
Quoique le DVD est pourri...
Alligator
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Message par Alligator »

Major Tom a écrit :T'as déjà maté La Couleur de L'Argent? Chope-le sinon. :wink:
Quoique le DVD est pourri...
a sa sortie, c'est dire qu'une relecture serait nécessaire.
someone1600
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Message par someone1600 »

J'adore beaucoup The aviator, mais il ne s'agit pas de mon Scorcese préféré. Il s'agit sans aucun doute de l'un des meilleurs réalisateurs d'Hollywood actuellement et il fait parti de ces réalisateurs injustement boudé aux oscars (bien que pour The aviator, je ne crois pas que la statuette lui aurait revenu, Clint Eastwood méritait vraiment cet oscar ) et j'espere qu il mettra la main cette année sur cette statuette.

Pour en revenir a The aviator, il s'agit vraiment d'un film extraordinaire porté par un Leonardo di Caprio qui m'impressionne de plus en plus a chaque film, alors que je m'étais pris a le détesté a ses débuts.
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Demi-Lune
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Re: the Aviator (Martin Scorsese, 2004)

Message par Demi-Lune »

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Avec Aviator, Scorsese fait une nouvelle démonstration de sa faculté assez fascinante d'appropriation. Comme on le sait, le projet lui a échu après le désistement de Michael Mann ; en outre, plusieurs réalisateurs tentent à cette époque de monter leur propre film sur Howard Hughes. Bien que ce ne soit pas la première fois que le cinéaste se confronte au genre très codifié et américain par excellence du biopic, Aviator a suscité à sa sortie une certaine déception de la part des admirateurs de Scorsese, qui semblait par là confirmer la baisse de régime qui caractérisait le grand film malade qu'était Gangs of New-York. Un film assez tiède et attendu, manquant de corps et d'âme, a-t-on dit. Aviator, fresque rutilante et succès annoncé dont le couronnement aux Oscars fut en-deçà des prévisions optimistes et très favorables, fut même – une première dans l’œuvre habitée et tourmentée de l'Italo-Américain – taxé d'académisme. Si le film est loin d'être parfait (je vais y revenir), ce constat me paraît assez injuste.

Car si l'on ne peut nier que le scénario obéisse à une progression très classique, on peut dans le même temps constater que la mise en scène de Scorsese compense, par sa force chirurgicale voire expérimentale, la tentation de l'académisme routinier contenue dans cette construction narrative, rabâchée, du rise-and-fall. Surtout, Aviator est, durant les 2h40 de sa durée, le théâtre d'une confiscation scorsésienne, en ce sens que le film obéit à cette logique contrebandière chère au cinéaste, faisant ici que le conformisme du genre dans lequel s'inscrit Aviator est invalidé par l'assimilation très personnelle du cinéaste de la figure de Howard Hughes. Il suffit, par exemple, d'observer la tournure du film pour s'en convaincre.

Dans Mes plaisirs de cinéphile, Scorsese a déclaré être fatigué de la consensualité de la structure narrative en 3 actes ; à ce titre, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, je trouve justement qu'Aviator est presque un témoignage de cette lassitude car si le scénario reprend cette construction, Scorsese ne semble, à mes yeux tout du moins, que faiblement s'intéresser au premier acte (celui qui plut tellement à l'époque de la sortie). La préparation de Hell's Angels, les strates et paillettes de Hollywood, traduisent certes la fascination de Scorsese pour un passé plein de glamour qu'il prend visiblement plaisir à recréer, mais ceci n'est qu'un préalable "pour eux" (le spectaculaire, le charme, le faste, l'insouciance, la propreté) au "vrai" film, celui portant vraiment la griffe et le regard de son réalisateur. Ce fameux "film pour moi", qui commence à montrer ses formes au détour du repas chez les parents de Katharine Hepburn. D'ailleurs, concernant cette relative superficialité du premier acte, il faut remarquer que si Scorsese orchestre la résurrection du mythe hollywoodien, il instaure une distance (que l'on a pu considérer comme une faiblesse, l'enthousiasme d'un zélé trop collé à son sujet) faisant que ce défilé de stars historiques ne reste jamais qu'étrangement illustratif. Cette relégation en arrière-plan est signifiante car elle prépare en fait subtilement le terrain à la marque purement scorsésienne, à savoir, la focalisation sur un personnage sur le fil, psychologiquement tourmenté, comme condamné à la solitude et face à l'abyme de sa propre part d'ombre, dévorante.

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Tout le brouhaha d'Aviator, sa brillance, son cortège d'actrices connues, n'est finalement là que pour faire diversion, si je puis dire, et mieux faire passer le fait que Scorsese cherche à réaliser en sous-main son portrait le plus fiévreux depuis, peut-être, La Dernière Tentation du Christ. Ce pont est manifeste tant le cinéaste s'évertue à traduire son appropriation de la progressive démence de Hughes en allégories et métaphores christiques. De l'image mentale d'ouverture, voyant un garçon baigné et séché par sa mère (qui évoque la scène biblique des cheveux de Marie-Madeleine, scène reprise plus tard par Cate Blanchett), à l'obsession pathologique de Hughes pour la pureté et le non contact (Noli me tangere), le Howard Hughes de Scorsese, personnage hors normes, génie visionnaire et pluridisciplinaire que les gens cherchent à s'arracher comme s'il appartenait à tous, porte sa folie en lui comme Jésus sa mission – dans un cas comme dans l'autre, il n'y a pas d'explication, c'est un fait établi face auquel le spectateur, sans clés de compréhension, est déstabilisé. De la même manière, les deux hommes tentent de se débattre face à eux-mêmes, face au spectre de cette tentation permanente (de l'humanité vécue pour le Christ, de l'insociabilité détraquée mais rassurante pour l'autre). Plus encore que la ressemblance physique lors de l'épisode du retranchement de Hughes dans sa salle de projection, le lien est éloquent dans cette stigmatisation appuyée (la Crucifixion romaine face aux meurtrissures accidentelles et à la crucifixion médiatique), partagée par les deux personnages comme une étape expiatoire, dont ils doivent sortir spirituellement grandis, régénérés.

Là où les parcours divergent (et c'est d'ailleurs en cela qu'il est loin d'être évident que Scorsese se soit assagi), c'est que Jésus refuse sa part de faiblesse, et triomphe de sa part d'ombre, là où Hughes, qui a tenté de faire de même, se révèle trop faible pour mener cette lutte et s'abandonne dans les vertiges définitifs de sa maladie. En cela, Shutter Island, qui propose en outre une même grammaire (en plus poussé) visant à imbriquer mise en forme (montage, photographie) et subjectivité mentale, se révèle être une suite logique d'Aviator, film plus amer et sombre qu'il ne le laisse paraître. Chromé et resplendissant, le film de Scorsese creuse précisément là où Coppola n'avait pu s'aventurer sur Tucker, à savoir sur l'envers pourri des grands mythes américains autodidactes. L'historicité de cette histoire empêchait certes toute autre issue pour Hughes, mais il faut cependant remarquer cette parenté, et cette bifurcation pessimiste confortée plus tard par Shutter Island, entre les combats intérieurs de Jésus-Christ (ou Jake La Motta, ou Travis Bickle) et ceux de Howard Hughes ou Teddy Daniels, « solitaires de Dieu » condamnés au crépuscule et qui ne peuvent même plus trouver rédemption et rémission.

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Pour autant, même si Scorsese tente de faire d'Aviator un film très personnel, il ne peut jamais complètement s'affranchir de la prévisibilité du scénario de John Logan, qui suit une route bien calme et bien balisée. Le cinéaste ne transforme pas son détournement en grand œuvre, car en dépit de l'investissement remarquable de Leonardo Di Caprio, Aviator ploie trop souvent sous le poids de l'attendu. Les empreintes typiquement scorsésiennes – imagerie chrétienne, solitude, aliénation, échecs conjugaux, etc – jouent à couteaux tirés avec les codes et conventions du registre biographique, scolairement respectés par le scénario (ce qui n'enlève rien au fait que cela soit efficace). Entre « film pour eux » et « film pour moi », Aviator hésite, tâtonne, est parfois totalement et furieusement scorsésien, parfois classiquement rabattu voire hasardeux (la scène du balayeur, par exemple). La mise en scène de Scorsese épouse assez ce dilemme, entre des moments magistraux et habités, et d'autres d'une routine et d'une pusillanimité rares dans son cinéma (à l'exception du crash, je trouve que Scorsese ne se montre pas ici forcément très à l'aise avec le spectaculaire et l'aviation). Préférant à la rage frontale une approche plus immédiatement confortable (mais pas moins roublarde), Scorsese accouche par conséquent d'un film certes passionnant pour peu qu'on se donne la peine de gratter, mais également, timide, parfois lisse comme ses trucages numériques.

En fait, le film s'apparente plus à une mise-à-bout d'évènements et de personnages historiques qu'à une véritable tentative d'approfondissement psychologique d'Howard Hughes – d'où cette impression que le film, sans mauvais jeu de mots, survole presque son sujet. En appliquant à son personnage une grille de lecture toute personnelle, comme il l'avait fait au temps de Raging Bull, Scorsese donne du corps à une figure énigmatique qui apparaîtrait sinon bien superficielle. Reste que pour son interprétation, son montage admirable, sa reconstitution ou sa superbe et curieuse photographie en Techincolor bichrome puis trichrome, Aviator dénote une envie de grand cinéma qui ne peut que combler.
Jericho
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Re: The Aviator (Martin Scorsese - 2004)

Message par Jericho »

Une grande fresque assez impressionnante sur le plan technique (le revoir en haute définition doit être un bonheur). Et comme pour pas mal de biopic, je suis moins emballé par l'histoire et par le personnage principal, mais le long métrage ne m'a pas ennuyé pour autant.

Un pote avait d'ailleurs reproché au film d'occulter l'antisémitisme d'Howard Hughes.
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Watkinssien
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Re: The Aviator (Martin Scorsese - 2004)

Message par Watkinssien »

The Aviator, au départ oeuvre de commande, devient un film puissamment personnel et ce dès les premières minutes d'un film où se rejoignent coup sur coup les signes christiques d'un nouveau "martyr", victime de sa folie obsessionnelle et paranoïaque. Scorsese conjugue glamour, romance et nostalgie dans une première heure fascinante, regorgeant de vivacité aux tonalités colorimétriques séduisantes : en effet le cinéaste et son directeur photo utilisent le procédé trichromique du Technicolor de l'époque (les trois couleurs primaires). Puis le film bifurque vers la lente ascendance semée d'embûches autant physiques que morales d'un Howard Hughes, devenu personnage captivant, avant une séquence finale terrible et évocatrice qui en dit long. Film spectaculaire, intimiste et psychologique, The Aviator porte la marque incontestable du maître à travers une mise en scène puissante, énergique, picturalement impressionnante, jamais gratuite dans ses effets. Et Leonardo DiCaprio est parfait !
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someone1600
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Re: The Aviator (Martin Scorsese - 2004)

Message par someone1600 »

Superbe chronique de Demi-lune sur un film qu'il faudra bien que je redécouvre, car je n'en ai presque aucun souvenir... :? le dvd doit trainer quelque part... :roll:
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