The Aviator (Martin Scorsese - 2004)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Message par Gounou »

Je constate que George Kaplan et moi sommes sur la même longueur d'ondes :wink:
Image
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Message par Roy Neary »

Et moi donc ! (j'en avais fait mon conseil TV principal il y a 15 jours).
(Ca nous change du dernier Lynch...)
Image
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Message par Gounou »

Roy Neary a écrit :(Ca nous change du dernier Lynch...)
Tschhhh.... veux-tu... ! :mrgreen:
Image
Avatar de l’utilisateur
ed
Le Cary de l'hypoténuse
Messages : 24427
Inscription : 19 janv. 06, 15:33
Localisation : Californie, années 50

Message par ed »

Personnellement, je ne conteste pas la maestria formelle de l'oeuvre, et sa richesse dès lors qu'on la place en perspective aussi bien dans la carrière de Scorsese que dans l'histoire du cinéma, mais ce n'est pas ma première façon d'apprécier un film, et comme je le dis dans mon avis page précédente, ce qui m'a surtout manqué, c'est de l'empathie pour son personnage central : j'ai trouvé la manière d'insister sur son aspect maniaque trop appuyée, au détriment d'une dimension plus intime (et plus attachante). Pour résumer, j'ai trouvé le personnage impressionnant mais pas très intéressant...
Ce ne m'empêche pas d'apprécier d'autres aspects mais dès lors que je me sens extérieur à un film, mon appréciation est forcément atténuée. En fait, je me rends compte que je suis peut-être devenu trop exigent vis à vis de Scorsese (et encore, j'adore Gangs Of NY, pourtant pas dénué de défauts)...
Me, I don't talk much... I just cut the hair
Image
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Message par Gounou »

Moi je trouve le personnage attachant dès lors qu'il est dans les cieux, heureux comme un gamin... et je crois que c'était l'effet recherché.
Je trouve ça très bien vu.
Image
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25416
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Message par AtCloseRange »

George Kaplan a écrit :Rapidement : Le personnage de Di Caprio est totalement scorsesien (névrose, culpabilité...).
D'accord avec ça mais, à part cette thématique, le film est une belle carrosserie sans beaucoup d'aspérités. Où sont la fièvre, l'émotion, la "violence" (pas forcément physique) de ses meilleurs films?
J'ai 'limpression de voir un biopic comme on peut en voir beaucoup.
Quant au lien avec l'histoire du cinéma, je n'ai jamais remarqué que la cinéphilie manifeste de Scorsese s'étalait tant que ça dans ses films. Contrairement à d'autres cinéastes plus explicitement référentiels comme Carpenter ou De Palma, ça ne me vient jamais à l'idée de le comparer avec d'autres cinéastes que lui-même.
Même si je suis loin de tout aimer dans Gangs of New York, au moins c'était clairement un film scorsesien.
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Message par Gounou »

Et pourtant, pourtant... New York New York ne tentait-il pas déjà de concilier deux époques, deux cinémas a priori totalement opposés (la comédie musicale et le drame psychologique à la Cassavetes) ? Des exemples comme celui-là, j'en ai à la pelle...
Image
Avatar de l’utilisateur
ed
Le Cary de l'hypoténuse
Messages : 24427
Inscription : 19 janv. 06, 15:33
Localisation : Californie, années 50

Message par ed »

AtCloseRange a écrit :J'ai 'limpression de voir un biopic comme on peut en voir beaucoup.
voilà, je crois que j'ai le même problème...
y'a eu beaucoup de biographies filmées ces derniers temps, et Aviator ne se distingue pas assez pour moi d'autres réussites dans le genre, signées de cinéastes plus "modestes", et rejoint même les travers de certaines (clins d'oeil au spectateur, apparition de stars maladroites - à part Cate Blanchett fabuleuse, le pompon revenant à Jude Law/Errol Flynn).
Je n'ai pas envie de me dire qu'Aviator est meilleur que Capote, par exemple, sous prétexte que l'un est signé par un cinéaste que j'adule et l'autre d'un inconnu, alors que j'ai trouvé le second thématiquement et émotionnellement plus dense.
Me, I don't talk much... I just cut the hair
Image
George Kaplan
David O. Selznick
Messages : 12066
Inscription : 14 avr. 03, 11:32
Localisation : Une poche pour la chocolatine ?

Message par George Kaplan »

NY NY évidemment. L'intro de Alice. Le clin d'oeil à Psycho dans Departed, le remake de Cape Fear avec Peck et Mitchum, Color of Money qui est une suite de L'Arnaqueur...etc.

Chez Scorsese l'histoire du cinéma est un écho permanent.
Avatar de l’utilisateur
ed
Le Cary de l'hypoténuse
Messages : 24427
Inscription : 19 janv. 06, 15:33
Localisation : Californie, années 50

Message par ed »

George Kaplan a écrit :Chez Scorsese l'histoire du cinéma est un écho permanent.
ça, ça ne fait aucun doute, et son enthousiasme à en parler est communicatif.
mais fait-ce forcément de beaux films demande la raie ?
Me, I don't talk much... I just cut the hair
Image
Gounou
au poil !
Messages : 9768
Inscription : 20 juil. 05, 17:34
Localisation : Lynchland

Message par Gounou »

ed a écrit :mais fait-ce forcément de beaux films demande la raie ?
Ici, oui. 8)
Image
Avatar de l’utilisateur
ed
Le Cary de l'hypoténuse
Messages : 24427
Inscription : 19 janv. 06, 15:33
Localisation : Californie, années 50

Message par ed »

Gounou a écrit :
ed a écrit :mais fait-ce forcément de beaux films demande la raie ?
Ici, oui. 8)
en fait, je ne sais pas si ce débat a déjà eu lieu, ça vaudrait le coup de faire un topic à part, mais est-ce que le fait de connaître sur le bout des doigts (et d'apprécier) une filmographie est un avantage ou un inconvénient pour découvrir un nouvel opus ?
j'ai l'impression que, pour toi, si c'est Scorsese, même s'il filme le bottin (je caricature délibérément) tu y trouveras forcément ton compte, en faisant des connections avec le reste de sa filmo, avec l'histoire du cinéma, en partant à la chasse à ses obsessions thématiques, à ses tics de mise en scène, à ses récurrences musicales etc etc...
alors que moi, si je connais un cinéaste, certes j'éprouve une certaine une satisfaction à chercher sa patte, mais j'attends aussi qu'il me surprenne, qu'il m'emmène encore plus loin et cette exigence provoque souvent des bonheurs extraordinaires mais aussi parfois des déceptions (je suis en train de penser qu'il n'y aucun cinéaste dont j'aime tout)
Me, I don't talk much... I just cut the hair
Image
Tuck pendleton
Mogul
Messages : 10614
Inscription : 13 avr. 03, 08:14

Message par Tuck pendleton »

ed a écrit : (je suis en train de penser qu'il n'y aucun cinéaste dont j'aime tout)
tu n'aimes pas la nuit du chasseur ? :mrgreen:
George Kaplan
David O. Selznick
Messages : 12066
Inscription : 14 avr. 03, 11:32
Localisation : Une poche pour la chocolatine ?

Message par George Kaplan »

ed a écrit :en fait, je ne sais pas si ce débat a déjà eu lieu, ça vaudrait le coup de faire un topic à part, mais est-ce que le fait de connaître sur le bout des doigts (et d'apprécier) une filmographie est un avantage ou un inconvénient pour découvrir un nouvel opus ?
La question de l'avantage ne se pose pas. Disons que ça ouvre d'autres pistes de lecture et de critique. Pour moi le film d'un auteur (on y revient toujours) s'inscrit dans une oeuvre. A chaque fois que je vais découvrir un film, j'essaie de me replonger dans la filmo de son réalisateur, voir de la compléter quand j'en ai l'occasion.

Et comme tu le soulignes ça permet parfoir d'apprécier des oeuvres considérées comme mauvaises par la majorité (j'ai adoré La Jeune fille de l'Eau de Shyamalan). Enfin, ça n'interdit pas non plus d'être déçu. GONY m'a laissé assez froid par exemple...
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25416
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Message par AtCloseRange »

J'ai dit que je ne voyais pas qu'elle s'étalait tant que ça. Je suis désolé mais, pour le commun des mortels cinéphiles, ce n'est pas criant.
Quand je vois Taxi Driver, Les Affranchis, Raging Bull, After Hours, Casino et je pourrais en citer plein d'autres, ce ne sont vraiment pas les références cinéphiliques qui me sautent au visage.
Mais là, j'ai l'impression qu'on ergote et qu'on est pour le coup véritablement dans la politique des auteurs avec défense sur des points qui me semblent personnellement mineurs dans le film. Ce que je veux dire, c'est que j'imagine très bien un "faiseur" hollywoodien réaliser le même film (avec moins de brio je le concède) alors que les plus grands films de Scorsese sont définitivement de lui et sont difficiles à imaginer faits par quelqu'un d'autre ou alors très différemment.
En quoi ça diffère tellement d'un Bugsy de Barry Levinson, d'un Hoffa de De Vito, voire du téléfilm américain de prestige (Ava Gardner et Errol Flynn sont des fautes de goût énormes quand même) etc...?
C'est quand même un film dans le "moule" hollywoodien d'aujourd'hui.
Répondre