Je pense que, comme beaucoup, je suis surtout marqué par les films de mon époque. Tout dépend bien sûr de la façon dont on est chacun venu au cinéma, mais je trouve qu'on a souvent tendance à se rapprocher et à être davantage touché par les films de notre génération.Pour moi, ça manque surtout de films naphta... Avec un tel top, on a l'impression que le cinéma a explosé en puissance à la fin des années 60. Ou que Stark a encore pas mal de pépites à découvrir dans le cinéma plus ancien. Tant mieux pour lui, car ses gouts sont manifestement bien affirmés.
En tout cas, ce post est une bonne façon de se présenter.
Je pense aussi - même si ça peut sembler assez amer - que mes plus grandes émotions ciné sont désormais derrière moi. Autrement dit, que cette liste risque de ne plus vraiment bouger jusqu'à la fin de mes jours. Bien sûr, je ne veux pas dire que pour moi c'est fini, que le ciné est mort, que ce n'est même plus la peine d'aller dans les salles obscures, blablabla... (je ne pourrais pas m'en passer, de toute façon). Juste que le "temps de la découverte", celui où les goûts se forgent et s'affinent, celui où l'on découvre les films qui marquent vraiment, ceux qui accompagnent une vie, est désormais passé. Bien sûr c'est une vision très personnelle des choses...
Et oui, il me reste encore - et heureusement ! - énormément de films à découvrir, des films d'hier comme des films d'aujourd'hui. Je pense connaître assez bien le cinéma "naphta", certains auteurs plus que d'autres bien sûr, je suis très épris de Lang, Ford, Ophuls, Murnau et beaucoup d'autres... (mais il est impossible de citer tout le monde dans un tel palmarès, c'est le jeu et ça peut faire mal).
Et ça me fait bizarre de me "présenter" ainsi, puisque je suis comme qui dirait un vieil habitué du forum ciné, même si je ne suis que "stagiaire" sur celui-ci, en effet.
Gounou :
Hé hé... On en revient toujours au même problème : 50 films, c'est très, très peu. Je te rassure : lorsque j'ai fait ce palmarès, j'ai dû éliminer énormément de films et de cinéastes qui me tiennent beaucoup à coeur, et ça fait mal bien sûr. Faire des choix, c'est pas facile.Remarque personnelle au vu du reste : quid de Cimino ? Aucune place pour lui entre un Scorsese et un Leone ? ...et Mann ?
Cimino et Mann sont sur le banc, bien sûr. D'ailleurs je cite Voyage au bout de l'enfer dans les films "supplémentaires" et Révélations dans la liste "films années 2000". Je suis fou d'admiration devant les films de ces deux-là. La porte du paradis, western démythificateur en forme d'immense tombeau, a failli intégrer mon palmarès. Quant à Michael Mann, je le tiens pour l'un des plus grands réalisateurs américains d'aujourd'hui, un styliste hors pair insufflant à ses oeuvres crépusculaires une forme unique de lyrisme élégiaque. Révélations - son plus grand film à mes yeux - est un authentique chef-d'oeuvre, Heat est un monument, Collateral et Miami Vice (peut-être un poil plus "futiles", plus "exercices de style") réinventant néanmoins le polar urbain. Bref, gros amateur de Mann, pas de problème...
Merci. Je pense savoir de quel film tu parles : celui sur lequel nous avons échangé il y a quelque temps, non ?Quant à ton amour éperdu pour Mulholland Drive, rassure-toi, il est palpable et communicatif... même si mon coeur est toujours pris ailleurs (mais pas si loin... )
PS pour Art Vandeley : je confesse n'avoir jamais vu Conan le barbare. Je me flagellerai ce soir avant de me coucher, promis.