Ton avis est un chef d'oeuvre. Tu es le Dieu de ce topic.Un film n'a pas besoin d'être un chef-d'oeuvre pour être immense.
Gangs of New York (Martin Scorsese - 2002)
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Re: Retour sur Gangs of New York, entre nous
Je pense la même chose que toi.John Anderton a écrit :
En fait, le film souffre principalement de ses coupes, à mon avis. Il y a un problème de rythme incontestable dans la 2e partie du film. Le final a beau être splendide, on sent qu'il manque des choses, ça a un côté expédié... ce ne sont peut-être que des impressions, mais le fait est là...
En fait le film laisse une très forte impression à chaud mais avec le temps, les défauts ressurgissent...
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Gangs of New York est, à mon sens, un des sommets du cinéma de Scorsese.
Il s'agit d'un retour aux origines d'un milieu qui l'a toujours fasciné: la pègre new-yorkaise.
mais la vision qu'il en donne est unique: une vision quasi tribale ou leNew York du 19ème siècle est en fait un antre moyenageux, barbare et cruel, empreint d'intolérance, de racisme pour un pays qui se prétend pourtant être la Nation modèle du melting-pot.
De plus, cette vision ressemble à un opéra, à la fois, crépusculaire et originaire, teinté d'onirisme, d'érotisme et de grandeur.
Le film est un hommage aux différentes phases du cinéma Us (cf: Gentleman Jim) et comporte quelques idées de mises en scènes les plus ingénieuses du cinéma scorsesien (le long travelling sur les quais entre l'arrivée des émigrants et les cercueils des soldats).
le film possède un souffle épique et une reconstitution d'un univers original qui nous prend aux tripes de l'ouverture jusqu'au générique final.
Bref, j'ai adoré (surement LE film US de ce premier semestre);
Il s'agit d'un retour aux origines d'un milieu qui l'a toujours fasciné: la pègre new-yorkaise.
mais la vision qu'il en donne est unique: une vision quasi tribale ou leNew York du 19ème siècle est en fait un antre moyenageux, barbare et cruel, empreint d'intolérance, de racisme pour un pays qui se prétend pourtant être la Nation modèle du melting-pot.
De plus, cette vision ressemble à un opéra, à la fois, crépusculaire et originaire, teinté d'onirisme, d'érotisme et de grandeur.
Le film est un hommage aux différentes phases du cinéma Us (cf: Gentleman Jim) et comporte quelques idées de mises en scènes les plus ingénieuses du cinéma scorsesien (le long travelling sur les quais entre l'arrivée des émigrants et les cercueils des soldats).
le film possède un souffle épique et une reconstitution d'un univers original qui nous prend aux tripes de l'ouverture jusqu'au générique final.
Bref, j'ai adoré (surement LE film US de ce premier semestre);
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GONY est un bon Scorsese, mais pas un grand Scorsese, comme peuvent l'être Goodfellas, The Age of innocence ou Casino ... Le film a a mes yeux quelques petites faiblesses : DiCaprio est pas mal mais complètement écrasé par Day-Lewis, et n'arrive pas vraiment à rendre le rapport d'amour-haine avec Bill le Boucher ; la mise en scène est parfois un peu faible sur certaines scènes (la première bataille, par exemple), de même que la musique ; certaines coupes sont gênantes, et le film aurait bien sûr gagné a être allongé. Tout cela est bien sûr largement compensé par la virtuosité de la mise en scène (par exemple l'utilisation systématique de très gros plans, ou l'insertion d'extraits de journaux pour évoquer la grande Histoire) et de montage (la révolte des Five Points racontée avec en fond sonore la voix off du télégraphiste) ; par les couleurs qui explosent dans tous les sens (sang, flammes, feux d'artifice) ; par un arrière-plan historique passionnant ... Une grande claque, quand même.
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Les superlatifs me manquent. Scorsese est parvenu a nous faire découvrir une période trouble de l'histoire des E.-U. à travers les portraits de trois entités sur fond de vengeance, d'amour et d'immigration massive. L'effet est surprenant tant on a peine à s'imaginer que ces rites barbares de challenge entre gangs ont bien eu lieu fin 19e siècle, la boucherie atteint des limites rarement atteintes qu cinéma. Gangs of New-York serait le deuxième volet d'une histoire de la construction US à côté du plus propre "Age of innoncence". Scorsese est parvenu, avec cohérence, à nous parler de ségrégation, de construction nationale, d'immigration d'une manière intelligente et sans détours.
8/10
Les superlatifs me manquent. Scorsese est parvenu a nous faire découvrir une période trouble de l'histoire des E.-U. à travers les portraits de trois entités sur fond de vengeance, d'amour et d'immigration massive. L'effet est surprenant tant on a peine à s'imaginer que ces rites barbares de challenge entre gangs ont bien eu lieu fin 19e siècle, la boucherie atteint des limites rarement atteintes qu cinéma. Gangs of New-York serait le deuxième volet d'une histoire de la construction US à côté du plus propre "Age of innoncence". Scorsese est parvenu, avec cohérence, à nous parler de ségrégation, de construction nationale, d'immigration d'une manière intelligente et sans détours.
8/10
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Gangs of New York
enfin vu ! Hé bien ! Quelle déception ! Scorcese s'est toujours montré redoutablement incisif pour tracer des parcours individuels emblématiques sans donner l'impression qu'il filmait des dieux. Scorsese s'est rarement planté pour camper une époque et un background historique fort autour de ses personnages. Ici, le parcours des personnages est parfois flou, et les enjeux sont de moins en moins clairs au fair et à mesure que l'on avance vers la fin. Un montage trop serré (raccourci ?) nuit aux scènes d'exposition. J'aurais aimé voir la camera s'éterniser un peu ça et là. Raconter moins, montrer plus. La progression dramatique n'accélère qu'artificiellement dans le dernier tiers : Les deux premiers tiers du films donnent un maximum d'informations et sont trés précis quant à l'évolution des personnages (trop précis même, ça devient pantouflard), ensuite le récit devient haché, et on doute de l'utilité de certains rebondissements. Il est évident dans cette partie là qu'il y a eu des coupes; par contre, je n'ai pas l'impression que la plupart des scènes qui restent soient les plus frappantes. Un final rapide et convenu vient foutre en l'air ma bonne volonté. 5/10.
enfin vu ! Hé bien ! Quelle déception ! Scorcese s'est toujours montré redoutablement incisif pour tracer des parcours individuels emblématiques sans donner l'impression qu'il filmait des dieux. Scorsese s'est rarement planté pour camper une époque et un background historique fort autour de ses personnages. Ici, le parcours des personnages est parfois flou, et les enjeux sont de moins en moins clairs au fair et à mesure que l'on avance vers la fin. Un montage trop serré (raccourci ?) nuit aux scènes d'exposition. J'aurais aimé voir la camera s'éterniser un peu ça et là. Raconter moins, montrer plus. La progression dramatique n'accélère qu'artificiellement dans le dernier tiers : Les deux premiers tiers du films donnent un maximum d'informations et sont trés précis quant à l'évolution des personnages (trop précis même, ça devient pantouflard), ensuite le récit devient haché, et on doute de l'utilité de certains rebondissements. Il est évident dans cette partie là qu'il y a eu des coupes; par contre, je n'ai pas l'impression que la plupart des scènes qui restent soient les plus frappantes. Un final rapide et convenu vient foutre en l'air ma bonne volonté. 5/10.
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Je pense tout le contraire.T R O M A a écrit :La progression dramatique n'accélère qu'artificiellement dans le dernier tiers : Les deux premiers tiers du films donnent un maximum d'informations et sont trés précis quant à l'évolution des personnages (trop précis même, ça devient pantouflard), ensuite le récit devient haché, et on doute de l'utilité de certains rebondissements. Il est évident dans cette partie là qu'il y a eu des coupes; par contre, je n'ai pas l'impression que la plupart des scènes qui restent soient les plus frappantes. Un final rapide et convenu vient foutre en l'air ma bonne volonté. 5/10.
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Moi aussi mais comme de toute façon le nouveau jeu de Troma est de tjrs me contredire...Jack Torrance a écrit :Je pense tout le contraire.T R O M A a écrit :La progression dramatique n'accélère qu'artificiellement dans le dernier tiers : Les deux premiers tiers du films donnent un maximum d'informations et sont trés précis quant à l'évolution des personnages (trop précis même, ça devient pantouflard), ensuite le récit devient haché, et on doute de l'utilité de certains rebondissements. Il est évident dans cette partie là qu'il y a eu des coupes; par contre, je n'ai pas l'impression que la plupart des scènes qui restent soient les plus frappantes. Un final rapide et convenu vient foutre en l'air ma bonne volonté. 5/10.
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Je pense le contraire de toi.Jack Torrance a écrit :Je pense tout le contraire.T R O M A a écrit :La progression dramatique n'accélère qu'artificiellement dans le dernier tiers : Les deux premiers tiers du films donnent un maximum d'informations et sont trés précis quant à l'évolution des personnages (trop précis même, ça devient pantouflard), ensuite le récit devient haché, et on doute de l'utilité de certains rebondissements. Il est évident dans cette partie là qu'il y a eu des coupes; par contre, je n'ai pas l'impression que la plupart des scènes qui restent soient les plus frappantes. Un final rapide et convenu vient foutre en l'air ma bonne volonté. 5/10.
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Je suis pas loin d'etre d'accord avec TROMAT R O M A a écrit :Je pense le contraire de toi.Jack Torrance a écrit :
Je pense tout le contraire.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Un des aspects du film qui m'a fortement déplu, c'est le caractére prévisible de la mise en scène. SPOILERSRockatansky a écrit :Je suis pas loin d'etre d'accord avec TROMAT R O M A a écrit :
Je pense le contraire de toi.
- La bataille du début. Je me suis dit : ça va être du Gladiator. Pinaise, c'est comme l'ouverture de Gladiator .
- La première rencontre avec Cameron Diaz : Je ne saurais l'expliquer précisément, mais je savais déjà que ce serait la fille à problèmes écartelée entre Dicaprio, son "pote" et Day Lewis. ça n'a pas manqué.
- On sait trés trés vite que dicaprio sera trahi par son pote, ce dernier se fera tuer d'une façon ou d'une autre. ça n'a pas manqué.
- Le travelling émigrés-soldats-cercueils. Comme on les avait déjà vu au début, on doute de l'utilité du travelling qui à n'en pas douter allait finir sur les-dits cerceuils. ça n'a pas manqué.
Etc etc. Les deux premiers tiers surtout ont ce monstrueux défaut de tout annoncer dix minutes à 3/4 d'heures à l'avance les étapes du scénario. Résultat, tout fait trés "téléphoné". Mais dans la dernière partie, par exemple, le monologue de day lewis sur le lapin mort avec le chef de la police laisse penser que dans moins de 10 minutes on verrait ce chef de la police trucidé en public = ça n'a pas manqué !.
Le problème de ce film c'est qu'il fait soit 1H de trop, soit il lui en manque 1...
Pour dépeindre les rivalités immigrants/natifs, je vais rester avec mes "Portes du Paradis" bien plus frappantes...
Bon, c'est quoi mon problème alors ? Scorcese à peut être fait exprés de faire du montage du film un systéme de cause à effet extrèmement prévisible. A décrire une spirale inéluctable de mort et de destruction, pourquoi tout à coup dans les dix dernières minutes Scorsese à voulu que les leaders de cette guerres de gangs se sentent soudainement investi d'une mission quasi-divine ? C'est amené avec une emphase tellement naïve qu'il m'est difficile de ne pas y voir quelque chose d'extrèmement tiré par les cheveux. Bon d'accord, c'est ironique puisqu'ils sont déjà à ce moment là dépassé par les évènements historiques. Tout cela est bien faible, jusqu'a la dernière minute, je ne me suis jamais interessé à cette galerie de personnages bien fades (le jeu des acteurs ne m'a pas convaincu non plus...).
- Ouf Je Respire
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Heu j'aimerais comparer GOTN avec la Porte du Paradis, mais vu que la version de 4h n'est qu'en Z1 sans VOSTF.... A propos, des news évetuelles là dessus?
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