Les films réputés que vous n'aimez pas

[didiersept]

"Outrages" de Brian de Palma, pour moi c'est invisionnable, je ne comprends pas l'engouement et le fait que le réal apprécie ce film...on en fait des caisses dans le jeu d'acteurs, c'est tellement caricatural...

[Papus]

Complètement d'accord avec le commentaire d'O'malley, "on aime ou on aime pas" c'est sûr que ça pousse pas trop à blablater au delà de cette limite, mais finalement c'est ce qui reste de plus intéressant, pourquoi on aime, et pourquoi on aime pas.
Et puis c'est quoi ces reproches (je les entends comme tel, ce ne sont peut être que des "constats" mais le ton "prof s'adressant à la plèbe" de Bégaudeau est difficilement supportable) de "non témoin de son époque" ou de "non dialogue avec les autres cinéastes contemporains"... Nan mais...??! Qu'est ce qu'on s'en fout quoi. Comme Mj qui reproche à Chazelle de ne pas mettre en avant l'évolution du jazz dans Lalaland.
Mais à quel moment ces realisateurs "se doivent de quoique ce soit"?? Y a du cinéma social, ça existe, et y a autre chose (heureusement).

Ce n'est pas ce qu'il reproche spécifiquement

Voilà. Reproche. Mais y a rien à reprocher. On peut "regretter" mais reprocher je trouve ça tellement déplacé.

Il dit des trucs intéressants en soit, le parcours d'un artiste comme Kubrick (et de beaucoup d'autres comme il le souligne) à s'enfermer dans une boîte, à ne faire que des films qui dialoguent avec eux mêmes, comme je ne sais plus qui le disait "les réalisateurs font "toujours" le même film. Mais il n'y a rien de péjoratif à ça (j'ai d'ailleurs tout de suite penser à Lynch en entendant ça, on pourrait remplacer Kubrick par Lynch ça marcherait tout aussi bien).

[O'Malley]

finalement c'est ce qui reste de plus intéressant, pourquoi on aime, et pourquoi on aime pas.

Tout à fait. D'ailleurs le titre du topic est bien adapté. Ce n'est pas "Les films réputés que vous trouvez nuls". Même si c'est vrai, comme tout un chacun, la ligne jaune peut être franchie assez facilement.

[Truffaut Chocolat]

En 2022 et même sur classik, on peut parler autre chose que de la froideur ou de la distance ?
Ou alors expliquer ce que ça signifie artistiquement parlant parce que je ne comprends toujours pas ce que ça veut dire.

La 'froideur" c'est un ressenti personnel, celui de Fulci, Flol et Duane Jones face à "Shining", d'autres au contraire trouveront le film très chaleureux, incarné, impliquant dans ses personnages, son récit...question de subjectivité.

Haha ok. Bah je suis pas plus avancé.

[Stromboli]

J'imagine que la notion de "froideur" est à rapprocher de l'empathie d'un cinéaste pour les personnages qu'il décrit et sa manière d'aborder son récit.
Là-dessus c'est évident que tout le cinéma de Kubrick montre un certain détachement vis à vis de ces protagonistes voire une défiance certaine, à l'inverse d'un Ford qui ne conçoit pas un film sans s'attacher aussi bien aux personnages qu'aux acteurs choisis pour les incarner.

[Duane Jones]

"Mon film puise directement dans l’œuvre d’Henry James, non, comme on me l’a reproché, dans Shining : dans ce film, il y avait une complicité entre un enfant et un adulte, l’ancien chef-cuisinier du Overlook Hotel. Mais dans La Maison près du cimetière, les adultes n’ont aucune espèce d’importance, je me fiche pas mal du type qui devient fou dans Shining. De toute façon, je déteste Shining que je trouve raté : Kubrick est un homme très froid et des films comme Orange Mécanique ou Les Sentiers de la gloire étaient réussis parce que le langage froid correspondait au sujet. Kubrick est un génie, mais il n’est pas fait pour le cinéma d’épouvante, son film manque d’émotions."

Ah merci, y'a de ça. D'ailleurs La maison près du cimetière est mon Fulci préféré, voire le seul que j'apprécie.
Pour en revenir à Kubrick, je ne dirai pas froid mais son regard de cinéaste a besoin d'une certaine distance face à son œuvre et ses personnages. Comme dit plus haut, la distance dans l'horreur ne fonctionne pas chez moi, ou disons difficilement.

En quoi froideur, distance et fantastique seraient inconciliables, selon Lucio Fulci? Parce que le fantastique se nourrit de nos peurs et pulsions et serait donc un genre sensitif? C'est très réducteur pour le genre. Le fantastique se nourrit d'ailleurs beaucoup de l'idée de la mort, notion froide par excellence.

Je suis plutôt d'accord, même si le mot froideur ne me semble pas adéquat pour Kubrick.
J'ai jeté rapidement un œil aux propos de Bégaudeau (que je connais très peu) : 1- le ton est insupportable, 2- il se décrédibilise quand il parle des kubrickiens. Le reste est peut-être passionnant mais l'intro n'est pas très fine.

[AtCloseRange]

J'en veux beaucoup plus à didiersept qu'à Bégaudeau

[Flol]

Je pense que tout cela est affaire de sensibilité personnelle c'est tout.

C'est bon, on peut donc clore ce topic.
A bientôt !

J'en veux beaucoup plus à didiersept qu'à Bégaudeau

Oui pareil, et il faudrait pas que son message pas inaperçu non plus.

[tchi-tcha]

Bonsoir, j'aimerais passer une petite annonce :

RECHERCHE TECHNICIEN DE SURFACE EXPÉRIMENTÉ POUR M'AIDER À RANGER TOUT CE BAZAR DANS LES TOPICS DÉDIÉS.
RÉPONSE EN M.P., URGENT, MERCI.

Par contre je ne vais peut-être pas tout recopier. Entre les piques jalouses d'un Fulci agacé qu'on compare son bébé à Shining, la froideur du cinéma de Kubrick que certains découvriraient, les fulgurances d'un Bégaudeau (lui je vais le copier/coller dans le topic des critiques qui racontent que des bêtises quand ils sortent de leur domaine d'expertise), il y a pas mal de redites et de paires de claques qui se perdent (ah bon, 2001 n'a rien d'un poème ? admettons...).

Non mais vous m'emm*** avec vos HS, je vais encore y passer la soirée

[Torrente]

C’est malin, j’ai envie de savoir de quel film tu parles maintenant.

Happiness

[bocina]

Happiness

Il est loin d'être oublié Si il sort en blu ray je l'achète ! Bon après Solondz il divise pas mal. J'aimerais bien un petit coffret 3 ou 4 films ca serait cool surtout Welcome to the Dollhouse.

[Torrente]

Je ne parlerais jamais de ce film en détails par peur d'être banni si j'employais les qualificatifs qu'il m'évoque

[harry]

"Perfectionniste" et "obsessionnel", ok pourquoi pas ; mais j'ai déjà beaucoup plus de problème avec la notion de "poèmes", dans le cas de Kubrick.

La notion de "poème" ouais, je peux la voir dans sa filmo, surtout dans la période 2001/EWS. Ses films se décomposaient en parties biens distinctes, en "modules narratifs" qui constituaient le film contrairement a des films et des scénars faits de façon plus linéaire.
Et puis il y a souvent des répétitions (de plans, de mouvements de camera, etc...) ou le film finit même parfois par revenir a son point de départ.

[El Dadal]

Je viens ajouter une pierre à l'édifice de ce topic : les films de Jean Renoir ! Vu hier Le crime de Monsieur Lange, et doux jésus que ses 80 minutes m'ont paru une éternité. Même sentiment devant Boudu, Le fleuve, French Cancan... Jean et moi ne sommes décidément pas en phase. J'ai donc peur de revoir La grande illusion et La règle du jeu, vaguement appréciés jeune mais aussi sans doute impressionnable et idiot que j'étais devant leur réputation de mastodontes...

[Papus]

Même sentiment devant Boudu

On devrait rebaptiser ce topic "topic des déconvenues".
Comment as tu pu résister au charme de Simon en clochard taquin.