Gounou a écrit :Je ne trouve pas Cars lourdingue... je le trouve Fordien.
Très bon !
Manquerait plus que le film soit d'inspiration japonaise ...
Cars est le seul film de pixar que je n'ai pas été voir.
La BA me faisait exactement l'effet de ce que plusieurs personnes ici ont ressenti. (je vais encore m'en prendre plein la gueule sue ce coup là)
Le cinéma c'est comme le poker, faut savoir miser sur le bon film.
kyle reese a écrit :Explication: Cars ... Fordien ... Ford ... voitures !
Merci de m'expliquer ma vanne que j'ai admirablement trouvé de façon vive et spontannée ( ) mais c'est la partie "japonaise" de ta remarque qui m'a fait prendre la chose au premier degré.
Il semble qu'une édition collector 2DVD est en passe de sortir en juin...
Martin et la lumière fantôme : court métrage
L'homme orchestre : court métrage
L'origine du film
Les animations du générique de fin
Scènes coupées
Making of du doublage
John Lasseter : Masterclass à la Cinémathèque française
L'avant première à la Cinémathèque française
Conférence de presse de John Lasseter
Bande annonce
Galerie d'affiches et de photos
gnome a écrit : John Lasseter : Masterclass à la Cinémathèque française
L'avant première à la Cinémathèque française
Conférence de presse de John Lasseter
gnome a écrit : John Lasseter : Masterclass à la Cinémathèque française
L'avant première à la Cinémathèque française
Conférence de presse de John Lasseter
Encore une belle réussite du sieur Lasseter qui revient à la réalisation ici en collaboration. Belle réussite technique comme toujours avec Pixar. Là les paysages de l'ouest américain sont à l'honneur. Et le scénario fait la part belle aux clins d'oeil aux films de sports, tout en détournant le propos compétitif habituel. La morale change, le regard se veut volontiers nostalgique et contemplatif, à la recherche d'une sincérité et d'une profondeur émouvante.
Pour ma part, j'ai trouvé cependant que ces idées générales étaient tout de même un peu trop imbibées par une trame finalement assez conventionnelle et les personnages ne sont pas aussi percutants qu'à l'accoutumée. Légère déception.
Un très beau film d'animation avec pas mal d'idées, un mimétisme étonnant, partant d'une gageure : comment émouvoir à partir de personnages qui sont et resteront des bagnoles ?
Lasseter a injecté de l'humanité dans ce qui est à l'origine de la tôle, laquelle peut aussi être froissée comme peuvent l'être les humains, blessés dans leur chair ou physiquement. C'est aussi l'évocation d'une Amérique qui pense à son passé mais ne s'y enferme pas par rejet du présent, distillant sa nostalgie tout en jouant la carte de l'actualité (sponsors, pubs, superstars traquées) à sa Mythologie, le grand Ouest, le Monument Valley, la Californie. Comme la photo est splendide, que tout est fignolé dans les moindres détails (reflets sur les pare-brises, autocollants, boue, ruissèlement de l'eau, etc), tout cela prend de la consistance à partir d'un script qui frôle d'abord la banalité pour évoquer ensuite des faits beaucoup plus dramatiques en tout cas suscitant la réflexion.
C'est l'histoire d'un petit bolide rookie qui pense tout connaître du monde, et qui se réveille un matin (ou plutôt un soir), en ayant grandi d'un coup trop vite. Comme un gosse lâché en pleine nature qui va devenir adulte en apprenant à connaître les autres. Le choc des cultures est intéressant :le bolide est au début impétueux, fier de lui, hautain, se pensant imbattable, et pourtant perdu dans cette ville devenue fantôme. Les autres plus âgé(e)s, ou du même âge (Sally) ont du recul sur les choses et les prennent avec philosophie. Sa vigueur est malmenée par la force des choses, de même que sa naïveté au sens premier : ce qui brille n'est pas forcément le plus beau et il va l'apprendre parfois à ses dépends. Le choix de l'honnêteté ou de la trahison aux siens et à ses proches est aussi clairement posé. De même que les rêves de gloire. la finalité c'est la gloire pas la renommée puisqu'il l'a déjà. Sauf qu'il lui manque la manière, ce que va lui apprendre la communauté dont la seule caractéristique utopique est incarnée par le van baba cool clairement dans une autre époque dont il n'arrive pas à se détacher, ce qui n'est pas le cas des autres qui s'acclimatent et s'habitent aux nouveautés (les touristes qui arrivent, le nécessaire besoin de se réadapter à quelque chose d'inédit, l'envers du décor vu comme une façon de penser et un mode de vie plutôt que comme un étouffement et une vie seulement en autarcie).
Lasseter et son équipe insufflent de l'humour et de la gravité (le personnage de l'ancien champion, bolide cabossé et vieilli mais dont le moteur est resté actif et rugissant). Les décors immenses pourraient donner le vertige à ce petit bolide, et les courses sont filmées comme s'il fallait toujours tout donner. La géméleité du film avec Ta Ra Rum Pum est assez frappante : sauf que le bolide ici dans le Disney n'aura jamais de gros pépin, c'est-à-dire un accident de parcours sur un circuit. Mais certaines images de nascar y font penser. C'est un des grands thèmes du film aussi : la générosité pour ses proches ou ses connaissances avant tout. Se remettre en cause aussi. Parfois les ficelles sont un peu grosses, parfois elles sont terriblement humaines (cf la geste final pour ramener l'accidenté sur la ligne d'arrivée).
J'ai trouvé cela très fort tout en ayant un univers clairement enfantin, tourné vers les gosses. Mais comme c'est un film de grands enfants qui s'adressent aussi à ces grands enfants dont je fais partie et qui jubilent devant la prouesse technique et scénaristique de tout faire cohabiter sans que rien ne déborde trop (pas de pathos, de morale à l'emporte-pièce), Cars s'impose par son évidence.
Et je dois dire que je préfère Lasseter à Bird. Bien que je n'ai pas vu Ratatouille. Lasseter trouve toujours les mots et les images justes là où Bird me parle moins.