Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
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Sous ses airs de film d'action basique et convenu, se cache un film ultra-violent et complètement subversif : sorte de pamphlet envers les USA de l' ère Reagan. Le génialissime Paul Verhoeven nous a fait son meilleur film, les effets spéciaux n' ont pas trop mal vieilli, Peter Weller en grande forme sous la carcasse de robocop et le gros dur charismatique Clarence Bodicker ( joué par Kurtwood Smith )est pas mal non plus. Ce film est excellent, à voir et à revoir...
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Très probablement son meilleur film période américaine, si l'on considère Flesh and Blood comme une production européenne internationale. Du très grand cinéma eighties, bien vener et je-rue-dans-les-brancards comme il faut.
Et quant aux allusions christiques... Verhoeven et le protestantisme c'est une vieille histoire.
Et quant aux allusions christiques... Verhoeven et le protestantisme c'est une vieille histoire.
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Un film énorme.
Il paraît qu'au début, Verhoeven ayant lu le script aurait refusé de faire le film mais finalement accepté après que sa femme l'ai persuadé qu'il pourrait en faire un vrai film à sa façon (je tiens ça du livre sur Verhoeven aux éditions Taschen mais c'est aussi mentionné dans le documentaire du film sur le dvd), ce qu'il fit. Et on eu droit à une véritable gifle qui reste encore des plus cynique. Verhoeven tout comme Carpenter (je pense au politique ravageur de "We sleep, they live" --invasion Los angeles--) avaient vus les ravages des golden boys issus de l'ère Reagannienne et agit chacun à leur manière. Et Robocop n'a pas vieilli, la violence reste extrême
Il paraît qu'au début, Verhoeven ayant lu le script aurait refusé de faire le film mais finalement accepté après que sa femme l'ai persuadé qu'il pourrait en faire un vrai film à sa façon (je tiens ça du livre sur Verhoeven aux éditions Taschen mais c'est aussi mentionné dans le documentaire du film sur le dvd), ce qu'il fit. Et on eu droit à une véritable gifle qui reste encore des plus cynique. Verhoeven tout comme Carpenter (je pense au politique ravageur de "We sleep, they live" --invasion Los angeles--) avaient vus les ravages des golden boys issus de l'ère Reagannienne et agit chacun à leur manière. Et Robocop n'a pas vieilli, la violence reste extrême
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Si Total Recall m'a récemment déçu, ce ne fut pas du tout le cas de Robocop. La sécheresse, la brutalité et le jusqu'au-boutisme de la mise en scène se mêlent idéalement à l'ambiguité de Murphy/Robocop. Peter Weller livre une interprétation très forte...la puissance de son regard, les contours rugueux de son visage font merveille dans un rôle qui conserve jusqu'à l'épilogue son opacité. Esclave de la manipulation des puissants, détruit par des traumatismes affectifs, il lutte pour une quête inaccessible, un apaisement qui ne peut que le fuir. Malgré sa survie, il semble condamné à rechercher un passé qui s'est évanoui. Le propos exprime donc une grande amertume, derrière la concision et les excès d'un jeu de massacre.
L'intensité du film sort renforcée des confrontations, Clarence Boddicker et Dick Jones incarnant deux images d'une violence insidieuse, reflets d'une démesure du pouvoir blottie dans l'ombre. Enfin, Nancy Allen ne se contente pas d'être un faire-valoir...si son personnage est beaucoup plus linéaire, il apporte une simplicité et une sensibilité bienvenues.
L'intensité du film sort renforcée des confrontations, Clarence Boddicker et Dick Jones incarnant deux images d'une violence insidieuse, reflets d'une démesure du pouvoir blottie dans l'ombre. Enfin, Nancy Allen ne se contente pas d'être un faire-valoir...si son personnage est beaucoup plus linéaire, il apporte une simplicité et une sensibilité bienvenues.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Disons que Total recall est une version bâtarde en quelque sorte du livre de Philip K DIck, une version édulcorée et blockbusterisée dans toutes les grandes largeurs, un concept qui joue plus sur l'aura de Schwartzy que sur les immenses potentialités du bouquin, on se retrouve donc avec de l'action non-stop relativement délirante et digne d'un cartoon par moment, l'ironie est souvent présente et Paulo n'est pas dupe de ce qu'il filme, un film bourin fait pour cartonner au box office.
Robocop lui est une perle acide, un long métrage ultra violent qui pourrait faire grincer des dents n'importe quels républicains tant son discours sous-jacent attaque frontalement la justice, les corporations de toutes sortes et le délabrement systématique des structures sociales, même la police se voit confronter à une police dite privé ou indépendante et financée par le conglomérat d'une entreprise spécialisée en armement.. On peut ressentir aussi une profonde empathie pour Murphy qui se voit du jour au lendemain flic légèrement zélé transformé en justicier presque infaillible.On peut aussi trouver répugnant le concept qui fait que des dirigeants n'hésitent pas à passer des ordres pour se trouver un guinea pig pour leur nouvelle invention du Robot 50% machine/50% humain, ordre demandant à ce qu'un officier soit isolé pendant une patrouille à haut risque. Robocop n'est pas seulement un film d'action des années 80 c'est un des meilleurs films d'anticipation réalisé.
Robocop lui est une perle acide, un long métrage ultra violent qui pourrait faire grincer des dents n'importe quels républicains tant son discours sous-jacent attaque frontalement la justice, les corporations de toutes sortes et le délabrement systématique des structures sociales, même la police se voit confronter à une police dite privé ou indépendante et financée par le conglomérat d'une entreprise spécialisée en armement.. On peut ressentir aussi une profonde empathie pour Murphy qui se voit du jour au lendemain flic légèrement zélé transformé en justicier presque infaillible.On peut aussi trouver répugnant le concept qui fait que des dirigeants n'hésitent pas à passer des ordres pour se trouver un guinea pig pour leur nouvelle invention du Robot 50% machine/50% humain, ordre demandant à ce qu'un officier soit isolé pendant une patrouille à haut risque. Robocop n'est pas seulement un film d'action des années 80 c'est un des meilleurs films d'anticipation réalisé.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Je suis à 100% d'accord avec toi (contrairement à ce que tu dis dans le topic sur Halloween de Mr Zombie ) même si j'aime les 2 films, pour des raisons différentes...Cela dit Total Recall c'est "juste" une nouvelle à la base (c'est pas péjoratif je suis un fan total de K. Dick dont j'ai lu toute l'oeuvre SF) donc il est un peu normal que le film étoffe toute l'intrigue...M'enfin j'aime bien ce film (on m'avait même donné un badge quand j'avais été le voir au ciné, je sais plus pourquoi, un truc marketing sans doute...j'ai toujours le badge )CrankyMemory a écrit :Disons que Total recall est une version bâtarde en quelque sorte du livre de Philip K DIck, une version édulcorée et blockbusterisée dans toutes les grandes largeurs, un concept qui joue plus sur l'aura de Schwartzy que sur les immenses potentialités du bouquin, on se retrouve donc avec de l'action non-stop relativement délirante et digne d'un cartoon par moment, l'ironie est souvent présente et Paulo n'est pas dupe de ce qu'il filme, un film bourin fait pour cartonner au box office.
Robocop lui est une perle acide, un long métrage ultra violent qui pourrait faire grincer des dents n'importe quels républicains tant son discours sous-jacent attaque frontalement la justice, les corporations de toutes sortes et le délabrement systématique des structures sociales, même la police se voit confronter à une police dite privé ou indépendante et financée par le conglomérat d'une entreprise spécialisée en armement.. On peut ressentir aussi une profonde empathie pour Murphy qui se voit du jour au lendemain flic légèrement zélé transformé en justicier presque infaillible.On peut aussi trouver répugnant le concept qui fait que des dirigeants n'hésitent pas à passer des ordres pour se trouver un guinea pig pour leur nouvelle invention du Robot 50% machine/50% humain, ordre demandant à ce qu'un officier soit isolé pendant une patrouille à haut risque. Robocop n'est pas seulement un film d'action des années 80 c'est un des meilleurs films d'anticipation réalisé.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
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C'est moi ou Paul Verhoeven a complètement disparu? L'ère numérique a-t-elle eu raison de ce faiseur à l'ancienne? Je me pose la question en revoyant ce Robocop et ses monstres géants d'acier filmés image par image dans le plus pur style "Harryhausen".
Cela devait faire un sacré bail que je n'avais pas remis les yeux sur ce Robocop. J'en avais un souvenir un peu différent. D'abord, il m'avait semblé que la mise en place, la vie de Murphy avant sa robotisation, était longue, prenant une large part du film, or, il n'en est rien. Le scénario fait preuve au contraire d'un très bon équilibre. Je m'attendais à quelque chose de mal fagoté et je redécouvre un bon film, au rythme maitrisé.
Surtout je crois percevoir beaucoup plus aisément la très grande part humoristique qui, à l'époque de mon adolescence boutonneuse, m'était passée complètement au-dessus de la tête (qu'est-ce que les jeunes sont cons tout de même, et moi je crois que j'aurais dû contacter le Guiness Book!). En tout cas, je n'en avais gardé aucun souvenir.
Aujourd'hui, le film me parait très ludique, voisinant les contrées de l'horreur, du trash avec cette jubilation et ces très nombreux clins d’œil. On est en effet dans l'outrance du genre : le film d'action SF tourne à l'horreur la plus sauvage. Les corps sont malmenés, trafiqués, et les mauvais esprits plein de cynisme les mènent à leur guise, comme de la marchandise, de la viande à consommer sans grande modération.
L'OCP représente parfaitement ce mythique cartel surpuissant, sans humanité, qui symbolise tous les défauts du libéralisme de l'extrême : âpreté du gain, démoralisation, forfaiture, mensonge, mélange des genres et des droits qui finit par faire coïncider policiers et voyous de la pire espèce. Cette morale, pour peu qu'elle soit prise pour ce qu'elle est, à savoir une "idée" facilement utilisable et cinégénique, un prétexte séduisant pour établir des rapports très simples, très lisibles (assimilables au western et la fin du far-west) où le bien et le mal s'évertuent à se tirer la bourre dans une course folle pendant laquelle tous les coups sont permis, cette morale disais-je, a tendance à pervertir toutes ces notions et le bien et le mal finissent par se confondre. Le trait est gras, d'une grossièreté qui a pu choquer à l'époque, mais qui a depuis été souvent copié et donc assimilé en quelque sorte. Paul Verhoeven use et abuse de la caricature pour forger un objet très spectaculaire et par bien des aspects très "rigolard". Voilà, le mot est lâché, il n'a rien de péjoratif ici. Au contraire, Robocop me semble, certes très basique, jouant avec des émotions assez masculines (antienne très verhoevienne), mais parvient à divertir, car il ne se prend pas vraiment au sérieux. Le but ultime est de donner du plaisir au spectateur dans l'excès, comme un bon petit nanar.
Il fait sourire mais ce résultat n'est pas le fruit d'un malentendu. Il est attendu. C'est conscient du caractère comique de ses exagérations, à l'instar d'une farce, que Verhoeven développe sa trame, afin sans doute de distiller une critique politique sur la monstruosité du système ultra-libéral. Mais là, on entre dans le monde polémique de la branlette. Et cette hypothèse me semble évidente. D'autres estiment que Verhoeven est beaucoup plus complaisant que critique, voire un tantinet réac. On a beaucoup glosé sur le "fascisme" potentiel qui se dégage des thèmes abordés par les films de ce cinéaste. Il me semble flagrant qu'il ne faut pas prendre ce film au pied de la lettre au risque de se fourvoyer dans ce genre d'impasse. Sur l'idée de complaisance, je serais peut-être un peu plus circonspect. A vrai dire je ne sais pas ce qu'il en est, mais le fascisme de Verhoeven me parait véritablement une nette erreur de jugement.
J'aime souvent les films du hollandais car ils sentent les aisselles. Il y a ce côté brutal, rustique chez lui, vivement provocateur certes, mais j'aime bien la provoc. Je comprend cependant que certains ne puissent y adhérer complètement. J'ai encore le désagréable souvenir de "Showgirls" l'un des films les plus glauques qu'il m'ait été donné de subir.
Sur ce Robocop, on est encore dans un schéma un peu plus subtil. Oui, j'ai bien conscience qu'il peut être périlleux d'évoquer une quelconque subtilité dans le cinéma de Verhoeven, surtout à propos d'un film aussi musclé et rentre dedans que Robocop, tant pis, je maintiens.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Alors déjà Hollywood, c'est fini pour lui. Donc après avoir tourné Black Book, il essaie de monter de nouveaux projets en Europe...mais c'est pas facile.Alligator a écrit :C'est moi ou Paul Verhoeven a complètement disparu? L'ère numérique a-t-elle eu raison de ce faiseur à l'ancienne?
Son dernier "film", Tricked, est une chose hybride, qui ressemble davantage à un téléfilm (si l'on en croit la bande-annonce), et une œuvre participative ayant mis à contribution les internautes qui pouvaient intervenir dans l'écriture du scénario :
Et il bosse toujours sur l'écriture du scénario de The Real Jesus of Nazareth, avec Roger Avary, qui sera basé sur son bouquin (que je n'ai pas lu).
J'aime cette formule. Je me la mets de côté.Alligator a écrit :J'aime souvent les films du hollandais car ils sentent les aisselles.
La glauquerie y était bien évidemment volontaire. Après c'est sûr, on n'a pas forcément envie de s'infliger ça (perso, j'adore).Alligator a écrit :J'ai encore le désagréable souvenir de "Showgirls" l'un des films les plus glauques qu'il m'ait été donné de subir.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Nouvelle révision bénéfique pour ce Paulo dont je n'étais jusqu'alors pas aussi fan que beaucoup de monde.
Si son ultra-violence insensée pour un film de studio reste toujours aussi insoutenable (la mort de Murphy) ou carnavalesque (la cuve d'acide), le côté brut de décoffrage du film a rétrospectivement un vrai pouvoir de fascination qui confine souvent à la jubilation. Il y a quand même une efficacité narrative qui laisse songeur à l'heure actuelle. Ce n'est pas que la conduite sans une once de gras de l'intrigue, c'est aussi toutes ces astuces géniales qui permettent de raconter beaucoup de choses de manière culottée (la création de RoboCop par le champ de vision inactif du personnage avec l'abolition des repères de temps, les pubs et les JT qui évoquent intelligemment le futur pour pas un rond, les souvenirs de Murphy qui remontent à la surface, etc).
Quant à la mise en scène, je ne me souvenais pas d'une telle énergie visuelle, avec tous ces cadrages en grand angle péchus et tout.
Bref, une BD grand format (comme le sera aussi Total Recall) en forme de jeu de massacre, truffée de gueules inoubliables, où les cartouches pleuvent comme jamais et où l'ironie du cinéaste, si on l'a connue plus virulente, n'en dessine pas moins un avenir rattrapé par la réalité (la privatisation de la police, notamment). Dommage que les trucages en stop-motion passent nettement moins bien le cap des ans que les animatronics de Rob Bottin.
Et puis que dire de cette VF qui réserve quelques punchlines à se pisser dessus
Va t'faire huiler !!!
C'est pas à ton sac qu'on en veut, c'est à ton cuuuuuul !
Parfois, je pense à un truc, et puis je sens que je vais jouir.
J'en prendrai pour un dollar !
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J'ai assez de muscles pour t'enfoncer ton tapis-roulant jusqu'au fond de ton sale trou du cul de macaque, et t'en chieras de la neige pendant un an !
Si son ultra-violence insensée pour un film de studio reste toujours aussi insoutenable (la mort de Murphy) ou carnavalesque (la cuve d'acide), le côté brut de décoffrage du film a rétrospectivement un vrai pouvoir de fascination qui confine souvent à la jubilation. Il y a quand même une efficacité narrative qui laisse songeur à l'heure actuelle. Ce n'est pas que la conduite sans une once de gras de l'intrigue, c'est aussi toutes ces astuces géniales qui permettent de raconter beaucoup de choses de manière culottée (la création de RoboCop par le champ de vision inactif du personnage avec l'abolition des repères de temps, les pubs et les JT qui évoquent intelligemment le futur pour pas un rond, les souvenirs de Murphy qui remontent à la surface, etc).
Quant à la mise en scène, je ne me souvenais pas d'une telle énergie visuelle, avec tous ces cadrages en grand angle péchus et tout.
Bref, une BD grand format (comme le sera aussi Total Recall) en forme de jeu de massacre, truffée de gueules inoubliables, où les cartouches pleuvent comme jamais et où l'ironie du cinéaste, si on l'a connue plus virulente, n'en dessine pas moins un avenir rattrapé par la réalité (la privatisation de la police, notamment). Dommage que les trucages en stop-motion passent nettement moins bien le cap des ans que les animatronics de Rob Bottin.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
15 ans plus tard, je continue de le sortir (et de moins en moins de gens comprennent d'où ça vient).Demi-Lune a écrit :J'en prendrai pour un dollar !
C'est un film qui n'a pas perdu une miette de puissance (encore moins d'anticipation d'une criminalité aux moyens galopants, y a qu'à voir Sao Paulo et ses combats de cité aux allures de siège de guerre), mais c'est surtout le côté cartoonesque over-the-top que j'adore. C'est censé adoucir le film, ça ne fait que renforcer le rythme trépidant action-humour cynique.
Et je trouve la mise en scène toujours aussi fine et efficace dans le découpage, le cadre. C'est juste ultime et ça enterre toujours autant de productions bien plus récentes.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Déjà 1/4 de siècle et il tient toujours la route par son scénario totalement désillusionné, sa méchanceté, ses excès de violence physique et psychologique (à effet pervers puisqu'ils peuvent autant révulser/faire réfléchir que fasciner/exciter mais c'est la marque de fabrique du malin Paulo qui a toujours su jouer sur plusieurs tableaux). Ne pas oublier aussi le talent de Peter Weller qui parvient à faire passer beaucoup plus d'émotions derrière son masque/casque que bien d'autres acteurs en sont capables à découvert.
Quant au cynisme d'ultra-libéraux totalement décomplexés des dirigeants de l'OCP à l'outrance de gros vilains de comics... il est presque en-deçà de la capacité de certains. Il y a quelques années, j'avais cru voir une scène coupée du film (ou de Total Recall) lors d'une interview du big boss de je ne sais plus quelle multinationale ou think tank américain qui déclara avec un aplomb aussi immaculé que sa dentition que dans un avenir proche, il faudrait sérieusement songer à investir et capitaliser sur la distribution d'air comme on l'a déjà fait depuis longtemps sur l'eau.
Quant au cynisme d'ultra-libéraux totalement décomplexés des dirigeants de l'OCP à l'outrance de gros vilains de comics... il est presque en-deçà de la capacité de certains. Il y a quelques années, j'avais cru voir une scène coupée du film (ou de Total Recall) lors d'une interview du big boss de je ne sais plus quelle multinationale ou think tank américain qui déclara avec un aplomb aussi immaculé que sa dentition que dans un avenir proche, il faudrait sérieusement songer à investir et capitaliser sur la distribution d'air comme on l'a déjà fait depuis longtemps sur l'eau.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Ainsi que l'état lamentable dans lequel est Detroit actuellement.Demi-Lune a écrit :l'ironie du cinéaste, si on l'a connue plus virulente, n'en dessine pas moins un avenir rattrapé par la réalité (la privatisation de la police, notamment)
Je connais ce film tellement par coeur que je suis en train de relire chacune de ces répliques avec les voix françaises imitées à la perfection !Demi-Lune a écrit :Et puis que dire de cette VF qui réserve quelques punchlines à se pisser dessus
Va t'faire huiler !!!
C'est pas à ton sac qu'on en veut, c'est à ton cuuuuuul !
Parfois, je pense à un truc, et puis je sens que je vais jouir.
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Mais bon, ça ne m'empêche pas de le revoir systématiquement en VO depuis que j'en ai la possibilité...
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Verhoeven devrait tourner plus, hélas pas facile en Europe...
Robocop est un opéra comme a pu l'être Tueurs Nés, le film d'une carrière et d'une certaine vision de l'Amérique.
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Re: Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
L'INA a ressorti deux documents sympas : la présentation de RoboCop en 1988 au festival d'Avoriaz (avec un robot de promo un peu ridicule dans la neige et une courte interview de Peter Weller) et un extrait d'un numéro de l'émission Mauvais genres de 2003 au moment de la sortie du DVD (avec - déjà ! - Jean-Baptiste Thoret).
PS 1 : découvrez qui avait participé à la promo de la sortie VHS de RoboCop en 1987 aux USA :
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