Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
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Robocop (Paul Verhoeven - 1987)
Ca n'a pas trop vieilli malgré deux plans où l'on sent que l'animation accuse quelque peu son âge, mais sinon ça reste du tout bon, avec déjà la musique de Basil Poledouris qu'il retrouvera sur Starship Troopers avec une tonalité pas si éloignée que cela, c'en est d'ailleurs surprenant quand on tend l'oreille durant certaines scènes dont l'arrivée dans l'entrepôt à la fin de la camionnette des malfrats.
Le film et c'est ça qui n'a pas dû passer à l'époque se lâche sur certains personnages qu'il effrite avec cette séquence des toilettes qui en dit long entre le petit bras prêt à tout pour prendre la place du boss et ce Richard Jones, cheveux grisonnants et sourire d'un blanc parfait qui le menace en lui disant qu'il peut toujours courir pour prendre sa place. Il n'y a pas de second degré pendant tout le film, c'est de la série B qui fonce dans le tas, carrée, efficace sans un pli de travers, sans une once de graisse superflue. Ca va vite, c'est violent avec ce montage du réalisateur et ces quelques secondes de plans gores en plus ( main explosée, tirs en mitraillettes sur un cadavre )
Le film fut qualifié de facho par certains critiques. C'est bien sûr injustifié et plus polémique qu'autre chose. Mais les dernières images font quelque peu froid dans le dos, le robot descendant son interlocuteur est expéditif.
Le film et c'est ça qui n'a pas dû passer à l'époque se lâche sur certains personnages qu'il effrite avec cette séquence des toilettes qui en dit long entre le petit bras prêt à tout pour prendre la place du boss et ce Richard Jones, cheveux grisonnants et sourire d'un blanc parfait qui le menace en lui disant qu'il peut toujours courir pour prendre sa place. Il n'y a pas de second degré pendant tout le film, c'est de la série B qui fonce dans le tas, carrée, efficace sans un pli de travers, sans une once de graisse superflue. Ca va vite, c'est violent avec ce montage du réalisateur et ces quelques secondes de plans gores en plus ( main explosée, tirs en mitraillettes sur un cadavre )
Le film fut qualifié de facho par certains critiques. C'est bien sûr injustifié et plus polémique qu'autre chose. Mais les dernières images font quelque peu froid dans le dos, le robot descendant son interlocuteur est expéditif.
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J'y vois surtout un film assez noir - cynique au bon sens du terme - où à la fin, le système en place - le Vieux - est préservé et où l'étincelle d'humanité de Murphy est un ch'tit, très petit espoir dans un climat de dictature économique. Le film est assez "daté" par son jeu de massacre pratiqué contre l'Amérique reaganienne, des yuppies, genre de Wall Street de cauchemar. Il applique aux yuppies-la-boum le même prisme sarcastique dix après avec Starship Troopers.
Sinon, vingt après, le film arrache toujours. A 12 ans, j'avais un pote qui se repassait la chute de Dick Jones en boucle.
Sinon, vingt après, le film arrache toujours. A 12 ans, j'avais un pote qui se repassait la chute de Dick Jones en boucle.
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C'est de voir que Clarence "Botticer" ( j'écris son nom de façon phonétique) n'est qu'un maillon de la chaîne qui m'a surpris quand je l'ai revu, car pendant une heure c'est lui le Big Boss, celui qui fait trembler tout le monde, alors que Dick Jones est bien celui qui tire les ficelles de tout cela.John Constantine a écrit :J'y vois surtout un film assez noir - cynique au bon sens du terme - où à la fin, le système en place - le Vieux - est préservé et où l'étincelle d'humanité de Murphy est un ch'tit, très petit espoir dans un climat de dictature économique. Le film est assez "daté" par son jeu de massacre pratiqué contre l'Amérique reaganienne, des yuppies, genre de Wall Street de cauchemar. Il applique aux yuppies-la-boum le même prisme sarcastique dix après avec Starship Troopers.
Le mec qui se fait grenader c'est le stéréotype du yuppie bien sûr, et sa mort ne provoque rien chez le spectateur, en tout cas pas chez moi, il n'y a pas de compassion. En revanche revoir Murphy revenir chez lui alors qu'il ne lui reste que des bribes de sa vie d'antan à un côté mélancolique qui fonctionne encore bien.
Ca ça fait partie des images qui ont le plus vieilli. L'effet est trop voyant.John Constantine a écrit :Sinon, vingt après, le film arrache toujours. A 12 ans, j'avais un pote qui se repassait la chute de Dick Jones en boucle.
Non, non, encore maintenant, je me repasse toujours cette scène deux ou trois fois à chaque fois que je revois ce film. C'est tellement bon.Jordan White a écrit :Ca ça fait partie des images qui ont le plus vieilli. L'effet est trop voyant.John Constantine a écrit :Sinon, vingt après, le film arrache toujours. A 12 ans, j'avais un pote qui se repassait la chute de Dick Jones en boucle.
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Le personnage joué par Miguel Ferrer, sa coke et ses call-girls? Oui. On peut même étendre cela à l'ensemble des victimes sauvées par Murphy, à la société qu'il se propose de sauver. Un truc marrant, c'est que Ferrer est un peu le papa de Robocop et que Verhoeven n'en fait absolument rien [à part les p'tits pots] ou signale par là que les yuppies n'ont pas vocation à la famille - sinon à perpétuer un modèle de société.Jordan White a écrit :Le mec qui se fait grenader c'est le stéréotype du yuppie bien sûr, et sa mort ne provoque rien chez le spectateur, en tout cas pas chez moi, il n'y a pas de compassion.
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Ah si, on a trouvé le papa."- Nice shooting, son. What is your name?"
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Ce sont les deux derniers plans ça. Le plan en question c'est celui de la chute de Dick Jones.Bob Harris a écrit :Non, non, encore maintenant, je me repasse toujours cette scène deux ou trois fois à chaque fois que je revois ce film. C'est tellement bon.Jordan White a écrit : Ca ça fait partie des images qui ont le plus vieilli. L'effet est trop voyant.
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Je ne suis pas d'accord je trouve cette scène toujours aussi efficace.Jordan White a écrit : Ca ça fait partie des images qui ont le plus vieilli. L'effet est trop voyant.
J'adresserais cependant cette remarque à toutes les scènes impliquant le ED-209.
Sinon j'adore ce film qui a carrement bercé mon enfance et me boulversait à chaque vision.
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Je sais. Mais les quatre coups de pétoire que se prend Dick Jones, c'est magique. Et son saut dans le vide, tellement jouissif d'autant plus qu'il s'apparente à une métaphore sociale (le vrai pouvoir au sommet de la tour, et le sol pour ceux qui s'écrasent comme des merdes).Jordan White a écrit :Ce sont les deux derniers plans ça. Le plan en question c'est celui de la chute de Dick Jones.
La plus belle chute dans le vide de l'histoire du cinéma ex-aequo avec celui de Hans Gruber. Avez-vous d'autres exemples?
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Rochefort dans Un éléphant, ça trompe énormément, Eric Bogosian dans Piège à Grande Vitesse...Bob Harris a écrit :La plus belle chute dans le vide de l'histoire du cinéma ex-aequo avec celui de Hans Gruber. Avez-vous d'autres exemples?
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t'exagere quand meme un peu...Bob Harris a écrit :Je sais. Mais les quatre coups de pétoire que se prend Dick Jones, c'est magique. Et son saut dans le vide, tellement jouissif d'autant plus qu'il s'apparente à une métaphore sociale (le vrai pouvoir au sommet de la tour, et le sol pour ceux qui s'écrasent comme des merdes).Jordan White a écrit :Ce sont les deux derniers plans ça. Le plan en question c'est celui de la chute de Dick Jones.
La plus belle chute dans le vide de l'histoire du cinéma ex-aequo avec celui de Hans Gruber. Avez-vous d'autres exemples?
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Celle au début de Vertical Limit .Bob Harris a écrit :Je sais. Mais les quatre coups de pétoire que se prend Dick Jones, c'est magique. Et son saut dans le vide, tellement jouissif d'autant plus qu'il s'apparente à une métaphore sociale (le vrai pouvoir au sommet de la tour, et le sol pour ceux qui s'écrasent comme des merdes).Jordan White a écrit :Ce sont les deux derniers plans ça. Le plan en question c'est celui de la chute de Dick Jones.
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