Commentaires à propos de votre film du mois

[Flol]

FILMS DÉCOUVERTS

- Le conformiste (Bernardo Bertolucci - 1970) : 8,5/10

Mais carrément.

Bon ben voilà : pareil, à la décimale près.

Parfois, on se retrouve devant un film et on se rappelle pourquoi on aime le cinéma. Pourquoi le cinéma peut-être un art et un mode d'expression aussi puissant, lorsque sont à la barre des personnes talentueuses et impliquées.
Et Le Conformiste en est un parfait exemple, tant c'est un véritable festival d'idées formelles (environ une idée par plan, c'est complètement dingue), menées de main de maître par un Bertolucci alors âgé d'à peine 29 ans (le genre d'infos qui donne le tournis), entourées des plus grands artistes à tous les niveaux, avec notamment une photo incroyable de Storaro et une partition splendide de Delerue (c'est presque un pléonasme).
Le tout au service d'un récit intemporel sur la veulerie et la lâcheté des Hommes, avec un Trintignant absolument incroyable dans ce domaine, incarnant un petit fasciste aussi minable que lâche. Même dans sa démarche, il parvient à montrer à quel point ce Clerici est un salaud de la pire espèce, que même l'amour ne pourra sauver.
Du cinéma total, quasiment écrasant et intimidant, tellement il y a du génie qui s'étale dans tous les coins de l'écran. On a malheureusement un peu perdu l'habitude de voir ça en 2022...

[Zelda Zonk]

Ça fait plaisir Flol, d'autant plus après la disparition de Trintignant, survenue hier.
Pas sûr qu'une chaîne française gratuite programme ce film en hommage (la Rai l'a fait hier soir en Italie, respect). C'est dommage car il n'est pas vraiment connu du grand public, mais surtout des cinéphiles j'ai l'impression. Et je te rejoins sur toutes tes louanges.

[-magik-]

Je l’ai découvert en début de mois, et même chose, c’est formellement splendide et au service d’une histoire forte. Je m’attendais à voir un bon film vu sa réputation, mais pas à ce point. Probable film du mois en ce qui me concerne (en cours de réflexion, L’Homme au pousse-pousse et Garde à vue m’ont fait grande impression également).

[Rick Blaine]

Enfin un prétendant, un film que n'aurait pas renié Sam Peckinpah !

[Courleciel]

Bud Boetticher est bien partie pour remporter la palme du réalisateur du mois avec :



Il aura aussi une bonne place en queue de peloton des films du mois.

[Watkinssien]

En hommage à Jean-Louis Trintignant, j'avais envie de découvrir le film qui marqua ses premiers pas au cinéma et la surprise fut réelle:

Très jolie découverte de ce film de Christian-Jaque.


Un film à part qui raconte l'histoire d'une survie incroyable et d'un sauvetage encore plus invraisemblable, amenant une dose d'espoir assez forte dans un film qui n'est pourtant pas dupe de l'exceptionnalité de ce qu'il raconte.

La mise en scène est maîtrisée et les comédiens assurent malgré quelques stéréotypes.

Un film d'une totale efficacité.

[Alexandre Angel]

Mais carrément.

Bon ben voilà : pareil, à la décimale près.

Parfois, on se retrouve devant un film et on se rappelle pourquoi on aime le cinéma. Pourquoi le cinéma peut-être un art et un mode d'expression aussi puissant, lorsque sont à la barre des personnes talentueuses et impliquées.
Et Le Conformiste en est un parfait exemple, tant c'est un véritable festival d'idées formelles (environ une idée par plan, c'est complètement dingue), menées de main de maître par un Bertolucci alors âgé d'à peine 29 ans (le genre d'infos qui donne le tournis), entourées des plus grands artistes à tous les niveaux, avec notamment une photo incroyable de Storaro et une partition splendide de Delerue (c'est presque un pléonasme).
Le tout au service d'un récit intemporel sur la veulerie et la lâcheté des Hommes, avec un Trintignant absolument incroyable dans ce domaine, incarnant un petit fasciste aussi minable que lâche. Même dans sa démarche, il parvient à montrer à quel point ce Clerici est un salaud de la pire espèce, que même l'amour ne pourra sauver.
Du cinéma total, quasiment écrasant et intimidant, tellement il y a du génie qui s'étale dans tous les coins de l'écran. On a malheureusement un peu perdu l'habitude de voir ça en 2022...

Je te suis avec un tantinet moins d'enthousiasme parce que j'y trouve un peu trop de coquetteries pour que ça emporte totalement mon adhésion.
Mais en même temps tu as raison. Quand on revoit ça maintenant, on est sidéré par l'ambition, le sens de l'Histoire, la maîtrise artistique et technique (presqu'un côté Nouvel Hollywood à l'échelle italienne) de ce cinéma tellement on y est plus habitué. Je ne dis pas que le cinéma est mort, attention! il est juste moribond.
Et j'adooore la musique de Delerue..et aussi Stefania Sandrelli qui me rend dingue

Je suis sûr que tu as aimé le chien.

[Jeremy Fox]

Lea Seydoux y est prodigieuse et n'a jamais été aussi belle. Pour le reste, content de retrouver Desplechin au sommet de sa forme car il m'avait déçu après Trois souvenirs de ma jeunesse. C'est brillant aussi bien dans l'écriture que dans la mise en scène.

[gnome]

Lea Seydoux y est prodigieuse et n'a jamais été aussi belle.

C'est possible, ça ?

[MJ]

Pour le reste, content de retrouver Desplechin au sommet de sa forme car il m'avait déçu après Trois souvenirs de ma jeunesse. C'est brillant aussi bien dans l'écriture qse dans la mise en scène.

Sans être être complètement accomplis (surtout le second), Les Fantômes d'Ismaël avait le mérite d'une certaine générosité narrative et Roubaix, une lumière de s'aventurer "ailleurs" que son milieu habituel. J'ai trouvé celui-ci bcp plus étriqué, malgré la Grande-Bretagne et le rapport à la Tchécoslovaquie. Puis les saillies agressivement pro-israëliennes, autant je peux comprendre sous la plume d'un Juif américain de la génération de Roth, autant venant d'un cinéaste français catho actuel de l'âge de Desplechin... C'est peut-être le genre de considérations à mettre de côté, mais ça témoigne je crois du risque de radotage qu'il y a maintenant dans son cinéma. (Son dernier en fait quasiment un thème, avec ses frère et soeur qui ressassent une inimitié aux causes pratiquement oubliées.)

[AtCloseRange]

Palme d'Or du film le plus pénible du mois

[Torrente]

A l'instant, en espérant ne pas finir le weekend sur une nouvelle note mi-figue mi-raisin...



... et grand bien m'a pris !
Quel film !!!

Il ne sera peut-être pas élu "film de mon mois" mais il sera bien placé.

[manuma]

On parle beaucoup d'ACR et de sa renaissance classikienne depuis quelques heures (personnellement, je n'y crois pas), mais il y en a d'autres qui ne changeront jamais :

L'AUTRE (Robert Mulligan, 1972) — 4,5/10
LE GROUPE (Sidney Lumet, 1966) — 4/10

[Flavia]

Film du mois



Julie (en 12 chapitres) (2021 - Joachim Trier)




La route des Indes (1984 - David Lean)



Promising Young Woman (2020 - Emerald Fennell)

[Rick Blaine]

Ce mois ci, un petit tour du côté du pré-code, avec Man Wanted de William Dieterle et l'excellente Kay Francis.

Le mois complet :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Films découverts ou redécouverts :

Man wanted, de William Dieterle (1932) : 7,5/10
Le défile de la mort (China)) : de John Farrow (1943) : 7,5/10

Le Rayon invisible (The Invisible ray), de Lambert Hillyer (1936) : 7/10
Meurtres à Calcutta (Calcutta), de John Farrow (1946) : 7/10
Maigret, de Patrice Leconte : 7/10

Le temps des loups, de Sergio Gobbi (1969) : 6,5/10
Code Mercury (Mercury Rising), de Harold Becker (1998) : 6,5/10
Coplan prend des risques, de Maurice Labro (1964) : 6,5/10
Texasville, de Peter Bogdanovich (1990) : 6,5/10
Adieu l'ami, de Jean Herman (1968) : 6,5/10
Soleil rouge, de Terence Young (1971) : 6,5/10

L'Échappé de la chaise électrique (Man Made Monster), de George Waggner (1941) : 6/10
Deux flics à Chicago (Running Scared), de Peter Hyams (1986) : 6/10

Action Immédiate, de Maurice Labro (1956) : 4,5/10

Films revus : Hors compétition :

Flic Story, de Jacques Deray (1975) : 10/10

Les Pirates Du Metro (The Taking Of Pelham One Two Three), de Joseph Sargent (1974) : 9/10